Margaret Thatcher, apôtre de l’anticommunisme

Margaret Thatcher était la voix spontanée contre l’oppression communiste et une promotrice courageuse de la liberté. Témoignage.

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Margaret Thatcher, apôtre de l’anticommunisme

Publié le 9 avril 2013
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Margaret Thatcher était la voix spontanée contre l’oppression communiste et une promotrice courageuse de la liberté. Témoignage.

Par Marian L. Tupy, depuis les États-Unis.

Pour beaucoup de gens, la démission de Margaret Thatcher (et maintenant sa mort) sera l’un de ces moments qu’ils n’oublieront jamais. Comme l’assassinat de Kennedy pour la génération précédente, beaucoup se souviendront toujours de ce qu’ils faisaient quand ils ont entendu la triste nouvelle.

C’était le 22 novembre 1990 et j’étais sur le point de quitter l’appartement de mes parents à Zilina, en Tchécoslovaquie, pour rencontrer un ami. En sortant, j’ai entendu la radio annoncer la brutale nouvelle – Margaret Thatcher avait démissionné. Comment cela se pouvait-il ? N’était-elle pas très populaire chez elle et un titan sur la scène mondiale ? Pour nous (les peuples d’Europe de l’Est qui profitaient de leur première année de liberté ), elle était beaucoup plus que la première femme britannique au poste de Premier ministre.

Elle était la voix spontanée contre l’oppression communiste et une promotrice courageuse du marché libre. Les médias communistes d’Europe de l’Est (et les médias socialistes d’Angleterre pourrait-on ajouter) vomissaient leur poison contre elle de façon régulière. Pour nous, cela était rassurant : s’ils la détestaient, elle devait être bien.

Ayant grandi derrière le rideau de fer, je n’aurais jamais pensé quitter ma ville natale, encore moins voyager à l’étranger et la rencontrer. Mais ce fut le cas. C’était le 5 octobre 2002 et j’étais sur une escale à Londres. Le lendemain, je prenais l’avion pour Washington et commençais mon travail au Cato Institute.

Mes amis (Roger Bate, maintenant à l’AEI et Richard Tren, maintenant à la Fondation Searle) m’avaient invité à un diner célébrant le lancement du prix Frédéric Bastiat pour le journalisme défendant le marché libre. L’un des gagnants était Amity Shlaes que j’aurai le plaisir de vous présenter à un événement du Cato Institute ce jeudi. Lorsque Margaret Thatcher arriva, descendant les escaliers avec Denis [NdT : son mari], il y eut un silence soudain suivi d’applaudissements. À ce moment, elle ne faisait plus de discours et ses apparitions publiques se faisaient de plus en plus rares. Pourtant, sa présence ajoutait de la gravité au lancement de ce grand prix qui existe encore aujourd’hui.

Mon amie Véronique de Rugy était assise à côté de Mme Thatcher lors du dîner et ainsi, je suis allé la saluer à un moment. Thatcher m’a serré la main et m’a demandé d’où je venais. Lorsque je lui dis que je venais de Tchécoslovaquie, elle fut ravie. Je lui rappelais que les personnes d’Europe de l’Est avaient une véritable affection pour elle et lui étaient reconnaissants de ce qu’elle avait fait pour provoquer la chute du communisme. « Vous savez » lui dis-je « les communistes vous ont vraiment détesté ». « Bien, bien » rit-elle « J’en suis heureuse ». Puis elle m’a donné un de ses regards perçants et m’a dit « Nous avons gagné à la fin ».

Oui, vous avez gagné Margaret.


Sur le web.
Traduction : Cthulhu/Contrepoints.

Notre édition spéciale Margaret Thatcher :

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  • Comme vous je l’idolâtre ainsi que Reagan,quand je pense que dans les années 70avant M Thatcher,les Rolling stones qui se faisaient taxer 90% de ce qu’ils gagnaient étaient venus s’installer en France

  • « Vous savez » lui dis-je « les communistes vous ont vraiment détesté ». « Bien, bien » rit-elle « J’en suis heureuse ».

    Le plus bel hommage qu’on pouvait lui rendre !

  • Elle n’a pas gagné la guerre froide, elle a juste enfumé tout le monde pour appliquer des reformes sans concession.

    Aucun sens de le négociation: une dictatrice en col blanc.

    • Une dictatrice élue, et réélue, tout de même… Toujours mieux que les salauds d’en face…

    • Hahaha, le « sens de la négociation », pour la gauche, c’est quand on capitule devant les positions des gauchistes.

      J’espère bien, qu’elle a appliqué des réformes sans concession. C’est précisément ce qui fait son mérite.

      Dans le même ordre d’idées, les gauchistes français critiquent Thatcher parce qu’elle a critiqué ses ministres. Comme s’ils en avaient quoi que ce soit à foutre, des ministres de Thatcher. Ils ne savent même pas qui ils étaient, mais ça ne fait rien : ça ne se fait pas, en Frônce, de critiquer ses ministres quand ils font des conneries.

      Sauf si on s’appelle François Mitterrand et qu’on savonne la planche à Michel Rocard. Sauf si on s’appelle François Hollande et qu’on se désolidarise de Jérôme Cahuzac. Sauf si on est un « président de la Vème République » et qu’on se sert de son premier ministre comme un « fusible », en le remplaçant systématiquement à mi-mandat.

      Là c’est normal, là c’est normalement étatique, donc c’est bien. C’est pas pareil.

    • Franchement, cette haine qu’on peut lire depuis sa mort, cette volonté de la salir au point de faire de ma mythomanie, c’est vraiment délirant.

      Autant je m’attendais à ce que ce soit sportif de la part des alterkomprenants, et cela malgré leurs appels au respect d’un chef d’État mort il y a quelque mois, autant ça devient pathologique et gavant.

      Je m’attendais à des réjouissances, mais pas à une abomination…

  • D’ailleurs, les mineurs syndicalistes qui assassinaient des ouvriers parce qu’ils étaient non grévistes, ce n’étaient pas des dictateurs, eux. C’étaient juste de gentils communistes.

    • Le problème des mines n’a pas mieux fini en France. Mais il a été moins brutal, on ne met pas les CRS systématiquement pour refouler toutes le manifs. On ne laisse pas le pays sans moderniser les infrastructures. C’est le gang des financiers qui l’aimaient bien.

  • Le libéralisme n’est pas anticommuniste par nature, puisqu’il est né bien avant le communisme. Mais il est anticommuniste par devoir, depuis la naissance du totalitarisme.

    Et, puisque le communisme se refuse à mourir, cet anticommunisme par devoir ferait bien de devenir une seconde nature.

    Les libéraux préfèrent généralement voir le communisme dans le socialisme, que d’attaquer frontalement le communisme. Combien, aujourd’hui, prennent Mélenchon pour cible prioritaire ? Pense-t-on que cela ne sert à rien ? Il se pourrait qu’on change d’avis, mais un peu tard.

    • Mais il faut être stupide pour préférer ‘la Marine’ à choisir entre les deux je préfère un ronchon qui change le paysage de menteur.

      On en a marre du jeu du menteur et de ces tours menteurs

    • Je l’ai longtemps pensé, et c’est en grande partie vrai, mais il y a un problème : le socialisme se fournit en munitions à sa gauche. Les 75%, le « je n’aime pas les riches », le « mon ennemi, c’est la finance », le Mariage pour Tous et sa novlangue : tout cela relève du bolchévisme, et non de la social-démocratie. Si bien qu’en oubliant de dégommer les arguments communistes, nous laissons la porte ouverte au pire. Je crains que le Mal ne soit en train de nous proposer d’agresser son plan B, afin de laisser la voie libre à son plan A. Le temps perdu à tenter d’enrayer le Mariage pour Tous, par exemple, est, à mes yeux, une immense gaffe stratégique.

      Où je vous suis, c’est qu’il faut aussi attaquer le socialisme rampant un peu partout, du PS au FN en passant par le Modem et l’UMP. Mais si nous tapons sur le rose pâle sans jamais taper sur le rouge, nous serons pris à contre-pied chaque fois que le rose pâle deviendra rouge. Et ce sera sans doute de plus en plus fréquent à l’avenir.

      Mon intime conviction est que les libéraux préfèrent condamner le socialisme que le communisme. C’est une histoire de goût. Face au communisme, il faut sortir le casque lourd. Face au socialisme, malgré toute la perversité de l’ennemi, cela reste un duel entre bourgeois éduqués, on n’a pas trop à se salir les mains.

      • « Mon intime conviction est que les libéraux préfèrent condamner le socialisme que le communisme »

        Ca reste une peu idéaliste de parler de libéraux en temps que régime inexistant et de comparer cela avec d’autres régimes dans tous leurs excès après une longue dérive et un désabusement profond.

        Mais le libéralisme ne fait plus rien pour les autres. Il montre que l’ignorance et l’insouciance est la mère des vertus, car la responsabilité nait de la connaissance et implication avec les autres.

      • Je me souviens qu’il y a quelques années, on parlait d’un probable rattachement de la Wallonie à la France.
        À un moment, on parlait du fait que la Wallonie était gangrénée par des socialistes encore plus marxistes que le PS français.

        J’ai l’impression que ces derniers temps, le rapport a changé. Il y a encore des choses d’ « immoralité sociale » qui sont tolérées en Belgique qui ne le sont absolument pas en France.
        Rien que le traitement de l’offshoreleak est complètement différent…

        En comparant les médias, je ressens une sorte de haine, une envie de coupage de têtes, de chasse aux sorcières en France ; à croire qu’il pourrait y avoir une sorte de révolution culturelle…
        Vous avez raison en disant que le communisme n’est pas mort.

      • J’ai vraiment du mal à voir le rapport entre le « mariage pour tous » et le bolchévisme : les pays bolcheviques n’étaient pas spécialement ouvert à l’homosexualité (et ne le sont toujours pas) et surtout les marxistes orthodoxes ont toujours critiqués ce genre de mesure sociétales comme étant une déviation de « petit bourgeois », ou pour dire les choses autrement un truc typique de social-démocrate. Ce que vous appelez novlangue ça s’appelle le « politiquement correct » et c’est sacrement social-démocrate.

        Sur le fond je pense au contraire que les libéraux passent trop de temps à critiquer le communisme, principalement par commodité : c’est leur « Archenemy », c’est plus simple* et cela cadre mieux avec les interminables discussions sur les principes fondamentaux dont ils sont friands… La critique des sociaux-démocrates et autres étatistes se résumant le plus souvent à une assimilation avec les communistes (malgré toutes ses qualités « La route de la servitude » en est un exemple brillant).

        Mais cette stratégie argumentative me semble très peu efficace vu que pour la plupart des gens de bonne volonté le communisme est un mal, le libéralisme est vu simplement comme l’autre extrême et la sociale-démocratie (au sens large) est considérée comme le juste milieu dont le seul problème c’est le risque d’un déséquilibre vers trop (ou pas assez) d’interventions de l’État. Faire du libéralisme seulement le contraire du communisme ne peut que renfoncer cette vision des choses.

        *c’est plus simple car il s’agit d’une idéologie clairement identifiée et entièrement fausse et injuste, alors que l’étatisme commun est une chimère mutant sans cesse et mêlant le vrai et le faux.

      • En theorie la liberté est dans la constitution. Pas le communisme. C’est juste que le pouvoir « entre amis » n’a pas interet à appliquer cette liberté pour le peuple, sinon : il sert à quoi après !? D’où un savant dosage faussement idéologique droite-gauche pour détourner l’attention du du gentil contribuable. C’est très Français, je ne crois pas que le communisme passe, ni le FN, mais cette douce déscente aux enfers est encore pire ! Rien de tel qu’un elastique qui pette dans les doigts : on apprend un truc, ça fait mal. Comme la mémoire du peuple est très courte (environ 6 mois….) il faut régulièrement se faire tapper sur les doigts pour comprendre là où est l’interet : la liberté. Rien de tel qu’un bon régime qui bouffe toutes les libertés, pour que le peuple décide d’aimer celle ci. Logique non ? Je ne dis pas que c’est bien, mais, entre nous : n’est ce pas un peu la faute des Français d’une façon globale si l’on avance dans cette direction ? Quoi de plus normal que de laisser ce peuple se bruler les doigts à ses dépend. Vouloir le proteger, est une forme de socialisme. Peuple Français, fait donc ton expérience et tu deviendras adulte. (enfin, ça reste de la théorie…)

  • Il faut respecter les gens qui sont contre le communisme.

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