Le ministre Benoît Hamon interdit les « cartes confuses »

Selon le ministre de la Consommation, la confusion des genres serait source de surendettement.

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Le ministre Benoît Hamon interdit les « cartes confuses »

Publié le 3 décembre 2012
- A +

Bon nombre d’enseignes, et pas seulement de la grande distribution, ont mis en place des cartes de fidélité qui sont aussi cartes de paiement et aussi cartes des crédit. Lorsque vous passez à la caisse, vous êtes obligés de sortir votre carte pour cumuler vos « avantages ». Tant qu’à faire, vous pouvez payer soit comptant, soit à crédit. C’est ce qu’on appelle des « cartes confuses ».

Un projet de loi sera déposé début 2013

Poursuivant la réflexion engagée par Christine Lagarde qui avait déjà légiféré en la matière, le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, probablement conseillé par les mêmes collaborateurs que l’ex-ministre sus-nommée, a annoncé mercredi 28 novembre que le futur projet de loi sur la consommation présenté début 2013 proposerait de découpler cartes de fidélité et cartes de crédit. Le ministre s’est dit persuadé que cette confusion était source de surendettement. Monsieur Hamon a fait cette déclaration en réponse à une question de la députée socialiste Christine Pires Beaune (Puy-de-Dôme). Autre annonce faite mercredi dernier par Benoît Hamon, la possibilité pour les agents de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) d’effectuer des « visites mystère » afin de s’assurer, sur le terrain, du respect de la loi.

Pas de fichier « positif » pour l’instant

En revanche, concernant la création du registre national des crédits aux particuliers, aussi appelé fichier positif, le ministre délégué a affirmé que le gouvernement réfléchissait à sa réalisation, sans plus de détails. Il semblerait en fait que la consultation réalisée par le ministre auprès des associations concernées ait été globalement négative et que Monsieur Hamon, bien que pressé par son administration, n’ait pas très envie d’aller à l’encontre de l’avis des représentants.

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  • « Touche F1: Comptant, touche F2: Crédit.

    Voulez-vous valider ce choix? »

    Au mon dieu que ces cartes sont confuses!! hahaha.
    La carte confuse c’est celle du PS. Car en effet, le très à gauche M. Hamon part tout simplement en guerre contre le crédit réservé aux particuliers. Or la posture idéologique « anti-usurier », bah c’est très très catho du temps jadis. Donc pas très gauchiste et anticlérical. Bref elle est très confuse cette carte PS.

    • Supprimons le crédit aux particuliers, ils ne verrons que d’autant plus rapidement que leur niveau de vie baisse.
      Ce gouvernement scie sa propre branche, c’est mignon 🙂

    • +1.
      le PS a pris toutes les positions de la vieille droite moraliste : contre l’argent, contre la prostitution (alors que la vraie gauche se préoccupe seulement du sort des prostituées, qu’elle fréquentait sans se cacher comme un pied de nez à l’odre moral), pour le mariage (la gauche défendant au contraire l’union libre et le divorce), pour l’état et l’ordre (la gauche est au contraire contre le pouvoir et pour les manifestations — comme en ce moment à NDDL), pour le travail (alors que la gauche ne veut que le revenu avec un minimum de travail), etc. On ne s’étonne plus ensuite de voir qu’elle prends ses leaders à l’extrême droite (Mitterrand, Jospin, Royal, Hollande : des purs produits) au lieu de les prendre à gauche…

  • Je suis plus partagé. Les échanges sont librement consentis s’ils sont éclairés. Un crédit n’est jamais anodin, et la touche F1 ou F2 ne peut refléter une correcte compréhension de ce à quoi on s’engage.

    Vous pouvez postuler le principe philosophique de la responsabilité individuelle, mais la vraie société est violente et les gens sont pour beaucoup irresponsables. Si vous décrétez les gens responsables, alors que de fait ils ne le sont pas, vous n’aboutirez qu’à des situations violentes.

    Aussi, quand des crapules exploitent la crédulité et l’irresponsabilité des gens, je pense que l’Etat a un rôle à jouer. Et ici, la loi décrite me parait être une atteinte à la liberté bien epsilonesque (elle concerne la manière dont un contrat est présenté, et non la possibilité du contrat) au regard des problèmes causés.

    • Ce que vous dites est vrai.
      Cependant, s’il est vrai qu’ils sont irresponsables, les gens savent très bien qu’ils ont un crédit entre les mains.
      J’ai même vu des clients fraichement arrivés de cote d’ivoire, pratiquer sans problème la tontine (pratique que bcp de monde ignore même de nom).
      L’incompréhension a bon dos a posteriori.
      Et pour avoir travaillé dans ce domaine je sais que la difficulté principale réside dans le calcul des mensualités et du taux appliqué (malgré l’information par le TAEG et l’échéancier). Et effectivement la formule de calcul est vraiment complexe ( on la retrouve ici http://www.cbanque.com/credit/teg2.php# ). Mais reste que ces tracasseries de calcul n’entrent en rien dans le mécanisme du surendettement visé par le gouvernement.

      Alors exploitation ou réponse à un besoin?

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