Réflexions sur l’emploi aux États-Unis

Ce que pense Avery Shenfeld, économiste à la CIBC, de la situation de l’emploi aux États-Unis

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Réflexions sur l’emploi aux États-Unis

Publié le 25 septembre 2011
- A +

Comment expliquer la situation de l’emploi déprimée aux États-Unis? Que faut-il penser des « solutions » apportées par Obama? Les réflexions de Avery Shenfeld, économiste à la CIBC.

Par Le Minarchiste, depuis Montréal, Québec

Avery Shenfeld, économiste à la CIBC

Cette semaine, j’assistais à la conférence annuelle pour investisseurs institutionnels de la CIBC à Montréal. J’ai pu assister à une présentation de leur économiste, Avery Shenfeld, qui montrait un graphique très intéressant.

 

Les salaires horaires réels

Ce dernier illustre que, contrairement aux récessions de 1974, 1982 et 1991, les salaires horaires moyens réels n’ont pas vraiment baissé durant la récession de 2008. Le coût de la main d’œuvre demeurant élevé, il n’est pas surprenant de voir l’emploi aussi déprimé aux États-Unis.

La résistance à la baisse des salaires est certainement un facteur à considérer. En 1982, lorsque l’inflation était de 12%, une hausse de salaire nominale de 2% équivalait à une baisse de salaire réel de 10%. L’employé avait l’illusion d’avoir eu une augmentation, mais c’était un mirage. Cependant, en 2009-2011, l’inflation a été très basse. Donc pour obtenir une baisse réelle des salaires, il aurait fallu une baisse nominale, ce qui est très difficile à mettre en place, surtout lorsque dans un contexte où le gouvernement Fédéral a haussé le salaire minimum de plus de 40% depuis 2007.

Ce fut aussi une principale cause de la Grande Dépression des années 1930s. Hoover et Roosevelt ont mis en place des contrôles de prix et des gels de salaires. Ceux-ci ne pouvaient donc pas baisser ce qui envoyé le taux de chômage dans la stratosphère.

 

Le « job plan » d’Obama

Faisant face à une élection en 2012, le Président Obama ne pouvait se permettre de voir l’économie retomber en récession. Il a donc mis en place un plan de relance, qu’il a nommé « plan pour l’emploi », mais c’est bel et bien un plan de relance. Ce plan fait en sorte de retarder certaines mesures d’ajustement fiscal qui seraient survenues en 2012. Qu’arrivera-t-il en 2013? L’économiste Avery Shenfeld estime que si l’on additionne l’impact de l’accord sur le plafond d’endettement, l’expiration des coupures d’impôts et la fin des stimuli fiscaux, l’impact sur le PIB sera de -6% en 2013! Cela veut dire que la consommation, l’investissement et le commerce international devront croître fortement pour éviter la récession. En fait, ces nouvelles mesures ne feront que prolonger davantage le marasme économique que nous connaissons.

—-
Sur le web

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La communication de la Banque centrale européenne, de même que les commentaires de nombreux économistes, laissent croire que l'inflation n'existait pratiquement plus avant les événements déstabilisateurs qui se sont enchaînés à partir de 2019 (pandémie, guerre, etc.). Le taux annuel d'inflation sur la base de l'année précédente est l'indicateur de choix pour la quasi-totalité des discussions autour de la question du coût de la vie.

Cet usage statistique pourrait faire oublier un fait majeur : les prix ont connu une très forte hausse en... Poursuivre la lecture

Après avoir fâché tout rouge les syndicats, le gouvernement s’en prend maintenant aux grandes entreprises, menaçant de dénoncer publiquement celles qui ne baisseraient pas leurs prix.

Après une tentative à demi ratée de racoler à droite en remuant la vieille marotte de l’âge de la retraite, la Macronie essaye d’éteindre le feu à gauche en entonnant les vieux refrains de l’anticapitalisme.

Le pouvoir d’achat est, selon les sondages, le principal sujet d’inquiétude des Français. Rien donc de plus normal, que l’exécutif, en mal de ... Poursuivre la lecture

La dégradation de la note de la dette publique française par l’agence Fitch illustre des décennies d’irresponsabilité budgétaire. L’État français supporte ainsi la troisième dette la plus élevée en proportion du revenu national parmi les grandes économies. Et n’a pas équilibré ses comptes une seule fois en 48 ans, un record historique.

« C’est quand la marée se retire qu’on voit qui se baignait sans maillot ».

L’expression prêtée à l’investisseur Warren Buffet s’applique aussi aux États endettés en période de remontée des taux d... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles