La crise de 1929 et la leçon de Hayek face à Keynes

Comment Keynes et Hayek ont analysé la crise de 1929.

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Keynes Hayek

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La crise de 1929 et la leçon de Hayek face à Keynes

Publié le 12 janvier 2014
- A +

Par Jean-Marc Paturle(*).
Un article de l’Institut Coppet.

Keynes HayekJean-Marc Paturle*, Le libéralisme raconté. Pour que nos enfants vivent libres. Éditions Roguet, 2013. Préface de Pascal Salin, professeur émérite d’économie à l’université Paris-Dauphine. Extrait p. 132 et suivantes :

Les États-Unis n’avaient pas été directement touchés par la guerre de 14-18. L’aide qu’ils avaient apportée à la France et à l’Angleterre en équipements d’abord, puis en troupes à partir de 1917, avait été décisive pour obtenir la victoire. Leur économie en avait plutôt bien profité.

Après-guerre, cette phase de prospérité se prolonge, apparemment sans devoir jamais s’arrêter. Pour analyser sur place les raisons de cette excellente santé économique, Friedrich Hayek, qui vient d’achever ses études à Vienne, part aux États-Unis au milieu des années 19201. À son retour en Autriche, il publie plusieurs articles où il exprime son inquiétude sur les perspectives de continuation de cette merveilleuse expansion économique dans la stabilité des prix qui, dit-il, crée aux États-Unis un dangereux sentiment d’euphorie. En février 1929, il se fait plus précis et ne craint pas d’annoncer une crise économique imminente. Neuf mois plus tard, le 24 octobre, c’est le fameux « jeudi noir » : la bourse de Wall Street s’effondre, marquant ainsi le début de la Grande Dépression.

Hayek est encore très jeune, il n’a pas 30 ans. Ses avertissements n’ont évidemment pas été entendus, et même aujourd’hui, malgré  le recul, ils ne sont pas beaucoup plus écoutés.  Pourtant,  une personne qui a annoncé la crise de 1929 mériterait plus d’attention. Faisons donc l’effort d’entrer dans son argumentation et nous comprendrons mieux pourquoi il a toujours aussi peu d’échos.

Pour Hayek, le temps de l’économie se décompose en cycles : chaque cycle démarre par une phase de prospérité et doit s’achever par une crise. Selon lui, « La crise n’est pas un accident, mais l’aboutissement d’un processus qui commence au moment même où naissent les racines du boom qui précède. » Ainsi, les crises succèdent inévitablement aux phases de prospérité comme la nuit succède au jour. Plus précisément, l’analyse de Hayek est la suivante :

Chaque phase de prospérité est initiée par un (ou plusieurs) événement heureux tel qu’une innovation technologique, l’apparition d’un nouveau marché ou d’un nouveau gisement de matières premières, l’abaissement d’une barrière douanière, etc. Comme nous l’avons vu au deuxième chapitre, l’information concernant cet événement fortuit est transmise automatiquement à l’ensemble des intervenants économiques par le système des prix, ce qui leur permettra d’intégrer ce nouvel événement dans  leurs décisions d’investissement. Le problème est que l’information ainsi transmise n’est ni parfaite, ni instantanée, car le système des prix procède par ajustements successifs. En conséquence, les intervenants économiques directement intéressés par l’événement initiateur ont tendance à surinvestir par rapport à ce qui aurait été le cas si l’information leur était parvenue entièrement et immédiatement.

Toutes proportions gardées, il se produit le même effet que lors d’une « ruée vers l’or », quand les chercheurs se précipitent en nombre sur les premiers filons découverts, sur la foi d’informations  partielles, attirés par des promesses qui ne se réaliseront pas toutes. Cet effet de surinvestissement se propage ensuite à l’ensemble de l’économie créant une inflation de crédits et, du coup, la phase de prospérité est plus prononcée et plus longue qu’elle n’aurait dû. Finalement, tôt ou tard, le système économique doit réagir et c’est à ce moment-là que commence la crise. On s’aperçoit alors que certains investissements que l’on croyait rentables s’avèrent finalement inutiles ce qui entraîne faillites et chômage. Une récession est alors nécessaire pour corriger les erreurs d’investissements qui ont été faites pendant la phase d’expansion.

En résumé, Hayek écrit :

« L’inflation de crédit crée dans le système monétaire une série de perturba­tions qui faussent les mécanismes de coordination du système de prix relatifs et font que celui-ci transmet dans tout l’édifice industriel une série d’informations tronquées qui servent de base de décision erronée aux entrepreneurs dans leur choix d’investissement et leurs stratégies de production. C’est la révélation et la correction de ces erreurs qui enclenche le mécanisme de la récession. L’augmentation du nombre de faillites et l’accroissement du chômage ne sont que la contrepartie de ce phénomène d’information erronée. »

Quel est le remède pour éviter les crises ? Pour Hayek, il n’y en a pas, il suffit d’attendre que la crise s’achève d’elle-même et qu’un nouveau cycle s’enclenche naturellement. La crise est même indispensable pour que le système économique retrouve son dynamisme. Pire, toute tentative d’intervention intempestive de l’État pour essayer d’éviter la crise, ou même seulement l’atténuer, ne peut que l’aggraver. Si vous m’autorisez la comparaison, je dirais que la différence entre un rhume selon ma grand-mère et une crise économique selon Hayek est la suivante : ma grand-mère disait volontiers qu’un rhume durait une semaine en ne faisant rien et se terminait en 7 jours si on le soignait. Par contre, une crise économique selon Hayek sera d’autant plus forte et d’autant plus longue que l’État aura cherché à y porter remède !

C’est évidemment une conclusion tout  à  fait  désespérante  pour nos hommes politiques, tous plus ou moins constructivistes, surtout lorsqu’ils promettent à leurs électeurs une prospérité éternelle, en tout cas au moins jusqu’à la fin de leur mandat. C’est tout aussi intolérable pour les cohortes d’économistes2 stipendiés par les États et qui ne serviraient plus à rien. On comprend bien maintenant pourquoi Hayek est si peu écouté. D’autant plus qu’en 1936 Keynes publiait son livre Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie qui, désormais, chantera aux oreilles des hommes politiques une musique qui leur sera définitivement plus douce.

Et le magicien Keynes apparut !

Sur les bancs de l’école Polytechnique, mon professeur d’économie s’appelait Jacques Attali. Je le revois encore nous parler de Keynes et de la méthode que celui-ci préconisait pour enrayer une crise du type de celle de 1929. Jacques Attali a toujours eu le sens des images frappantes : il aurait suffi, disait-il, que des avions lâchassent des billets de 100 dollars au-dessus des principales villes américaines pour stopper la récession de 1929 et permettre la reprise des affaires. J’étais médusé. Quelle belle science économique que voilà ! Mon éducation économique était alors des plus rudimentaires, moi qui, élevé dans un milieu d’industriels (par mon père) et de commerçants  (par ma mère), croyais qu’on ne pouvait dépenser  que l’argent que l’on avait soi-même gagné.  Quelle naïveté !

Le magicien  Keynes nous affirmait que non seulement l’État pouvait dépenser l’argent qu’il n’avait pas, mais surtout qu’il était bon qu’il le fit afin de supprimer le chômage, assurer le plein emploi et le bonheur pour tous.

L’étonnant est que, avec une doctrine aussi miraculeuse à leur disposition, les hommes politiques aient mis si longtemps à devenir keynésiens. Il est vrai qu’ils se sont bien rattrapés depuis. Si l’on prend l’exemple de la France, il faut en effet attendre la mort de Georges Pompidou, en 1974, pour que les hommes politiques découvrent les « vertus » du déficit budgétaire de l’État. Jusque-là, les dépenses de l’État n’excédaient pas ses recettes : comme il n’y avait pas de déficit, il n’y avait pas non plus d’endettement. En outre, les dépenses de l’État restaient contenues dans des limites presque raisonnables puisqu’en 1974 elles ne représentaient encore que 27 %du PIB. Le plein emploi était assuré. En effet, le nombre de chômeurs recensés {200000) correspondait à quelques semaines seulement de recherche pour ceux qui changeaient d’emploi. Depuis, aucun budget n’a plus été voté en équilibre ; les dépenses de l’État, on l’a vu, sont montées à 57 % du PIB et sa dette atteint le montant extravagant de 1 800 milliards d’euros3 ! Et pourtant, le chômage n’a jamais été aussi important (3 000 000) et les crises économiques se succèdent à un rythme de plus en plus effréné. N’y a-il donc pas quelque chose qui cloche dans le keynésianisme ?

Bien sûr, et pour s’en convaincre, il n’aurait pas été nécessaire d’accumuler ces montagnes de dettes inutiles qu’il nous4 faudra bien rembourser un jour et de condamner à l’inaction des masses de travailleurs potentiels. Il aurait suffi d’écouter la petite voix du professeur Hayek.

Tous ceux qui ont connu les deux personnages, avant d’évoquer leurs désaccords théoriques, insistent d’abord sur les différences marquées entre ces deux personnalités. Keynes était un homme  brillant,  sûr de lui et de son génie. Ayant fait ses études dans les établissements les plus huppés d’Angleterre (Eton puis Cambridge), il était d’abord un esthète, avant d’être économiste. Écoutons Hayek lui-même en parler : « Avoir connu Keynes est un souvenir qui marque une vie. Il exerçait un réel magné­tisme sur tous ceux qui l’entouraient. Sa vaste culture littéraire, artistique, scientifique, le charme de sa conversation, la diversité de ses centres d’intérêt, font que même s’il n’avait jamais rien écrit sur l’économie, je m’en serais toujours souvenu comme d’un très grand homme. »5.

En  face,  Hayek,  de  16 ans son cadet,  était  un  homme  réservé  et modeste. Il ne parlait anglais qu’avec un accent allemand prononcé qui, à cette époque et dans ce pays, ne le mettait  pas particulièrement  en valeur. Hayek était besogneux et passa sa vie à écrire. Dans sa rivalité avec Keynes,  Hayek  partait  donc avec un handicap  certain.  En plus, dit-il avec lucidité: « mes idées pouvaient  difficilement être acceptées tant par les hommes politiques que par leurs conseillers puisqu’elles conduisaient à dénoncer le caractère pernicieux de toute politique de gestion monétaire ou budgétaire. l’inverse, les théories de Keynes avaient pour principal attrait de promettre un nouvel âge d’or dont l’artisan serait l’économiste. »

Si l’on avait suivi Hayek, la plupart des économistes seraient devenus inutiles. Dès lors, on comprend pourquoi ils tiennent Keynes pour le plus grand des leurs. Ce n’était évidemment pas l’avis de Hayek qui estimait que Keynes était certes un très grand homme, « mais un piètre économiste ! Vu le peu de temps et d’énergie qu’il consacrait à l’économie, le fait qu’il ait laissé une empreinte aussi profonde sur toute la pensée contemporaine est à la fois miraculeux et tragique. Sa « théorie générale » n’a de général que le titre ; Keynes n’a fait que donner aux gens de son époque ce que ceux-ci attendaient de lui. »

Hayek a démontré sans relâche la fausseté des théories keynésiennes. Malheureusement les arguments de la raison sont d’un bien faible poids face aux émotions de la foule, telles qu’elles sont amplifiées par le battage médiatique.

« Keynes avait une grande confiance dans son pouvoir de persuasion et pensait pouvoir jouer de l’opinion publique  comme  un musicien  virtuose de son instrument. Il était, par don et par  tempérament, plus  un artiste et un politicien qu’un scientifique. Il avait une mémoire remarquable. Mais, bien que doté d’une grande intelligence, sa pensée  était plus influencée par l’esthétique et l’intuition que par des arguments purement ration­nels. Il était convaincu de la justesse de ses intuitions avant même de les avoir démontrées. Cela le conduisait à justifier les mêmes politiques au moyen d’arguments théoriques très différents et le rendait plutôt impatient face au lent et fastidieux travail intellectuel que requiert normalement le savoir.»6.

On raconte que certains se risquèrent à reprocher à Keynes le fait que sa théorie du soutien de l’activité économique par le déficit de l’État convenait peut-être à court terme mais qu’à long terme elle créerait de l’inflation ou de l’endettement. Comme à son habitude, Keynes s’en sortit par une pirouette et répondit: « à long terme, nous serons tous morts ! », mettant ainsi les rieurs de son côté. De fait, Keynes avait raison sur au moins trois points : il est mort, ses contradicteurs aussi et les rieurs avec. Par contre, nous, nous sommes vivants et allons devoir rembourser la dette de 1 800 milliards d’euros que l’État français s’est cru autorisé de contracter en notre nom. Le long terme dont Keynes ne voulait pas entendre parler est devenu notre court terme.

(*) Jean-Marc Paturle est ingénieur des Ponts et Chaussées et dirigeant d’entreprise. Son livre est une remarquable initiation aux grands thèmes de la philosophie libérale, nourrie de références aux grands auteurs. Contrairement à ce que son titre suggère, il ne s’agit pas d’un livre pour les enfants. Par contre son prix est à la portée de tous : 5 euros.

Sur le web

  1. Henri Lepage « Demain, le libéralisme » Le Livre de Poche 1980, p. 412 à 420.
  2. Quand je parle des économistes dans ce livre, je vise les seuls macroéconomistes, c’est-à­ dire les économistes qui croient, à la suite de Keynes, que l’économie se réduit à l’étude des agrégats. Ils représentent malheureusement l’essentiel de la population des économistes. Que les microéconomistes me pardonnent !
  3. Somme astronomique au sens propre du terme puisque, en billets de 200 euros, il y faudrait une liasse de mille kilomètres de hauteur (plus de cent fois l’Everest !
  4. Quand je dis « nous », en réalité je pense surtout à vous, vos enfants et, certainement encore, vos petits-enfants !
  5. Friedrich Hayek « Personal Recollections of Keynes », dans « A Tiger by the Tail » The lnstitute of economics affairs, 3e édition 2009, p. 111.
  6. Friedrich Hayek, idem, p. 115.
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  • Excellent article
    Fin XIXème la France avait des sociologues, des économistes de talent (Bastiat, Le Bon, Guyot…) Ils concluaient que le socialisme ne pouvait pas se développer tellement que leur théorie était nullissime. Pour eux la chute était inéluctable. C’est alors que nous avons deux guerres qui a chaque fois nous ont fait régresser intellectuellement. La première, keynésianisme, fascisme et communisme, la seconde, victoire temporaire du communisme et victoire malsaine du keynésianisme. Qui sont responsables de cette situation européenne et maintenant mondiale ? les jacobins de 1793.

    • Tous ces économistes de talent ne se doutaient pas que parallèlement les socialistes, minant l’école et la morale, se débrouillaient pour que plus personne ne puisse comprendre ou était l’erreur socialiste/étatiste.
      Ils sous-estimaient aussi la puissance de subversion du communisme militant fanatique.

      Et ils ne savaient pas non plus le mal qu’allait faire 2 grandes guerres qui ont achevé de fatiguer un peuple usé par les guerres et les désastres à tel point qu’il devient incapable de réagir à sa propre décomposition.

    • ils sont aussi responsable du réchauffement climatique et du balancemant de la queu de la vache ?

  • Merci très intéressant.

  • C’est pour ce type d’articles que j’aime venir ici.

    • C’est sur que ce n’est pas dans les media « officiels » que l’on verra des remises en cause de l’action politique. Cherchez pourquoi !

    • Vous avez totalement raison. Contrepoints est devenu la seule bouée de sauvetage intellectuelle valide d’un Titanic qui a touché l’iceberg en 1981. En économie, les faits (têtus) sont plus lents mais les conséquences identiques à terme qu’en marine. je crois que l’ensemble de la presse et des journalistes est barrée, « autruchienne » (j’adore le symbole quand on a une nouvelle Marie-Antoinette cocufiée à l’Elysée) et pense avant tous, comme Bruce Ismay, à sauver sa peau en restant du côté des puissants et des influents. Ne me dites pas qu’il y a chez les journalistes de la Pravda et de la nomenklatura de gens informés de la situation réelle de catastrophe imminente de notre pays donc de l’Europe par effet domino. Il y en a mais ils se taisent, parce que, d’une chose, divulguer l’information réelle sur « Sauve qui peut » nuit à la recherche de son soin « sauve-qui-peut personnel, de son organisation survivaliste. Et puis, pourquoi avoir du courage intellectuel fondamental en des périodes où il faut un égoïsme forcené pour survivre au prochain chaos ? Seul les grands hommes comme De Gaulle et ses épigones sont capables d’une tel sursaut, de crier tout haut leur opposition au dogme fondamentalement erroné, à la poursuite d’une politique fausse dans un champ de mine ou de glace où la mort est à coup sûr au bout du chemin, de la route tracée. L’histoire du Titanic n’est pas l’histoire d’un mauvais bateau dans une situation critique, c’est l’histoire de l’aveuglement humain poussé jusqu’à son extrémisme, hors toute rationalité objective. Il faut bien employer ces deux termes, car il y a de la rationalité subjective et de la rationalité dans l’erreur et l’idéologie, même quand celles-ci sont basées sur des mensonges. Le bateau sortait des chantiers et était la pointe du progrès de son temps et la traversée se fit de bout en bout de Cherbourg jusqu’à l’iceberg par calme plat, ce qui décida Bruce Ismay, l’armateur, à tenter le ruban bleu par l’orthodromie, le plus court chemin sur une sphère, qui passait pas les champs de glace statistiques. Il y a plus que de l’analogie entre le Titanic et l’Etat Français. La coque est déchirée dans un cas comme dans l’autre, la blessure est létale et l’eau y rentre par cataractes. Il ne sert à rien d’essayer de le sauver. Changer les structures de cet Etat est la seule solution, le plus rapidement possible en baissant immédiatement les dépenses de 30%, charge aux administrations et collectivités territoriales de répartir cet effort en licenciements secs et en baisse de charges de fonctionnement. Le reste n’est que du baratin. Surchargé comme il est, troué comme il est et perclus de toutes les maladies des organisations humaines, le bateau va sombrer à plus ou moins court terme.

      Honnêtement, les marionnettes qui sont actuellement au pouvoir seraient aussi efficaces chez le guignol du Luco. Le « C’est pas moi c’est eux » ne sert à rien, le socialisme gouverne la France depuis 1981. Là est l’unique cause de ce naufrage annoncé et imminent.

      Hayek ne pouvait être entendu. Ce qui est drôle dans cette analyse, c’est que Keynes aurait pu être DSK à notre époque sauf l’erreur (ou l’acte manqué) du Sofitel. DSK, même si c’est un énAAAUUUUrme mauvais économiste beau parleur et séducteur, savait ce qui se profilait à l’hrizon (même Madame Michu le sait quand elle vient faire mon bilan et ma compta) et n’a pas voulu prendre la barre honorifique du bateau France pour son dernier engagement en tant que capitaine et l’a laissé au premier arriviste qui passait pas là. Wouuaahhh, même entre eux, ils sont de véritables planches pourries. Mais DSK a pris de gros risques, en bon joueur de poker menteur, pour sortir du piège tendu. Il ne s’attendait pas à une Nafissatou si opiniâtre et revêche, bien qu’il lui ait fait la totale. Il est passé proche de perpet, malgré les gros sous d’Anne. Aujourd’hui, il doit bien se marrer.

      • Fraserve, je trouve vos propos à chaque fois très intelligents et sensés. Il est bien dommage que vous n’ayez un blog. Je me ferai un plaisir d’aller le lire quotidiennement s’il le fallait.

        • Merci Fred pour vos propos et vous savez que cela me tente. A 53 ans bientôt, je commence à avoir vu et compris certaines choses et j’aime en parler, car il faut partager ses expériences pour faire avancer le monde dans lequel nous vivons, surtout quand il est situation de crise. D’autant que j’ai commencé à voter en 1979. J’ai donc connue la copie exacte entre 1981 et 1985 de ce qui se passe en ce moment même en France. Ma mère est née pendant le Front Populaire et mon père s’en rappelle très bien. Les plus anciens, à force de voir les mêmes erreurs, savent quelles en sont les conséquences. « Toujours les mêmes causes produisent les même effets » dit-on en économie. Les socialistes refusent de l’admettre car leurs principes économiques ne sont des théories fondées sur du vent et du sable produites en laboratoire dans des conditions particulières, ce qu’on appelle les conditions préalables. « Si… alors… » ou « Admettons que… Alors… » Il en faut des conditions pour que les Théories Keynesiennes puissent fonctionner… Avez vous déjà vu un homme politique de gauche diriger une épicerie ou un supermarché. Vous ne le verrez jamais. Qu’ils commencent par cette épreuve du feu et après, ils pourront nous donner des conseils. Les maîtres bâtisseurs de cathédrales – aujourd’hui les compagnons actuels du tour de France ou du devoir – pouvaient instruire car ils avaient produit leur chef-d’oeuvre. Ici, sans chercher bien loin, vous n’avez que des profs dans cette assemblée de gauche et des fonctionnaires, quasiment, ou des personnes très près du service public, qui tirent leur revenu du système étatique dont ils se gobergent ! Ils ne vont pas tirer sur la main qui les nourrit. Pourtant leur inquiétude est grande (et leur orgueil est atteint) de savoir qu’ils tirent désormais leurs revenus de l’emprunt en très grande partie, sur les marchés financiers contre lesquels ils votent toujours. Ubiquité et hypocrisie des étatistes actuels ! Ils vivent à crédit. J’adore les profs mais chacun sait bien qu’ils ne savent faire que parler d’une chose qu’ils n’ont jamais pratiqué. Le PS et la gauche sont les nids douillet dans lesquels ces doux rêveurs entretiennent leur chimères et leurs espoirs du grand soir, d’une société idéale qui n’est en aucun cas libérale pour eux mais administrée. Ils ne connaissent rien d’autre, logique ! Mais la nature de l’humanité est revêche à leurs desiderata, partout, sous toutes les latitudes et toutes les cultures. Il faut croire que le socialisme est inhumain ou a-humain. Leurs idées deviennent toujours les cauchemars des peuples. Même s’il s’exprime moins bien, je préférerai toujours l’expérience d’un maçon qui me montre sa maison que celle d’un professeur de maçonnerie qui me montrera sur le tableau noir comment bâtir une maison. Chacun aura compris l’image. Pourquoi l’homme de terrain n’a pas accès à la politique en tant que responsable. Parce que ces métiers, qui ne devraient être que des fonction électives ouvertes à tous et à toutes, à toutes les expériences, ont été trustés par les premiers de la classe depuis la création de l’ENA, qui n’est qu’une école d’administration pour hauts fonctionnaires et non une école de formation d’une classe politique dirigeante. Erreur sur la marchandise, encore ici, une fabrique de socialisme ou d’étatisme ou de collectivisme par essence, parce que la classe politique d’un tel pays devient le produit d’une classe administrative et ferme la porte de la politique au reste de la société civile. En France, le technocrate beau parleur bouchera toujours l’espace à l’homme ou la femme de terrain dans une discussion et dans un débat malgré la supériorité évidente de celui qui sait faire les choses sur celui qui les enseigne ou en parle. Je commence à parler car je travaille depuis l’âge de 17 ans et ce dont je parle est uniquement le fruit de mon expérience professionnelle en France et à l’étranger. Merci encore.

          • L’ENA est une école d’administrateurs, c’est-à-dire pour former des serviteurs de l’Etat et surement pas des chefs.

      • fraserve, « le socialisme gouverne la France depuis 1981. Là est l’unique cause de ce naufrage annoncé et imminent.  »
        Donc depuis 32 ans, ce qui aurait dû suffire pour faire reposer le Titanic par 2800m de fond ! Or nous somme toujours aux coude à coude avec le Royaume-Uni !

        • J’ai l’âge de Fraserve. Fils d’enseignants, à l’adolescence, je suis allé dans une famille pour apprendre l’anglais . J’ai gardé le souvenir d’un pays et de gens qui me semblaient pauvres. L’argent de poche que m’avaient donné mes parents semblait démesuré à ces personnes. Ils avaient des voitures qui semblaient hors d’âge. Aujourd’hui nous roulons en France avec des voitures ridicules par rapport aux autres pays développés d’europe et du monde, et le PIB/hab est passé pour la France au 10 eme rang en Europe. Nous suivons une voie argentine et non celle du Titanic.

          • Pour rebondir sur votre commentaire très intéressant, vous étiez donc adolescent pendant ces années 1972 comme moi, wakrap, juste 5 à 6 ans avant l’arrivée de Thatcher, après 70 années de socialisme en UK qui se sont soldés par la politique désastreuse et idéologique travailliste d’Harold Wilson et de James Callaghan, par une catastrophe économique où les grèves et le chômage massif étaient monnaies courantes. Juste avant l’arrive de Margaret Thatcher qui a remis de l’ordre dans le pays, à la hache certes. D’ailleurs le New Labour de Tony Blair et de Gordon Brown (ce dernier voulant pourtant revenir à quelques fondamentaux socialistes en Angleterre…) n’ont jamais remis en question la politique de Maggie, ils l’ont continuée et confirmée. Cette comparaison est intéressante car elle montre les décalages dans les époques et les politiques, entre des pays limitrophes, de culture et de développement parallèles et relativement homogènes, de forme européenne, alors qu’il nous semble que les pays naviguent de concert. Là est l’illusion quand on voit le poids différentiel de l’Etat des trois entités comparables. La France subit en ce moment les tourments de la révolution idéologique du Bad Godesberg chez les sociaux démocrates en Allemagne en 1952… C’est à ce congrès que le SPD abandonna la référence au marxisme et se rallia à l’économie de marché. La « révolution des œillets » française a eu lieu en catimini en 2007-2008. Personne ne sait d’ailleurs lors de quel congrès a-t-elle été entérinée tant la honte historique était sur le PS et la gauche, après les récentes découvertes des historiens sur les réalités monstrueuses des régimes de l’Est, dans leur objective totalité grâce à Internet et les récents livres écrits sur le sujet. Manuel voulait d’ailleurs changer le nom du PS, trop soviétiforme, trop caduque, style vielles barbes post-soixante-huitardes bourdieusiennes égarées dans les hôpitaux psychiatriques sinistres où l’on rééduquait les cerveaux à coup de massacres à la tronçonneuse idéologique mâtinés du style madrassa.

            C’était la France post-soixante huitarde, je m’en souviens bien, les barbus de mon Lycée étaient les nouvelles références du prêt à penser. Il ne fallait donc pas les contredire par des arguments ou des livres, aussitôt estampillés « extrême droite » ou « vieille droite nauséabonde » voire « Pétainisme avancé ». C’était l’ambiance. Nous ne le savions pas mais c’était le début de « l’ère de progrès » en France qu’on appela plus tard « la pensée unique » et son tribunal associatif subventionné par nos impôts. Nous allions sous peu « passer de l’obscurité à la lumière »…

            Les anglais ont commencé leur révolution culturelle idéologique en 1979 et nous, on aimerait que cela soit maintenant, la société et l’effondrement inéluctable du système se prêtant désormais à de grands bouleversements structurels. Donc, comparaison pour comparaison, uniquement sur le point de vue idéologique – qui précède le reste – l’Allemagne a fait ce pas en 1959 (il y a déjà 54 ans, l’année de la naissance de mon frère), les anglais en 1979 (il y a déjà 34 ans, l’année de naissance de ma femme), alors que mes premiers enfants sont entre 25 et 30 ans. La France si l’on réfléchit en terme de génération a une a deux générations de retard par rapport à ses voisins immédiats en terme de révolution culturelle, sociale, politique, psychosociale, professionnelle et mentale, les journalistes, les idéologues et les philosophes comme les artistes subventionnés par des politiciens corrompus et clientélistes, tout ce qui (ne) fait (plus) l’honneur de notre pays à l’extérieur, ayant participé au modèle de toutes leur forces. Merci les potes boboïsés ! That’s all folks !

            • « La France subit en ce moment les tourments de la révolution idéologique du Bad Godesberg chez les sociaux démocrates en Allemagne en 1952…  »

              Bad Godesberg = 1959, sorry pour la coquille malgré la correction/

        • En 1950, le PIB par habitant au RU etait egal a 1,3 fois celui francais. Ensuite, le rapport a baisse sous le poids du socialisme anglais (bien plus socialiste que la France a l’epoque, notamment avec la pratique du close shop: pour se faire embaucher dans une boite il fallait faire partie du syndicat), pour atteindre un plus bas de 0.85 dans les annees 80 (c’est pas pour rien que l’histoire du livre 1984 se passe a Londres). On remarque que le plus bas (moment ou le PIB du RU est au plus bas par rapport a celui de la France) coincide avec l’arrivee de Mitterrand et Thatcher. Ensuite, tout change: la France deviens de plus en plus socialiste, tandis que le RU devient de plus en plus liberal sous Thatcher. En 2007, le PIB par habitant du RU est revenu a 1,1 fois celui de la France.

          Meme Krugman n’arrive pas a refuter ca:
          http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/04/08/did-thatcher-turn-britain-around/?_r=0

          • F.BASTIAT,

            « la France deviens de plus en plus socialiste, tandis que le RU devient de plus en plus liberal sous Thatcher. En 2007, le PIB par habitant du RU est revenu a 1,1 fois celui de la France. »

            La terre c’est arrêtée de tourner en 2007, ou bien c’est une certaine bulle qui a explosée à la City ?

            • les derniers chiffres donne en général le UK devant la France: cia factbook 1.02 , Banque mondiale 1.06, FMI 0.88

            • si vous regardez la courbe sur le lien, vous verrez que le changement depuis 2007 est marginal par rapport au passe: de 1,1 il semble que le rapport tombe vers 1,06 (entre 2007 et 2012), soit une chute de 4% du rapport des PIB par habitant, tandis que le PIB du RU est passe de 0,85 a 1,1 fois celui de France entre 1980 et 2007, ce qui represente une inversion spectaculaire de la tendance des annees precedente.

              Si vous vous renseignez, vous saurez aussi que le PIB du RU a repris plus de 1% par rapport a celui de la France rien qu’en 2013, et que la France est actuellement le boulet de l’Europe en terme de croissance, derriere la Grece… ca aussi c’est a cause d’une bulle: celle du socialisme.

  • Excellent . Et exact. malheureusement personne n’écoute. Et les soi-disant économistes ont intérêt a ce que ça continue jusqu’à la chute finale et totale du système. Ce qui va arriver.
    J’ai l’impression que maintenant tous ce qu’ils cherchent, est a faire chuter un autre bloc que le leur pour justifier la chaos qui va suivre en pointant du doigt celui qui s’est effondré en premier comme la cause de l’effondrement , et pour cacher leur propre responsabilité .

  • A défaut de dédicacer son livre à ses camarades de promotion de X qui ont sûrement des amis à ENA, bien (et définitivement ? ) installés dans leur certitude et surtout le confort procuré par la captation du système démocratique français qu’ils se sont employés à mettre en coupe réglée depuis plus de 40 ans, M. Paturle pourrait peut- être proposer des idées qui puissent irriguer le monde de l’école … Car, en définitive, rien ne changera si on n’entraîne pas la jeunesse par la conviction étayée sur l’exemplarité, la vertu et l’effort

  • je me rapelle avoir lu que l’explosion du chomage en amérique durant les premiers mois et années de la grande dépression, provenait du fait qu’il y avait, tant chez les dirigeants d’entreprises que chez les syndicats, une croyance établi comme quoi on ne devait pas baisser les salaires. alors l’ajustement ce faisait par les licensiments…

    • Après que Ford ai réussi à faire croire que les salaire ne pouvaient aller qu’à la hausse ce n’est pas vraiment étonnant…
      Pourquoi ne pas vivre dans un monde normal ou les salaires peuvent augmenter et baisser, ou l’on peut être embaucher et virer? C’est dans l’ordre des choses.
      Aujourd’hui encore presque personne ne baisse les salaires en réels. Les baisses par rapport à l’inflation on augmente la durée de travail ect… Ce qui est stupide parce que le plus rapide c’est de baisser les salaires nominaux.

  • Le socialisme, le capitalisme et même le libéralisme sont là pour faire oublier que le peuple n’a aucun pouvoir réel sur la caste dirigeante.
    Ces idéologies endorment les gens et leur font croire que les déboires du moment ne sont dus qu’à des dogmes erronés, des erreurs de pensées, alors qu’en réalité, ils correspondent aux conséquences des décisions mûrement réfléchies qui favorisent cette caste aux dépends du peuple.

    Il est tout de même surprenant de constater qu’invariablement, toutes leurs décisions sont catastrophiques à la France mais jamais pour eux.

    Nos maîtres ne sont ni socialistes, ni capitalistes, ni libéraux, ni même démocrates ou républicains, pas même humanistes, ils sont justes cupides, instruits, égoïstes, dominants, solidaires, exclusifs, despotiques.

    Discourir sur un modèle d’économie sachant qu’ils ne partagent ni de près ni de loin les inquiétudes des français, et sont complètement indifférents à notre sort, relève de l’exercice intellectuel gratuit.

    Seule la quête de la suppression des vivres au léviathan me semble avoir du sens.

  • Quelques citations de l’excellent Friedrich :

    « Ce n’est pas la source mais la limitation du pouvoir qui l’empêche d’être arbitraire. »
    « En dernier ressort, la société de concurrence recourt à l’huissier, et l’économie dirigée, au bourreau. »
    « (…) il est au moins concevable que sous le gouvernement d’une majorité homogène et doctrinaire, la démocratie soit aussi tyrannique que la pire des dictatures.
    « La tendance moderne vers le socialisme signifie une rupture brutale avec toute l’évolution de la civilisation (…) »

    Il ne fait pas de doute que la civilisation est incompatible avec le socialisme et qu’elle ne peut survivre qu’en l’interdisant.

  • Très bon article. Très bien écrit.

  • Je pense qu’essayé de faire croire que Keynes était un mauvaise économiste, pour discréditer sa théorie n’est pas très intelligent. De nombreux scientifique ont défendu des thèses fausses jusque Einstein ça n’a rien retiré à leurs crédits.
    Si la théorie de Keynes plait c’est qu’elle est dans l’air du temps et moderne, elle donne un sens à l’action politique et sa cohorte de fonctionnaire. En tous les cas il n’y a rien émotionnel chez Keynes comme essaye de le faire croire l’auteur de cet article.
    Le problème de l’économie c’est que les économistes ont toujours été trop occupé à vouloir faire de la politique que de l’économie. C’est pourquoi durant le siècle qui c’est écoulé celle ci n’a que faiblement progressé alors que l’homme est allé sur la Lune et que l’on a décodé le génome humain.

    • On ne dit jamais assez de mal de Keynes, ce satrape pseudo-économiste, comme on ne dit jamais assez de mal des socialistes, peu importe qu’ils soient communistes, socio-démocrates de gauche et de droite, ou fascistes. Ceci dit, toute conversion à la réalité, même tardive, est acceptée, sous réserve d’un reniement en public de l’idéologie maudite agrémenté, pour les cas graves, de quelques décennies au gnouf.

      • On peut aussi dire la vérité. Pour tous un tas de sujets économiques si l’on prends que les prix nobels on obtiendra des réponse opposées. Que pensez vous de Freidman et de son QE?

        • Dire la vérité revient à condamner Keynes puisqu’il ment sciemment, comme n’importe quel faux économiste.

          « Freidman et de son QE? » : hein ?

          • Friedman est l’inventeur du QE, qui repose sur des idées fausses, notamment Friedman pensait qu’il y avait une vitesse monétaire constante globalement. Alors que l’on voit bien maintenant que la vitesse monétaire est très dépendante de l’activité des banques.
            Après il s’agit pas de condamner ce Keynes, toute une partie de ces travaux sont faux, c’est comme ça. On a pas besoin d’une bulle pour ça.
            Encore une fois le problème c’est la politisation de l’économie. C’est ridicule que l’on soit allé sur la Lune mais que certain pensent toujours que la relance publique c’est bon pour l’économie. Si nous en somme là c’est à cause de la politisation de l’économie. L’économie c’est une science avant tout.

      • et oui, une bonne autocritique, sinon on vous envoie nourrir des cochons au fin fond du sitchuan…

        • Oui, il convient d’appliquer aux socialistes eux-mêmes les méthodes socialistes.

          • c’est une question interressante, vous etes donc libéral uniquement avec les libèraux ?
            comme il sont relativement peu nombreux en pourcentage de la société, on pourrait donc parler en paraphrasant Gide, de voie étroite vers le libéralisme…

  • Intéressant ,ça change de la propagande servie ad nauseam à longueur d’année …Au fait le livre de ce monsieur décrit parfaitement la philosophie libérale et ses origines …Et ce pour environ 7 €.A absolument offrir…

  • Je crois effectivement que la crise est inévitable et qu’il faut « prendre ses pertes », et ça fait mal… mais la hantise du politique étant est la déflation massive, le chômage massif, bref les images de 1929 aux USA. Enfin, leur hantise… durant leur mandat, après ils s’en foutent, d’où leur empilement de dettes, de relances publiques et de QE.

    Je crois qu’économiste ne sert à rien, l’économie peut se résumer en quelques phrases :

    – Le profit est l’investissement de demain et les emplois d’après-demain
    – Ne pas dépenser plus que ce que l’on a (sauf crédit sain pour investir)
    – Capitaliser
    – Ne pas créer de monnaie basée sur du vent
    – Respecter les contrats librement signés
    – Respect droit propriété

    Grosso modo… tu as compris ça, tu es économiste.
    Quand je pense à tous les livres et « économistes » qui ont existé… Quel blabla.

    • L’économie c’est un peu plus compliqué que ça. Et il existe de nombreux phénomènes que l’on a du mal à démontrer théoriquement.
      Je prends l’exemple de votre axiome: »Ne pas créer de monnaie basée sur du vent » qui n’a rien d’idiot. Le problème c’est que si demain vous créé une monnaie elle sera pricé par le marché donc elle ne pourra pas avoir un prix supérieur au vent qui la soutient. Le problème c’est qu’il y a un MONOPOLE d’émission monétaire qui permet aux état de s’endetter pour pas grand chose et ensuite de faire des bêtises avec l’argent reçu. Et on pourrai encore compliquer la chose.

      • d’accord, à part la monnaie c’est vrai, mais le reste est ultra-simple et évident.
        Il me semble que ce n’est pas plus compliqué que ce que j’ai énuméré.

  • Cet article aurait mérité un traitement plus équilibré des arguments et une meilleure pédagogie. Il ne faut pas confondre le Keynésianisme, le néo-Keynésianisme et les contextes historiques. Le néo-Keynésianisme a consisté à « néo libéraliser » l’inflation avec les politiques de stop and go. Pas sûr que Keynes ait approuvé. Keynes appuyait aussi l’investissement créateur d’emplois et dénonçait la spéculation (en connaissance de cause d’ailleurs). Il partait aussi du principe que les salaires étaient rigides à la baisse, il se soumettait donc aussi à une volonté sociale qui est légitime. Son raisonnement était valide en économie fermée (années 30), plus compliqué par la suite en économie ouverte. Quant à Hayek, il ne faut pas oublier qu’il a été épinglé par les libertariens car il a fini par reconnaître la nécessité d’un salaire minimum aux USA. Keynes a eu le mérite de proposer une alternative destinée à préserver le capitalisme de gestion (et non financière) face à la politique économique allemande des années 30 séduisante pour beaucoup. N’oublions pas le contexte terrible de la crise des années 30. Dire qu’aujourd’hui il suffirait de laisser les grands groupes se désagréger, laisser les crises se propager, abandonner les travailleurs à leur sort, c’est à dire continuer le laissez faire en sorte me semble irresponsable et répéter les risques politiques des années 30. Le problème n’est pas celui du marché mais des règles qui l’orientent. Ces deux grands économistes ont des approches différentes, et nous pourrions nous inspirer de leurs travaux dans une approche plus constructive.

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