La journée libérale romande 2014 à Lausanne

Compte-rendu d’une journée d’étude organisée par l’Institut libéral et le Cercle libéral de Lausanne.

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La journée libérale romande 2014 à Lausanne

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 novembre 2014
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Par Francis Richard.

institut libéralCe samedi 8 novembre 2014 a eu lieu, dans un hôtel de Lausanne, la première édition de La Journée libérale romande. Organisée conjointement par l’Institut libéral et le Cercle libéral de Lausanne, elle a réuni quelque 80 participants.

Le matin

Dans une brève présentation de la Journée, Pierre Bessard, directeur de l’Institut libéral, rappelle que le libéralisme romand et la social-démocratie ne peuvent pas être confondus, ne serait-ce que parce que les valeurs éthiques du premier ne comprennent pas la moindre dose de socialisme comme c’est le cas de la seconde.

Une constante suisse romande : le libéralisme éthique de Charles Monnard et de Louis Guisan

Étant le premier intervenant d’une journée placée sous le thème Comment renouer avec les valeurs éthiques d’une société libre ?, Pierre Bessard aborde sa communication, « Une constante suisse romande : le libéralisme éthique de Charles Monnard et de Louis Guisan », non sans avoir signalé que vient de paraître son livre, Charles Monnard l’éthique de la responsabilité, où sont exposées les convictions personnelles de ce dernier et les conclusions qui peuvent en être tirées de nos jours.

Charles Monnard (1790-1865) et Louis Guisan (1911-1998) étaient tous deux des libéraux vaudois. Charles Monnard était pasteur, professeur de littérature, journaliste, historien et homme politique (député au Grand Conseil du canton de Vaud, député à la Diète fédérale). Louis Guisan était avocat, directeur de la Gazette de Lausanne, homme politique (conseiller d’État du canton de Vaud, conseiller national, conseiller aux États).

Pour l’un comme pour l’autre le libéralisme est une façon d’être, dans tous les domaines de la vie. Charles Monnard était marié à une Allemande et Louis Guisan à une Grecque… Tous deux ont le souci d’approfondir leur réflexion avant d’agir en politique, Charles Monnard par la fréquentation du Groupe de Coppet, Louis Guisan par ses rencontres libérales. S’ils ont tous deux de fortes convictions, ils respectent celles des autres.

Charles Monnard parle de la liberté en ces termes: « La liberté est la condition d’une vie complète. la condition de la civilisation, du développement de la pensée, de l’activité, de l’industrie, des lettres, des sciences, la condition des progrès de l’humanité. » Pour Louis Guisan, « l’action des libéraux n’a qu’une raison d’être, la sauvegarde des libertés personnelles ».

Tous deux pensent que des erreurs individuelles sont moins graves que des erreurs collectives et sont en faveur d’un État limité. Louis Guisan dit ainsi qu’« en libéralisme pur, l’État n’existe pas » et que « la loi garantit l’usage des libertés ». Il considère que « rien n’est plus antisocial que le prélèvement par l’État de sommes qui ne sont pas indispensables à son office ».

Quant à Charles Monnard, il ironise sur les hommes politiques attirés par le pouvoir : « S’armer du sceptre de l’autorité et du glaive de la loi, étaler un luxe militaire, briller à la tête des armées, lever des impôts, puiser dans le trésor public, dispenser des faveurs, et par-dessus tout commander aux hommes: que de séductions ! »

Louis Guisan montre – il y a quelque soixante ans déjà – la pente suivie par l’État-providence, qui conduit à l’infantilisation générale et au totalitarisme: « La politique sociale, si elle est laissé à elle-même, est condamnée à se développer de plus en plus jusqu’à devenir totale. À ce degré de perfection elle n’a plus de social que le nom: non seulement elle a confisqué toutes les libertés personnelles, mais encore elle a détruit les sociétés naturelles que sont la famille, l’entreprise, la commune, les unes et les autres diluées dans l’État totalitaire. » Le remède est de mettre l’État à la diète…

Pour conclure, quels sont les critères d’une solution pour revenir aux valeurs éthiques :

1) Que les gens disposent de leur salaire plutôt que de prestations ;
2) Que les prestations se fassent par les communautés naturelles ;
3) Que les conditions économiques soient celles de l’économie de marché et non pas de l’étatisation.

Aucune question n’étant posée, Pierre Bessard passe la parole à l’intervenant suivant.

La philosophie de la liberté et les valeurs morales.

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Damien Theillier

 

La communication de Damien Theillier, philosophe, président de l’Institut Coppet, est intitulée « La philosophie de la liberté et les valeurs morales ».

À gauche comme à droite, par exemple chez Jean-Claude Michéa comme chez Eric Zemmour, le but de l’action politique est de remodeler la société. Ce qui s’avère impossible en raison des obstacles incontournables que sont heureusement les droits individuels. Aussi, quand l’un comme l’autre parlent de la liberté, en font-ils une caricature. Ils ne voient pas que la liberté est le pilier d’une société juste.

L’analyse économique est insuffisante pour rendre compte de la crise actuelle. Car la crise actuelle est d’abord une crise morale.

Les gens de droite comme de gauche commettent l’erreur philosophique de considérer la liberté comme une valeur parmi d’autres, telles que la nation, la tradition, la solidarité, l’égalité. Ils ne voient pas que la liberté, en effet, n’est pas une valeur, mais qu’elle est transcendantale, comme l’avaient vu Aristote et Saint Thomas d’Aquin.

La société n’a pas de droits. Seul l’individu a des droits. Seuls les actes individuels permettent de juger d’une société qui n’existe que parce que des individus s’associent.

Un État n’a pas non plus de réalité indépendante des individus. Sinon, ce qui est immoral pour les individus pourrait ne pas l’être pour l’État. D’autre part, la liberté bien comprise contient en elle-même ses propres limites et le remède à ses propres excès.

Car la liberté bien comprise est synonyme de propriété. Que cela signifie-t-il ? Que chaque homme a un droit absolu sur sa personne et sur ce qu’il a légitimement acquis. Aussi bien ne faut-il pas confondre propriété et propriété foncière. La propriété de soi implique que nul n’a le droit d’utiliser un individu sans son consentement, excepté pendant l’enfance où la propriété de soi est déléguée temporairement aux parents.

La propriété est un droit naturel. Il n’est pas un droit concédé par la volonté d’un individu, ni par celle de l’État. C’est à l’opposé de ce que pensait Jean-Jacques Rousseau, pour qui la loi créait de la propriété, pour qui la liberté résultait d’une convention.

Qu’est-ce qu’un crime ? Une agression contre la propriété, autrement dit c’est vouloir disposer de la propriété d’autrui. Il ne faut pas confondre agression avec nuisance. Nuire ne se traduit pas par la disposition de la propriété d’autrui. Il en va ainsi de l’expression d’une opinion choquante. Ainsi la tentation est grande d’interdire une opinion choquante, ce qui revient à criminaliser la pensée et ce qui pose alors la question de la limite de la censure.

Être caricaturé, par exemple, ne fait pas plaisir. Mais la solution n’est pas d’interdire, c’est de critiquer, d’ouvrir le débat public. Il n’est pas question de renoncer à ses convictions, il est question d’accepter les conséquences les plus dérangeantes de la liberté et de se lancer dans le débat.

Il est deux sortes de violence, la violence agressive qui est criminelle et la violence défensive qui est légitime. La solution n’est donc pas la même quand il s’agit d’une nuisance ou d’un crime.

De même il faut distinguer entre vice et crime. Qu’est-ce qu’un vice, sinon ce qui nuit à soi-même. Qu’est-ce qu’un crime, sinon ce qui porte atteinte à autrui. On peut tolérer les vices, mais pas les crimes.

Encore une fois, le fait de tolérer les erreurs des autres n’empêche pas de les combattre, mais la seule manière de le faire est la parole. Par exemple la consommation de drogues, la prostitution, ce n’est pas bien, mais ce n’est pas criminel en soi. La liberté bien comprise est la solution et consiste à porter secours à ceux qui dérivent. Mais ce n’est pas à l’État, comme certains le préconisent, de prendre en charge les drogués ou les prostitués.

Quel est le plus grand criminel de l’Histoire ? L’État. Quand il réglemente, quand il taxe, quand il redistribue etc., il viole les droits de propriété. Des anti-libéraux pour justifier ces viols de l’État, objectent que la liberté est relative, qu’elle est source de désordres… Dans une société libre les droits de propriété sont protégés et permettent de dégager des ressources pour se consacrer aux autres.

Ayn Rand disait : « Si les hommes veulent s’opposer à la guerre, ils doivent combattre l’État. Aussi longtemps qu’ils soutiennent la notion tribale que l’individu est bon à être sacrifié à la collectivité, que certains hommes ont le droit de régner sur les autres par la force et qu’un « bien » (n’importe quel « bien ») peut le justifier – il ne peut pas y avoir de paix à l’intérieur d’une nation, ni de paix entre les nations. »

Pour d’autres anti-libéraux, la liberté n’existe pas. Il n’y aurait pas d’individus mais des relations. Le fruit du travail n’appartiendrait pas à l’individu, puisqu’il n’existe pas, mais à la société. Comme l’individu existe tout de même et que chacun veut sa part du gâteau, l’activité législative va consister à faire des lois au profit des uns ou des autres… Une solution pour limiter l’inflation législative serait de diviser par 2, par 3 le nombre des législateurs…

Des questions sont posées sur :

  • L’acceptation de salaires de misère qui ne permettraient pas de survivre : ils sont justement acceptés parce qu’ils permettent de survivre et d’améliorer sa condition.
  • Les ressources limitées de la planète: elles ne deviennent des ressources qu’à partir du moment où l’intelligence humaine en fait des ressources.
  • La surpopulation en Suisse : les terres construites ne représentent que 6 à 7% du sol hors régions alpines…
  • Les biens collectifs: une solution est de privatiser pour responsabiliser, ce qui permettrait de résoudre les problèmes environnementaux.
  • L’immigration : elle résulte de la pompe aspirante que représente l’État providence et/ou de la fuite de l’oppression et de la misère, conséquences de la détention de la propriété par un petit nombre qui empêche les autres d’y accéder.
  • La distinction entre droit et loi : la loi n’a pour fonction que de protéger le droit naturel (la majorité démocratique est illégitime quand elle le viole).
  • La propriété : le christianisme a concilié la destination universelle des biens avec la nécessaire appropriation individuelle.

L’après-midi

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Les responsabilités éthiques dans les entreprises privées

À l’issue d’un déjeuner-buffet, Tibère Adler, directeur romand du think tank Avenir Suisse, ancien directeur général d’Edipresse, fait part à l’assistance de ses remarques sur les « Responsabilités éthiques dans les entreprises privées ».

Préalablement l’intervenant évoque le rôle que joue l’organisation qu’il dirige. D’inspiration libérale, elle n’intervient pas dans le débat politique mais mène des études prospectives sur la Suisse et fait des propositions. Ces études sont orientées chiffres.

Avenir Suisse a publié par exemple des études sur l’immigration et sur la démographie et s’est intéressée à la réglementation helvétique.

En 50 ans la population de la Suisse est passée de 5,5 millions à 8 millions d’habitants, la même progression que la République fédérale, pendant la même période, à la différence près que cette dernière a vu sa population augmenter de celle de l’Allemagne de l’est après la réunification.

Quand des Suisses craignent la surpopulation de leur pays, cela fait rire les Singapouriens. En effet la densité de la population en Suisse est de 350 habitants au km2 hors régions alpines, alors qu’elle est de 7’000 habitants au km2 à Singapour…

Si la Suisse occupe les premiers rangs mondiaux en matière d’économie, elle se trouve entre le 20e et le 60e rang pour la réglementation: chaque année 7 000 pages s’ajoutent à la jungle réglementaire existante… Avenir Suisse propose cependant une nouvelle réglementation: celle d’un frein à la réglementation comme il en existe un à l’endettement.

Que doivent être les valeurs éthiques ? Des valeurs librement choisies.

Par exemple il existe un Code suisse de bonnes pratiques en matière de gouvernance des entreprises. Ce ne sont que des recommandations, mais les entreprises qui y dérogent sont montrées du doigt. Il y a pourtant dans ce code des recommandations en matière de composition des conseils d’administration, qui, si elles étaient suivies à la lettre, conduiraient à n’avoir plus que des administrateurs incompétents…

En fait on assiste à un glissement des valeurs choisies au normatif, à l’analyse de façade, alors que chaque entreprise devrait choisir elle-même quels buts, en dehors du profit, elle entend poursuivre.

Tibère Adler remarque qu’il y a un changement de perception. Il donne pour exemple l’optimisation fiscale qui était considérée naguère comme une pratique de bonne gouvernance et qui ne l’est plus. Il regrette que des comportements anciens soient jugés à l’aune des standards actuels.

Tibère Adler estime donc que les valeurs éthiques doivent être choisies par les entreprises, mais qu’elles doivent être cohérentes et les respecter une fois choisies.

Libéralisme et morale

Trois ateliers participatifs étaient proposés, au choix :

  • Libéralisme et médecine
  • Libéralisme et morale
  • Libéralisme et religion

C’est au deuxième de ces trois ateliers que j’ai assisté, avec plus d’une trentaine d’autres personnes inscrites.

L’introduction est faite par Romain Miceli, économiste, membre du comité du Cercle libéral de Lausanne. Sa thèse est qu’il n’est pas possible de comprendre le célèbre livre d’Adam Smith sur La richesse des nations sans lire simultanément sa Théorie des sentiments moraux. Car Adam Smith n’est pas seulement un économiste mais également un philosophe.

Pour Adam Smith, si l’homme est un animal égoïste, il y a dans sa nature des principes « qui le conduisent à s’intéresser à la fortune des autres et qui lui rendent nécessaire leur bonheur, quoiqu’il n’en retire rien d’autre que de les voir heureux ». Ces principes, Adam Smith les nomme « sympathie », qui correspond aujourd’hui au terme d’empathie.

Pour expliquer l’existence d’une telle sympathie, Adam Smith fait intervenir la notion de « spectateur impartial » qui permet à l’homme de jeter un regard extérieur sur les autres et sur lui-même, qui permet à l’homme de faire preuve des trois vertus fondamentales que sont, aux yeux de Smith, la prudence, la justice et la bienveillance.

Victoria Curzon Price, professeur honoraire d’économie politique à l’Université de Genève, présidente du comité de l’Institut libéral, commente ce qui vient d’être présenté.

Thomas Hobbes disait que l’homme naît mauvais – l’homme est un loup pour l’homme – et qu’il a besoin d’un léviathan pour l’empêcher de faire du mal.

Francis Hutcheson disait que l’homme naît avec un compas moral, qu’il désire le bien des autres et qu’une société libre est possible.

Adam Smith, élève d’Hutcheson, disait que l’homme est égoïste mais que son égoïsme est tempéré par la main invisible: il crée du bien sans avoir l’intention de le créer.

Adam Smith estimait que l’État était nécessaire pour assurer la paix et l’ordre social, qui étaient plus importants à ses yeux que le soulagement des misérables : l’État ne devait pas s’en mêler.

Il y a deux façons légitimes d’acquérir des biens : l’échange et l’héritage. L’échange volontaire encourage la division du travail, ce qui revient à offrir aux autres ce qui leur manque le plus. Il n’y a rien de mieux, dans un marché, que la concurrence pour offrir des produits de qualité. La concurrence pousse dans la bonne direction, elle remplace Dieu et l’enfer…

La propriété n’est légitime que si elle est obtenue sans violence, sans vol, sans monopole, sans privilège, sans triche, autrement dit elle n’est légitime que si elle est obtenue en respectant les contrats, d’où l’importance de l’État de droit qui doit veiller à ce que les droits de propriété soient respectés.

La conduite juste – le spectateur impartial d’Adam Smith n’est autre que la conscience – est donc de respecter la propriété d’autrui, qu’il s’agisse de celle des personnes embauchées, des clients, des fournisseurs, de la communauté locale etc. C’est pourquoi il ne faut pas privilégier les actionnaires au détriment des autres contractants.

Le profit, du moins à court terme, ne doit pas être le principal moteur, ni ce qui doit inciter à l’action: il faut, au préalable, soigner tous les contrats et fournir aux clients ce qu’ils désirent. Si tout est respecté, alors le profit valide l’action et est le signal de sa réussite.

Aujourd’hui l’État de droit (que l’on doit à la chrétienté qui a mis en avant l’individu, sa responsabilité et sa liberté…) est en grand danger : une fois disparu, on ne sait comment le recréer…

Au cours de la discussion est évoquée la différence culturelle entre le monde germanique, pour lequel, avec Emmanuel Kant, il existe chez l’homme des pulsions bonnes et mauvaises, et le monde anglo-saxon, pour lequel, avec Adam Smith, la concurrence pousse dans la bonne direction.

Le principal de la discussion porte sur les relations entre développement économique, État de droit, droits de l’homme et démocratie.

N’y a-t-il pas, par exemple, de développement économique dans les Émirats, en Chine et à Singapour, sans qu’il n’y ait d’État de droit ? Dans les deux premiers cas, l’absence d’État de droit se fera sentir un jour ou l’autre, car la liberté est nécessaire à la créativité réelle. Dans le cas de Singapour, s’il n’y a pas de démocratie au sens occidental, il existe tout de même un État de droit qui respecte et fait respecter les droits de propriété.

A contrario, certaines démocraties respectent-elles les droits de propriété ? Et quand l’État intervient dans le domaine monétaire, les respecte-t-il ?


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  • La politique sociale, si elle est laissé à elle-même, est condamnée à se développer de plus en plus jusqu’à devenir totale. À ce degré de perfection elle n’a plus de social que le nom: non seulement elle a confisqué toutes les libertés personnelles, mais encore elle a détruit les sociétés naturelles que sont la famille, l’entreprise, la commune, les unes et les autres diluées dans l’État totalitaire.

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