Quand on prétend « taxer les riches pour aider les pauvres », on ne fait que décourager les initiatives et freiner l’économie, ce qui est néfaste pour tout le monde : l’État collecte moins d’impôts, les gens ne trouvent plus d’emplois, les petits commerces perdent leurs clients…
Par Harold Brayman, Foundation for Economic Education
Peu de gens s’en rendent compte, mais 84% de toutes les recettes obtenues grâce à l’impôt sur le revenu proviennent d’un taux d’imposition de base de 20% et seulement 16% du revenu est lui-même taxé en progressif. Si le revenu qui était effectivement taxé à partir de 50% l’était à ce taux uniquement, la perte de revenu directe pour le gouvernement serait approximativement d’1% de la collecte du revenu gouvernemental.
Si toute taxation progressive stoppait, l’encouragement à la création de nouvelles entreprises serait si forte qu’après un temps très court le profit net pour l’État augmenterait dû à l’expansion économique et à l’augmentation des salaires engendrée par une plus grande activité économique.
Donnons un exemple. Bien que je ne révèle pas son identité, et ne réfère à lui que par M. X, cet exemple est l’authentique cas d’un homme d’affaires qui fut approché par un groupe de personnes qui voulaient que ses associés et lui mettent à peu près 7,5 millions de dollars dans une fabrique de pâte à papier, à construire dans le sud des États-Unis, il y a quelques années quand il y avait une pénurie intense de papier.
Cette somme représentait les capitaux propres d’un investissement total de 25 millions de $, dont le reste devait être prêté par une institution financière. L’approvisionnement de pâte à papier est déjà établi, le projet est conçu dans ses moindres détails, et il démontre qu’il est à même de générer du profit après investissement total, et après intérêts sur le capital principal à hauteur de 2,5 millions de $ par an. Cela représentait 33% de revenu sur les 7,5 millions de $ d’investissement – ce qui constitue une proposition très intéressante.
Mais les 91% de l’imposition des revenus qui sont applicables à M. X et ses associés les obligent à refuser la proposition. Ils indiquent que s’ils entreprennent ce projet, cela signifierait d’abord que les 2,5 millions de $ de bénéfice annuel serait assujetti à 52% de taxe sur les entreprises. Et puis, avec un taux de remboursement normal de 50% des bénéfices en dividende, lui et ses associés n’auraient plus, après avoir payé leur propre impôt, un rendement net de 67% pour 100 $ d’investissement – c’est-à-dire les 2/3 d’1%. Si la totalité du bénéfice était payé en dividende, le rendement net ne serait que d’un 1,4 %. « Non merci » répondit-il. « Nous ne pouvons pas prendre le risque d’avoir ce type de rendement. » L’usine n’a jamais été construite et le papier qui aurait été produit est importé du Canada.
Maintenant, considérons qui va souffrir de cette situation dans cet exemple. Non pas M. X. Il mangera à sa faim pareillement que s’il s’était engagé dans cette aventure. Mais les 500 à 700 personnes qui auraient été employées dans cette petite ville du sud, où l’usine aurait été construite, vont souffrir sérieusement de cette situation. Incidemment, c’est une ville dans laquelle on a besoin de stimulation économique. Certains d’entre eux ne mangent pas à leur faim parce que les 91% d’impôt enlèvent toute incitation pour M. X. Le petit commerce et les gens de la ville vont en souffrir sérieusement parce qu’ils ne bénéficieront pas de la stimulation qu’une nouvelle usine aurait apportée avec ses salaires et tout le pouvoir d’achat qui aurait été créé pour la communauté.
Maintenant, comment l’État se tire de cette situation ? Est-ce qu’il a pu prélever plus d’impôt de M. X ? Pas un centime. Mais si l’assiette d’imposition eu été assez basse pour intéresser M. X et ses associés, et que le projet se soit mis en place, le gouvernement aurait reçu 20% de l’impôt sur le revenu sur les salaires de 500 à 700 personnes ainsi employées. Il aurait eu à s’acquitter d’une taxe sur les entreprises de 52% sur tous les profits de la compagnie et l’impôt sur le revenu de M. X sur tous les dividendes déclarés. Et cela ne se limiterait pas à une année mais aurait pu se maintenir d’année en année.
L’argument est le suivant : quand vous découragez l’initiative, vous freinez l’économie, ce qui entrave tout le monde – cela affaiblit l’État qui ne perçoit pas les revenus d’impôts, cela affaiblit les gens qui ne sont pas employés, et cela affaiblit aussi les petits commerces qui ne peuvent pas bénéficier de la stimulation qu’aurait permis une augmentation des ventes.
Tous les jours au travers du pays, ils se déroulent des wagons d’histoires du même type, sinon par centaines. De toute façon, la plupart d’entre elles impliquent un moindre nombre de personnes. Le fait est que les gens riches qui sont dans ces assiettes d’imposition élevée n’ont pas intérêt à chercher une source de revenu qui est soumise à une telle imposition, ceci d’autant plus qu’il y a des risques attachés pour les obtenir.
Le taux d’imposition de 91% va nuire très certainement davantage, non pas à ceux qui doivent l’acquitter, ou même à ceux qui vont en payer 50, 40 ou 30%, mais aux personnes qui ne parviendront jamais à bonne distance de Bercy en étant incapables de payer leur impôt – c’est-à-dire les plus pauvres et les plus démunis – celles qui n’ont pas de travail en raison de ce type d’imposition.
—-
Un article de la série « Clichés du socialisme » de la Fondation pour l’Éducation Économique (FEE) qui cherche à aider ceux qui dénoncent ces erreurs intellectuelles et mettent l’accent sur les mérites de la liberté.
Lire aussi:
Cliché du socialisme: la complexité de la société justifie la régulation étatique
Traduction de JATW pour Contrepoints.
A lire pour comprendre l’économie « Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres » http://t.co/5FfAxBXc via @Contrepoints
En Hongrie, ou je vis, on a réalisé le « beau reve » de l’auteur de cet article. On a un flat tax (16 %). Et pourtant les investisements ne se multiplient pas dans le secteur de pate de papier, ni dans d’autres secteurs. Pourquoi? Eh bien, parce que les gens sont tellement pauvres, ils ont si peu de loisir, qu’ils n’arrivent pas acheter des journaux, ils ne parviennent pas a lire des livres. Donc la demande, autrement dit, le pouvoir d’achat est si faible qu’on n’a aucune chance de s’en sortir seul.
Conclusion: il ne suffit pas de créer un environnement favorable aux investissements, il faut encore pouvoir écouler ses produits sur le marché. Soutenir toujours l’offre, jamais la demande, cela nous amene a une impasse, dans toute l’Europe.
Parce qu’il y a une équation tres simple, qui est toujours d’actualité: offre=demande.
J’espere que la France ne suivra pas la mauvaise exemple des nouveaux entrants.
La flat tax est pour moi très favorable au succès économique d’un pays mais elle n’est pas suffisante.
L’Etat a repris du poil de la bête en Hongrie en imposant un protectionnisme important par des taxes élevées à l’importation et des barrières à l’installation d’entreprises étrangères. Sans parler des nationalisations et de la corruption inhérente à la puissance croissante de l’Etat hongrois.
Pardonnez la source mais j’ai pas trouvé mieux : http://www.liberation.fr/monde/01012396297-un-protectionnisme-pas-econome-en-coups-bas
Excusez-moi, mais la Hongrie étant un état-membre de l’UE, aucune taxe sur l’importation n’existe, ne soit-ce que parce que c’est interdit dans l’UE. En outre, il n’y a aucune barriere devant l’implantation des investissements, au contraire, comme on a besoin d’attirer les investissements, des avantages différents tres significatifs, dont surtout fiscaux, sont accordés aux sociétés internationales.
Je ne pense pas que l’article suggère que la flat tax est l’alpha et l’oméga du succès économique.
« Je ne pense pas que l’article suggère que la flat tax est l’alpha et l’oméga du succès économique. »
Il ne le dit pas expressis verbis, mais comment interpréter autrement le contenu de l’article plaidant pour la baisse d’impot d’un investisseur potentiel dans l’industrie de papier. Le flat tax est, a ma connaissance, un avantage fiscal accordé aux investisseurs potentiels.
C’est une blague ?! La Hongrie n’a pas du tout une politique favorable à l’offre. C’est même le contraire. Comme l’explique cet article, écrit par un entrepreneur hongrois, il n’existe pas en Europe de système fiscal et règlementaire qui tue autant les initiatives entrepreneuriales que le système hongrois : https://www.contrepoints.org/2012/01/30/66717-pourquoi-je-ne-vous-embaucherai-pas
Donc ce n’est certainement pas d’une relance par la demande dont la Hongrie a besoin, mais bien d’une libéralisation de l’offre.
« il n’existe pas en Europe de système fiscal et règlementaire qui tue autant les initiatives entrepreneuriales que le système hongrois »
Je ne partage pas l’avis de l’entrepreneur cité qui n’est pas désintéressé dans ce débat. C’est évident, n’est-ce pas?
Mais, voyons les fait,
Prenons comme exemple les prélevements obligatoires:
Hongrie: France
IS 10 % , 18 % ?
IR 16 % (flat tax) ?
TP 2 % ?
CSG patronal 26 % ?
Alors, ou est-ce que les conditions fiscales sont plus favorables aux investisseurs, en Hongrie ou en Fra
Votre tableau est incompréhensible.
Pour la France c’est (en paiement de dividendes):
IS: 15% ou 33%
IR: 0 puis, 5.5, puis 14, puis 30 puis 41%, mais sur 60% des revenu après un abattement de 2000€ ou bien libératoire à 24%
TP: incalculable
CSG (+CRDS+RSA): 13.5%
Donc, oui, au vu de ce que vous dites je préfère rester en France, même sans flat tax !
Relancer la demande est une vieille lubie qui ne peut pas marcher, c’est un comme si on disait à un chasseur de manger un lapin avant de l’avoir tué… ridicule. Avant de consommer il faut produire. Ne pas comprendre un concept aussi simple me sidère à chaque fois. Il faut crée de la richesse avant d’en profiter. Il faut que notre société soit terriblement malade et victime d’une dégénérescence mental avancer pour que l’on puisse imaginer le contraire. c’est déprimant…
Ceux qui sont ridicules, ce sont les chasseurs que ne s’intéressent qu’ a la chasse, et qu’ a tuer les lapins, et qui sont sidérés quand, n’ayant pas preté suffisamment d’attention a la reproduction des lapins, sont sidérés quand ils ne peuvent plus poursuivre leur dada si couteux pour l’ensemble de la société.
Ceux qui sont ridicules, ce sont les chasseurs qui ne s’intéressent qu’ a la chasse et qu’ a tuer les lapins, et qui sont sidérés quand, n’ayant pas preté suffisamment d’attention a la reproduction des lapins, ne peuvent plus poursuivre leur dada si couteux pour l’ensemble de la société.
Il faut être sérieux et si vous vous rendez en Hongrie vous voyez bien que les gens y vivent mieux que sous le régime socialiste collectiviste d’il y a 30 ans et la Hongrie est devenue un pays moderne loin de la grisaille et de l’uniformité communistes.3
Bien sûr il y a des inégalités sociales comme partout ailleurs en Europe y compris en France, mais il faut bien voir que l’égalitarisme mène à la pénurie et à la misère.
Même les marxistes-léninistes chinois l’ont compris.
Alors vive le capitalisme , c’est-à-dire l’économie de marché, et la liberté.
Et si vous aimez la Coirée du Nord ou Cuba je vous conseille d’aller y vivre.
RT @Contrepoints: Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres: http://t.co/1dZyxZ2K
RT @Contrepoints: Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres: http://t.co/1dZyxZ2K
RT @Contrepoints: Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres: http://t.co/1dZyxZ2K
Excusez-moi, mais la Hongrie étant un état-membre de l’UE, aucune taxe sur l’importation n’existe, ne soit-ce que parce que c’est interdit dans l’UE. En outre, il n’y a aucune barriere devant l’implantation des investissements, au contraire, comme on a besoin d’attirer des investissements dans le seceteur industriel, afin d’élever le niveau d’emploi, des avantages différents tres significatifs, dont surtout fiscaux, sont accordés aux sociétés internationales.