Pour vraiment en finir avec les stagiaires

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Pour vraiment en finir avec les stagiaires

Publié le 19 janvier 2014
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C’est un sujet qui n’est que rarement abordé dans la presse, et, à vrai dire, encore moins dans ces colonnes. Peut-être est-ce dû au fait qu’il est lourd de symboles d’une époque difficile, peut-être ce sujet touche-t-il de façon trop douloureuse le vécu de beaucoup d’entre nous, et notamment de tous ces chroniqueurs qui ont eu, un jour, à passer par là, ou peut-être, plus simplement, est-ce un sujet assez barbant ? Allez savoir, en tout cas une chose est sûre : on parle fort peu des stagiaires.

Rassurez-vous, comme ils sont en France de plus en plus nombreux, c’est un sujet qui va revenir régulièrement sur la table ; et comme on compte actuellement plus d’1,6 million de personnes officiellement stagiaires, le gâteau électoral commence à devenir appétissant. On comprend donc très bien pourquoi le législateur s’est soudain senti une vocation à mettre ses petits doigts boudinés dans la « belle » mécanique qui avait été mise en place pour saboter réguler les stages (et dont on peut noter les premières tentatives en 2006, année à laquelle le pays avait vaguement remué sous les pleurs stridents d’une génération qui s’était elle-même qualifiée de précaire).

Comme je l’ai dit, j’ai assez peu traité le sujet des stagiaires. J’ai donc décidé de me renseigner directement à la source et j’ai consulté le quintuplet de stagiaires qui m’ont été attribuées lorsque je suis rentré à Demaerd Industries comme plombier de combat. Oui, je suis comme ça, la perspective d’avoir à échanger quelques phrases simples avec ces petites créatures ne m’effraie pas et je suis donc allé les voir pour leur parler de ce projet de loi. Dès le début, elles se sont montrées intéressées.

stagiaires souriantes

« Voilà les filles, je vous explique. Le gouvernement est en train de se pencher sur le cas des stagiaires, et il est en train de travailler sur un projet de loi qui vise à limiter votre nombre par entreprise et aussi, parce que c’est écrit dans le projet, à revaloriser votre statut. Bon, y’a d’autres choses en plus de cet élément, bien sûr, mais l’idée, c’est ça, c’est de revaloriser votre statut et de limiter votre prolifération, tout ça. Ça vous plaît, les filles ? »

stagiaires joyeuses

À vrai dire, je m’attendais à ce genre de réaction : quand on est jeune, on ne sait pas toujours à quel point les politiciens sont fourbes, ou simplement stupides et provoquent systématiquement des effets de bords indésirables et rapidement hors de contrôle dès qu’ils se mêlent de la vie des autres avec les informations idiotes qu’ils rassemblent n’importe comment en écoutant tel ou tel lobby ou, pire encore, tel ou tel syndicat. Une fois l’euphorie passée, un peu d’analyse lève tout doute : comme d’habitude, cette future couche pamperso-législative supplémentaire vise à protéger les stagiaires des petits désagréments de la vie en entreprise et va terminer par un fiasco épais et rédhibitoire qu’une prochaine loi, dans un ou deux ans, visera à corriger en apportant un lot supplémentaire de problèmes inextricables et de solutions vexantes pour tout le monde.

Sur le papier, on découvre donc que si la loi passe, le nombre de stagiaires sera limité par entreprise, leur durée aussi, et que le statut de ces stagiaires va être amélioré. C’est important, en France, le statut : c’est un peu le lubrifiant ultime dans le pays, socialement parlant. Les gens n’ont plus vraiment de métier, ils ont un emploi (comme celui du temps), et les plus chanceux ont un statut (et pour certains, en bronze massif, ce qui explique leur totale immobilité). Et là, dans ce fameux Statut du Stagiaire, la loi veut garantir des protections relatives aux durées maximales de présence (parce que faut pas pousser, hein), la possibilité de valider son stage malgré son interruption (parce que, faut pas pousser, hein), l’exonération d’impôt sur le revenu des gratifications reçues pendant le stage et des autorisations d’absence en cas de paternité ou de grossesse. Il était temps : on ne compte plus les stagiaires qui accouchent à même les photocopieuses…

stagiaire enceinte

Toutes ces bonnes résolutions qui vont bientôt entourer le stagiaire forment un tout parfaitement cohérent qui vise à statufier pardon protéger les pauvres petites bestioles qui, jusqu’à présent, se faisaient dévorer tout cru par le patronat, et comme pour toutes bestioles, il va falloir (je cite l’un des promoteurs du projet, la député Chaynesse Khirouni) « favoriser le développement de stages de qualité », pour obtenir, je suppose, une viande de stagiaire plus ferme et plus goûtue, ainsi qu’instaurer leur inscription dans un beau registre de contrôle, « afin de mieux tracer leur présence »… comme les poulets. On comprend vers quoi tout ceci se dirige, et d’ailleurs, Ginette, qui a bien coaché Geneviève Fioraso, la ministre en charge de tout ce bazar, l’a bien compris :

licence de stagiaire

En limitant le nombre de stagiaires par la loi, il n’est pas invraisemblable d’imaginer que des tensions notables vont se créer dans ce domaine déjà par ailleurs particulièrement tendu. Eh oui, à mesure que les formations diplômantes (ou non) fournies par l’Édulcoration Nationale peinent à assurer un niveau quelconque de ceux qui les suivent, les entreprises ont pris le relai de deux façons.

D’une part, elles ont appuyé sur le passage par le stage pour s’assurer que le profil pourrait correspondre à un besoin d’embauche futur, et pour beaucoup d’entre elles, ont assuré à leur frais la formation de ceux qui allaient (espéraient-elles) rejoindre leurs rangs. C’est un vrai pari dans la mesure où l’embauche n’est pas assurée, tant parce que les conditions de marché évoluent beaucoup, que parce qu’un jeune formé peut décider d’aller voir ailleurs…

D’autre part, les conditions d’embauche (CDD ou CDI) devenant de plus en plus complexes, les entreprises ont eu recours à cette forme bâtarde de période d’essai extensible pour combler à la fois la demande croissante des jeunes pour des stages, parfois nécessaire pour obtenir un diplôme, et la demande croissante en petites mains pour des tâches subalternes, moins complexes ou plus répétitives dans l’entreprise : eh oui, comme le salaire minimum et ses charges afférentes augmentent, toutes les tâches auparavant dévolues à ces niveaux de paie deviennent trop chères, et sont alors en priorité redirigées vers les stagiaires, beaucoup moins coûteux.

Une fois qu’on a compris ces deux précédents points, on voit tout de suite que la limitation du nombre de stagiaires dans une entreprise ne va rien résoudre du tout : les petites tâches ne seront plus remplies, et les stagiaires devront se battre pour espérer obtenir un poste au sein des rares entreprises qui pourront encore se lancer dans ce genre de démarches sans s’attirer les foudres des syndicats de stagiaires et autres agglomérations irritantes de saprophytes périphériques. J’attends avec impatience le développement des combats de stagiaires potentiels dans de la gelée de groseille, cela promet des moments épiques.

stage fight

Le précédent billet qui évoquait les problèmes des stagiaires datait de 2006 et pointait déjà ce qui va se passer : les stages lourdement réglementés, le statut du stagiaire une fois figé dans une bonne grosse loi, les entreprises réfléchiront à deux fois avant de mettre le doigt dans ce mécanisme et l’offre diminuera. Il aura donc fallu presque sept années pour que le lobbying porte ses fruits mais rassurez-vous : enfin, le stagiaire sera bouté de France.

Ce pays est foutu.

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  • Je n’ai jamais trop compris sens du stage. Ça me dérange pas que des gens ne travaillent que pour des faibles salaires, si c’est le prix de marché. Mais travailler gratuitement , il me semble difficile de justifier ça économiquement à part par le fait que tel étudiant était obligé de faire un stage par sa fac, tel chômeur obligé par situation ect…
    Libéraliser totalement le marché travail me semble quand même largement plus honnête. Si possible si les individus pouvaient s’enrichir par leurs travail ça serait bien…

    • L’idée du stage, c’est qu’il y a des choses qu’on n’apprend qu’en situation réelle, et que les facs et organismes de formation doivent passer la main aux entreprises pour les enseigner. Le problème est que certains stagiaires (pas tous heureusement) et certains socialistes (euh… presque tous malheureusement) croient que la formation est complète avant de faire le stage et que les entreprises les exploitent, se font un fric fou sur leur dos, mais y vont quand même, sans qu’on sache pourquoi, plutôt que de trouver ailleurs quelqu’un qui paierait leurs services à ce qu’ils estiment être leur juste valeur.

      • Mai ce que je conteste, c’est aussi le système de formation. C’est évidant qu’un individu en formation n’a pas forcément de raison d’être payé.
        Si on avait libéralisé le marché de la formation en réalité il y aurait sans doute des métiers en tension ou l’on paierait des apprentis et des métiers où l’apprenti paierait pour être formé.

        Le problème du stage c’est que ce sont des vrais postes qui sont dégagés pour les stagiaires parce que l’on peut/veut pas embaucher en CDI. Je suis vraiment trop capitaliste pour croire que des gens vont par exemple faire un stage chez Goldman Sachs pour le pur plaisir comme du bénévolat.
        Je pense vraiment que c’est l’excès de régulation qui pousse des gens à faire des sacrifices qui n’ont pas grand sens économique. Les stages se multiplient souvent proche du secteur publique comme la recherche, ou pour des métiers très convoités(et réglementé) dans la banque/hôpital et autres. Quand on regarde des métiers plus libre de la réglementation comme les cours à domicile, nounous, ou bien le commerce de drogue j’ai pas l’impression que la notion de stage existe.
        Tout ceci m’amène à penser que le stage est plus une aberration qu’autre chose.

        • Moi ce n’est pas les stages qui me chagrinent, mais pus les dizaines de milliards réclamés au titre de la formation professionnelle, comme ils disent. Ce qui est étrange quand on y pense.

          D’autre part, dans l’article il est question de taches subalternes trop peu rentables pour etre payées au SMIC. Bon. Mais d’un autre coté, ces taches subalternes sont elles réellement l’objet des stages? Combien de jeunes font des stages censés leur apprendre des choses utiles dans le cadre professionnel, et finissent à la photocopieuse?
          Il faut dire que la plupart de ces taches subalternes trop cheres pour etre payés au SMIC ne sont en réalité pas rentables, tout simplement car elles ne devraient pas etre effectuées par un employé à part entière. Il faut avouer que, en particulier dans les emplois de bureaux, les stagiaires sont surtout exploités pour libérer du temps libre aux autres employés et n’apporte effectivement aucun gain de productivité. Dans la boite de ma soeur par exemple, ils passent leur temps à prendre des stagiaires pour la photocopieuse ou ranger des feuilles de temps en temps alors que t’as 5 employés sur 10 qui jouent à WoW pendant leur temps de travail, et que la moitié de ceux restant discutent d’histoires de fesses à la machine à café quasiment toute la journée (les 2 ou 3 pedocs restant travaillant jusqu’à minuit pour compenser).
          Dans ce cadre, malheureusement pas si rare, il faut avouer que le stage peut vite faire figure d’aberration, tant son interet est limité. Il est vrai qu’ils sont trop souvent détournés. Et pas parce que la main d’oeuvre est trop chère, mais parce que souvent, les employés veulent se délester de leurs taches, qu’ils pourraient parfaitement accomplir sans frais supplémentaires avec un minimum de bonne volonté. Donc travailler gratuitement, si c’est vraiment dans le cadre d’une formation, pourquoi pas (et dans une limite de temps, parce qu’on ne peut pas manger et se loger éternellement sans gagner d’argent), mais si c’est juste pour ne rien apprendre et finir à la photocopieuse parce que y’a des gens qui y voient une occasion en or de ne pas avoir à se lever de sa chaise trois fois par jour, et ce gratuitement….

          En tant qu’interimaire, j’en ai vu des entreprises où ça se passait ainsi.

          En revanche, pour des stages de plus longue durée, avec rémunération obligatoire, ça va nettement mieux: les entreprises leur donnent des postes adaptés pour apprendre et s’inscrivent réellement dans une démarche de formation. Mais il est clair que les stages de courte durée ne sont qu’une aberration.

        •  » mai  » ce que je conteste…

          c’est  » évidant  »

          quand je vois qu’un modérateur m’a conseiller d’améliorer mon orthographe, chose que je n’ai vu auparavant sur ce site pour personne d’autre, j’en viens à penser que c’est mon discourt vaguement jacobin qui déplait ?

      • Je connais bien la question des stages, du moins en deçà du BAC et bien sur « qu’il y a des choses qu’on n’apprend qu’en situation réelle ».
        Maintenant les choses devraient être simples car un stage est un contrat entre l’entreprise, le stagiaire et le centre de formation. Si chacun en respecte la lettre et surtout l’esprit, tout se passe bien.
        Ce qui veut d’abord dire qu’au sein de l’entreprise, le stagiaire est un confié à un tuteur compétent dans son métier, désireux et capable de le transmettre. Alors le stagiaire apprend, revient ravi et gonflé à bloc. Très souvent il ne se plaint même pas d’avoir travaillé pour le Roi de Prusse, quand son ardeur ne lui a pas valu une petite prime ou l’espoir d’un contrat saisonnier, voire d’une embauche. Et il arrive même, ô bonheur, qu’il reconnaisse avoir appris en stage !
        Ce ne sera pas le cas dans une entreprise qui conçoit les stagiaires comme des « petites mains » gratuites. Le stagiaire n’est pas vraiment là pour travailler. Mais il y a heureusement des tas de gens qui aiment transmettre leur métier.
        Hélas, il est exact que les innombrables réglementations qui « régulent » les stages sont trop souvent plus une contrainte qu’autre chose. Par exemple, interdire à un stagiaire en restaurant de travailler après 22h, c’est lui interdire aussi de voir la fin du service. Comme d’habitude, nos cranes d’œufs pondent de la réglementation imbécile au kilomètre. Peut-être devraient-ils faire des stages dans le monde réel ?

    • Cédric, « Ça me dérange pas que des gens ne travaillent que pour des faibles salaires »

      Pour exemple mon fils à 20 ans devait faire un stage opérateur de 4 semaines en industrie, il a trouvé un stage en 5×8, horaire de 8h glissant tous les 3jours 7j/7 un truc de ouf, il s’est retrouvé seul sur une chaîne d’emballage avec un rythme imposé par celle-ci et le stresse qui va avec quand celle-ci part de travers.
      Ce type de stage a sa raison d’être, seulement il n’a rien touché du tout, même pas une compensation panier ou transport… L’industrie n’attire pas les jeunes dit-on ?

      • J’ai eu le plaisir de vivre ce genre d’expérience à l’usine. Sans faire mon libéral de base j’avais 16 ans et l’état surimpose le travail des mineur de 20% je crois(par rapport au net). Quand on a bossé plus de 50h par semaine on est un peu démoralisé…

      • C’est un truc français les stages non payés ?
        Les stages ne sont pas plus règlementé (dans la province de QC), soumis aux même code du travail et les salaires sont assez normaux. Salaire d’étudiant, bien plus que le minimum.
        C’est simple, si les stages n’étaient pas bien payés personne ne se présenterait.

        • Bobjack, « C’est un truc français les stages non payés ? »

          Oui et Non, en fait cela dépend de la durée (> 6 à semaines je crois) et du niveau d’études.
          Dans les faits, beaucoup sont pas ou peu payés, pour un stage de 6 mois d’un bac +5 dans sa drenière année il doit être payé au minimum 450€/mois soit, en gros, 30% du smic.

          • Pour des stages de 4 à 6 mois au niveau bac +4/+5, on peut quand même trouver assez facilement des stages payés entre 700 et 1000 €.

            • Euh, dans quel domaine ? Je suis actuellement en recherche de stage intensive et je n’ai vu qu’un ou deux stages offrant de tels avantages – et encore parce que le type de travail demandé était plus que spécifique.
              Alors, s’il y a des tuyaux, je suis preneur !

        • Désolé de te décevoir mais pour avoir travailler dans le province du QC en stage, je peux te dire que même au Canada les stages peuvent être non payes.

          Après le salaire n’est pas une fin en soit quand le stage propose te permet d’être mis en situation et t’apprend beaucoup. Le but du stage est aussi d’apprendre après tout.

    • moi, je l’ai trés bien compris le sens du stage: quand j’ai fini mon cursus scolaire, à 20 ans, j’avais fait 6 moi de stage, pratiquement pas payé…
      le stagiaire, c’est de la main d’oeuvre gratuite ( du moins dans le monde agricole ) les stagiaires payent pour les CDI qui sont trop payés, et surprotèger. si l’on baisse le smic et que l’on detruit les CDI, il y aura tout d’un coup, beaucoup moins de problème avec les stagiaires !

  • Et les stages dans des camps de redressement idéologique c’est pour quand ?

    • et envoyer les énarques nourrir les cochons au sitchuan ou dans le gansu, c’est pour quand ?

    • Vous faîtes certainement allusion aux camps de travail forcé soviétiques et à leurs mérites « rééducatifs », nommés « camps de redressement par le travail (ITL) », au sein desquels intervenaient la « Section culturelle et éducative (KVTch.) » et la « Section politique ».

  • Alors , on les enfonce les portes ouvertes ?
    La vraie et seule question qui vaille: faudra- t- il laisser à l’Ed Nationale le soin de » former » des jeunes alors qu’ils sont en situation d’échec quasi total à l’issue de 10 années ( voire plus !) de formation dite initiale , censée être sa mission d’excellence !
    Alors, alors , vous avez oublié le slogan définitif de notre classe. « Enarchiepoltico » : le monde entier nous admire et envie nos systèmes éducatif, sanitaire, etc etc !

  • Le stage est la solution simple dont toutes les entreprises rêveraient:

    – Facile à embaucher
    – Facile à débaucher
    – Rémunération libre

    Il est donc tout à fait anti-système socialiste, mauvais de fait, puisqu’il n’est pas le bon et beau fruit de leurs créations législatives salvatrices.

    Le stage est aussi un solution par tous les jeunes chômeurs qui n’attendent qu’une chance pour montrer leurs capacités, mais qui n’ont pas comme sésame le nom d’une école prestigieuse sur leur CV, ni les qualités d’un VRP en entretien.

  • Certaines entreprises les embauchent par centaines et centaines, sans qu’aucun ne soit gardé en fin de compte. Le jour où le gouvernement touche le statut du stagiaire, le chômage des jeunes augmentera dramatiquement. Je ne vois pas quel intérêt politique aurait le gouvernement à réguler là dedans.

  • Il faudrait surtout instaurer un contrat de travail unique et simplifier les procédures d’embauche et de licenciements …Et réserver les stages aux étudiants …Quand à la formation il peut être résolu par une sorte de chèque formation.

  • Ce qui me gonfle le plus, c’est de savoir que les entreprises profitent du fait que des étudiants sont dans l’obligation de faire un stage pour valider leur année, et donc proposer des stages qui sont des emplois déguisés purement et simplement. La liste des compétences requises et celle des missions à effectuer est souvent longue comme le bras, des horaires de salarié, des conditions de salarié, le tout avec une rémunération allemande. Et vu que l’entreprise paye peu de charges, c’est bien plus intéressant. Même si la situation actuelle au niveaux des prélèvements obligatoires est juste intenable, c’est prendre vraiment les étudiants pour des cons.
    Donc c’est là dessus, étant dans cette situation, je trouve un peu normal qu’on veuille limiter ces abus hyper flagrants (les entreprises qui ne marchent que par des tournées de stagiaires perpétuelles, ça existe).

  • il faudrait peu-etre songer à envoyer des stagiaires à l’élysée, de type monica levinsky, afin quelles soulagent à tour de role, la  » réforme  » du présigland hollande…
    elles auraient bien mérité de la patrie !

  • Bonjour
    C’est marrant, on compare des stagiaires en entreprises plus ou moins payés qui apprennent leur métiers plus ou moins, avec des étudiants pas payés qui n’apprennent rien et qui coûtent à l’état.
    Chercher l’erreur.

  • Même si je ne partage pas tout, je suis très largement d’accord avec votre argumentation.
    J’ai particulièrement apprécié la description de la mécanique infernale qui va de l’identification d’un prétendu problème (ici celui des stagiaires) à la mise en place d’une réglementation qui aboutira à créer de vrais problèmes!
    Responsable d’un petit groupe d’écoles (enseignement supérieur privé) je connais plutôt bien le sujet.
    Par exemple la fameuse « Loi Cherpion » est présentée comme un progrès pour les stagiaires en limitant à 6 mois la durée d’un stage et en imposant une gratification minimale.
    Ce qu’elle limite surtout c’est la possibilité pour les étudiants de se former, c’est la souplesse du système, c’est la liberté, etc.
    Au nom parfois de bonnes intentions (on peut en tout cas l’espérer mais je pense plus à de la réelle démagogie et à de la courte vue), les gouvernants répondent à des pseudo-demandes par de mauvaises mesures : toujours plus de réglementation, plus de contraintes et plus de complexité.
    Les conséquences sont toujours contraires aux intérêts de ceux qu’on voulait « protéger ».

  • Les commentaires sont fermés.

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