Individualisme ou collectivisme (3) : a propos de l’extension de l’OTAN

La première est l’extension de l’OTAN depuis 1997, qui représenterait pour la Russie une menace existentielle.

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Putin By Bohan_伯韩 Shen_沈 (creative commons CC BY-NC-ND 2.0)

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Individualisme ou collectivisme (3) : a propos de l’extension de l’OTAN

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 février 2023
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La propagande poutinienne met en avant deux justifications de la guerre déchaînée contre l’Ukraine. La première est l’extension de l’OTAN depuis 1997, qui représenterait pour la Russie une menace existentielle. La deuxième justification est idéologique. La Russie serait engagée dans un combat civilisationnel pour la défense des valeurs chrétiennes et slaves, pour le maintien de l’ordre collectiviste westphalien, contre l’individualisme libéral et la mondialisation.

À Yokosuka, une lointaine banlieue de Tokyo, à l’extrémité de la baie, les Japonais ont aménagé un parc et érigé un monument consacrés tous deux au commodore Matthew C. Perry. Ce marin commandait une escadre de « vaisseaux noirs », des bâtiments de guerre dépêchés par le gouvernement américain pour forcer le Japon à ouvrir ses ports et commercer avec le monde extérieur. En effet, depuis 1603 le pays ermite interdisait à ses ressortissants de le quitter et ne laissait aborder, à Nagasaki seulement, que de rares étrangers, essentiellement des Hollandais. Le 14 juillet 1853, après deux siècles et demi d’isolationnisme, l’empereur cède. Un traité de commerce est signé. Perry a gagné.

Il faut de la vigueur morale pour reconnaître qu’on s’est trompé. Les Japonais auraient pu vivre le coup de force de Perry dans le ressentiment. Ils auraient pu se sentir humiliés – comme les Chinois, qui n’ont cessé depuis un siècle de récriminer sur les « traités inégaux », ou les Latino-Américains, qui chignent encore sur la « diplomatie de la canonnière ». Les Japonais, eux, en 1901, ont élevé ce majestueux monument au capitaine des canonnières, et à l’endroit même où Perry reçut la reddition des envoyés de l’empereur. Car les Japonais avaient compris que la défaite n’était pas la leur mais celle d’un système féodal répondant à une époque de leur histoire, et qu’ils pouvaient mettre en place un autre système indispensable à une époque nouvelle. Perry n’était pas leur vainqueur, mais leur mentor.

Les Russes ne sont pas des Japonais. Il faut croire que la célébrée « âme russe » n’a pas la résilience manifestée par celle des fils du soleil levant. Elle n’apparaît capable que de souffrance et de ressentiment. Les Russes n’ont rien compris de l’expérience soviétique et rien appris du succès de leurs vainqueurs.

 

La Russie de la rancœur et de la mythomanie

« Nous avons perdu la guerre froide, nous sommes humiliés » geignaient des Russes que je côtoyais dans les années 1990. « Et vous avez toutes les raisons de l’être, je ne manquais jamais de répondre. 70 ans de dictature barbare, vos goulags, des dizaines de millions d’exécutions arbitraires et de déportations, tant d’autres vies gâchées, une économie ruinée – qui ne serait humilié d’appartenir à ce pays ? » 1

Mais le redressement est toujours possible. La voie pour y parvenir fut suivie par l’Allemagne. Aucun pays ne subit plus d’opprobre que celui-là après 1945. Aujourd’hui, dans le monde entier, Made in Germany estampille des merveilles de technologie et de design, de Porsche à Bosch, de SAP à Siemens, de DHL à Adidas, d’Audi à Aldi… Les Allemands sont respectés. Les Russes n’ont pas choisi cette voie du redressement économique. Ils en avaient les moyens, une population instruite, des ressources naturelles, un vaste marché intérieur… Mais ils n’ont pas débolchevisé. Les cadres du vieux Parti sont restés au pouvoir. Le petit chef qu’ils se sont donné a préféré le canon au beurre, les armes à l’abondance, la menace au marché.2 Dans un monde que façonnent des mastodontes économiques, USA, EU, Chine, Japon…, les Russes sont des avortons.

Au G7, devenu G8 après qu’on eut admis la Russie en 1997 (autant pour ceux qui prétendent qu’on a tourné le dos au pays après la chute de l’URSS), Poutine s’est plaint que George W Bush, puis Obama, ne le traitaient pas en égal. Il imaginait un format « G2 + 6 », et voilà qu’il était ravalé au rang des « petits », le Japon, l’Allemagne, la France… Qu’espérait-il ? L’économie russe était la moins développée de tous les pays présents. Mais seul compte pour un autocrate le pouvoir de tuer, et l’héritière des soviets stockait 6000 ogives nucléaires.3 Pour Poutine, l’économie n’a besoin de fabriquer que des engins de mort. C’est sa logique collectiviste. La production d’armes n’ajoute rien au bien-être des individus, mais elle renforce l’État. Qu’importe que les Russes soient pauvres du moment que la Russie soit redoutée.

C’est le délire collectiviste à son acmé.

 

Premier prétexte de la guerre contre l’Ukraine : l’extension de l’OTAN

Entre 1999 et 2009, dix pays à l’est de l’Europe ont rejoint l’OTAN. Tous, sauf deux, l’Albanie et la Croatie, étaient des membres du Pacte de Varsovie ou d’anciennes républiques de l’URSS. « Cette avancée de l’OTAN est une menace permanente d’agression militaire contre notre pays, argue la diplomatie russe. Or, en contrepartie de son assentiment à la réunification de l’Allemagne, le secrétaire d’État américain James Baker avait promis à Gorbatchev que les troupes de l’OTAN ne s’étendraient pas à l’est de leurs positions de l’époque. »

On peut faire remarquer qu’il n’appartenait ni aux Américains ni aux Russes, mais aux seuls Allemands de décider de la réunification du pays. Mais de toute façon, si huit ans plus tard, huit pays est-européens avaient bien rejoint l’OTAN, aucune « troupe de l’OTAN » n’avait pris position dans ces pays. Ces nouveaux entrants n’auraient eu pour attaquer la Russie que leurs propres forces, c’est-à-dire rien. Leur adhésion à l’OTAN ne leur garantissait l’intervention des « troupes de l’OTAN » que si eux-mêmes étaient attaqués.

Pour la sécurité de la Russie, l’important n’est pas qu’un pays soit membre de l’OTAN sur le papier, mais qu’il possède une capacité militaire d’attaque. Or non seulement aucune « troupe de l’OTAN » n’était stationnée dans ces pays avant 2014, date de la première agression russe contre l’Ukraine (ce qui avait donné quand même à réfléchir), mais les troupes positionnées à l’ouest avait perdu une grande partie de leurs moyens. Confiants dans la nouvelle direction que la Russie semblait prendre après 1991, l’OTAN avait sabré ses effectifs, les Américains s’étaient en grande partie redéployés ailleurs, et les pays européens avaient taillé dans leur budget militaire – le fameux « dividende de la paix ».

Puisqu’on parle de tanks ces jours, il est utile de rappeler qu’en 1991, l’armée allemande en alignait 7000, les Américains 5000 en Europe ; en Europe aujourd’hui, les Américains n’en ont plus un seul et les Allemands ne peuvent en trouver que quelques dizaines en état de marche. Les Russes menacés ? Ils possèdent entre 12 000 et 15 000 tanks suivant les estimations (avant d’en perdre quelques 1200 en Ukraine ces derniers mois).

Encore plus effrayantes que les tanks, les armes nucléaires tactiques : en 1991, l’OTAN aurait pu en détonner 3000 sur un théâtre d’opérations, elle n’en compte plus qu’une centaine aujourd’hui. Dans le cadre d’accord de désarmement réciproque, les Russes auraient dû procéder à la même réduction. Mais ne brandissent-ils pas à chaque occasion leurs 6000 ogives nucléaires, dont 2000 tactiques ?

L’OTAN s’est étendue à l’est, c’est un fait, elle a gagné plus de bras, c’est vrai, mais pas plus de griffes. L’OTAN n’a jamais présenté le moindre risque pour une Russie pacifique et les maîtres du Kremlin le savaient pertinemment. Car pour attaquer la Russie, il eut fallu l’unanimité des 30 pays membres. Elle fut possible un temps pour deux interventions, dites humanitaires, très restreintes, au Kosovo et en Lybie (cette dernière approuvée par le Kremlin), mais on ne peut pas concevoir un instant que les 30 pays tombent d’accord pour envahir la Russie. On constate à quels contorsions et palabres les diplomates doivent se plier aujourd’hui pour maintenir l’unité entre eux, alors que la Russie est clairement l’agresseur.

Les maîtres du Kremlin ne cherchaient pas à repousser et affaiblir l’OTAN pour s’en protéger, mais bien plutôt pour que l’OTAN ne puisse protéger ses membres que la Russie se réserve en tout temps le droit d’attaquer.

Pourquoi alors cette agression contre l’Ukraine ? Pourquoi la Russie voulait-elle engager une action militaire massive et cruelle contre un peuple, dont elle affirme en même temps qu’il est de la même culture, de la même famille, qu’il ne forme avec la Russie qu’une seule entité ? Quel intérêt les Russes pouvaient-ils y trouver ?

 

À quoi sert l’OTAN pour la Russie ?

Il faut avoir l’esprit bien collectiviste pour imaginer que l’OTAN a la moindre importance pour les hommes et les femmes de Russie. Leur gouvernement affirme que cette alliance encercle le pays. Mais qu’on y réfléchisse une seconde. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, ne sont pas seulement « encerclés » par l’OTAN, ils sont occupés par l’OTAN. Ils en hébergent des bases et des troupes sur leur territoire. Or, est-ce qu’on vit moins bien en Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni à cause de cette présence ? La vie y est-elle plus dure, les gens y sont-ils privés d’initiatives et de liberté à cause de l’OTAN ?

Et de l’autre côté du front, si le Kremlin oubliait l’OTAN, les Russes seraient-ils plus malheureux ? Si le gouvernement à Moscou se préoccupait moins d’empire et plus d’économie, s’il débâillonnait les médias et libérait les initiatives individuelles, les Russes ne mèneraient-ils pas une vie plus douce, plus enrichissante, parce que moins militarisée. Ils n’alièneraient pas leur culture (pas plus que les Britanniques et les Italiens et les autres n’abandonnent la leur à cause de l’OTAN). Seuls, les ex-KGBistes seraient perdants. Ils perdraient ce prétexte d’une menace extérieure pour oppresser l’intérieur.

L’OTAN est utile au Kremlin d’une autre manière maintenant que la guerre bat son plein. « La glorieuse armée russe n’est pas tenue en échec par la résistance ukrainienne mais par une formidable coalition de toutes les puissances de l’Occident. » Dit comme ça, l’échec paraît moins minable.

Si l’OTAN et son extension n’ont pas causé l’agression russe en Ukraine, quelle en est le mobile ? Aucun pays, même aux mains du dictateur le plus cinglé, ne jette des centaines de milliers de ses hommes dans une telle aventure sans raison. Poutine en avait une. Elle est idéologique, réfléchie, argumentée, partagée par son entourage et parfaitement exprimée par lui-même dans ses discours et ses écrits.

C’est ce mobile idéologique que j’exposerai dans un prochain article.

 

  1. Les Occidentaux prirent grand soin d’éviter tout triomphalisme après la défaite du bloc soviétique dans la guerre froide. Gorbatchev fut traité par les vainqueurs avec tous les égards, fut même révéré par beaucoup. Ce n’est pas la faute des Occidentaux si les Russes élurent ensuite Boris Eltsine, qui manquait – c’est un euphémisme – de noblesse, et ensuite un petit KGBiste, qui se montra incapable de redresser son pays.
  2. Imagine-t-on un ex-colonel de la Gestapo à la chancellerie de Bonn en 1955 ?
  3. Le Pakistan et la Corée du Nord aussi possèdent l’arme nucléaire. Elle ne leur ouvre pas le portail de la cour des grands.
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  • Gėnial. J‘attends la suite avec impatience.

    -2
  • En 1962 le monde est passé à côté d’une guerre nucléaire pour une raison simple: les USA ne voulaient pas – à juste titre – d’armes nucléaires ennemies à Cuba, à, 200 kms de leurs côtes
    Si l’Ukraine était entrée dans l’OTAN, Sébastopol devenait une base de l’OTAN
    ce qu’aucun dirigeant russe ne pouvait accepter. Mais c’est vrai qu’un dirigeant qui défend les intérêts de son pays , c’est inconnu en Europe.
    La question fondamentale est celle ci : pourquoi avoir maintenu l’OTAN après la chute de l’URSS ? Quel était l’ennemi commun ? Ne voit on pas que l’OTAN est l’outil de guerre perpétuelle des Etats Unis, dont font partie les toutous européens ? Après l’Irak, la Libye, la Serbie, l’Afghanistan, la Russie, viendront quoi ? l’Iran, la Chine ???

    • en 1962…. au tre époque..

      les usa ne sont pas des anges..la france non plus tiens;.
      mais ici c’est la russie qui envahit l’Ukraine pays souverain le sujet..
      si je suis d’accord sur ‘idée qu’il faudrait mettre sur la table la question de l’otan sinon de l’onu..

      il reste que l’argument de poutine pour envahit l’Ukraine est pour moi invalide;.

      Non je ne pense pas que l’otan menaçait la russie de poutine;.. si je vous comprends bien les usa avaient dans leur petits papiers de mettre bas la russie ..mais pour quelle raison???? pour remplir le quota de guerres us? pour gêner lue .qi est son toutou? l’amenant à se réarmer???

      trump au passage avait fait un certain nombre de remarques tout à fait pertinentes..sur l’otan, sur le gaz russe..

      Et les accords de Minsk engagent ceux qui les croient;.et bafouent l’idée de pays souverain!!!
      j’epsre que les russes et les usa n’ont pas décidé que je devais cesser de manger du cassoulet..

      allez y tapotez sur + ou – , désormais le vote remplace l’argument….

      vous n’en avait pas besoin d’ailleurs…

      l’ue toutou des usa…

      les guerres perpétuelles des usa.. ça nous va bien français de dire ça… le complexe militaro américain ont a été souvent bien souvent qu’il soit de notre côté..

      alors certes.. les usa veillent sur les approvisionnement en fossiles… parce qu’il en va de l’economie occidentale..

      vous avez quoi comme solution alternative?

  • Dans ma vision des choses (qui n’engage que moi) les deux exemples, Japon et Allemagne, pour témoigner de la capacité de rebond que la Russie n’aurait pas, sont mal utilisés et seraient en réalité une des clés qui explique la situation actuelle.
    Globalement ce qui ce joue en mouvement de fond concerne un phénomène de rattrapage radical (qui échoue presque toujours). J’entends rattrapage des puissances existantes qui sont en contact. Ce fût le cas en Allemagne mais l’exemple choisi pour l’article arrive après le cycle du radical rattrapage. Dans le cas du Japon on est au début du cycle de radical rattrapage. Les deux exemples ne sont pas dans le bon temps, celui dans lequel se trouve la russie. Pour sortir de ce cycle de radical rattrapage une fois engagée, qui finit toujours pas défier militairement les puissants en place, il faut une défaite avec de la honte ce qui fût le cas de l’Allemagne et du Japon. Or la tentative communiste de rattrapage était un échec humiliant par effondrement car sans bataille réelle, la bête n’était que blessée dans son amour propre. Le second acte est en cours avec Poutine. Seulement après la Russie pourra s’épanouir..

  • Si Trump était à la place de biden le narratif offociel des médias européens auraient été j’ en suis sur un peu moins binaire, un peu moins pro ukrainen et anti russe.

  • Ça fait cinquante ans que nos amis caincains traînent leurs bottes et leurs bombes dans le monde entier, implantent des bases et fomentent des coupe d’état… Et on voudrait que ce soit accepté? Vous vous étonnait qu’il y ait parfois des réactions? Voire vous expliquait doctement que ceux qui ne sont pas d’accord sont dans l’erreur et qu’il faut les éliminer?
    Franchement hors de l’Occident personne ne pense comme ça et avec des raisons.

  • L’exemple du Japon me semble plutôt mal choisi car après avoir ouvert ses portes et s’être incliné devant les Etats-Unis, ceux-ci ont jugé bon de lancer la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki ! Ceci étant, les Russes n’ont pas perdu la guerre dite froide puisqu’il n’y a pas eu de bataille. L’Union Soviétique a implosé et depuis il n’y a heureusement pas de collectivisme. Par contre, il semblerait qu’en France il y ait des nostalgiques de ce régime en la personne d’ écolos décroissants, influenceurs dans les salons politiques.

  • Texte humoristique remarquable! Parce qu’une telle distorsion de la réalité ne peut être que de l’humour… J’attends la suite avec impatience… On n’a pas tous les jours l’occasion de rire autant…

  • Ci-après, un commentaire laissé il y a trosi semaines, suite à un article qui reprenait à peu près les mêmes thèmes.

    […Comment peut-on trouver un article qui appelle à une augmentation des dépenses étatiques sur ce site dit « libéral »?
    Cela dépasse l’entendement!
    L’otan dépense déjà entre dix et quinze fois plus que Putin pour sa « défense »…-c’est d’ailleurs ce qui a amené la guerre actuelle- et l’on voudrait persévérer dans cette voie.
    Quel est « l’enjeu » dont parle l’auteur?
    Celui de ses honoraires, ou celui de la paix en Europe?
    Ce lobbyisme est infect, et, au vu de la situation tragique présente, donne des nausées…]
    Il est toujours, mutatis mutandis, approprié ici.

    La bureaucratie militaire américaine dont les budgets donnent le tournis, crée par cela même les « menaces » qui justifieront encore d’autres augmentations de dépenses etc. pour arriver enfin au but: la guerre pour le bien contre le mal.

    L’Amérique s’est transformée en dictature fiscale et militaire pour apporter la Démocratie au Monde!

  • «  »Ce n’est pas la faute des Occidentaux si les Russes élurent ensuite Boris Eltsine, qui manquait – c’est un euphémisme – de noblesse, et ensuite un petit KGBiste, qui se montra incapable de redresser son pays » »
    Ben voyons, encore un curé qui chante sa messe !
    https://www.iris-france.org/163597-quelle-est-la-strategie-de-vladimir-poutine-pour-restaurer-la-puissance-russe/
    https://www.erudit.org/fr/revues/ei/2009-v40-n4-ei3591/038935ar/
    https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2017-2-page-91.htm

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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