Étude économique de l’Estonie 2011

Réglementation propice aux entreprises, amélioration de la situation budgétaire, entrée dans la zone euro

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Étude économique de l’Estonie 2011

Publié le 19 avril 2011
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Selon l’OCDE, l’Estonie continue à faire preuve d’une détermination remarquable en matière d’action publique. Elle s’est dotée d’une réglementation propice aux activités des entreprises, a évité que sa situation budgétaire ne se dégrade pendant la crise, et a réussi à entrer dans la zone euro, bien qu’elle ait subi une accumulation de chocs externes négatifs.

Grâce au renforcement de la demande étrangère et à des gains de compétitivité, l’économie estonienne se redresse à la suite d’une grave récession, qui s’est traduite par une montée du taux de chômage à près de 20% et un endettement considérable du secteur privé. Les principaux enjeux de la politique économique sont maintenant d’éviter que le chômage conjoncturel ne devienne structurel, de renforcer le cadre budgétaire, d’améliorer les procédures de faillite afin de traiter le problème des créances improductives, de réaliser des gains d’efficience dans le secteur des administrations publiques, et de tirer davantage parti de la mondialisation en tant que moteur durable de la croissance.

Source : OCDE, base de données des comptes nationaux. Téléchargez les données en Excel.

La forte augmentation du chômage alourdit la charge de travail du service public de l’emploi, qui a été récemment réformé. Il est donc important qu’il dispose d’effectifs suffisants et dotés de qualifications adaptées pour s’acquitter de sa tâche. En ce qui concerne les politiques actives du marché du travail, il est nécessaire de mettre davantage l’accent sur les mesures de formation, afin de faciliter le redéploiement de la main d’œuvre.

Les procédures actuelles de traitement des créances douteuses sont trop lourdes et coûteuses. Les dispositions applicables aux particuliers en matière de faillite devraient prévoir des procédures amiables permettant l’élaboration de plans de restructuration des dettes plus flexibles. Les procédures de faillite relatives aux entreprises exigent des compétences très spécifiques, qui pourraient être fournies par un tribunal spécialisé.

Grâce aux politiques publiques mises en œuvre, le déficit budgétaire et la dette publique sont restés modestes. Néanmoins, il conviendrait de remédier au biais procyclique de la politique budgétaire en mettant en place des plafonds pluriannuels de dépenses publiques. Une institution budgétaire indépendante devrait contribuer par son expertise à l’élaboration de la politique budgétaire, et en évaluer les résultats. Par ailleurs, la viabilité des revenus de remplacement destinés aux personnes âgées repose sur un faible taux de remplacement, ce qui risque de se traduire par une protection insuffisante contre la pauvreté.

L’Estonie se caractérise par un ample réseau de très petites communes, de sorte que les prestations de services des administrations publiques sont inefficientes et d’une qualité variable. Elle devrait donc suivre l’exemple d’autres pays de la région, et renforcer l’efficience de son réseau de communes par le biais de regroupements et de prestations conjointes de services.

Compte tenu du niveau relativement élevé des versements directs des particuliers en matière de soins de santé, notamment pour les produits pharmaceutiques et les soins dentaires, les ménages à bas revenus risquent de ne pas bénéficier d’un accès aux soins satisfaisant. Des dépenses supplémentaires seront nécessaires étant donné la relative faiblesse des rémunérations dans le secteur des soins de santé. Les autorités pourraient dégager les marges de manœuvre budgétaires nécessaires pour faire face à cette hausse des dépenses, en rationnalisant encore le secteur hospitalier et en améliorant son rapport efficacité coût. Un renforcement des incitations à la généralisation du recours aux médicaments les moins coûteux permettrait d’alléger la charge financière que représentent les dépenses de santé pour les ménages.

L’Estonie est une économie ouverte dotée d’un cadre réglementaire propice aux activités des entreprises. Néanmoins, elle n’a pas pleinement tiré parti de la mondialisation. Les aides aux entreprises devraient donc viser davantage à leur permettre de renforcer leur productivité et de surmonter leurs contraintes de taille. En outre, une démarche de promotion active, destinée à mieux mettre en valeur les atouts de l’Estonie auprès des investisseurs étrangers orientés vers l’exportation, semble de mise.

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