Hugo Chávez mort, le Venezuela n’est pas tiré d’affaire

Hugo Chavez disparu, le Venezuela a encore beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver l’Etat de droit.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
drapeau venezuela (Image libre de droits)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Hugo Chávez mort, le Venezuela n’est pas tiré d’affaire

Publié le 10 mars 2013
- A +

Hugo Chávez disparu, le Venezuela a encore beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver l’Etat de droit.

Par Jean-Baptiste Noé.

drapeau venezuelaD’après le ministre français de l’Outre-mer Victorin Lurel, Hugo Chávez n’était pas un dictateur. Laissons-lui le soin d’assumer ses propos.

Je rapporte ici les propos d’un ami vénézuélien travaillant en France. S’ils expriment un point de vue particulier, ils permettent aussi de comprendre la pensée de certains Vénézuéliens. Cette personne a dû quitter son pays en raison de l’arrivée au pouvoir de Chávez, elle figurait sur les listes noires du gouvernement ; ce qui n’est pas, à proprement parler, l’exemple même d’une démocratie.

Beaucoup de Vénézuéliens pensent que Chávez n’est pas mort le 5 mars, comme annoncé officiellement, mais plusieurs semaines avant. En effet, sa dernière apparition publique date du 11 décembre. Or c’est un homme qui apparaissait tous les jours à la télévision, et qui faisait un discours de plusieurs heures chaque dimanche. Même malade et à Cuba, il faisait de brèves apparitions à la télévision. Il est donc probable qu’il soit mort depuis plus longtemps, mais que son décès n’ait été rendu public que le 5 mars afin de préparer sa succession et de tenir le pays. Un autre élément viendrait argumenter cela : alors que la version gouvernementale dit que Chávez est mort au Venezuela, personne ne l’a vu vivant à son retour de Cuba, même pas sa famille.

D’autre part, son parti a violé la loi constitutionnelle. En effet, celle-ci précise qu’en cas de décès du président c’est le président de l’Assemblée Nationale qui assure l’intérim et qui est chargé d’organiser les élections. Or c’est désormais le vice-président qui dirige le pays, celui qui fut désigné par Chávez comme son successeur. C’est complètement contraire à la constitution. Les juges de la Cour Suprême ne se sont pas opposés à cela. Peut-être ont-ils été travaillés avant l’annonce de la mort de Chávez.

Pour le Venezuela, ce n’est pas un nouveau chapitre qui s’ouvre, tout au plus une nouvelle page. La fin d’Hugo Chávez ne signifie pas le retour de la liberté dans ce pays.


Sur le web

À lire aussi :

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • Ceux qui devraient essayer de trouver (et non retrouver) à dire la vérité et non à faire de la propagande, c’est vous. Mais bon, on sait, vous êtes payés pour faire de la propagande.

    • Contre: « vous êtes payés pour faire de la propagande. »

      Eh oui, comme tous ces sales valet du capitalisme que sont les organisations non gouvernementale vendue à monsanto & co qui toutes constatent que c’est un pays très mal dirigé qui s’enfonce dans la merde assis sur des tas de pétrole au contraire du chili et d’autres pays qui ont choisi la liberté et s’en portent bien mieux.

      Heureux les simples d’esprit…

  • Chavez avait nommé des juges supplémentaires à la Cour Suprême afin qu’elle soit à sa botte

    le vénézuéla est une démocratie comme l’était la défunte RDA ouaf ouaf

  • J’aime beaucoup la référence qui reflète le niveau de l’article : « je rapporte ici les propos d’un ami vénézuélien travaillant en France », comme si connaître UN individu était suffisant.
    Par contre ce qui n’est pas dit c’est les deux millions de personnes présentes pour ses funérailles.

    Pour ce qui est du reste de l’article, il y a bien pire en France.

  • « vous êtes payés pour faire de la propagande »

    Oui et on est tous juif ou franc maçon illuminati…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et si une révolution libérale était en maturation en Amérique latine ?

C’est une perspective à ne pas négliger, eu égard à l’actualité politique de trois pays qui, ayant chacun à leurs manières subi les affres du socialisme, pourraient s’apprêter à écrire une nouvelle page de leur histoire en portant au pouvoir des libéraux.

En Équateur, c’est chose faite avec l’élection de Daniel Noboa. Au Venezuela, la présidentielle de 2024 pourrait faire émerger Maria Corina Machado, une centriste libérale, tête de file de l’opposition à Nic... Poursuivre la lecture

J'ai récemment eu l'occasion de relire le Manifeste communiste de Karl Marx. Près de vingt ans s'étaient écoulés depuis ma première lecture du texte à l'université et je ne me souvenais guère que des antagonismes de classe, du matérialisme de Marx et de l'exploitation du prolétariat.

Mais la crise actuelle au Venezuela m'a conduit à réfléchir une fois de plus à la philosophie socialiste et communiste qui se cache derrière la crise en cours.

 

Ce que j'ai trouvé

Avec ses 60 pages seulement, le Manifeste est étonnammen... Poursuivre la lecture

Par Augustin Neyrand. Un article de l'IREF Europe

« Outil des riches », le marché boursier vénézuélien a toujours été tourné en dérision par l’ancien président Hugo Chavez.

En réaction, les investisseurs internationaux s’en détournèrent d’autant que la monnaie perdait quasiment toute valeur durant les années de récession, la contraction de l’économie atteignant près de 80 % sur la période 2013 à 2020. Aujourd’hui, son successeur, Nicolas Maduro tente de relancer l’économie en tournant la page de l’ère Chavez.

Le présiden... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles