Nos “élites” en appellent à cor et à cri à la croissance. Suffira-t-il de l’invoquer ou de la stimuler pour que cette fabuleuse potion permettent à nos social-démocraties de revenir à la vie ?
Par Philippe Robert.
Vous avez dit : croissance ? Comme c’est bizarre ! Mais en quelles mains expertes et en quel lieu soigneusement celé peut bien se tenir cette divine Arlésienne nommée croissance après laquelle nos “élites” vasouillardes courent comme des dératés ?
Qui sont donc les heureux dépositaires d’un aussi fabuleux secret dont la simple possession, riche de mille et mille promesses, ainsi que son application coordonnée à la crise actuelle, interminable, permettraient à l’Europe entière de revenir à la vie ?
Tout cela est pourtant d’une simplicité biblique, comme nous aimons à dire, quand ce qui relève de l’évidence peine pourtant à trouver son chemin dans les neurones obstrués de l’esprit humain bourré jusqu’à la gueule de fausses certitudes.
La croissance, c’est-à-dire, selon moi et en toute modestie, la valeur ajoutée démultipliée à l’infini, c’est en tout cas ainsi que j’aime à me l’imaginer, est une bonne fée qui n’use de sa baguette magique qu’à bon escient, lorsque nous le désirons très fort.
Cela signifie que rien ne peut advenir de bon pour l’humanité, qu’aucune véritable avancée n’est même susceptible de survenir et de produire ses effets pour le bien de tous les hommes dès lors que ceux-ci demeurent inertes : aide-toi, le ciel t’aidera.
Mais pour que le ciel nous aide tant soit peu, nous devons aussi nous rendre à l’évidence que, désormais, nous sommes entrés de plain-pied dans la Septième Dimension si bien décrite par Guy Millière dans son ouvrage “La Septième Dimension – Le nouveau visage du monde” (L’à part de l’esprit, septembre 2009) :
Aux trois dimensions dans lesquelles nous vivons depuis longtemps, à la quatrième dimension qui est la dimension temps dans le continuum espace-temps, à la cinquième qui désigne les déplacements dans l’espace-temps, s’ajoute la sixième, la dimension virtuelle, celle de l’immatérialité, du haut et du très haut débit où tout se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière et où nous vivons de plus en plus une part cruciale de nos vies. La septième dimension, c’est ce qui transite et emporte tout cela.
Ainsi n’est-il plus possible de raisonner comme nous nous acharnons encore à le faire en aveugle, quelle qu’en soit d’ailleurs la raison invoquée, bonne ou mauvaise et plutôt mauvaise que bonne, nous conduisant alors au déni de réalité.
Une évidence (une de plus !) qui, en échappant à l’entendement déjà limité de nos “élites”, les installe alors durablement dans la tragique incapacité de concevoir avec lucidité le monde tel qu’il est et surtout tel qu’il sera dès demain matin !
Que l’on me permette, pour conclure mon propos, de transcrire ici même ce point de vue exprimé par Barry Carter, “Infinite Wealth : A New Wold of Collaboration and abundance in the knowledge Era (1999)” :
Les douleurs que nous ressentons sont simultanément celle d’une mort et d’une naissance : la mort d’une civilisation et la naissance d’une autre. Nous sommes entrés dans une période où celui qui ne prend pas de risques et qui cherche la stabilité est, en fait, celui qui prend les plus grands risques. Il n’y aura pas de retour à la façon dont les choses fonctionnaient autrefois.
Je me demande sincèrement si nous sommes encore capables, au niveau de la France et plus largement à l’échelle de l’Union européenne, de tirer tout le miel de cette pensée de Barry Carter avant qu’il ne soit trop tard pour notre civilisation en grand péril…
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