Quand on voit la longue liste de scandales et de détournements qui entourent les syndicats, comment pourrait-on ne pas être choqué et vouloir une réforme pour plus de transparence?
Un article publié en collaboration avec l’Aleps.
« La CGT mène la vie de château » : ce titre du Figaro (8 décembre) fait écho aux articles publiés cette semaine par Valeurs Actuelles : les abus financiers des syndicats français, et particulièrement de la CGT, font scandale, et cela a été mis en évidence par la Cour des comptes, qui a demandé l’ouverture d’une enquête pénale sur la dotation et l’usage des fonds dont dispose le Comité d’Entreprise de la RATP (3 % de la masse salariale !). Les chiffres tirés du rapport sont impressionnants. La subvention des CE par tête de salarié est de 113 euros par agent de la RATP, 204 à La Poste, 59 à la SNCF, 101 chez Areva, 90 chez Orange, etc. Les détournements de fonds de plusieurs centaines de milliers d’euros ont été relevés chez EDF, Air France, France Télécom, et… à la Banque de France ! La fête annuelle organisée par la CGT au Château de Fontenay les Brils (sa propriété) coûte au CE 450 000 euros : bagatelle !
Ces « petits scandales » en cachent deux autres, encore plus importants à nos yeux. D’une part, les syndicats sont les seules personnes morales à n’avoir aucune comptabilité, d’autre part, les syndicats sont d’autant plus riches qu’ils sont moins représentatifs. Ils ne vivent pas des cotisations des syndiqués, puisqu’il n’y en a plus (la France a le taux de syndicalisation parmi les plus faibles d’Europe). Ils ne vivent que des privilèges qu’ils ont obtenus du législateur, depuis les subventions aux comités d’entreprises jusqu’au paiement des heures d’action syndicale dans l’entreprise, en passant par l’immunité totale des élus syndicaux et la participation aux mutuelles et caisses sociales. Et, cerise sur le gâteau, cinq syndicats et cinq seulement sont reconnus représentatifs au niveau national, sans possibilité d’en créer un sixième ! Oui, les syndicats sont hors-la-loi. C’est la nouvelle noblesse, et elle terrorise le roi.
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Ah CGT riche ! Lalalaï (Yvan Rebroff)
Les syndicats suédois fonctionnent différemment : Ce sont des syndicats de professions. Ils ne sont pas constitué á partir d’un parti politique (historiquement oui, mais depuis les années 30, ils ont évolué avec la société). L’idée simple n’est pas de constituer une clique afin de se rétracter sur ses avantages comme l’avare de Moliére sur sa cassette. Prenons quelques exemples :
LO est le syndicat qui représente tout les travailleurs (les cols bleus). Un groupement de 14 syndicats professionnels (et non pas FO, CFDT, CGT ou autres) mais infirmières, mécaniciens, restaurateurs, magasiniers, etc. Il représente 1.5 M d’adhérents. Leur mission: « Nous négocions avec les employeurs les salaires, les conditions de travail et les heures de travail. » Site: http://www.lo.se/
Le TCO est un syndicat qui représente les employés d’administrations (ingénieurs, enseignants, police, économistes, infirmières spécialisées travaillant dans les communes, les agences gouvernementales, les banques et les compagnies d’assurances. 60% sont des femmes et 50% dans le secteur privé et public. TCO chapeaute une confédération de 15 syndicats professionnels. Il représente 1.2 M d’adhérents. Ses valeurs sont non-politiques et ses positions sont basées sur les valeurs démocratiques fondamentales (éducation, prospérité et sécurité).
Site: http://www.tco.se/Default.aspx?id=7
SACO est un syndicat qui regroupe les professions intellectuelles composé de 23 syndicats indépendants et autres associations professionnelles. Il incluse aussi 600 000 étudiants, chercheurs et free-lance et employées. Site : http://www.saco.se/Om-Saco/
Résultat concernant les réformes en France: la cour des comptes se débat avec des conneries de ploucs mais ou sont les syndicats professionels?
Tout est dit:
http://www.youtube.com/watch?v=fGhr11ILtDQ
La meilleure des transparences serait l’arrêt de toute subvention aux proxénètes de la classe ouvrière.