Il y a 100 ans naissait Louis de Funès

Il y a cent ans naissait Louis de Funès, légende du cinéma comique français.

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louis de funes - dessin

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Il y a 100 ans naissait Louis de Funès

Publié le 31 juillet 2014
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Par Adel Taamalli.

louis de funes - dessinIl y a 100 ans naissait le plus grand comédien français du XXe siècle, Louis de Funès. Je termine à peine l’émission spéciale consacrée à cet événement sur D8, que je désire, à chaud, livrer les réflexions qui sont miennes en rapport avec la célébration unanime que la France, continuellement, conduit à la mémoire de celui qui joua, pour notre plus grande joie, le maréchal des logis Cruchot dans l’hilarante compagnie de gendarmerie de Saint-Tropez.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à signaler que je fais partie de ces dizaines de millions de fans de Louis de Funès qui goûtent, toujours avec plaisir, les nouvelles retransmissions de ses films que nos chaînes nationales programment régulièrement. J’aime souvent partager, avec mes proches, les impressions de surréalité comique, qui s’impriment systématiquement en moi, à la vision de scènes qui sont devenues d’anthologies telles que celle du Grand Restaurant, durant laquelle il campe le personnage d’Hitler, quelques instants, juste le temps de révéler le secret de la recette d’une de ses spécialités à un inspecteur allemand. La transformation de son visage, et le regard pénétrant qu’il adopte, dès lors qu’une moustache tout hitlérienne apparait au-dessus de ses lèvres, grâce à un jeu d‘ombres et de lumières, sont littéralement exceptionnels de ressemblance.

Toutefois, tout ce qui entoure cette star m’interpelle au plus haut point. Peut-être est-ce par réflexe que je me méfie de tout unanimisme lorsqu’il s’exprime ! Mais je ne peux acquiescer à cet état de fait sans même chercher la nuance, afin d’approcher au plus près de la vérité. Je souhaite donc me demander en quoi l’adulation de tout un peuple pour un personnage comme Louis de Funès révèlerait des points négatifs ayant cours dans notre société, tout en étant la base à partir de laquelle peut se conscientiser, entre les communautés qui composent la France, un sentiment de destin commun.

De l’adoration de l’homme par l’homme

L’islam, la religion à laquelle j’appartiens, met en garde l’homme contre le fait d’adorer un autre que Dieu. Ce texte n’est absolument pas un sermon religieux cherchant à convaincre de la justesse de l’islam. Sauf que, à l’heure de la mondialisation, alors même qu’on assiste, partout, à une déliquescence des solidarités interpersonnelles, et en lieu et place de cela, à un accroissement toujours plus problématique de l’individualisme forcené dans notre société devenue de consommation à outrance,  l’adulation que l’on exprime en faveur de Louis de Funès traduit la déresponsabilisation générale qui traverse notre société.

Les films de Louis de Funès, à chaque retransmission, voient, depuis plusieurs décennies, les foyers français se réunir symboliquement entre eux, par l’intermédiaire de la petite lucarne (devenue ces dernières années l’écran plat). Ils oublient alors les malheurs du monde pour passer un beau moment. Et en cela, je conseillerai toujours aux jeunes parents de programmer ce genre de soirées avec leurs enfants, car notre période donne le sentiment que la communication est de plus en plus difficile entre les générations. Des moments tels que ceux permis par ce type de film permettent de lutter contre cet état de fait.

Sauf que, nous devons prendre garde de nous-mêmes. Il n’est pas bon que nous oubliions notre propre condition, misérable et mortelle. Car, l’idée d’infinité de soi qu’implique l’oubli de soi induit par le fait d’aimer sans conditions celui qui apaise le cœur, ce qui est le cas du sentiment général des Français vis-à-vis de Louis de Funès puisqu’il les fait rire, cette idée-là, donc, doit être mise à distance. Car nous en oublions, à force d’ « idolâtrisation » de l’autre, que nous sommes nous-mêmes responsables, individuellement et collectivement, de l’état du monde.

louis de funes - hitler

Voyons nos jeunes qui, tous, adoptent une ou plusieurs stars et les adulent, en en faisant le centre de leur vie ! Leurs ainés, voulant répondre favorablement à leurs moindres désirs, ne leur éduquent plus le sérieux du monde, celui dans lequel ils seront amenés à évoluer, le plus souvent dans l’adversité. Le tout, dans une grand-messe servie par la marchandisation de la culture, celle qui fait que tout, aujourd’hui, à un coût, surtout lorsqu’il s’agit de musique, de cinéma, de sport. Est-ce cela l’avenir que nous souhaitons réellement ? Et que le jeunisme irresponsable soit la mesure de l’être et du non-être dans nos sociétés ? Il est urgent de réfléchir à ces questions, avec sagesse et sans mise à l’Index…

Du rôle d’une commémoration de Louis de Funès en faveur du vivre-ensemble

Deuxième axe de cet article, face à cette déresponsabilisation générale que traduit la consommation de produits culturels communs, le fait qu’un personnage comme Louis de Funès soit célébré par tous présente un certain nombre d’aspects indubitablement positifs. J’en listerai deux.

Le premier de ces aspects concerne la relation que les Français établissent avec leur propre patrimoine quand ils en sont fiers. Louis de Funès en fait incontestablement partie, au même titre, dans d’autres domaines, que l’équipe Black Blanc Beur de 1998 ou, actualité oblige, de fleurons de l’industrie comme Alsthom.

Et alors que tous craignent, à juste titre, la montée des populismes, voir les Français se retrouver dans l’admiration pour Louis de Funès peut nous rendre optimistes quant à la teneur de l’avenir du vivre-ensemble dans ce pays. Car ces personnages comiques, tous nerveux, roublards, injustes dès lors qu’ils ont à faire à plus faibles qu’eux, mais devenant, toujours, au fur et à mesure que le cours des films se poursuivent, plus humains et attachants, représentent symboliquement un sentiment unanimement ressenti dans les biographies de chacun, à savoir l’idée de rédemption, d’un point de vue terrestre, que tous aiment à observer chez l’autre, ou à connaître eux-mêmes, sur des sujets aussi différents que le nombre d’êtres humains existants. Cela révèle que, fondamentalement, l’homme est bon, règle à laquelle ne dérogent pas les Français.

louis de funes - la folie des grandeurs

Le second de ces aspects concerne l’état de mixité existant dans notre société. Nous sommes, collectivement, de plus en plus interrogés sur le vivre-ensemble. Habitant dans un pays qui a vu sa composition ethnique radicalement changer du fait des immigrations massives du XXième siècle, ce qui donnera naissance, à terme, à un tableau inédit de population française, il est urgent, afin d’éviter toute conflagration interne, de saisir toutes les occasions de rapprochement.

Or, tous, en France, musulmans ou non, de droite comme de gauche, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, aiment regarder les films de Louis de Funès, qui ne se démodent décidément jamais. Ils affectionnent toujours autant de rire à gorge déployée face à ses mimiques, ses gestes, ses répliques, ses crises de nerfs, bref, face à son génie. Dire cela, n’est-ce pas en même temps se rendre compte que nous sommes les mêmes, malgré nos différences culturelles, politiques ou même sexuelles ? Ne sommes-nous pas là face à un fait de société – la commémoration du centenaire de la naissance de Louis de Funès -, qui, s’il est efficacement exploité, montrera aux Français qu’ils sont égaux entre eux, quelles que soient leurs origines ? Répondre par l’affirmative à ces questions reviendrait à prendre conscience que la démocratie n’est jamais un déjà-là, tout fait, mais qu’il importe sans cesse de la développer, à tout prix, pour ne pas la laisser péricliter…

Conclusion

Louis de Funès est devenu un personnage historique. En tant que tel, et comme tant d’autres, à travers les générations, et bien qu’il soit mort, mais par les traces qu’il a laissées, et grâce aux images que nous visionnons toujours grâce à la technique de notre temps, Louis de Funès nous dit quelque chose à propos de nous-mêmes. Écoutons ces signes, pour ne pas sombrer, ni dans la déresponsabilisation de soi dans le monde, ni même dans la recherche de boucs émissaires qui, en réalité, sont les mêmes. Ce qui, finalement, revient à la même chose : le sentiment, dangereux s’il devient majoritaire, d’être soi-même infiniment innocent…

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  •  » nous en oublions, à force d’ « idolâtrisation » de l’autre, que nous sommes nous-mêmes responsables, individuellement et collectivement, de l’état du monde. (…) l’adulation que l’on exprime en faveur de Louis de Funès traduit la déresponsabilisation générale qui traverse notre société.  »

    Pourquoi ai-je l’impression que cet article tout à la gloire apparente de Louis de Funès est en fait une ode un peu boursoufflée au vivre ensemble avec leçon de morale à la clé…?
    C’est mal d’idolâtrer (?) un acteur mais c’est bien de rire devant ces films tous égaux quelles que soient nos origines…!
    J’ai le sentiment d’être bombardé d’injonctions morales à longueur de temps et sur tous les sujets et particulièrement sur le service public audiovisuel mais sur ce site libéral c’est un comble, même dans la rubrique cinéma.

    • +1 je cite: L’islam, la religion à laquelle j’appartiens, met en garde l’homme contre le fait d’adorer un autre que Dieu.

      Je comprends maintenant pourquoi c’est des enfants qui porte des gilets d’explosif.

      Chez moi, j’adore mes enfants, et mon tout puissant si il y en a un, s’appelle Dendé de la planète Namek ! (ceux qui savent comprendrons).

    • « Pourquoi ai-je l’impression que cet article tout à la gloire apparente de Louis de Funès est en fait une ode un peu boursoufflée au vivre ensemble avec leçon de morale à la clé…? »

      Et sinon, connaissez-vous un peu les films de De Funès ? « Les aventures de Rabbi Jacob », ça vous dit quelque chose ? 😆

      • A tout hasard, je pense avoir l’âge d’avoir vu les films de de Funès à leur sortie y compris Rabbi Jacob.
        Je ne comprends pas ce que vous sous-entendez…
        Il n’est pas question d’un film ou d’un réalisateur dans cet article mais d’un acteur qui serait aujourd’hui « idolâtré »selon l’auteur.
        Il se trouve juste que c’est le centième anniversaire de sa naissance et que les marchands du temple sont tous là à nous proposer leurs souvenirs.
        L’auteur de l’article utilise Louis de Funès pour faire une leçon de vivre ensemble :

        « …se rendre compte que nous sommes les mêmes, malgré nos différences culturelles, politiques ou même sexuelles ? Ne sommes-nous pas là face à un fait de société – la commémoration du centenaire de la naissance de Louis de Funès -, qui, s’il est efficacement exploité, montrera aux Français qu’ils sont égaux entre eux, quelles que soient leurs origines ?… »

        Le centenaire de la naissance de Louis de Funès présenté comme un fait de société qui aurait pour but de montrer aux français qu’ils sont égaux entre eux, non mais allo quoi 🙂
        De Funès c’est l’archétype du petit teigneux râleur à la fois agressif et veule, obséquieux avec les puissants et odieux avec les autres, c’est un puissant ressort comique surtout associé au brave type que jouait Bourvil.
        Ni lui ni les films dans lesquels il a tourné n’ont été encensés par la critique sauf peut-être Rabbi Jacob, il était
        osé à l’époque de faire de l’humour sur un tel sujet…
        Aujourd’hui, il est reconnu comme un grand comique, ce n’est que justice, inutile de tartiner cela de bons sentiments.

  • Très très tiré par les cheveux cet article

  • De Funès ne m’a jamais fait rire.
    Par contre, il est certain que je suis nostalgique de l’ambiance de liberté dans laquelle nous vivions à l’époque bien avant cette révolution de pacotille de 68 qui fut, soi-disant, une libération. Depuis cette année funeste, nos libertés n’ont cessé, justement, d’être anéanties petit à petit, insidieusement.
    C’est pourquoi j’aime revoir les films antérieurs aux années 80 tout en me répétant presque émerveillée : « qu’est-ce qu’on était libres ! »

    •  » de funés ne ma jamais fait rire …  »

      je connais une personne , particulièreement revèche , c’est la femme d’un copain , qui m’a tenu une conversation similaire il y a quelques années : pour déridé l’atmosphère, à table , je lui sorti la blague de coluche, qui fait rire tout le monde , les riches , les pauvres, les catholiques, les noirs, les juifs, les cons , les musulmans , les aborigènes …  » mon père y dit que la bonne taille, c’est quand les pieds touchent par terre …  »
      elle me regarda d’un air trés en colère et me dit sur un ton déplaisant : et ben moi ! ça me fait pas rire … je pense que tout le monde au tour de la table ce sont mis dans eux-mèmes à plaindre son maris …

      • Ah ? Quand on n’aime pas De Funès on est forcément une femme acariâtre ? En tous les cas c’est ce que vous semblez sous-entendre.
        Non, je ne l’ai jamais trouvé drôle (très tarte à la crème) et je me suis toujours ennuyée au visionnage de ses films.
        Je préfère mille fois l’humour d’Audiard dont je suis une inconditionnelle.

  • +1

    Juste pour info, plus d’une centaine de morts hier en Chine dans 5 villes par des attaques au couteau. Vous verrez pas ces infos sur vos sites. (Toujours les memes, pas besoin de faire un dessin).

  • « dans laquelle on n’essayait au moins pas de nous refourguer du vivrensembleuh-youpi-tagada-tsoin-tsoin à toutes les sauces et sous n’importe quel prétexte. »

    Vous n’avez jamais vu « Les aventures de Rabbi Jacob », l’un des plus gros succès de De Funès, ce n’est pas possible autrement…

    • Rabbi Jacob n’etait pas un film promotionel sur le vivre ensemble. Simplement une representation partante d’une constatation, sans prejuge ni lecon, de la naissance du racisme ordinaire. C’est pas vraiment la meme chose. On peut extrapoler si on veut et en faire une tartine, comme celle que j’ai eu le plaisir de deguster plus haut, merci madame; mais ce n’etait pas la volonte apparente de l’auteur ni de l’interprete. Une constatation societale, seulement, au depart. On traduit ca par un film. Si le raciste se reconnait dans le fim il rit, donc au mieux c’est accidentellement pedagogique.

  • Vous savez, personnellement ce que j’admire chez Louis de Funes c’est son humanite. La grande ligne de son cinema demeure la ridiculisation des petits chefs, et des grands chefs, en tous genres. Il reste le grand specialiste de la caricature des abus de pouvoir – a petite (Cruchot) ou grande echelle (le corniaud, la folie des grandeurs), du racisme ordinaire (Rabbi Jacob) – et des snobismes tous azimuts. Chaque fois que l’etre humain oublie sa petite echelle aux yeux du monde et de l’humanite, Louis fonctionne invariablement de cette maniere, tout au long de sa carriere, en les montrant du doigt. N’oublions pas qu’avant sa carriere au cinema, et au theatre, De Funes jouait du piano a Paris sous l’occupation et aimait deja a se moquer de l’occupant en introduisant dans ses chansons des allusions insultantes a leurs egards. Il y avait deja la un style. C’est le meme travail effectue plus tard par un Coluche, au peril de sa vie.

    Ne le tailladez pas en un populisme reducteur. Personnellement, je n’adore rien ni personne, juste la liberte qui disparait sous mes yeux chaque jour un peu plus. Et c’est helas desormais bien mal vu que de montrer les pompeux et mechants, petits ou grands incapables, du doigt. Qui pourtant, plus que jamais, ne manquent pas…

    • moi non plus, je n’idolatre rien ni personne, mais quand j’avait 15 ans, j’était amoureux de marilyn … quelques années plus tard, un copain me dit qu’il n’aimait pas elvis presley ! comment peut-on ne pas aimer elvis presley ? louis de funés fait parti de ceux là, ceux qui sont entré dans l’imaginaire de tout un peuple, comme coluche, ou d’autres sous d’autres cieux, comme la chanteuse egyptienne oum kalthoum, ou mao pour les chinois …

      • Je suis bien d’accord avec vous en ce qui concerne le procede, principalement subconscient, de fabrication de l’imaginaire des peuples. Pour ce qui est de Marilyn, c’est vrai qu’a 14/15 ans, on en est tous un peu passes par la, si ce n’etait pas Marilyn c’etait quelqu’un d’autre, toujours belle, inaccessible et sexy. La faute aux hormones – testosterone pour etre precis. Pour le reste, comme je parlais principalement des porteurs de messages, par le bais de l’humour et de la derision, je ne mettrai pas Coluche et De Funes sur la meme liste que Mao. Les gars comme De funes ou Coluche sont a l’oppose du travail de propagande prophetique infaillible propose par Mao ou d’autres sinistres du meme genre, Trotsky, Che, Staline et les autres.

        Du bon cote de la liste, aujourd’hui, on pourrait rajouter H16, fils spirituel de Voltaire et de Michel Audiard…

  •  » heureusement, ma fille se marie avec un catholique, comme tout le monde , bien blanc … il est mème un peu palichon , vous ne trouvez pas ? … « 

  • C’est vrai que Louis de Funés était un acteur comique génial.
    Quand je pense qu’à l’époque où j’étais étudiant juste après 1968, je n’osais pas dire que j’allais au cinéma voir un film avec de Funès (ou un film de John Wayne) car l’intelligentsia soviétique de gauche qui cherchait à formater nos cerveaux et se mélait des loisirs des étudiants, faisait tout pour nous humilier quand on faisait ce type de choix de divertissement.
    Il fallait aller voir des films intellos chiants et véhiculant une idéologie de m….

  • « …en quoi l’adulation de tout un peuple pour un personnage comme Louis de Funès… »
    Ce n’est pas de l’adulation, c’est de l’affection, rien à voir avec l’idolâtrie des fans de « stars » que vous mettez en comparaison plus loin.
    Vous comparez en plus cela avec l’idolâtrie telle que définie par l’islam, si vous êtes musulman cette crainte vous regarde, pas moi ou n’importe qui d’autre qui ne serait pas musulman, hors de propos.
    Vous comparez encore cela avec la victoire de l’équipe de France au mondial de 98, en citant le slogan « black-blanc-beur », hors sujet encore: ce slogan était une récupération politique pour vanter le vivrensemble. Si beaucoup de français (moi je m’en foutais totalement) ont manifesté leur joie, ce n’était pas en faveur de cette diversité black-blanc-beur, mais tout bêtement en faveur d’une éclatante victoire sportive française. Quant à Alstom, le français moyen s’en moque tout autant, il n’y a que des politiques azimutés pour s’en faire un objet de fierté… non dénué d’intéressement personnel.
    Et De Funès n’a rien à voir avec le vivrensemble, vous faites des amalgames sans queue ni tête.

    « Dire cela, n’est-ce pas en même temps se rendre compte que nous sommes les mêmes, malgré nos différences culturelles, politiques ou même sexuelles? »
    Dans le principe, je suis tout à fait d’accord, mais dans les faits, en France du politiquement correct, différentes catégories de population et de comportements sont traités différemment selon les intérêts politiques du moment. Alors, votre vivrensemble, revenez nous en parler dans un milliard d’année, quand nous seront effectivement tous traités de manière égale devant la loi, quelles que soient nos opinions, appartenances, ou inclinations sexuelles.

    • C’est vrai que par nature nous sommes tous les memes. Avec des variations identiques quelque soit la couleur de la peau. Il y a en proportion des bons et des mechants, des smarts et des zidiots, de toutes les couleurs et les provenances ethniques. La ou le bat blesse, dans une culture-multiple, ne provient pas des differences chromatiques, c’est que chacun apporte avec soi dans l’agora ses petites croyances. Certaines sont compatibles avec les autres et d’autres sont agressivement excusives. Dans toutes les religions il existe des moderes et des ultras. Un gouvernement intelligent et honnete devrait faire office de chef d’orchestre, encourager les rapprochements et tolerances compatibles et banir les extremes de la sphere publique et d’inflence. Personne n’a fait montre de grand talent dans ce domaine depuis 40 ans et plus.

      Ne melangeons pas De Funes a tout ca.

      • « Un gouvernement intelligent et honnete devrait faire office de chef d’orchestre, encourager les rapprochements et tolerances compatibles et banir les extremes de la sphere publique et d’inflence. »

        Ca part d’un bon raisonnement, mais « orchestrer » revient aux dérives auxquelles on assiste aujourd’hui. L’état n’a pas à orchestrer quoi que ce soit dans ce domaine. La variété pléthorique des tendances et nuances politiques, culturelles, religieuses, etc, n’a pas à être mesurée, jugée, minorée ou favorisée en aucune manière, car cela revient alors à discriminer les uns à l’avantage des autres. Seul un cadre légal clair et strictement délimité doit être établi, et assurant à chacun le respect de sa liberté et son intégrité.

        • Je ne sais pas. Dans ce cas il s’agit, a l’echelle nationale comme europeenne, de faire tomber definitivement le pouvoir et l’inflence des lobbies industriels, corporatifs, religieux, politiques et syndicaux. Plus de subventions, plus de protectionnisme, plus d’ingerence exterieur d’aucune sorte. Le peuple seul decide de la loi.

    • Mon affection se porte bien plus sur des acteurs comme Lino, Blier, Meurisse et consors : c’était des aristocrates.

      • Louis Germain David de Funes de Galarza epoux de Jeanne Barthelemy de Maupassant ?

        J’aime aussi les acteurs que vous citez, sans idolatrer personne. Pourquoi tant de haine contre ce pauvre Louis qui n’est plus la pour se defendre ? On peut-etre un aristocrate, on peut meme etre noble, et faire le clown. On en perd pas ses quartiers de noblesse pour autant. Il est au contraire fort noble de vouloir amuser les autres « dans un monde bien triste ».

        D’ailleurs il ne faut pas confondre « nobles » et « aristocrates ». Nous avons, a l’heure actuelle, une sorte d’aristocratie sans noblesse a la tete de l’etat. Les exemples d’aristocrates sans noblesse ne manquent pas…

        Pfffffffff !!!

      • et montgomery cliff , vous en pensez quoi ?

        • Vous voila dans une grosse colere rouge, et tout ebourrife, parceque j’ai rejete votre Mao de la liste des personnalites recommandables ?

          Je n’en pense rien du tout de Montgomery Cliff. Ce n’est peut-etre pas ma star preferee du cinema americain mais cela ne me derrange absolument pas s’il vous plait comme acteur. C’est completement votre affaire. La n’est pas le sujet. Pour ce qui est de faire la promotion de vos acteurs et chanteurs preferes et des echanges de Tshirts de Mao Zedong et Che Guevara, ainsi que pour les echanges de photos dedicacees, je vous conseille d’aller sur facebook. Vous aurez le plaisir de ne pas m’y rencontrer.

          Vous n’avez peut-etre pas remarque mais vous etes sur Contrepoints qui est un site de politique

          – LIBERALE –

          • ma réponse s’adressait à pascale … il ne faut pas tout ramener à vous !

            à 50 metres de chez moi, il y a des jeunes ( il parait que c’est des hongrois _ on grois que c’est des hongrois … _ ce qui est assez rare dans la cambrousse ou je vis ) ils ont un superbe portrait du  » che  » dans leur cuisine , ce qui me déplais fortement, moi qui serait plutot pinochiste, mais il ont l’air plutot intelligents et trés sympathique.
            la décoration ne fait pas le moine, un portrait du « che  » ou de mao, ou de john wayne d’ailleurs ça fait kitch, il ne faut pas forcément y voir de l’idéologie.
            quand à parler de mao sur contrepoint, ce n’est pas forcément stupide, c’est présisément … du contrepoint, à la condition d’avoir suffisement d’ouverture d’esprit …

        • Qu’importe, de Funes, Audiard, Colluche, Frédéric Dard, Dutronc, Gainsbarre, Guy des Cars ou Jacques Brel, il faut reconnaître que la culture française « rayonnait » d’un plus grand esprit d’entreprise à l’époque.

          Pour autant Audiard est sans doute le plus profondément français, au sens « identité culturelle ».

  • je ne partage ni cette idolatrie ni cet unanimisme…cet acteur grimaçant n’est pas du tout une référence pour moi – je zappe et j’ai toujours zappé cette caricature soi-disant comique qui ne m’a jamais fait rire – Fernandel – laurel et hardy – fernand raynaud – bourvil , avaient (à mes yeux) quant à eux un autre talent !

    • Oui, moi non plus je n’ai jamais ri de ses grimaces infantiles. Par contre, les répliques d’Audiard !

    • comment faites-vous devant la grande vadrouille ? Vous ne riez qu’a la moitié des répliques ?
      Y’a pas d’hélice, hélas
      c’est là qu’est l’os

      oh ben merde alors
      comment ça merde alors, but alors you are French ?

      Et j’en passe…

    • comparer le génie de de funés à l’humour plouk de fernand raynaud, qu’est ce qu’il ne faut pas lire.

      fernand reynaud à fait rire dans son temps, mais il est trés démodé. la scène de la grande vadrouille ou de funés commence à dire aux musiciens que c’était trés bon pour finir par leur dire que c’était trés mauvais ne se démodera jamais, on appelle cela de l’antologie …

      • je ne conteste pas le fait ,que pour les jeunes générations , Fernand RAYNAUD soit « passé de mode »..idem pour Fernandel ou pour Bourvil.. un bemol toutefois : être « à la mode » n’est pas un critère pour moi !
        Désolé de ne pas partager vos gouts – je suis totalement allergique à l’acteur de cinema louis de FUNES et je me suis aperçu ( en interrogeant autour de moi ces jours ci ) que je ne suis pas le seul !

      • bingo, mème avec les meilleurs effet spéciaux on dépassera pas le duel d’épée entre stewart granger et mel ferrer dans la scène finale de scaramouche…

  • Louis de Funès le soufi ou pourquoi on ne rendra jamais hommage à Michel Leeb.

  • « L’islam, la religion à laquelle j’appartiens, met en garde l’homme contre le fait d’adorer un autre que Dieu. Ce texte n’est absolument pas un sermon religieux cherchant à convaincre de la justesse de l’islam. Sauf que, à l’heure de la mondialisation, alors même qu’on assiste, partout, à une déliquescence des solidarités interpersonnelles, et en lieu et place de cela, à un accroissement toujours plus problématique de l’individualisme forcené dans notre société devenue de consommation à outrance,  »
    Ite missa est.

  • j’ai arrete la lecture à la premiere mention du terme vivre ensemble.
    Aucun rapport avec Louis….

    Je reprendrai peut-etre quand on me proposera une définition claire. En attendant, je vis avec ma famille, point barre.

  • Qu’est-ce que c’est que cet article halluciné ?
    Nul désir d’offenser l’auteur, mais il n’y a aucun rapport entre De Funès et le reste de l’article…

  • Perso je n idolâtre personne , pas même dieu qui n en demande sans doute pas tant surtout si c en est un.
    Louis de funes était un comique merveilleux , on ignore souvent qu il a fait rire la terre entière , peu de gens savent qu il faisait partie des artistes non bannis par les régimes communistes , les habitants des ex pays de l est et les chinois se sont tenus les côtés en regardant ses films. Ainsi , les tchèques avaient un acteur célèbre qui le doublait à merveille . Louis de funes est une star chez eux . Ils ne ratent jamais de se faire photographier devant la gendarmerie de st tropez (pas ses meilleurs films à mon goût cependant) . Bref qu’on l aime on non , cet artiste est universel et intemporel.

  • J’ai vraiment du mal à comprendre ce que cet article vient faire sur ce site, je cite:

    « l’adulation que l’on exprime en faveur de Louis de Funès traduit la déresponsabilisation générale qui traverse notre société »

    Cette adulation fait certainement moins de problèmes dans le monde que celle que l’on exprime en faveur de Mahomet (qui aux dernières nouvelles était aussi un homme).

    « Et en cela, je conseillerai toujours aux jeunes parents de programmer ce genre de soirées avec leurs enfants, car notre période donne le sentiment que la communication est de plus en plus difficile entre les générations. Des moments tels que ceux permis par ce type de film permettent de lutter contre cet état de fait. »

    C’est sûr qu’être planté en famille devant la TV va favoriser la communication… Peut-être pendant les pubs, quand on coupe le son? Il faut juste veiller à ne pas trop se regarder en communiquant, car on risque de louper la suite du film… 

    « que nous sommes nous-mêmes responsables, individuellement et collectivement, de l’état du monde »

    Vision socialiste. Le libéralisme s’oppose à la responsabilité collective, qui n’a pour seul but de déresponsabiliser l’individu.

    « Voyons nos jeunes qui, tous, adoptent une ou plusieurs stars et les adulent, en en faisant le centre de leur vie ! »

    Tant que ces stars sont des gens pacifiques et avec des valeurs, c’est bien moins un problème que lorsqu’il s’agit de chefs militaires, dictateurs sanguinaires, ou philosophes et religieux appelant à la révolution… 

    « le fait qu’un personnage comme Louis de Funès soit célébré par tous »

    Hé non, le Funès a aussi ses détracteurs… 

    « voir les Français se retrouver dans l’admiration pour Louis de Funès peut nous rendre optimistes quant à la teneur de l’avenir du vivre-ensemble dans ce pays. »

    Donc bref, l’idolâtrie, ce n’est pas bien, mais si quand même, surtout si elle est pratiquée par tout un Etat (il ne manquerait plus qu’une petite loi pour la rendre obligatoire…)

    « Cela révèle que, fondamentalement, l’homme est bon, règle à laquelle ne dérogent pas les Français. »

    C’est plutôt une croyance humaniste. Dans le christianisme, qui reste la religion majoritaire des Français, il est plutôt question que l’homme est mauvais, et que c’est pour cette raison qu’il a besoin de salut.

    D’ailleurs, si l’homme était fondamentalement bon, pourquoi donc s’inquiéter qu’il se choisisse des idoles. d’autant plus des idoles autant inoffensives comme Louis de Funès?

    « il est urgent, afin d’éviter toute conflagration interne, de saisir toutes les occasions de rapprochement. »

    Autrement dit, si les Français ne veulent pas voir leur immigration les embarquer dans une guerre civile, ils doivent maintenant s’adapter à eux et changer leurs modes de vie. Si la gauche est toute acquise à cette idée, je crains que votre article ne peine à convaincre le FN.

    « Dire cela, n’est-ce pas en même temps se rendre compte que nous sommes les mêmes, »

    C’est surtout ne pas se rendre compte que certaines personnes ont un autre humour que Louis de Funès et que ce n’est pas en leur imposant une culture que l’on aura la paix dans le pays, mais plutôt en respectant la différence de l’autre, tout particulièrement lorsque l’autre a bien voulu nous accueillir dans son pays. L’article est très loin de cette pensée.

    « Répondre par l’affirmative à ces questions reviendrait à prendre conscience que la démocratie n’est jamais un déjà-là »

    Un fait de société n’a strictement rien à voir avec de la démocratie, si ce n’est que c’est l’imposition de la majorité à la minorité, Cette problématique a été déjà dénoncée à plusieurs reprises par les libéraux, qui considèrent que la liberté individuelle est supérieure à la démocratie.

    « Ce qui, finalement, revient à la même chose : le sentiment, dangereux s’il devient majoritaire, d’être soi-même infiniment innocent… »

    Donc si je comprends bien la conclusion de l’article:
    l’homme est bon, mais il n’a le droit de se sentir innocent, que si ce sentiment reste minoritairement… Dès que ce sentiment d’être innocent devient majoritaire, il faut à tout prix se sentir coupable, car sinon on risque d’idolâtrer Louis de Funès et de mettre en péril la démocratie française… Inch Allah…

  • Article « à la mords-moi-le-sapin », comme on dit chez nous…. si même Contrepoints verse dans le catéchisme politiquement correct, ou allons-nous ?

    Je m’ attendais à une dissection du gout des Français pour les personnages campés par l’ acteur, son attitude de lèche-bottes cupide et petit-bourgeois, sa clownerie nerveuse, etc… je suis bien déçu.

    Que Louis de Funès repose en paix, pour moi, il restera toujours une madeleine de Proust cinématographique.

  • Quel est le rapport entre le titre de l’article et son objet réel ?

    Hormis d’Islam, de quoi parle-t-on ici ?
    C’est se foutre de la gueule du monde, une supercherie où on nous parle plus du « vivre ensemble » que d’un acteur.

    Il y a plus de réflexions sur Louis de Funès dans les commentaires. On y trouve ceux qui y sont sensibles, ceux qui y sont étanches, ceux qui préfèrent d’autres genres comiques, d’autres périodes comiques ou encore d’autres acteurs.

    Quels sont les autres éléments mis en avant ? 1998, la France Black Blanc Beur. L’événement constructiviste par excellence. Elle était où en 2010 cette France ? Dans un bus, comme dans tous les bus du quotidien en France où il n’y a aucun vivre ensemble. Blacks, blancs et rebeux vivant séparément comme c’est le cas dans toute société multiculturelle.
    Ce soir, cet article me fait sortir de mes gonds tellement ceux qui pronnent le « vivre ensemble » ne sont pas des libéraux. Tellement c’est une mise en garde contre l’adoration d’un homme par les Hommes alors que cela ne devrait être réservé qu’à Dieu au lieu de parler d’un acteur, son jeu, l’évolution de son style scénique.

    La prochaine fois, changez de titre. Écrivez plutôt « Comment un musulman en France accueille Louis de Funès ». Ce sera plus honnête et sentira moins la propagande. on se croirait sur Rue89 par moment.

    D’ailleurs, le connaissiez-vous dans sa vie privée? Saviez-vous qu’il était passionné par les roses ? Saviez-vous que politiquement, il n’était pas « vivre ensemble compatible ? C’est le moins que l’on puisse dire.

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