Et si on (re)lisait Stefan Zweig cet été ? (15) : Printemps au Prater

Une série destinée à vous faire découvrir ou redécouvrir l’œuvre de l’auteur autrichien Stefan Zweig. Aujourd’hui, présentation du « Printemps au Prater » et de « La scarlatine ».

 

Par Johan Rivalland

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et si on (re)lisait Stefan Zweig cet été ? (15) : Printemps au Prater

Publié le 23 juillet 2017
- A +

Printemps au Prater

Le Prater est un quartier historique et animé de Vienne, où les gens recherchent la gaieté et une certaine forme d’insouciance.

Le personnage principal de cette nouvelle est une belle jeune femme appartenant à l’aristocratie viennoise du siècle dernier qui aime à se faire remarquer, être admirée pour son élégance et sa beauté. Elle doit se rendre à un derby ayant lieu cet après-midi-là au Prater. Or, par un simple événement fortuit, indépendant de sa volonté et qui ne va pas manquer de la contrarier, elle va peut-être être amenée à y renoncer, à son grand désespoir.

Et si, au-delà du caractère futile et capricieux de son attitude, tout attaché à sa condition, se cachait un cœur plus profond, qui aspire à autre chose et aimerait, ne serait-ce qu’un instant, se retrouver dans sa dimension plus intime ? Il se pourrait bien que d’un événement fortuit découle une journée extraordinaire, qui scelle une sorte de retour aux sources…

Une nouvelle courte qui rappelle un peu l’esprit de « La nuit fantastique », dans son pendant féminin.

La scarlatine

Moins léger que la nouvelle qui précède, « La scarlatine » s’intéresse à l’itinéraire d’un jeune provincial de tout juste 18 ans, qui est amené à quitter sa famille pour venir étudier à Vienne.

Un portrait plein de finesse et très réussi du passage parfois difficile à l’âge adulte, et de tout ce qui peut caractériser les excès d’un être en devenir, qui se cherche encore.

Solitude, manque de confiance en soi, tentation du mimétisme, mais aussi premiers émois amoureux, une phase initiatique pas forcément simple à vivre pour un jeune provincial  un peu perdu.

Une nouvelle brillante, où Stefan Zweig excelle une nouvelle fois dans la description de la psychologie de son personnage. Un jeune homme à la recherche d’un vrai but à son existence. Un certain mal-être qui va trouver son issue dans une révélation, qui mettra en jeu l’estime de soi.

Mais je n’en dis pas plus… Cette nouvelle revêt une forte intensité jusqu’au bout, qui mérite la découverte.

— Stefan Zweig, Printemps au Prater, suivi de La Scarlatine, Le livre de poche, septembre 1998, 120 pages.

Voir les commentaires (0)

Laisser un commentaire

Créer un compte

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
éducation
2
Sauvegarder cet article

J’ai lu beaucoup de nouvelles, au premier rang desquelles celles de Stefan Zweig (je renvoie de nouveau à la série d’été 2017). Malheureusement, il ne me reste que quelques vestiges de notes écrites rapidement pour certaines d’entre elles, que voici.

 

La mort d'Ivan Illitch - Maître et serviteur, de Léon Tolstoï

Deux nouvelles qui m’ont marqué, en leur temps, et ont sans doute contribué à forger mon caractère (des lectures, on ne se souvient plus forcément, mais de ce qu’elles nous imprègnent, je crois qu’il en reste quelq... Poursuivre la lecture

Alors que le débat ressurgit ces derniers jours avec l’adoption par le Parlement européen d’une directive associant pour la première fois la Gestation Pour Autrui (GPA) à la traite d'êtres humains, il n’est pas inutile de revenir sur la question.

Certes, le texte semble limiter les circonstances particulières qui permettent de l’y apparenter.  Et cela a donné lieu à quelques passes d’armes au niveau politique, certains reprochant en outre à des médias plutôt classés à droite d’avoir amalgamé le texte.

Plus fondamentalement, nous... Poursuivre la lecture

La prise de conscience qu’on se trouve face à un phénomène inédit est extrêmement difficile car celui-ci n'entre pas dans nos modèles mentaux. L’adaptation de ces derniers, nécessaire pour rendre compte de la nouvelle réalité et lui donner un sens, peut prendre longtemps, ce qui retarde notre réponse.

Cette difficulté est très bien illustrée par la réaction de deux journalistes qui commentaient en direct les attentats du 11 septembre 2001.

https://www.youtube.com/watch?v=58TpAXMk2bI

La chaîne de télévision NBC New York dé... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles