Pas de Sécu et heureux quand même : l’exemple finlandais

Le bonheur des Finlandais procède de leur capacité à prendre encore en charge leur destin eux-mêmes, sans l’intervention systématique de l’État.

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Pas de Sécu et heureux quand même : l’exemple finlandais

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 mai 2018
- A +

Par Éric Verhaeghe.

Le World Happiness Report 2018 soutient que les Finlandais sont les gens les plus heureux du monde. Pour certains medias français, cette première place est due à l’excellence de la sécurité sociale finlandaise. Problème : celle-ci n’existe pas sous la forme qu’on lui connaît en France, et la Finlande est plutôt le paradis de l’assurance privée. Un modèle à suivre pour réenchanter les Français ?

Longtemps, la Finlande a traîné l’image d’un pays dépressif, où le suicide était le meilleur moyen d’échapper à des jours sans soleil, pires que des nuits. La Finlande était un avant-goût de l’enfer sur Terre, avec une langue imprononçable venue d’on ne sait pas où, un pays perdu qu’il fallait éviter à tout prix.

Puis, patatras ! voilà la Finlande promue pays le plus heureux du monde par un rapport mystérieux qui nous classe, nous les mangeurs de saucisson, les buveurs de Cognac, de Pastis et de Bourgogne, en 23è position, juste avant le Mexique et le Chili ! Et pan sur le bec ! Surtout si l’on songe que l’Allemagne est 15è, les États-Unis 18è et le Royaume-Uni 19è. Côté bonheur, la France serait donc encore à la traîne.

De la relativité de tout classement sur le bonheur

On redira ici que les critères utilisés pour classer les pays dans l’ordre du bonheur ont quand même quelque chose de très discutable. À supposer qu’il soit possible d’évaluer le bonheur d’un pays (ce dont il est quand même permis de douter fortement), il faut une bonne dose de mauvaise foi pour fonder ce classement sur une somme arbitraire de revenu, d’espérance de vie, de soutien social, de liberté, de confiance et de générosité.

Là encore, à supposer qu’il soit possible de mesurer de façon scientifique la générosité d’un peuple, et quelques à-côtés comme sa confiance, rien n’indique que le bonheur procède de la somme de ces critères. Certains soutiendront même qu’il est plus facile d’être heureux dans un pays pauvre que dans un pays riche. On connaît tous l’adage : l’argent ne fait pas le bonheur, et quand on songe à la situation morale de pays richissimes comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar…

Vers une normalisation du bonheur

L’intention de ce classement est transparente : il s’agit là encore de réduire la part du subjectif et du différencié, d’industrialiser le ressenti, d’installer de la norme là où il n’y en a pas, et où l’on pensait qu’il n’y en aurait jamais. Le bonheur est une liberté individuelle qui gêne, il faut l’encadrer.

Donc, les auteurs du World Happiness Report nous suggèrent que le bonheur n’a rien de commun avec ce que nous imaginions jusqu’ici. Il est plutôt le produit d’une hybridation entre des concepts économiques et politiques qui déterminent notre condition et notre satisfaction vis-à-vis de notre existence. La vérité n’est pas dans les âmes, mais dans les chiffres et les algorithmes.

Il n’est plus très loin le temps où nous serons sommés d’être heureux dès lors que certaines conditions choisies démocratiquement seront remplies dans notre société. Et ce jour-là, malheur à ceux qui revendiqueront le droit d’être malheureux malgré tout. Ils s’exposeront aux foudres de l’Être Suprême qui nous gouverne.

Le fantasme français de la Sécurité sociale

Il ne s’agit dramatiquement pas de science-fiction. Dans la foulée de la parution du rapport, les médias publics français se sont empressés de donner leur explication sur le bonheur des Finlandais :

La Finlande offre un très bon niveau de vie générale. La qualité des services publics, notamment, est louée par les Finlandais, qui apprécient le système de santé, la sécurité sociale, les transports publics et les écoles gratuites.

Résumons-nous. Un classement dit que la Finlande est le pays du bonheur. On n’est pas bien sûr que ce classement soit sérieux mais… les Finlandais sont les plus heureux du monde car ils ont des services publics et une sécurité sociale. Ce raisonnement digne du grand Guignol justifie pleinement que le site de France Info nous donne des leçons sur le sérieux journalistique et dénonce régulièrement les fake news des autres.

Bien entendu, aucune étude, aucune documentation ne vient à l’appui de cette affirmation. Elle sort tout droit de l’esprit du journaliste qui la rédige et qui projette soudain, à partir de ses propres préjugés, ce qu’est selon lui l’idéalité géopolitique du bonheur, à savoir un pays proche de l’Union Soviétique où la vie quotidienne est entièrement encadrée par l’État. Comme cet amour pour la bureaucratie relève de l’évidence cartésienne, le journaliste s’abstient de toute forme de preuve…

Un fantasme démenti par les faits

Tout le problème tient à la fausseté complète de cette affirmation qui résonne comme un mantra, et qui voudrait que l’étatisation soit le synonyme du bonheur.

La Finlande, en effet, ne pratique pas comme nous la Sécurité sociale. Au contraire, elle recourt largement à l’assurance privée pour couvrir les risques de ses habitants. Elle constitue même, à certains égards, un paradis de l’assurance privée.

Le site européen du CLEISS en donne une très belle description.

Par exemple, dans le domaine de la vieillesse, l’État ne gère que les pensions minimum. Le reste est pris en charge selon un modèle concurrentiel. Pour ce qui concerne la santé, les règles sont essentiellement définies par les communes, ce qui nous éloigne beaucoup de notre assurance maladie. Le système finlandais, qui garantit par ailleurs le droit des malades, réglemente les restes à charge.

On le voit, les Finlandais disposent d’un système de protection sociale beaucoup moins intrusif et beaucoup plus concurrentiel que le nôtre.

Le bonheur de la Finlande sans la Sécurité sociale

On évitera donc soigneusement de tomber dans le panneau de cette normalisation progressive et imposée du bonheur, rapidement instrumentalisée en France pour faire l’éloge d’un système où l’obsession de la protection étouffe la prise de risque individuel.

En réalité, les Finlandais sont très heureux sans sécurité sociale et sans cette cascade bureaucratique dont rêvent les bienveillants français. Au contraire même, pourrions-nous dire, le bonheur des Finlandais procède de leur capacité à prendre encore en charge leur destin eux-mêmes, sans l’intervention systématique de l’État.

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  • Arrêtez de nous comparer avec d’autres pays surtout s’ils sont très petits et qu’ils ont des richesses que la France ne peut pas avoir. Comparez le système national avec celui qui est encore … peut-être plus pour longtemps, pratiqué en Alsace qui non seulement est excédentaire mais protège un peu mieux les cotisant. Hélas là aussi l’Etat se sent obligé d’y mettre son nez, là aussi il y a de plus en plus de migrants et autres profiteurs venus d’ailleurs qu’il faut soigner gratos, et là aussi il y a de plus en plus de profiteurs professionnels qui abusent de la grande bonté des caisses sociales, y compris l’Etat qui ne s’est jamais privé d’y prendre quelques pièces jaunes qui pour l’Etat sont des millions.

    • @Laurent46
      Pourriez-vous nous en dire plus sur le système pratiqué en Alsace-Moselle et dans quelle mesure il est autonome – voire indépendant – de la sécurité sociale du reste de la France ? Aucune ironie ni sous-entendu malveillant de ma part mais une réelle curiosité que l’importance du sujet justifie.

    • Quelle mauvaise foi, quel rapport entre les richesses de la Finlande et le fait que leur système d’assurance sociale majoritairement privé fonctionne bien ?
      ET que comme par magie, le notre bien étatisé fonctionne mal ?
      Surtout que niveau richesse la France n’est pas à plaindre quand même, suffirai juste d’arrêter de balancer l’argent par les fenêtres.

      • Vous pensez que notre sécurité sociale fonctionne bien? Comment pouvez vous l’affirmer alors que vous n’en savez rien? Elle est trop chère pour les prestations offertes, que l’état rogne de plus en plus, en diminuant les médicament remboursés. Vous ne tenez en compte que la cotisation que vous versez, oubliant que c’est votre entreprise qui paye en fait, beaucoup plus.
        La richesse de la France est en chute libre, dès que les taux auront remonté elle sera dans le cas de la Grèce.

      • Arrêter de balancer l’argent par les fenêtres, ça commence par fermer définitivement l’immonde monopole de la SS héritée de Vichy et ouvrir l’assurance santé à la concurrence dès le premier euro cotisé, jusqu’au dernier.

      • « niveau richesse la France n’est pas à plaindre »

        Les revenus des fonctionaires et des retraités ne correspondent aucune création de richesses. En outre, un tiers des retraites est à crédit. Devinez donc qui devra rembouser.

      • La sécu fonctionne bien.

    • Il y a quelque chose que je ne comprends pas entre votre commentaire et la réalité. Déjà, le système de santé finlandais est basé sur un minimum de prestation par l’état, des règles édictées par les communes et la majeure partie des remboursements laissés à aux assureurs privés, donc j’en déduis que l’état finlandais ne dois pas dépenser beaucoup pour soutenir ce système.
      De l’autre côté, vous nous dites que nous ne pouvons pas comparer la France et la Finlande de part la différence de richesse (laquelle d’ailleurs ?), alors que tout montre que l’état finlandais ne subventionne pas leur système de soin… ce n’est pas trop logique à mon sens.

    • La Finlande est par ailleurs durement touchée par les attaques contre la Russie selon moi qui procède plus de l’idéologie qu’autre chose.

      L’UE, la libérale, est un enfer pour les peuples et pour la finlande en particulier.

      https://www.lesechos.fr/monde/europe/afp-00610395-sanctions-contre-la-russie-la-finlande-prete-a-demander-une-compensation-a-lue-1030885.php

      Vous êtes fiers de vous ?

  • @ Puce à l’orteil et Erima
    Très bon article !

  • L’indice de bonheur inclut-il la sensation de ne pas être envahi, et de vivre au milieu de gens qui nous ressemblent ?

  • la Finlande?
    10 fois moins d’habitants; culture sociale, MAIS responsable; ils ont du pétrole;

  • Pour se sentir heureux il faut avant tout ne pas avoir de soucis matériel, donc pas de chômage, et être libre!
    Ce qui exclu la France qui ne remplit aucune de ses conditions. Avec 7 millions de gens sans emploi et 10 millions de pauvres, et une invasion de gens inciviles, ce n’est pas possible!
    La Finlande possède un des meilleurs systèmes éducatifs, d’après le classement PISA, ses citoyens sont donc suffisamment instruits pour apprécier!

  • le gros probléme en France les lois sont faite en fonction de leurs élection.. là soupe est bonne pour eux…la France RIEN à foutre…vu les résultats ils devraient être payés au SMIG,
    C’est bon à rien…le jour des prochaines élections. .ne pas oublier.!!!!

  • Evidemment d’accord avec vous sur la nocivité intrinsèque de la Sécu à la française. Mais votre démonstration oublie un peu vite que la Finlande est la vice-championne d’Europe des dépenses publiques, juste après la France (on est à 56,2%, ils sont à 56,1 !).

    On est loin d’un paradis où les gens sont maîtres de leur destin et de leurs décisions.

  • « La Finlande offre un très bon niveau de vie générale. La qualité des services publics, notamment, est louée par les Finlandais, qui apprécient le système de santé, la sécurité sociale, les transports publics et les écoles gratuites. »
    « Qualité des services publics », en pleine grève perlée d’une entreprise de service public c’est drôle ça ! Qualité donc que nous n’avons pas.
    Niveau de vie en général… ça, en France c’est un mythe. Et plus le niveau est haut plus il est tranché.
    « apprécient la sécurité sociale », sans les « S ». Les ponctions augmentent, mais leur utilisation se restreint.
    « les transports publics » … voir plus haut
    « les écoles gratuites » qui ne sont pas plus gratuites qu’en France. Mais dont les élèves ont de meilleurs résultats que les nôtres.
    Louer la Finlande pour un système supposé ressembler, (voire copié-collé), au système français qui, lui, est classé 23ème contre la première place pour la Finlande. ‘Y a comme un os ! puisque ce n’est pas la France la première. …

    • Avant 30% des fils d’ouvrier pouvait avoir polytechnique, aujourd’hui 3%.

      Ce sont les réformes qui vont vers une logique plus libérale qui en sont la cause.

      • Avec 56,2 % de dépenses publiques, il va falloir nous démontrer que c’est libéral. Un stylo, un crayon, vous avez 4 heures, si vous réussissez, vous aurez le droit de postuler à Polytechnique…

      • Avec une bourse au mérite, un fils d’ouvrier pouvait facilement intégrer polytechnique. Avec le refus par la classe ouvrière de l’idée même que le mérite autre que celui d’appartenir à une classe défavorisée puisse valoir des facilités, concept pourtant libéral, c’est bien fini en effet.

  • @ je suis libérale, je serais moins enthousiaste que vous, cet article ne nous apprends pas grand chose sur le système finlandais de santé (que je ne connais pas du tout d’ailleurs) il est donc difficile de se faire une idée de ce qu’avance l’auteur.
    Néanmoins, il difficile de faire pire que le système français, surtout depuis que l’état s’est mis en tête de supprimer la médecine libérale

    • @ Erima
      Cet article, mis en relation avec de nombreux autres relatifs au système de retraite et de sécurité sociale finnois, démontre que l’efficacité et la solidarité dans de nombreux domaines, nécessitent de trouver un bon compromis entre public et privé. Cet article démontre que l’Etat a un rôle social à jouer, un rôle de base, loin de vos délires d’extrémiste libérale.

      • Soit on veut être libre, soit on ne veut pas, dur de faire de l’extrémisme avec ca.

        • @Chk
          Ce à quoi je réponds : qu’est ce qu’être libre ?

          • C’est être responsable de ses choix. Ce n’est pourtant pas compliqué!

            • @ Slump
              C’est très léger comme réponse. Vous ne deviez pas être bon en philo. Etes-vous si sûr que ça d’être responsable et libre en tant qu’homme ?

          • Ne pas être l’esclave d’autrui. Le socialisme implique TOUJOURS l’esclavage.

            • D’une manière ou d’une autre, vous serez toujours esclave d’autrui et à commencer esclave de vous même.

              • Ce commentaire semble étrange après avoir énoncé qu’un autre commentateur n’était pas un champion de philo. L’esclavage nécessite la contrainte d’autrui, et être esclave de soi même, c’est gentil mais cela nous fait partir dans des extrémismes de prise de tête. Quant à définir la liberté, le mieux est d’en donner une définition négative: c’est l’absence de contrainte intentionnelle. Les autres contraintes découlant de la nature humaine, y voir un manque de liberté n’a guère plus de sens que de dire , je veux voler comme les oiseaux, je ne peux pas donc je ne suis pas libre.

                • Beau commentaire mais vous confondez liberté et capacité. La liberté ne se limite pas à l’absence de contrainte intentionnelle, elle comprend toute forme de contrainte dont nos contraintes internes liées à notre nature humaine que vous semblez voir mettre à l’écart.

                  • Je ne comprends pas, comment concevoir une contrainte de notre nature qui ne soit pas une capacité ou son absence? Et mon propos est de dire qu’on ne saurait lier la liberté à des capacités.

                    • Il existe bien une distinction entre liberté et capacité. Vous distinguez vous même liberté formelle et liberté réelle. Vous dîtes :  » Quant à définir la liberté, le mieux est d’en donner une définition négative: c’est l’absence de contrainte intentionnelle. » Or c’est faux. Toute liberté est contrainte, que ce soit de manière intentionnelle ou inintentionnelle. La liberté pure n’existe pas. On ne saurait lier la liberté à des capacités ? Il existe trois niveaux de liberté : la liberté physique, morale et métaphysique. Toutes libertés sont liées à des capacités propres ou légales. Dire le contraire, c’est nier le réel. Et cela renvoie à mon commentaire : qu’est ce que la liberté ?

                    • Pour :  » comment concevoir une contrainte de notre nature qui ne soit pas une capacité ou son absence? », vous passez à coté de la notion de faculté.

                    • Merci pour votre réponse. Je m’étais mal exprimé, je voulais dire en définition de la liberté :absence de contrainte intentionnelle d’autrui.

                    • Par rapport à votre dernier commentaire : votre définition est tellement large que même dans le régime le plus libéral du monde, nous ne serons même pas libres. Toute vie est collectivité impose des contraintes intentionnelles.

                    • Je suis donc cohérent, et vous ne l’êtes pas dans votre dernière réponse, où avez vous vu ou lu que nous avions une prétention à une totale perfection et croire qu’il était possible d’avoir une organisation présentant une liberté totale et absolue. Vous projetez ainsi le processus mental des idéologues sur nous. Ceux qui croient que pour un avenir radieux on peut oublier la liberté.

                  • @je suis libérale.
                    Vous trouverez ici beaucoup d’éléments de réponse sur ce qu un liberal, un vrai, entend par liberté.
                    https://www.wikiberal.org/wiki/Liberté

          •  » Nous appelons homme libre celui qui est à lui-même sa fin et n’est pas la fin d’autrui. »

            Aristote.

            • Merci beaucoup pour ces articles à l’intérêt plus que limités. J’ai lu Hayek, Friedman, Von Mises etc… Je connais mes grands classiques, merci. Je connais la définition  »classique » du libéralisme. Pour les droits naturels laissez-moi rire, quelle niaiserie. Ne prévalent que les droits positifs. Vu que vous aimez les citations :  »
              « Il n’y a point de droit naturel : ce mot n’est qu’une antique niaiserie. Avant la loi, il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot. »
              Stendhal – 1783-1842 – Le Rouge et le Noir Vous êtes un libéral utopiste, je suis une libérale réaliste. Vous êtes un libéral de bouquins adepte de grandes citations bien souvent abstraites et absconses.

              • Ouch. Donc le droit à la vie, bref ne pas se faire tuer, vient d’une loi écrite et avant cette écriture ce droit n’existait pas de part notre nature? Ou bien la loi n’a fait que mettre sur papier ce droit?

                • Ne cherchez pas à comprendre. Elle trolle. Et très mal en plus.

                  • @Aerosolkid
                    Ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas quelque chose, qu’un raisonnement vous est inaccessible, il est faux pour autant. L’argument de  »Elle trolle. » ne tient pas la route. Les trolls ne prennent pas le temps d’argumenter, tout comme vous. Mais peut être en êtes vous juste incapable ?

              • Mais pourquoi demander vous ce qu est la liberté si vous avez lu ces auteurs ? . Ne les avez vous pas compris ?
                Vous êtes pour le droit positif. C est très mal et je me demande bien comment vous pouvez vous définir comme libéral. Mais c est vrai que les gauchistes ne sont pas à une incohérence prêt, et l’honnêteté intellectuelle ne les caractérise pas.
                Je n aime pas les citations. J aime Aristote. Mais cela ne peut que vous échapper.
                Lisez vraiment Bastiat et Hayek et ensuite on discute.

                • La liberté est bien plus complexe que ce qui est écrit dans les écrits précités. Les écrits des auteurs précités définissent leurs visions personnelles de la liberté et du libéralisme car dans leurs écrits, ils défendent LEUR idée du libéralisme et de la liberté. C’est pour cela que ça s’appelle une THESE ( proposition que l’ auteur tient pour vraie. ) Ce ne sont pas des vérités générales et absolues ! Certains ont encore du mal avec la notion de thèse. Tout le monde ne peut pas être docteur, hein ? En quoi le droit positif est un mal ? Le droit positif est le réel, l’existant. C’est bien grâce au droit positif que vous êtes doté d’une personnalité juridique à laquelle le droit reconnait des nombreux droits. Les droits naturels, c’est bien, ils renvoient à de belles théories moralistes et utopiques, à la recherche d’un droit idéal qui ne sera jamais. La société idéale et parfaite n’existe pas. Le droit positif c’est mieux, lui seul a une valeur juridique et est invocable. S’il n’est pas parfait, il a le mérite d’être effectif. Peut être dis-je cela car je suis avocate (profession libérale ). Le juge me rirait au nez si devant lui j’invoquais les droits naturels ! Je suis libérale, ni anti-étatiste primaire, ni puérile, ni crédule.

  • En 2016, l’économie finlandaise n’est toujours pas totalement remise des années difficiles passées après la crise de la zone euro de 2011 et des sanctions envers la Russie qui perdurent. Cela se caractérise par un chômage encore élevé supérieur à 9 %, une croissance timide encore inférieure à 1 %. De plus, la dette publique a considérablement augmenté depuis la crise de 2008 passant de 38,3 % en 2008 à 74,8 % en 20159.

    Merci en revoir.

  • Je crois que l’auteur s’est mis dedans … ça arrive même aux meilleurs 🙂

    L’héritage fondation indique quand même 44% de taxes, si ça n’incluait pas ou peu les soins ce serait vraiment très élevé.
    https://www.heritage.org/index/country/finland

    Le site qu’il indique spécifie bien que les assurances ne sont pas au premier euro … comme nos mutuelles …
    http://www.cleiss.fr/docs/regimes/regime_finlande_s.html

  • @je suis libérale, tout d’abord merci pour les insultes, ça fait toujours plaisir, ensuite je pense que vous lisez justement peut être un peu trop , une discussion avec vous aboutira toujours sur des questions métaphysiques auxquelles personne ne peut répondre.
    je ne m’exprimerai pas sur cet article puisque je ne connais pas le système de santé Finlandais, ni la Finlande en général d’ailleurs.
    La solidarité à toujours existé, et elle existait bien avant les états nations. l’État n’est pas plus légitime à s’occuper de la solidarité que vous et moi. On ne peut d’ailleurs pas considérer les politiques étatiques de redistribution comme de la solidarité puisqu’elle est sont forcées. La solidarité est consentie, elle.
    Après , je vous rejoins quand même sur un point : dans le paysage politique actuel très étatiste en France, il faudra faire les choses progressivement et avec pédagogie pour que les Libéraux puissent être pris au sérieux.

    • Désolée d’avoir un minimum de culture. Souhaitez-vous que nous discutions de la météo ? Ce que vous aimez nommer solidarité renvoie en réalité à la charité. Pour ce qui est de la solidarité nécessairement consentie, lisez la définition de solidarité, elle découle d’une obligation morale et est donc nullement consentie mais contrainte par la morale. Intéressez vous à l’histoire de la charité et de la solidarité, vous verrez que l’intervention de l’ Etat dans ces domaines a eu du bon.

      • Avant par chez nous ce n’était pas l’Etat mais l’église avec la dîme. Ceci dit, si c’est contraint par la morale donc existant et réel dans nos sociétés, j’ai plutôt tendance à observer que l’Etat, en y mettant ses gros doigts, est nuisible et non bénéfique. Monopole d’assurance, création des rentes professionnelles médicales, filtrage maximum des informations permettant de comparer différents systèmes et d’évaluer celui qui nous est opposé, non évaluation des externalités de l’orientation forcée de 15% du PIB dans un système monopolistique peuplé de millions de fonctionnaires aux 35H, et j’en passe. Libérale mais couillue dans ses affirmations.

      • Oui c est vrai, vous avez un minimum de culture et je ne vous en tiens pas rigueur, même si ça pique les yeux.
        On peut discuter climat si vous voulez ? ?

        • @Aerosolkid
          J’ai lu nombre de vos commentaires. On ne peut pas dire que vous brillez par votre esprit. Vous êtes incapable de penser par vous même, c’est pour cela que vous faites sans cesse appel aux grands auteurs. Vous êtes juste un âne qui ânonne ! Un tel a dit ça, donc je pense ça et il faut penser cela. Quelle pauvreté d’esprit.

  • @Wakrap
    Pour répondre à vos différents commentaires.
    Je suis donc cohérent, et vous ne l’êtes pas dans votre dernière réponse, où avez vous vu ou lu que nous avions une prétention à une totale perfection et croire qu’il était possible d’avoir une organisation présentant une liberté totale et absolue. Vous projetez ainsi le processus mental des idéologues sur nous. Ceux qui croient que pour un avenir radieux on peut oublier la liberté.
    => Ce n’est pas moi qui prétends cela mais de nombreux commentateurs anti-étatistes primaires sur le forum de contrepoints.
    Ouch. Donc le droit à la vie, bref ne pas se faire tuer, vient d’une loi écrite et avant cette écriture ce droit n’existait pas de part notre nature? Ou bien la loi n’a fait que mettre sur papier ce droit?
    => Le droit à la vie n’existe que par le droit positif. Les différentes législations relatives à l’avortement et à la peine de mort en sont un bon exemple. Il n’existe un droit à la vie que consacré, protégé et garanti par l’Etat. Nous vivons dans un Etat de droit, tout le reste n’est que philosophie.
    Avant par chez nous ce n’était pas l’Etat mais l’église avec la dîme. Ceci dit, si c’est contraint par la morale donc existant et réel dans nos sociétés, j’ai plutôt tendance à observer que l’Etat, en y mettant ses gros doigts, est nuisible et non bénéfique. Monopole d’assurance, création des rentes professionnelles médicales, filtrage maximum des informations permettant de comparer différents systèmes et d’évaluer celui qui nous est opposé, non évaluation des externalités de l’orientation forcée de 15% du PIB dans un système monopolistique peuplé de millions de fonctionnaires aux 35H, et j’en passe. Libérale mais couillue dans ses affirmations.
    L’Etat français est vampirique et tentaculaire. Je n’ai pas dit que l’intervention de l’Etat n’avait pas généré de dérives. J’ai écrit que l’intervention de l’Etat dans certains domaines avait eu du bon.

    • Nous sommes donc sobrement en désaccord. Le Droit se construit par la législation chez nous mais ailleurs, il est aussi très largement jurisprudentiel, peut se passer de lois et de contraintes étatiques comme le Droit maritime international qui n’a rien de virtuel ou philosophique. J’avais beaucoup aimé le livre de Patrick Simon, le Droit naturel Ses amis Ses ennemis.
      Croire que l’intervention de l’Etat ait du bon me semble, comme pour beaucoup de libéraux, équivalent à croire, que ce sont les lois et les droits sociaux acquis qui font que nous avons des revenus supérieurs à la simple subsistance, que nous avons des congés ou du confort.
      Par ici, beaucoup pensent, je crois à raison, que si l’on trouve une action positive de l’Etat une fois les multiples externalités prises en compte, c’est plutôt à l’insu de son plein gré, un coup de bol, et que la norme se trouve généralement dans une nuisance factuelle.

      • Pour le droit maritime, je ne vois pas vraiment où vous voulez en venir sachant qu’il prévoit de multiples régimes juridiques donc du droit et de la norme. Il existe de nombreux principes d’origine jurisprudentielle en droit français notamment en droit administratif, pour autant ils sont tous inspirés des normes supérieures. Ces principes ne constituent qu’une concrétisation de normes générales supérieures. Pour le reste vous n’argumentez pas ni ne donnez d’exemples.

  • @ je suis libérale, vous partez en vrille, vous jouez sur les mots, vous discutez du sexe des anges. Je n’ai probablement pas le niveau de votre immense culture, et par conséquent votre charabia ne m’intéresse pas vraiment.
    Je suis chirurgien , je connais donc parfaitement et certainement mieux que vous le système de santé français. Et j’affirme que c’est une catastrophe, parce qu’il est géré de A à Z par des organismes étatiques et para étatiques qui se foutent complètement du bien être des patients comme des professionnels de santé. La solidarité vous la percevez dans ce système car vous êtes comme la plupart des français : aveuglée par les beaux discours empreints de moraline que nous servent et resservent nos dirigeants corrompus. L’envers du décors, c’est autre chose : l’administration est froide, sans pitié, malhonnête, organise consciencieusement la pénurie et détruit la dernière chose qui faisait encore fonctionner le système de santé en France : la médecine de ville. la je vous parle de concret. Alors vos élucubrations de philosophe de comptoir, gardez les pour vous.

    • @Erima
      En tant que chirurgien, vous êtes censé savoir tenir des raisonnements carrés et logiques. Vous en êtes loin. Tout votre commentaire est hors sujet.
      Vous me prêtez des propos que je n’ai jamais tenu, c’est de la pure malhonnêteté. Je n’ai jamais dit que le système de santé français était parfait et le meilleur des systèmes. Le système de santé français est défaillant, c’est un fait, il nécessite d’être réformé et réorganisé. J’ai suffisamment vécu à l’étranger pour savoir que les systèmes de santé les plus efficaces et performants sont issus d’un compromis entre le public et le privé, bien loin de votre délire du tout privé. Pour ce qui est de la philosophie de comptoir, je ne vous en tiens pas rigueur. Tous les plus grands philosophes furent à un moment ou un autre, qualifiés de philosophe de comptoir. S’agissant de votre inculture en philosophie, je vous laisse méditer sur cette citation de Simone de Beauvoir :  » Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, car l’ignorant a souvent des excuses, mais le refus de savoir. »

  • @je suis libérale, nous sommes donc d’accord concernant le système de santé français ?

    La philosophie n’est pas ma tasse de thé, cela ne la jamais été (même si j’ai toujours eu de bonnes notes), car étant justement très cartésien, cela ne m’a jamais interressé.

    et pour info je ne prône absolument pas le tout privé, mais la mise en concurrence du public avec le privé, et que le meilleur gagne

  • Les commentaires sont fermés.

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