Et Affelnet imposa l’égalitarisme à Paris aussi…

L’égalitarisme à l’école est indispensable, mais ça coince un peu lorsque même les élites sont concernées…

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Et Affelnet imposa l’égalitarisme à Paris aussi…

Publié le 2 juillet 2021
- A +

par h16

Surprise, surprise, les règles d’Affelnet changent ! Youpi, il y aura davantage de diversité dans les lycées de notre grande et belle République du Bisounoursland ! Et surtout, youpi, cela concernera même Paris !

Oh là, oups, pas si vite, pardon quoi ?

Revenons un peu en arrière.

Déjà, de quoi parlons-nous et qu’est-ce donc qu’Affelnet ?

Comme l’indique le site officiel du ministère en charge de ce bordel cet outil, ce « Affelnet » (pour « Affectation des élèves par le net ») est une procédure informatisée d’affectation déployée sur les académies depuis 2008 qui remplace la sélection manuelle des élèves dans les établissements publics. Autrement dit, depuis quelques années, le placement des élèves dans les lycées à la suite de leur troisième au collège est réalisé non par des équipes de l’académie correspondante, mais par un logiciel finement ouvragé par l’administration française.

Or, on apprend dans un récent article du Figaro que, joie et bonheur, la méthode d’affectation des élèves va changer.

Mais pourquoi diable modifier le comportement de cette application ?

Ici, encore une fois, la République des Algorithmes a de nouveau frappé.

D’une part, il ne faudrait pas que des adultes décident entre eux de ce qui est bon pour eux ou leur progéniture. La République veille : tout le monde sait que les adultes laissés à eux-mêmes, font rapidement n’importe quoi. Certains vont même jusqu’à créer des gouvernements et des administrations ! Et pardon, mais on voit le résultat. Un algorithme automatique puissamment pensé par des informaticiens adultes chevronnés permettra de contourner le problème. Bien sûr.

D’autre part, on va pouvoir attribuer d’intéressants objectifs à cet algorithme : non seulement il devra affecter des élèves dans des établissements en capacité de les recevoir, mais il pourra le faire en pensant printemps égalité et diversité, c’est-à-dire en saupoudrant un peu d’élèves en provenance de quartiers dits défavorisés dans des lycées dits favorisés.

Et ça, c’est véritablement une opportunité à ne pas manquer et une vraie nouveauté puisqu’elle va permettre d’inclure tendrement tous les lycées d’exception de la capitale française dans le grand mixeur social de l’Édulcoration nationale française.

Jusqu’à présent en effet, ces établissements avaient été épargnés par certaines des « réformes » les plus emblématiques que tous les autres lycées avaient, eux, subies de plein fouet.

On se souvient par exemple de l’évaporation complète des classes bilangue lorsque Najat Vallaud-Belkacem punissait l’Ednat de sa présence : suite à de fortes pressions, elle avait cependant dû renoncer à la disparition de ces classes d’excellence dans la capitale et à Marseille ce qui avait permis à la réforme de passer sans trop faire ruer les classes influentes dans les brancards, leur progéniture étant alors épargnée. Lorsque la classe jacassante n’est pas concernée, elle n’en fait pas tout un plat et les choses se déroulent donc comme prévu.

Mais avec ce dernier changement, il semble que le sursis dont bénéficiaient ces établissements d’exception soit arrivé à son terme : avec la nouvelle version, plus question de petits arrangements exclusivement basés sur le dossier scolaire et/ou les accointances des parents avec la direction du lycée désiré. Non. Fini tout ça : on va se baser sur l’IPS, un « indice de positionnement social » qui mesure le « profil sociologique » des collèges d’origine et attribue donc une « note » aux élèves essentiellement basée sur leur localisation. Le classement obtenu permet alors de déterminer le lycée de destination, en tenant compte bien sûr des nouveaux impératifs idéologiques du ministère.

Avec un tel système, même le petit Gontran qui se décarcasse depuis la sixième ne pourra pas forcément accéder à Condorcet… Voilà qui va faire grincer des dents dans les sphères informées de la République et promettre quelques petites humeurs des parents d’élèves concernés.

Quelque part, ces grincements promettent d’être intéressants précisément parce qu’ils touchent tout le monde, y compris les plus privilégiés au sein du système scolaire français, au contraire des précédentes réformes scolaires accumulées depuis des décennies et qui ont lentement mais sûrement érodé de façon durable et profonde la qualité de l’enseignement en France au point que le pays descend progressivement dans les abysses des classements internationaux. Cette fois-ci, les habitués des arrangements tactiques avec la carte scolaire, les pratiquants chevronnés du réseau social et de l’entre-soi bien compris seront à leur tour confrontés à cette diversité et cette mixité qu’ils entendent promulguer partout, dont ils font la publicité chaque fois qu’ils le peuvent, mais qu’ils se gardaient bien de pratiquer pour eux-mêmes jusqu’à présent. On peut se demander si l’expérience sera aussi prometteuse qu’ils nous l’assurent depuis des années, et surtout, s’ils la prendront avec la même résignation que le reste des Français.

On peut raisonnablement en douter, et quoi qu’il en soit, on ne peut finalement pas trop se réjouir de constater qu’une fois encore, l’idéologie aura pris le pas sur l’efficacité : regrouper ceux qui montrent une volonté d’excellence semble insoutenablement inégalitaire pour l’administration française qui va donc entériner un système certes égalitariste, socialement mixte et plein de diversité youpi tralala mais qui ne sera certainement pas capable de produire l’excellence dont le pays a actuellement le plus grand besoin.

Ceci est d’autant plus vrai que si assurer mixité et diversité permettait effectivement d’augmenter le niveau global des élèves, la France et tous les autres pays lancés dans cette même course idiote auraient déjà constaté des résultats clairement positifs, ce qui n’est pas le cas : la discrimination positive basée sur la sélection d’élèves par quota d’origine ethnique, sociale ou géographique n’a nullement permis d’améliorer le niveau des établissements où elle a été appliquée avec gourmandise et il a même plutôt été constaté le contraire avec par exemple une dévalorisation progressive des diplômes obtenus.

Rappelons de surcroît que plus l’école française s’est piquée d’égalitarisme au cours des dernières décennies, plus la reproduction sociale y a été forte : alors que, durant les années 1960, il n’était pas rare de voir des fils d’ouvriers parmi les élèves des grandes écoles, le cas est devenu quasiment introuvable de nos jours. Si un mouvement devait être mis en place basé sur ce constat, ce serait clairement pour un retour vers les méthodes du passé et non vers les lubies du présent qui n’ont jamais démontré leur efficacité.

En définitive, les dernières modifications d’Affelnet promettent de passer les derniers bastions de sélection française au rasoir républicain après lequel aucune tête ne dépasse. Ce sera confortable, politiquement très correct et on pourra facilement faire taire les petits couinements des parents concernés en leur administrant une bonne dose de moraline égalitariste républicaine. Pan.

Ainsi, l’idéologie sera sauve et le pays pourra continuer de s’enfoncer dans la vase de la médiocrité dans un petit soupir de contentement.


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  • Ca ne donne pas envie de faire des enfants… Les pauvres… 😐

    • @maniaco c’est un vrai problème , l’idée de devoir les envoyer dans ces asiles de fous que sont devenues les écoles fait dresser les cheveux sur la tête

    • C’est un des rares trucs qui me remonte le moral depuis plusieurs mois : heureusement que je n’ai pas d’enfant!

  • Et forcément Macron est responsable de cette connerie, puisque rien ne se fait sans l’assentiment du petit chef de cette bande de clowns idéologues de gauche!

    • A propos…. il a fait des enfants, Macron ? Attendez… Dans l’oreillette on me dit que non… ah ben voilà !

    • @virgile je n’aime pas Macron mais non il n’est responsable de rien du tout dans ce domaine . Le navire Ed Nat a le gouvernail coincé vers le pire depuis des dizaines d’années par une bandes d’idéologues cinglés toujours agrippés à la barre .

      • Certes, mais le cheffaillon de ce bordel qu’est la France est censé diriger, donc soit il a approuvé (ce que je pense) soit c’est fait à son insu (ce dont je doute).

      • Depuis 1932, année où Herriot s’inspira de Mussolini pour transformer l’instruction publique en éducation nationale.

  • D’autant que cela n’aura aucune efficacité pour les élèves qui atterriront dans un lycée dont le niveau est nettement au-dessus du leur.

    Bien sûr, quelques lycées publiques seront forcés de s’adapter, ordres du rectorat les y obligeant.
    Par contre, les lycées privés continueront à appliquer le même niveau d’enseignement. Les lycéens imposés par Affelnet exploseront en plein vol pendant la Seconde et seront invités à changer d’établissement à la fin de la Seconde tandis que les bons éléments obligés d’intégrer des lycées publiques de moins bon niveau pour raison de « justice sociale » arriveront en Première. Ils passeront l’été à faire des cours de rattrapage organisés par le lycée privé (certains le font déjà) pour se remettre à niveau.

    Et si dans un 2è temps, l’Etat oblige ces lycées privés à garder « quoi qu’il en coute » des élèves issus de la « mixité sociale » étatique?
    Et bien, ces lycées privés les mettront dans une même classe dont le niveau sera moindre tandis que les autres continueront à bénéficier d’un enseignement de niveau supérieur. Ces classes « affelnet » seront bien sûr bien connues des autres lycée privés et classes préparatoires et auront un niveau de notation inférieur (par rapport aux autres classes de bon niveau du même établissement) ce qui ne leur permettra pas d’accéder aux filières d’excellence post-bac.
    Mais la moraline égalitariste sera sauve…

    • Aujourd’hui les lycées, même publics, trouvent les moyens de se débarrasser des élèves dont ils ne veulent pas forcément. Bon, ça passe par le volontariat, mais ils sont capables de faire comprendre à un enfant (et à ses parents) qu’il peut effectivement rester s’il veut… mais qu’il lui est chaudement recommandé d’aller voir ailleurs. Pour son bien, évidemment.
      Bref, on aura un côté visible bien égalitariste, et au sein de ce système la nature trouvera les moyens de rétablir l’équilibre. Jusqu’à une prochaine réforme qui redéplacera le point d’équilibre… etc.

    • @cyde
      Bonjour,
      Entendu cette semaine de la bouche d’une professeur à propos d’un collège-lycée privé qui devrait perdre ses subventions publiques car il ne désire pas garder les élèves qui ne suivent pas le rythme, qui n’ont pas le niveau requis et que c’était dégu…asse.. tout en admettant que certains enfants n’ont rien à faire sur les bancs de l’école publique, et tout en se posant la question de quoi faire avec des élèves « ingérables »… au primaire.

      « D’autant que cela n’aura aucune efficacité pour les élèves qui atterriront dans un lycée dont le niveau est nettement au-dessus du leur.  »
      Clair et net, et je l’ai vu puisque je travaille avec des élèves en difficultés intellectuelles, cognitives, des troubles du comportement, des troubles de l’attention, etc…
      Il y a des élèves dans des classes de 6ème voire même jusqu’en 3ème qui n’ont pas le niveau CE2. Ils sont largués. Une fois en 3ème se pose la question de l’orientation pour le lycée.
      Du coup, la solution sera de baisser le niveau pour que ces élèves puissent suivre à peu près et ne se sentent pas « stigmatisés » par les résultats des autres élèves.
      L’égalitarisme, c’est donner 1/3 du temps en plus au Brevet pour les élèves en difficulté (reconnue).
      Ce que j’ai constaté aussi, c’est que des élèves qui pourraient être excellents, baissent leur propre niveau pour que le gap entre eux et les cancres ne soit trop grand. Il y a aussi des suppositions de « Haut Potentiel » pour des élèves dont on cherche le potentiel. Etrangement, des élèves avec des notes très supérieures à la moyenne n’ont pas ces suppositions.

  • Au moins, on pourra juger si les lycées d’exception le sont parce que leurs enseignants sont particulièrement compétents ou si c’est parce que leurs élèves sont rigoureusement sélectionnés.

    • Sans doute un peu des deux.. Les bons profs attirent les bons élèves, et lycée de Versailles (comme on dit) 🙂

    • Ils ne sont probablement pas au niveau de compétence que supposeraient les résultats de leurs élèves, mais ils bénéficient surtout d’un encadrement administratif moins déliquescent que la généralité des lycées.
      Quant aux compétences nécessaires dans les lycées NTM, il s’agit d’une palette plus large : amuser le public avec une plume dans le cul, gardienner et gérer les conflits, discuter le bout de gras à l’infini avec des jeunes ne voulant jamais perdre la face, bref, être inclusif et bienveillant…

    • la compétence en quoi? on peut être un prof « compètent « pour pousser des élèves qui veulent bosser..et être incompétent pour stimuler les élèves qui ne veulent pas..
      la liberté conduit à l’optimisation qui fait que les profs finissent devant des élèves qui leur conviennent..

    • @xc sans doute les deux . Vous avez un problème avec ça ? Moi pas

  • On m’a confié à lire un mémoire de fin d’études pour un master 2 en droit, parce qu’il traite d’un sujet que je connais. Un des meilleurs mémoires en possession de l’enseignant, m’a-t’il dit

    C’est proprement ahurissant : au moins 20 fautes par page, un français totalement approximatif (j’ai cru que c’était écrit par un non-francophone !), des mots manquants, grammaire défaillante, orthographe d’illetré, un vocabulaire de CE2, extrêmement faible sur le fond…

    Je suis atterré.

    Il faut le voir pour s’en rendre compte.

    • Édifiant, mais j’ai souvenir de notre aîné au lycée. Pour bien poser le décor, disons qu’il était largement fâché avec le français et écrivait comme un cochon. Il nous présente fièrement un jour une dissertation de français avec un 16/20. Je relis et, outre une présentation qui aurait fait hurler de rire n’importe quel chimpanzé, je note des fautes d’orthographe par grappes et idem pour la grammaire et les tournures de phrase.
      Bref, réunion parents/profs suivante, je pose la question qui fâche à sa prof de français afin de comprendre son système de notation. Sans complexe, elle me répond que ce n’est pas la forme qui compte dans une dissertation, même en français. Je dois avouer que j’en suis resté scotché à ma chaise

      • Et bien, grâce à ces profs dans le vent, nous voguons vers la réussite pour tous, elle n’est pas belle, la vie ?

      • elle n’a pas forcement tort.. une éducation adéquate se constate au résultat;..

        la vraie question est de savoir comment elle sait que son système est bon.. a t elle des statistiques du devenir professionnel des enfants qu’elle a formés? ou est elle idéologue ..
        il y a une réalité qui déplait l’expression écrite est devenue moins utile ou déterminante..
        mais bon…

        • oh…les littéraires se lamentent du niveau de français les matheux des capacité de raisonnement logique..

          attendez… le fait est que beaucoup de refoulés de notre système général, réussissent très bien…

          l’enseignement général est du foutage de gueule en terme de contenu.. surtout si on prétend le construire au moins en partie en vue de la vie professionnelle..

          le lycée est une mascarade… et un gâchis d’energie extraordinaire..

          faut dégonfler la baudruche..et arrêter de raconter des conneries, en terme de contenu c’est du foutage de gueule, gare de triage avec des voies spéciales pour les initiés..

          • @jacques lemiere
            Bonjour,
            « oh…les littéraires se lamentent du niveau de français ; les matheux des capacités de raisonnement logique.. »
            Et ils ont raison !
            Plus de 50% des élèves de 6ème ne comprennent rien au français (langue officielle du pays, tout de même) et plus de 50% autres ne comprennent rien aux mathématiques (auxquelles nous sommes confrontés tous les jours).

            Ceux qui ont réussi, ont pu sortir du système général pour aller dans les « voies de garage » pour y apprendre des métiers plus ou moins manuels. De nos jours, il faut que les élèves atteignent la 3ème. Ceux qui sortent en 4ème sont en fait rares. Les « voies de garage » étaient plus nombreuses il y a 20 ans qu’aujourd’hui. Ces soupapes à l’enseignement général n’existent quasiment plus. Même dans ces « soupapes », écrire correctement, savoir raisonner et calculer sont requis. Dans les pourcentages évoqués, combien pourraient intégrer et évoluer sereinement dans une voie de garage ? De mon constat, pas beaucoup.

        • @jacques lemiere
          Bonjour,
          Si elle est professeur de français, elle DOIT compter les fautes d’orthographe, la grammaire, la syntaxe, et même relever le niveau de vocabulaire.
          Son job consiste à améliorer la connaissance et la maîtrise du français. Elle ne le fait pas.
          Je ne suis pas professeur, mais je les plains quand ils doivent lire des torchons rendus comme « évaluations » réalisées en classe ou à la maison, ou qu’ils doivent se coltiner des pages et des pages d’écriture graphiquement illisible. Illisible c’est ZERO.
          Dans le collège où je travaille, la Brevet blanc a été une boucherie, surtout pour la dictée : il y a eu une volée de notes négatives dont plusieurs -20.

          • Ca me rappelle une prof de français que j’ai eu en 4è et 3è (oui ça date). Elle mettait moins 0,5 point pour une faute d’accent, moins 1 point pour une faute d’orthographe (on ne peut pas connaître tous les mots nous disait-elle…) et moins 2 pour une faute de grammaire (car elle s’apprend). Ca défalquait rapidos pour qui ne faisait pas attention !

      • Même constat avec un copain de mon aîné, il y a déjà 30 ans (donc ça date !!!) : fils de médecin bien français, deux ans de retard sur le plan scolaire, mais déjà en possession du permis de conduire et d’un véhicule, et d’un permis de chasse, très gentil garçon au demeurant, il me demande de lui corriger quelques fautes dans un devoir important. Dès les premiers mots je sursaute, impossible de lire, il était dys… tout, orhographique, syntaxique… c’était tout simplement illisible. Il fallait déjà pouvoir recoller les syllables entre elles, reformer les mots = un boulot de dingue. J’ai un peu corrigé afin que le devoir reste dans le niveau de l’élève (fin de terminale), et ensuite j’ai demandé sa note.
        J’ai été soufflée, au lieu d’un zéro pointé il avait obtenu une note honorable ! (un 12 ou 13 !) Mon fils m’a résumé la sentence du prof : « elle a noté ses efforts !
        C’est envoyer des enfants à l’abattoir !

        • @Paysanne
          Bonjour,
          Il y a déjà 30 ans existaient déjà les Auxiliaires de Vie Scolaire justement mis en place pour aider les élèves en difficulté, typiquement les dyslexiques, voire multi-dys.

          « C’est envoyer des enfants à l’abattoir ! »
          Je suis d’accord avec vous.
          L’enseignement est fait pour ceux qui peuvent le comprendre et l’assimiler.
          Or, depuis quelques années, les redoublements se font rares : les élèves passent d’office en classe supérieure. Du coup, on trouve des élèves au collège qui n’ont pas les prérequis du primaire : ils coulent assez vite.

          La méthode d’apprentissage de la lecture dite « globale » accroît la dyslexie (vu dans un livre pédagogique dans une salle des professeurs).

    • je confirme, il m’est arrivé la même chose dans un autre domaine. L’étudiante qui avait commis ce travail a été admise en thèse…L’avenir est bien sombre …

      • Bof, tant qu’elle reste dans le milieu académique, elle ne fera pas beaucoup plus de dégâts. Qu’elle fasse donc sa thèse et surtout qu’elle n’aille pas se frotter à ceux qui sont réellement compétents et productifs, au risque de les faire couler avec elle ou de se faire virer pour incompétence pour ensuite pleurer que « c’est trop injuste ».

  • Je vais faire preuve de mauvais esprit avec deux remarques:
    1- Cette fine mesure se met en place ne fait qu’officialiser le fait que le niveau d’éducation ou de réflexion comptent pour du beurre, et que l’entregent devient LE critère d’accès aux positions d’influence. La preuve par Schiappa.
    2- Le problème est moins le saupoudrage d’analphabètes vers les établissements d’élite, que le saupoudrage inverse qui doit logiquement se produire, à savoir que des enfants prometteurs vont se trouver exilés dans la ménagerie.

    • Nope. Les étudiants de bonne famille bénéficieront de cours privés qui leur permettront de maintenir leur niveau pour accéder aux grandes écoles, tandis que les étudiants de familles modestes auront des diplômes en chocolat, comme les médailles, pour accéder à des pseudo-emplois d’animateur scrum de mes deux, de manager de fabrik de conseil en gouvernance, ou encore de consultant en agro-écologie hors-sol. Je ne rigole pas, tout cela existe déjà. Ce n’est pas le monde de demain, c’est celui d’aujourd’hui.
      D’aucuns redoutent la venue d’un great reset, moi je vois déjà une grande néantitude bien installée. Il y avait l’anti-matière, nous avons maintenant l’anti-spirituel. Les jeunes esprits n’ont plus rien d’autre dans le cerveau qu’un bruit blanc; dans leur tête ça fait brmmmmmmm, et des fois poum-tchac, mais seulement quand ils ont commandé leur mcdo livré par un uber en écovélo payé à coup de lance-fleurs. Peace man ! Et mange tes 5 fruits et légumes par jour !

      • @Dr Je regrette Dr, tout le monde pâtit de ce système : les enfants en difficulté car ils voient bien que la marche à franchir est trop haute, les enfants travailleurs ou bénéficiant d’appuis familiaux car ils ne sont plus dans des classes homogènes donc ils ne sont plus challengés : l exigence est trop basse . Par ailleurs le niveau des enseignants devient lamentable , comment les instruire dans ce contexte ? De plus vous ne pouvez pas faire donner des cours à vos enfants dans toutes les matières …

      • Dr Slump, vous avez oublié slide designer. Là où je travaille, c’est dans ce job-là où on case les moins productifs qu’on ne peut pas virer : ils montent de belles présentations powerpoint à longueur de journée, cela les occupe et pendant ce temps, ils ne jouent pas à la mouche du coche.

  • L’avenir des établissements d’instruction privée est de plus en plus radieux.

  • La France se tiers-mondisme avec opiniâtreté.

  • Il y a le problème du niveau, mais peut-être aussi du nombre, en regardant la forme de la pyramide des âges. Sans parler du mouvement d’exode récent vers la province.
    Le « deal » ne serait-il pas : garder des classes ouvertes (et des postes) en échange de diversité-vivre-ensemble ?

  • Ne vous inquiétez pas pour eux. Quand on est bien introduit dans le système, on connait toutes les combines pour le contourner!

    • au delà des parents enseignants…Tout parent bien situé dans l’échelle sociale va offrir à sa progéniture l’accès aux réseaux qui lui garantira une bien bien meilleure situation que le tout venant. Un enfant intelligent à l’Alsacienne est garanti de faire une grande école, avoir le bon stage puis entrer dans une bonne profession, voire avoir un métier intéressant. Une andouille au même endroit aura aussi pas mal de choix…

  • Mais oui en plein tour de France il semble idiot qu’il y ait des premiers avec maillots jaune , vert , blanc , à poids ….ect !!! Plus aucun abandon , chacun doit attendre que le dernier ( le plus lent ) donne le rythme aux autres !!! on appelle çà l’égalisation par le bas et c’est ce que fait l’état avec l’éducation dite nationale !!!!

  • sait on ce qu’est une bonne éducation? pas vraiment..on pense que c’est ce qui permet de s’épanouir professionnellement et d’avoir les codes de comportements sociaux normaux..

    les moeurs évoluent, les professions évoluent..
    le système éducatif doit évoluer…

    est ce qu’un système centralisé , gérée
    par une classe cooptée est adéquate?

    je crois qu’il est illusoire de critiquer un enseignement comme il est illusoire de critiquer un investissement… mais il est aussi absurde de penser qu’ilpeut être planifié « rationnellement »..

    c’est aux parents de décider… de décider , ce sont les résultats JUGES a porteriori des réussites ou des échecs qui doivent aider à la décision des parents..

    barrer à vue… avec la possibilité de se tromper dans les grandes largeurs si la société pour une raison ou une autre changer radicalement..

    il ne faut pas trop faire le malin…

    on constate juste que la liberté et le marché permet de rendre attractives les méthodes qui marchent..

    en france on a une forme de mépris pour le système américain qui permet des à des gosses avec des capacités en sport d’avoir des diplômes.. il s’avère qu’ils ont souvent du leadership….

    • @jacques « je crois qu’il est illusoire de critiquer un enseignement comme il est illusoire de critiquer un investissement… » Quand ce que vous avez investi est égal à zéro vous avez quand même une idée de sa valeur , non ? Il en est de même pour l’éducation . Si les 20 ans que vous avez investis pour obtenir une instruction vous conduisent à pointer au chômage on peut dire que votre investissement est lui aussi égal à zéro. Le problème est qu’il y a flou sur le but de l’éducation donnée par l’école publique. Il serait utile de clarifier cela , ce serait un bon début . Surtout que c’est nous qui payons ce barnum et ce sont nos enfants qui y perdent leur temps.

      • la mission de l’education nationale est avant tout l’egalitarisme éducatif..

        tout comme la secu, ça ressemble à de la générosité pour les gens qui ne peuvent pas payer…

        • @Val
          Bonjour,
          « Le problème est qu’il y a flou sur le but de l’éducation donnée par l’école publique. »
          Il n’y a pas trop de flou en fait. Les buts sont d’être l’école inclusive et de former de futurs citoyens.

    • Mouais..je me souviens de cet entraîneur de l’équipe universitaire de foot de Colombus, en queue de classement qui déclarait dans les années 80: »On est peut être les derniers mais moi, tous mes joueurs savent lire et écrire, ce qui n’est pas le cas des autres! »
      Le leadership de la brute, ça marche en temps de guerre mais ça a ses limites parce que même en temps de guerre il vaut mieux avoir un chef malin et qui compte vite. Le leadership ou le charisme sans l’intellect c’est très très dangereux.

  • Qui ne veut surtout pas qu’elle vienne sévir chez lui !

  • je suis désolé mais ce sont des discussions surréalistes…

    si on est libéral on s’oppose par principe à l’idée que le contenu éducatif est décidé par l’état..

    les hiérarchies acceptables sont les hierarchies qu’on peut concurrencer… et renverser…

    il n’y pas de bon programme éducatif centralisé et collectif..

    un système éducatif qui ferait de la france un leader dans tous les classements internationaux au prix de la liberté des parents est inacceptable du point de vue libéral…

    c’est bien simple que ce soit la recherche, la santé, les routes , réseau électrique beaucoup de gens sont désormais incapables de penser hors cadre et hors centralisme étatique..

    la France n’a pas a connaitre la croissance économique , un haut niveau d’instruction , l’excellence scientifique ou je ne sais quoi si la majorité de la population est opposée à cela…

    en fait il faut laisser les gens tenter » autre chose ».. c’est la seule façon de prouver qu’une manière de faire est meilleure qu’une autre..c’est ce qu’empeche le collectivisme et l’agalitarisme!

    • @jacques lemiere
      « un système éducatif qui ferait de la France un leader dans tous les classements internationaux au prix de la liberté des parents est inacceptable du point de vue libéral…  »
      Sans liberté des parents, être un leader international n’est pas possible.

      « c’est ce qu’empêche le collectivisme et l’égalitarisme ! »
      Oui tout à fait. Collectivisme et égalitarisme abhorrent la liberté sous toutes ses formes.

  • « Pourtant, je suis vraiment de gauche ».

    Mais….

  • Master 2 is the new bac.

  • L’article n’est pas complètement exacte. La mixité scolaire imposée concerne essentiellement l’est de Paris, Charlemagne et Sophie Germain. Les 7ème, 16èm et autres n’ont strictement rien à craindre d’une idéologie qui n’attaque pas les riches, mais uniquement la classe moyenne, objet de toute leur haine.

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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