La banque pour les nuls

Le système bancaire est actuellement sous les feux de l’actualité. Mais savez-vous comment fonctionne une banque ? Quels sont les risques du métier ? Qu’est-ce qu’un bank run ?

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La banque pour les nuls

Publié le 28 mars 2013
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Le métier de base d’une banque consiste à emprunter de l’argent à court terme – typiquement, le solde créditeur des comptes de ses clients [1] – pour le prêter à long terme – notamment sous forme de crédits immobiliers ou de prêts aux entreprises. C’est le principe même du métier ; c’est ce qu’on appelle de la transformation : les banques transforment une épargne à court terme en financements à long terme et, ce faisant, captent un écart de taux – la marge d’intérêts – qui correspond à la différence entre le taux auquel elles prêtent et celui auquel elles empruntent. C’est de cette manière, si l’on met de côté les commissions, qu’elles gagnent de l’argent.

Considérez, par exemple, le…

Bilan – très simplifié – de la banque ABC

À l’actif, on trouve $100 de prêts (immobiliers, à la consommation, aux entreprises… peu importe) accordés par la banque qui sont financés, au passif, par $10 de capital – l’argent des actionnaires – et $90 de dépôts – votre argent [2]. Dans cet exemple, la banque ABC fonctionne avec un effet de levier de 10x ; c’est-à-dire que le total de l’actif ($100) représente dix fois le capital ($10). En d’autres termes, lorsque la banque accorde un prêt à l’un de ses clients, elle finance ce crédit à hauteur de 10% avec l’argent de ses actionnaires et à 90% avec celui de ses déposants [3].

Imaginez que la banque ABC rémunère les comptes courants de ses déposants à hauteur de 0,5% et qu’elle prête à 3,5%. Dans ce cas, son portefeuille de crédits lui rapporte $3,5 par an ($100 x 3,5%) et ses dépôts lui coûtent $0,45 par an ($90 x 0,5%) : elle gagne donc $3,05 qui lui permettront de payer ses frais (les salaires par exemple) et, avec ce qui reste, de faire des bénéfices.

Les risques du métier

Naturellement, cette activité comporte des risques. Le premier, le plus évident, c’est le risque de crédit ; risque qui se matérialise quand un des clients à qui la banque a prêté de l’argent se révèle incapable de le rembourser. Par exemple, imaginons qu’un des clients de la banque ABC, à qui elle avait prêté $10 à 3,5%, connaisse des difficultés financières et ne paye plus les intérêts. Dans ce cas, la banque ABC ne touche plus que $3,15 d’intérêts sur son portefeuille de crédit ce qui réduit sa marge de $3,05 à $2,7. Avec un peu de chance, modulo ses autres frais, elle gagne encore de l’argent.

Mais si les difficultés du client sont vraiment très graves, il est aussi possible qu’il ne soit pas non plus en mesure de rembourser une partie du capital : si, par exemple, il ne peut rembourser que $6, c’est la banque qui va devoir compenser cette perte de $4 auprès de ses déposants en piochant dans son capital. Autrement dit, elle va perdre de l’argent et aura d’autant moins de capital pour rembourser ses déposants si un autre de ses débiteurs devait être à son tour en faillite. Au-delà de $10 de crédits non remboursés, les actionnaires sont définitivement ruinés et ce sont les déposants qui risquent d’y laisser des plumes.

Le second risque du métier, moins connu, c’est le risque de taux. La banque ABC, nous l’avons vu, prête $100 à 3,5% sur – mettons – 5 ans et finance 90% de montant en empruntant à 0,5% auprès de ses déposants. La difficulté vient du fait que le taux auquel elle prête est un taux fixe tandis que le taux auquel elle emprunte votre argent est susceptible de varier dans le temps – typiquement, si la banque centrale décide de faire remonter les taux. Dans notre exemple, si le coût des dépôts monte à 3,9%, la banque ABC perd de l’argent et commence à attaquer son capital.

C’est pour cette raison que les crédits à taux variables ou révisables sont toujours nettement moins chers que les crédits à taux fixes : lorsque vous acceptez de prendre un crédit indexé sur le niveau des taux à court terme, c’est vous qui prenez le risque de taux à la place de la banque (des mensualités plus élevée) et cette dernière peut donc se permettre de prendre une marge moins élevée. Naturellement, si la banque centrale fait trop remonter les taux, les emprunteurs endettés à taux variable risquent de se trouver en difficulté et on en revient au risque de crédit. C’est d’ailleurs précisément ce qui a déclenché la fameuse crise dite des subprimes.

Bank run !

Donc, quand une banque perd de l’argent, c’est l’argent des actionnaires qui passe à la trappe – du moins tant qu’il y en a [4]. Mais quand il n’y en a plus, quand le capital est déjà à zéro, ce sont les créanciers de la banque qui vont payer les pots cassés ; or, vous l’avez compris, vous êtes des créanciers de la banque. Bien sûr, notre banque ABC est tout à fait théorique : dans la pratique, les banques empruntent aussi de l’argent sur les marchés financiers (en émettant des obligations), aux autres banques (sur le marché interbancaire) ou auprès de la banque centrale… mais vous faites tout de même partie du lot.

Et voilà le problème : si, par hypothèse, 20% des crédits accordés par la banque ABC ne sont pas remboursés – c’est-à-dire que les $10 de capital sont déjà consommés – ce que savent tous les créanciers de la banque, c’est qu’il n’y aura pas assez d’argent pour rembourser tout le monde : certains d’entre eux vont y laisser des plumes. C’est pour cette raison que, quand une banque donne de sérieux signes de faiblesses, on assiste de temps en temps à un bank run ; c’est-à-dire que les déposants cherchent par tous les moyens à récupérer leur argent pour ne pas être les derniers (et donc les dindons de la farce) en cas de faillite. Naturellement, le bank run lui-même accélère la chute de la banque.

De ce qui précède, le lecteur aura compris que, pour le banquier, la gestion de ces risques et de l’effet de levier de la banque sont des conditions de survie et, partant, que les banques sont naturellement des institutions très prudentes qui, comme on dit, ne prêtent qu’aux riches. J’ai bien dit « naturellement ». Quand l’État s’en mêle, nous le verrons une prochaine fois, les banques peuvent tout à fait se transformer en gigantesques ballons de baudruche avec des effets de levier de l’ordre de 30x à 50x (Laiki Bank au 31/12/2011 par exemple…) et entraîner toute une économie dans leur chute.


Sur le web.

Notes :

  1. Lorsque vous déposez votre argent sur votre compte courant, vous le prêtez à la banque ; raison pour laquelle vous êtes rémunéré.
  2. Dans son rapport annuel, ce crédit que vous accordez à votre banquier apparaît à la ligne « dettes envers la clientèle ».
  3. En réalité, la banque ne prête jamais l’intégralité de vos dépôts ; elle en garde une partie afin d’être sûre d’être toujours capable de vous rembourser et, accessoirement, la règlementation bancaire le lui impose.
  4. Et tant que l’État, la troïka ou les deux ne s’en mêlent pas…
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  • En réalité, il n’y a pas besoin pour la banque d’avoir $90 de dépôts, mais beaucoup moins. C’est la pratique des « réserves fractionnaires », qui rajoute à l’instabilité.

    http://www.wikiberal.org/wiki/Réserves_fractionnaires

    • Vous me coupez le sifflet car c’est exactement ce que j’allais dire, l’effet de levier en est démesurément plus grands !

      Couplé à cela avec une partie de la banque qui joue au casino sur les marché et qui, si grosse paume, fait tomber l’édifice en général…

  • Je rajouterais, pour compléter l’article, que la structure des coûts de la banque ne se compose évidemment pas que du taux de rémunération de la banque centrale.

    vos dépôts bancaires par exemples, sur des livrets réglementés, sont rémunéré largement au dessus du taux BCE (1.75 pour Livret A contre 0.5 pour taux directeur).

    puis votre épargne de long terme (Assurance vie), l’est encore plus.

    Comme dit dans l’article, la banque se refinance sur les marchés : sur le marché interbancaire, ou le taux est généralement équivalent à celui de la BCE (sans être une règle générale et durable), soit via l’émission de titre de dette à plus ou moins court terme (obligations). par exemple, les obligations 10 ans du crédit agricole rémunéraient à 4.75% en novembre dernier.

    et, coût principal, ben c’est nous, la masse salariale. il y a aussi les immobilisation corporelles et incoporelles (immeubles et investissement en NTIC / informatique).

    il ne faut pas oublier que la banque, outre sa fonction de mixer l’argent entre dépôt court et prêt longs, c’est aussi et surtout BEAUCOUP de service.

    Merci George pour cet excellent article.

  • Merci pour cette petite leçon bien expliquée. Mais par contre y a un truc qui me tracasse. Vous parlez de comptes courant…. rémunérés. C’est loin d’etre un regle.
    Je peux comprendre que l’argent sur un compte epargne soit utilisé pour financer des creditd de l’autre coté, mais le compte courant….
    En fin de compte une banque ne devrait etre capable que de preter avec l’epargne et non les comptes courants ?

    Si je comprend bien… faut pas laisser d’argent sur un compte courant…
    Mais l’immobiliser sur un compte epargne c’est prendre le risque de mettre beaucoup plus de temps a recuperer ses billes.

    Au final on a l’impressiob que le plus sage…. c’est le matelas.

    • « Vous parlez de comptes courant…. rémunérés. C’est loin d’etre un regle. » Un compte courant est un service rendu. Si vous préférez le matelas, vous devrez payer pour le protéger de vos voisins. Un compte courant, même non rémunéré, est un gain car vous n’avez pas à payer ce service. Ceci dit, si on assimile les déposants aux créanciers, les comptes courants devraient être rémunérés comme n’importe quelle créance et, surtout, ne pas être obligatoires (les salaires supérieurs à 1500€ sont obligatoirement déposés sur un compte bancaire et les paiements en espèces sont interdit au-delà de 3000€).

      « une banque ne devrait etre capable que de preter avec l’epargne et non les comptes courants » La différence entre un compte courant et une épargne quasi liquide est symbolique, les deux sont indifféremment utilisés pour prêter à d’autres.

    • Comme le dit Georges, vous avez une « créance » sur la banque donc, prpriétaire de rien. Une banque en difficulté peut tout pomper, comptes, épargne, titres etc… et vous annoncer qu’elle était obligée. Elle vous dirigera vers Hollande pour activer la garantie hypothétique.

  • Je bossais le Forex dans les années 90 avec des Suisses. A l’époque, il m’avait expliqué que le système de base est la cavalerie (interdite aux particuliers). Avec 1 de fonds propres, les banques se tirent des lignes de crédit, jusqu’à 23 à l’époque, 17 dans les faits. Puis elle donne cette ligne à sa salle des marchés ou gestionnaire indépendants, par e. forex avec un coef d’engagement, par e. 3 (peu aller jusqu’à 10) Ainsi 1 devient 17 devient 51 – si le gestionnaire clôture la journée à +1% = 0.51 et rapporté à 1… (Il semble maintenant que c’est 10* fonds propres. (Le C.ly se serait planté sur le forex, en partie)
    Si vous aviez des infos complémentaires…

  • la norme bale III impose aux banques un effet de levier maximum de 10, c est a dire que les banques ne peuvent preter plus de 10 fois leur capital. consulter le site de jp chevalier (http://chevallier.biz/) pour voir les effets de levier, vous constaterez qu aucunes grandes banques francaises ne respectent cet effet de levier, bpce : 23.8, bnp :27 sg:33.1 et ca 70.6. lehman brothers a saute avec un effet de levier de 33.

    • Les ratios de Bâle établissent un rapport maximal entre les actifs +ajustés du risque+ et le capital. Par exemple, un emprunt d’État de la zone Euro, en terme d’actif +ajustés du risque+, ça vaut zéro.

    • Il faut se méfier des affirmations péremptoires de Chevallier. Il a tendance à interpréter les comptes des banques d’une manière qui colle un peu trop à son obsession, à savoir que les banques françaises seraient les pires poubelles financières au monde. Le bonhomme semble avoir un lourd contentieux à solder avec quelqu’un. Du coup, même s’il exprime parfois quelques vérités, il n’est globalement pas crédible.

  • Bravo à Georges Kaplan pour cette présentation claire du métier de la banque, de ses risques et de ses enjeux. Le lecteur comprend ici notamment pourquoi il est important que les banques ne soient pas sous-capitalisés.

  • Vous oubliez les réserves fractionnaires qui sont l’élément ESSENTIEL !

    • Exactement. A partir du moment ou la monnaie n’est plus convertible, on se fout de la transformation monétaire. Transformer du rien en moins que rien n’est pas très compliqué.

  • @Kaplan: Ca fonctionne comme ca dans le cadre d’une monnaie marchandise ou convertible. Dans le cas des monnaies fiduciaires, les banques ont une reserve de 10 et elles pretent 70 de monnaie cree ex nihilo, recoltent les interets et detruisent la monaie prálablement créee lors du remboursement du principal.
    Les banques fonctionnent grace a un privilege d’Etat.

    • @Mitch

      Le propos de Georges Kaplan n’était pas d’expliquer tout le système bancaire, monétaire et financier, seulement l’activité principale d’une banque commerciale et ce en termes simples. Pour une étude circonstanciée, se référer à un ouvrage comme « Monnaie, banque et marché financier » de Fred Mishkin par exemple. http://www.amazon.fr/Monnaie-march%C3%A9s-financiers-Frederic-Mishkin/dp/2744072028. (Avec un bémol cependant, vous n’y trouverez aucune référence à l’analyse monétaire autrichienne).

    • comprenez que toute dette convertible est une monnaie, et toute monnaie une dette convertible. Une fois cela compris, il devient bien évident que parler de « monnaie créée ex nihilo » n’a aucun sens. même un faux monnayeur ne créer pas de monnaie ex nihilo : il invente une fausse dette de l’émetteur monétaire qu’il imite.

      • @P: Quand j’echange une pièce d’or ou un bon de 100KG de blé, ou une action d’entreprise j’echange une monnaie convertible. On peut convertir cette monnaie a la difference de l’echanger. Une convertsion se différencie d’un echange dans le fait que les termes de la transaction ne sont pas discutable. Il y a une différence entre acheter un objet avec de l’argent, et convertir une dette convertible en sa contrepartie. Faire cette confusion est une approximation dangereuse qui rend le concept de monnaie « fiduciaire » vide sens. Ce n’est pas rendre service a qui que ce soit que de tenter de confondre des notions distonctes.

        • « Une convertsion se différencie d’un echange dans le fait que les termes de la transaction ne sont pas discutable. Il y a une différence entre acheter un objet avec de l’argent, et convertir une dette convertible en sa contrepartie. »

          Pour tout dire, la subtilité de votre définition nous échappe. Veuillez préciser, notamment le « pas discutable ». Si vous faites référence à l’étalon-or, il semble arbitraire, donc discutable.

  • Je lit beaucoup de commentaire sur les réserves fractionnaires, et les effets de leviers.

    mais aucun sur la partie double comptable : en effet la banque prête plusieurs fois ses fonds propres (et dans le cas des super effets de leviers, comme le forex, il existe des systèmes complexes qui permettent effectivement de disposer d’effet de levier jusqu’à 400, mais désormais faisant obligatoirement objet d’un appel de marge, variable selon le risque, et ces effets de leviers sont permis par la banque en vu des petites quantités misés)

    il ne faut pas oublier que la banque ne peux pas préter ce qu’elle n’a pas : NON, il n’y a pas de création monétaire ex nihilo tout azimut, et monsieur Kaplan l’explique bien : l’un des but d’une banque, c’est de transformer votre épargne à court terme en prêt à long terme, elle prête effectivement vos dépôts, qui reviennent sous forme de dépôts pour d’autres.

    ainsi, seul les intérêts crée de la monnaie, et encore, lorsque la banque gagne de l’argent dessus (sans vous donner le nom de ma banque, je vous garantie qu’on perd de l’argent sur TOUT nos nouveau crédits immo actuellement)

    et cet effet de création est limité par la mise à disposition de monnaie centrale par la banque centrale.

    Attention à ne pas prêter aux « réserves fractionnaires » un rôle qu’elles ne jouent pas, à savoir la création de monnaie par effet de levier. le capital de la banque ne sert JAMAIS à préter, ce sont vos dépôts. Donc si, la banque DOIT détenir vos dépôts pour prêter.

    et pour ceux qui parlaient des comptes chèques, sachez qu’on est pas fou quand même, vu les mouvement erratiques qu’on peux observer sur un compte chèque, on ne les utilise évidemment pas pour prêter, mais ils comptent dans nos ratio de liquidités. Si on ne prêtait que du capital, la masse de crédit serait diviser par 10 ! et oubliez toute prétention de crédit immo, évidemment.

    en espérant vous avoir apporté quelques précisions.

    • « Attention à ne pas prêter aux « réserves fractionnaires » un rôle qu’elles ne jouent pas, à savoir la création de monnaie par effet de levier. le capital de la banque ne sert JAMAIS à préter, ce sont vos dépôts. Donc si, la banque DOIT détenir vos dépôts pour prêter.  »

      Merci d’avoir rappelé clairement cette évidence.

      Avec la limite du défaut public lorsque les banques utilisent la monnaie banque centrale pour prêter à l’Etat : dans ce cas, il n’y aura pas destruction monétaire et l’hyperinflation arrivera. Si, malgré tout, l’Etat ne fait pas défaut, il y aura stagnation ou récession car la croissance future sera mobilisée pour rembourser les dettes publiques et détruire l’excédent monétaire.

  • Précision salutaire, beaucoup de personnes pensent que le système des banques fractionnaires autorise une banque à prêter 10€ pour 1€ de dépôt (taux à 10%). Or c’est complètement faux. Erreur faite aussi par des libéraux

  • La banque pour les nuls

    • Merci d’aborder ce genre de thématique.
      On croit savoir quelque chose, mais… il reste tant de questions ouvertes.

      Kelevra cite le blog lechevalier, lequel évoque des ratios CA de 70!! D’où viennent ces chiffres svp? Je n’ai pas encore trouvé les sources. Ces chiffres ne correspondent pas à l’idée théorique que même sous notre modeste Bale2, le ratio maximal (2% soit levier de 1/50) ne pouvait pas être atteint en pratique.

      Je me rappelle de conférences à l’Institut Molinari évoquant des ratios de 1/4 uniquement au niveau de l’agrégat national à cause de la circulation de monnaie et réserves, alors quid?

      @ Megaloutre : ne faut il pas distinguer entre capital propre d’une banque et réserves?
      Quant à la création ex nihilo par levier bancaire… ne faut-il pas prendre en compte la survalorisation artificielle des réserves bancaires (encouragée par la BCE, voire même provoqué, comme il semblerait que celle ci affiche des actifs pour 1/3 du PIB européen entretemps) qui crée théoriquement de la monnaie ex-nihilo par l’effet de levier du crédit?

  • Pour financer un prêt, la banque n’a pas besoin de dépôt, seulement de capital, car quand le prêt est accordé, il apparaît aussitôt en dépôt!
    Lorsque cette somme est dépensée, elle se retrouve aussitôt en dépôt sur un autre compte.
    Le prêt est une création de monnaie,
    cette monnaie est détruite au fil des remboursements

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