La grande fatigue démocratique

Baptiste Gauthey explore la paralysie politique en France, où l’irresponsabilité collective et le refus du réel empêchent les réformes nécessaires et maintiennent le pays dans un cercle vicieux d’immobilisme et de tensions.

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La grande fatigue démocratique

Publié le 7 avril 2023
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Les violents sont ceux qui, à la manière de Georges Sorel, pensent que les compromis sont abjects et qu’il est déplorable d’obtenir par les négociations ce que l’on peut arracher par la force, et gardent la nostalgie d’un régime d’un autre style. Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme.

 

Menaces de mort, courriers insultants, permanences vandalisées… les violences contre les élus, qui avaient déjà augmenté de 32 % en 20221ont connu une intensification significative depuis l’utilisation par la Première ministre de l’Article 49 alinéa 3 de la Constitution.

Cette animosité grandissante à l’égard du personnel politique n’est qu’une des multiples manifestations d’un phénomène plus large qui occupe depuis quelques semaines le centre de l’attention médiatique. La radicalisation de la violence politique, dit-on, serait à son paroxysme et le pays au bord de la rupture. Dans les manifestations contre la réforme des retraites, ou contre la mégabassine de Sainte-Soline, les scènes de heurts entre manifestants et forces de l’ordre se sont multipliées. Sur les plateaux de télé et dans les colonnes de tous les journaux, les uns rejettent la faute sur une violence systémique des forces de l’ordre, les autres accusent l’extrême gauche et ses groupuscules d’activistes. Comme souvent, la vérité se trouve probablement à mi-chemin, par-delà les discours caricaturaux et manichéens qui, définitivement, semblent parfois dominer l’espace publique.

Du reste, la réalité de la crise politique, sociale et institutionnelle mérite d’être largement nuancée. Un simple regard vers le passé suffit à nous convaincre que la vie démocratique est traversée par des moments de tensions et que l’épisode politique au cœur duquel nous sommes plongés n’est pas particulièrement plus intense que ses prédécesseurs. Nous n’atteignons pas tant un point de rupture de notre vie démocratique qu’un point de grande fatigue. La théâtralité du moment ne saurait en effet dissimuler la paralysie politique qui touche le pays. Derrière le spectacle des excès en tout genre, des appels à la révolution, des postures indignées, des tons graves et inquiétants des intellectuels de plateau, les différents protagonistes de cette pièce tragi-comique dévoilent en réalité une volonté profonde de ne rien changer.

Mais alors, pourquoi ? Et à qui incombe la responsabilité de ce triste constat ? Dans son célèbre cours Démocratie et totalitarisme, Raymond Aron rappelle que le propre des régimes démocratiques pluralistes est de naturellement créer du compromis à travers les mécanismes institutionnels (séparation des pouvoirs, système représentatif, coalitions gouvernementales, existence de corps intermédiaires…). Mais aujourd’hui, c’est bel et bien cette machine à compromis qui est enrayée. À y regarder de plus près, les Français semblent entretenir une relation ambiguë avec toute velléité de réforme, indépendamment de son contenu et du gouvernement qui la propose.

Pourtant, loin des caricatures que dressent trop souvent ses détracteurs, le réformisme n’est pas cette attitude conservatrice, incapable de voir les problèmes et refusant toute volonté d’amélioration des choses. Cela ne revient pas à adhérer à une forme d’apathie ou de renoncement, mais plutôt à une prise en compte du réel comme fait irréductible avec lequel doit composer toute bonne âme prétendant changer le monde. Pour qu’une démocratie soit fonctionnelle, il faut que les citoyens qui la composent soit imprégnés de cet esprit, sans quoi l’idée même du compromis devient insupportable. Mais face aux songes d’un monde délivré de tous ses maux, les programmes ne proposant rien de plus qu’une amélioration bornée par les limites du réel font pâle mine. En adoptant une posture de « tout ou rien », le « tout » étant un idéal inatteignable, c’est le « rien » qui, fatalement, l’emporte toujours.

 

Mais alors, sommes-nous un peuple de révolutionnaires ? En apparence seulement, et l’on touche là au paradoxe de la vie politique française depuis 1789. Tocqueville déjà, François Furet ensuite, ont décrit l’un et l’autre comment l’histoire démocratique de la France est rythmée par une succession de moments de ferveurs révolutionnaires suivie par une adhésion presque entière à un pouvoir despotique fort. Ce mouvement de va-et-vient interroge, puisqu’à première vue, tout oppose 1848 de 1851.

Pourtant, les deux attitudes possèdent un point commun déterminant : le refus du réel. La fièvre révolutionnaire veut renverser un monde présent pour lui substituer une réalité alternative débarrassée de tous ses maux. Lorsque celle-ci échoue, le révolutionnaire s’en remet à un pouvoir tout-puissant, lui déléguant la responsabilité de faire advenir ce monde meilleur. Lorsque, inévitablement, ce dernier échoue à son tour, le cycle infernal peut recommencer et la flamme révolutionnaire avec. Dans les deux cas, l’impensé est le même : le réel incommodant est mis de côté au profit d’utopies qui se muent en idéologies totalisantes. Sans adhérer à toute forme de déterminisme historique réducteur, il semble que nous ne soyons jamais totalement sortis de ce cercle vicieux.

Pour comprendre cela, il faut revenir à la question posée plus haut : à qui la faute ? Aux institutions ? Au gouvernement ? À Emmanuel Macron ? Aux députés, qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition ? Aux extrêmes ? Nous prenons le pari de dire quelque chose qui pourrait apparaître comme une lapalissade, mais qui, en réalité, semble contre-intuitif : la responsabilité est collective. Ou plutôt, la cause réside dans l’irresponsabilité généralisée qui n’épargne personne, du prolétaire au bobo parisien, du campagnard au citadin, du trotskiste syndiqué à l’incel droitard, du politique à l’intellectuel. Cette irresponsabilité citoyenne se caractérise par une posture politique faussement radicale et ambitieuse qui se traduit concrètement par l’expression publique d’une vertu et d’une indignation morale qui ne sert in fine personne d’autre que l’individu qui la professe. Politiquement, cela mène à refuser toute tentative de réforme émanant du pouvoir en place, tout en continuant à attendre du pouvoir politique qu’il rende notre vie meilleure.

L’épisode politique des retraites est un exemple typique du paradoxe décrit plus tôt. Alors même que le système actuel mériterait une refonte totale tant la retraite par répartition est injuste, spoliatrice et inefficace, l’idée même de remise en cause de notre système de retraite semble en dehors du « champ des possibles ». Ainsi, une réformette qui ne saurait régler les problèmes structurels provoque une levée de bouclier dont le résultat sera comme toujours l’immobilisme. L’irresponsabilité collective se laisse à voir sous sa forme la plus évidente : les Français s’opposent, s’indignent, mais ne proposent rien, si ce n’est des propositions qui brillent par leur fantasmagorie.

« Taxer les riches ». Ces trois mots reviennent comme un mantra. Contre la crise climatique, pour augmenter nos retraites tout en travaillant moins, pour sauver l’hôpital, l’école, l’université, nos forces de l’ordre… En jouant à la Révolution, les Français se donnent collectivement le sentiment d’agir tout en bloquant encore et toujours la résolution de problèmes qui, eux, ne manqueront pas d’avoir des conséquences concrètes sur la vie des individus. Il est marquant de constater qu’à nouveau, rien n’unit davantage les Français que le refus et la détestation d’un homme… en attendant la prochaine présidentielle ! La responsabilité ici serait d’avoir le courage de renouer avec le réel, si déplaisant soit-il, afin de faire des choix et de véritablement débattre autour de propositions ambitieuses, mais réalisables. Moins travailler, plus consommer, sauver la planète, améliorer son niveau de vie, payer moins d’impôts, augmenter les cotisations, on ne peut pas tout avoir. À refuser de choisir, on laisse la situation pourrir. Ayons le courage de sortir des fausses postures, d’abandonner les chimères politiques qui nous paralysent, embrassons le réel pour mieux le prendre en compte et, donnons-nous enfin les capacités, à défaut de changer le monde, de changer les choses.

 

  1. « Violences contre les élus : l’Assemblée nationale se portera partie civile en cas de plainte » « Réforme des retraites : depuis le recours au 49.3 les violences contre-les députés augmentent »
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  • On n’est pas les seuls : on a un grand nombre d’exemples passés et pas seulement en France, dans lesquels l’irresponsabilité générale trouve ses exutoires dans la désignation d’un ennemi commun.
    La France est plutôt spécialisée dans la « taxation des riches » comme tout pays socialiste qui se respecte, d’autres sont allés encore plus loin dans le concept … dans tous les cas, c’est la même logique.

  • Quand on confie tous pouvoirs pour 5 ans à un irresponsable, la conséquence est un passage en force , permis par des institutions anti démocratiques, sur un sujet hyper sensible. Sur ce sujet des retraites, un projet dûment négocié , soumis à referendum, avec organisations de débats, s’imposait, et s’impose encore. °Par ailleurs il faut rétablir une vraie démocratie en France avec un vrai régime parlementaire et un vrai chef, de gouvernement , responsable devant l’Assemblée nationale.

    • @herakles la vraie démocratie , cela commencerait par un statut unique , un impôt unique, des régimes de retraites identiques . Nous en sommes loin , loin loin …

    • Il est quand-même cocasse qu’un libéral préconise l’appel au référendum auprès d’un électorat viscéralement anti-libéral …

      • … et pour un système en faillite. C’est un peu comme de demander un référendum pour savoir si on doit considérer que la terre est plate ou ronde.
        De plus, pour les retraites, la solution est de permettre à ceux qui le souhaitent la capitalisation facile et sans assommoir fiscal, et l’abandon de ses droits à répartition en échange. Un référendum pour permettre à ceux qui le souhaitent… ?

    • Avatar
      jacques lemiere
      7 avril 2023 at 19 h 27 min

      referendum?

      la réponse est plutôt le retrait du champ d’action de pouvoir de la démocratie justmeent..et donc du politique…

      elle a sa place..mais pas là..

      la « solution » est la faillite.. après un pourrissement … accompagné de « luttes » des groupes qui en sont capables pour conserver des interets au détriment des autres..

      rien de nouveau en fait..

  • La responsabilité collective n’existe pas. Il n’est de responsabilité qu’individuelle. Par ailleurs dans une situation asymétrique (ici Etat et affiliés versus peuple ) , c’est le détenteur du pouvoir (et à titre individuel , ceux qui le composent) qui est responsable , jamais ceux qui ne l’ont pas (le peuple) . Cette généralisation abusive de responsabilité, voire l’inversion (nous l’avons bien mérité disent les benêts avec un plaisir maso) est un raisonnement pervers, il profite aux abuseurs, ce discours est typique (cf les violeurs ) . Et évidemment l’état organisent aussi leur irresponsabilité , pour mieux se dédouaner , et faire porter la faute aux autres (les victimes ) . Si l’on m’avait donné voix au chapitre cela fait belle lurette de que statut de la FP serait aligné sur le régime général , comme dans les pays nordiques , ceux qui savent / peuvent réformer . Mais ce régime , il existait avant moi et je ne suis pas en responsabilité de le changer , ni en pouvoir de le faire , aucun parti politique ne le propose et penser pouvoir le supprimer démocratiquement , vu le nombre des adhérents est une leurre , alors voyez vous , ma responsabilité dans la foirade française , elle est inexistante .

    • La France c’est un peu l’histoire des décalages. Avec le temps, nous en avons accumuler tellement qu’avant même de se projeter dans l’avenir, nous devons résorber tous ces gaps. Sinon c’est la chienlit perpétuelle.

      • Mais comme la nature a horreur du vide, on va encore accumuler après la résorption mais il y aura eu un progrès : alors, peu d’espoir, la chienlit est perpétuelle telle le mythe de Sisyphe, l’humanité reste ce qu’elle a toujours été, en combat dans un système à retour de balancier

    • C est un peu facile de se dédouaner de toute responsabilité
      On reconnaît bien le franchouillard toujours prêt a taper a suivre…….

      -4
      • @doda vous êtes l’archétype de ce que je dénonce : vous ne savez rien de moi , rien de ma vie , mais je dois bien à vos yeux être coupable de quelque chose … ha ha merci pour cette illustration vivante !!!!! revenez souvent

    • Exactement, c’est facile de taper sur le français en général qui ne veut rien changer, alors que le pays regorge d’individus convaincus par le libéralisme qui n’ont absolument aucun moyen démocratique ou légal d’amener le système dans la direction qu’ils souhaitent.
      Les candidats sont parrainés par ceux en place, les pétitions rejetées avant d’être complètes, le boycott rendu inopérant par l’obligation d’affiliation et la planche à billets (ne reste que la fuite à l’étranger qui est encore tolérée hors Covid, mais qui ne provoque pas de réforme).
      Notre responsabilité là-dedans ? Je n’en vois qu’une : la production de richesses taxées qui viennent grossir encore le système, et la seule échappatoire possible semble la grève modèle Ayn Rand.
      Ou alors cesser de faire semblant qu’on approuve ce système et verser dans la révolution.

  • Tout cela est bel et bon, mais maintenant… qu’est-ce qu’on fait ?

    • On prépare nos propositions pour les faire reprendre par des candidats aux prochaines élections. Il n’y a jamais eu autant besoin que les candidats se démarquent, ni autant de chances pour ceux qui le feront.

  • Le motif de la création de la Vème république est que le monde politique français (et les Français eux-mêmes?) est totalement incapable de compromis, d’où un système électoral où la majorité relative des votes acquiert la majorité absolue des sièges évitant ainsi toute coalition. Il faut gagner ou perdre mais jamais se compromettre dans un accord! Et, malheureusement, la situation actuelle démontre à l’évidence la pertinence de cette analyse

    • La proportionnelle n’est pas satisfaisante non plus, l’électeur ne sait même plus pour qui il vote. Il faut passer à un système préférentiel à seul tour, type Instant-runoff ou Eurovision, Condorcet, Borda, …

      • Condorcet avait compris et démontré lui-même à l’époque qu’il n’existait pas mathématiquement de système électoral optimal qui respecte les préférences de chacun, à moins que les électeurs soient unanimes.
        Le pouvoir du représentant sur les représentés n’est pas légitime non plus, Arrow ayant déjà démontré que la notion d’intérêt général est vide de sens (c’est toujours un intérêt catégoriel qui peut être poursuivi, il est impossible d’aller dans le sens de multiples personnes avec de multiples besoins « en même temps »).
        Les libéraux connaissent la seule solution à un problème apparemment inextricable : retirer son pouvoir à l’Etat !
        Chacun doit être libre et responsable dans sa propre vie, chacun est le mieux placé pour servir son propre intérêt, chacun a à cœur de protéger ses propres ressources et de les faire prospérer.

        • Qu’il n’existe pas de système optimal doit-il nous contraindre à rester avec l’un des pires ?
          Que proposez-vous concrètement pour le premier pas dans la bonne direction ?

        • Si je vous suis, vous soutenez les attaques contre la police puisqu’elles visent à retirer son pouvoir à l’Etat. Idem, pas un mot sur la liberté des uns qui s’arrête là où commence celle des autres, juste un « chacun doit être responsable » qui sent à plein nez le détachement des réalités et le voeu pieux…

        • Le paradoxe de Condorcet repris bien plus tard par Arrow exprime qu’il n’existe aucun moyen mathématique cohérent de définir une préférence globale à partir des préférences individuelles. Non seulement il n’y a pas de mode de scrutin « optimal » mais il n’y en a aucun qui réponde à la question de savoir ce que préfère l’électorat.

          • Merci, je savais (encore que ça n’est pas une généralité, mais une possibilité). Et alors ? Il y a un système, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, qui conduit aux excès que nous constatons, et il y a des alternatives qui ne sont pas parfaites, mais ont énormément de chances de mettre fin au moins à une partie de ces excès. Condorcet lui-même défendait son système tout en ayant démontré qu’il n’était pas parfait. Ca me dépasse qu’on refuse de remettre en cause un système manifestement défaillant parce qu’il n’en existe pas de parfait.

            • C’est à Evarixe que je répondais.
              Et bien sûr j’abonde dans votre sens; même si on sait qu’il n’y a pas de mode de scrutin parfait, on pourrait au moins sortir du nôtre qui est un des pires qui soient mais qui arrange bien les abonnés qui en profitent en alternance en expulsant tout outsider potentiel.

              • Merci. Mon premier souci est d’éviter un scrutin à deux tours et donc les tractations d’entre deux tours qui font de l’élu l’obligé d’un parti plutôt que le représentant de ses électeurs.

  • Les responsables sont ceux qui sont en charge et qui reçoivent la coquette rétribution. Heureusement pour eux qu’ils sont irresponsables pénalement dans le cadre de leur mandat ou fonction.

    Le gros problème de la France est qu’elle n’est pas plus une République qu’une Démocratie et qu’elle n’est donc qu’un bordel social, économique, législatif et juridique, et judiciaire. Absence complète de séparation des pouvoirs, absence totale de garanties/protection des Droits des citoyens français…. qui n’en ont plus aucun.
    Aucun des représentants du Peuple au niveau national au suffrage direct n’est légitime, aucun. Macron a vu plus de 6 citoyens sur 10 ne pas lui donner de voix, quant aux députés… leurs résultats pitoyables sont sur le site du ministère de l’intérieur. Chacun peut voir pour son département.
    De plus, toute cette illégitimité nous déverse des tombereaux de lois votés par quelques « élus » (la dernière loi sur l’utilisation des moyens de reconnaissance pour les J.O, disputée par 73 « élus » et qui obtient 59 voix « pour » ; ou la reconduction de l’état d’urgence en décembre 2015 votée avec plus de 75% d’absents) et un Exécutif qui ne protège pas les Droits mais qui choisit quelles règles il fait respecter et vu qu’il a sous sa coupe la Justice, il choisit qui la subit ou non (A. Benalla par exemple) sans oublier le fait que les lois il les fait aussi. Tous les pouvoirs concentrés dans une seule branche… ce n’est pas de la république ni de la démocratie.

  • Curieusement, il manque à cet article une réflexion sur l’organisation en place qui génère cette « fatigue » démocratique progressive, et dont les groupuscules sont la conséquences quasi mécaniques. Comment une organisation aussi centralisatrice et jacobine que la nôtre peut-elle éviter, à terme, de susciter autre chose qu’ exaspération et extrémisme ? Le seul et vrai préalable à un ressourcement démocratique, c’est la mise en oeuvre d’une organisation fondée réellement sur le principe de subsidiarité, consistant à rendre aux individus toutes les libertés et responsabilités relatives à leur existence locale quotidienne, et ne délégant sous contrôle aux strates supérieures, que celles qui génèrent des économies d’échelle. C’est par là qu’il faut commencer et non par je ne sais quel référendum dans un système inchangé qui ne serait que le nième emplâtre sur une jambe de bois.

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