La décroissance une fausse solution pour sauver la planète

Une partie des écologistes ne voit que la décroissance comme solution aux problèmes de l’environnement. Elle illustre ainsi sa méconnaissance des fondamentaux de la croissance.

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décroissance CC Flickr Colectivo Desazkundea (Decrecimiento)

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La décroissance une fausse solution pour sauver la planète

Publié le 26 décembre 2022
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Une partie des écologistes ne voit que la décroissance comme solution aux problèmes de l’environnement. C’est l’appel lancé dans Le Monde avec véhémence par Delphine Batho, coordinatrice nationale de Génération écologie et ancienne ministre de l’Écologie. Elle illustre ainsi sa méconnaissance des fondamentaux de la croissance.

Delphine Batho tient le raisonnement suivant : pour produire ce que nous consommons, il faut des matériaux et de l’énergie et il en faut encore pour les transporter et les amener jusqu’à nous.

La solution qu’elle propose est donc de moins consommer, donc de produire moins.

 

La face cachée de la décroissance : les limites des énergies renouvelables

J’ajoute ce qu’elle ne dit pas : les énergies renouvelables ne suffiront pas pour maintenir le niveau de vie actuel parce qu’elles sont intermittentes et ne livrent qu’une petite partie de la puissance installée.

Le solaire ne fonctionne pas la nuit et l’éolien ne fonctionne que s’il y a du vent. On vient d’ailleurs de constater 15 jours sans vent en Allemagne et la nuit tombe tôt en hiver, avant la pointe de la consommation électrique.

Cette intermittence nécessite donc une énorme masse de batteries pour stocker l’énergie pour faire face aux périodes improductives. Or on ne sait pas aujourd’hui produire ces batteries à des coûts raisonnables et elles requièrent elles-mêmes des matériaux rares et de l’énergie pour être fabriquées… C’est aussi le cas pour les panneaux solaires et les éoliennes.

Cette intermittence exigera également une refonte profonde des réseaux électriques qui sont aujourd’hui « en étoile » autour de centrales électriques puissantes, qu’elles soient nucléaires, au charbon, au gaz ou au pétrole…

Pour les écologistes, il faut donc une énergie 100 % renouvelable qui ne fonctionnera qu’à une faible partie de sa capacité, donc des installations gigantesques, elles-mêmes néfastes à l’environnement pour leur construction… puis leur fin de vie. C’est-à-dire des investissements colossaux.

Remarquons que dans l’esprit des écologistes, cet objectif d’énergie 100 % renouvelable exclut le nucléaire, qui pourtant n’émet pas de CO2.

Comme la transition écologique signera la perte des investissements gigantesques fait dans les énergies fossiles, il vaut mieux baisser au maximum les besoins en énergie et donc, d’après les écologistes, diminuer toutes les activités humaines.

Or ce lien implicite entre activités humaines et énergie est contestable, ainsi que je vais le démontrer ci-après.

 

À quoi ressemblerait la décroissance ?

Diminuer les activités humaines peut se faire en fermant des entités, surtout des entreprises dans la plupart des pays et d’abord celles consommant beaucoup d’énergie. Ces fermetures d’entreprises auraient pour conséquence une chute à la fois de l’emploi et des biens à disposition.

Certains imaginent abstraitement que l’on pourrait freiner cette chute de l’emploi par une régression de la technologie.

Cette idée n’est pas nouvelle, illustrons-la par une petite anecdote d’Alfred Sauvy :

« Jeune conseiller, Sauvy accompagne dans une visite un ministre des Travaux Publics.

– Monsieur Sauvy, tout cela est admirable, mais imaginez le nombre d’emplois qu’on pourrait créer si au lieu de pelleteuses ces hommes avaient des pelles !

– Vous avez raison, monsieur le ministre, et si au lieu de pelles ils avaient des cuillères… »

Bref, revenir sur les technologies engendre soit une chute des salaires (il faut dix ou mille fois plus de personnes pour faire la même chose), soit une hausse vertigineuse des prix. Dans les deux cas, cela entraîne une chute du niveau de vie.

À quoi les partisans de la décroissance répondent : arrêtons de faire des chantiers et de construire ! Faisant rapidement fi des besoins en infrastructures et en logements.

Alfred Sauvy parlait de la technique de son époque.

Aujourd’hui on dirait : « fermons les ordinateurs et tous les centres de données (data centers) faisant fonctionner Internet », qui sont effectivement énergivores, sans parler de la pollution lors de leur fabrication et de leur fin de vie.

Réponse des partisans de la décroissance : « reprenons les papiers, les stylos, utilisons la poste (à pied bien sûr et avec le tri du courrier à la main) ».

Même question : combien coûtera alors le timbre ou quel montant d’impôt faudra-t-il pour sauver la poste ?

Et puis si l’on bloque tout pourquoi continuer à faire de la recherche ? « Je n’ai jamais dit qu’il fallait bloquer la recherche médicale » diront les partisans de la décroissance.

Mais la recherche, notamment médicale, et surtout la mise en place des découvertes, demande toutes sortes de matériels qui deviendront hors de prix ou inutilisables si l’énergie est rationnée.

La découverte rapide et la distribution massive des vaccins anti-covid en Occident a été réalisée grâce à des alliances entre chercheurs et entreprises industrielles.

En résumé, les partisans de la décroissance nous disent que le statu quo est catastrophique  et que la décroissance le sera aussi avec comme seule différence que la planète sera sauvée dans le deuxième cas.

En fait, je pense qu’ils ont mal posé le très réel problème de l’environnement : ce n’est pas la croissance qu’il faut accuser mais ce qui pose réellement problème, comme par exemple la consommation de charbon.

Regardons ça de plus près.

 

La croissance est de moins en moins liée à la consommation d’énergie

La croissance, c’est en gros l’augmentation du niveau de vie. Ce n’est pas forcément lié à une augmentation de la consommation d’énergie. Et ça l’est d’autant moins que le pays est développé.

Pourquoi ce décrochage entre croissance et émissions de CO2 dans les pays développés ?

Tout simplement parce que la production a d’abord été celle de la nourriture et des vêtements puis le chauffage. Tout cela demande certes de l’énergie, mais une fois le gros des besoins satisfaits la consommation plafonne ensuite dans les pays développés car nous n’avons pas deux estomacs, nous sommes suffisamment couverts et suffisamment chauffés.

Cela mène à deux autres questions :

  1. Qu’en est-il des pays moins développés ?
  2. Pourquoi la croissance continue avec de moins en moins d’énergie dans les pays développés ?

 

Le cas des pays en développement

Leur position, répétée une fois de plus pendant la COP 27, est la suivante :

« Ce n’est pas nous qui avons émis la masse du CO2 dans l’atmosphère. Or on veut bloquer notre développement pour limiter les émissions. Nous refusons. Et notamment nous allons continuer à rechercher du gaz et du pétrole et à l’exploiter pour pouvoir nous développer. De plus, nous demandons des fonds importants pour réparer les dégâts à l’environnement qui ont été causés par les pays développés »

Or, nous l’avons vu, c’est justement pendant le développement que la croissance demande de l’énergie : remplir les estomacs, s’habiller mieux, se chauffer ou pire encore en matière énergétique, climatiser.

C’est-à-dire concrètement que les pays pauvres revendiquent le droit de multiplier les transports d’hommes et de marchandises, de construire des voitures et des camions, de les alimenter en carburant… Bref la catastrophe pour les promoteurs de la décroissance.

Ces derniers ont quelques arguments, mais qui sont inaudibles pour les intéressés :

« Pourquoi viser le niveau de vie des pays riches et détruire la planète ? »

« Pourquoi continuer à rechercher et à exploiter du pétrole et du gaz si l’argent correspondant va nourrir une classe politique corrompue et inefficace, sans accélérer le développement ? ».

Il y a du vrai dans ces arguments… mais en pratique ce sont les gouvernants dont certains corrompus qui représentent les pays en développement et n’ont pas intérêt à renoncer aux flux financiers liés à l’exploitation du pétrole et du gaz dont une partie leur bénéficiera personnellement.

Les négociations internationales se font entre gouvernants et se terminent par des compromis. Les arguments des décroissants ne seront donc pas entendus.

Tout au plus les circuits financiers peuvent être canalisés vers des choix techniques moins néfastes pour l’environnement. Par exemple en privilégiant un financement de solutions énergétiques via le nucléaire. Mais les décroissants ne sont pas prêts à l’admettre.

Ce n’est donc pas ce côté-là qu’il faut chercher des solutions.

Par ailleurs la démocratie est liée au développement : les pays les plus développés sont les démocraties et demander de renoncer au développement présente l’inconvénient de maintenir les peuples non seulement dans la pauvreté mais aussi dans l’autocratie.

À supposer que la décroissance globale ménage la possibilité de se développer aux pays pauvres, le corollaire pour compenser sera d’accentuer encore plus la décroissance dans les pays riches, donc la baisse encore plus forte du niveau de vie, ce qui sera démocratiquement et probablement matériellement impossible.

Bref, mettre l’accent sur la décroissance ne donne pas de solution au problème des pays pauvres. C’est une autre illustration que le problème est mal posé.

Analysons plutôt pourquoi la croissance des pays riches demande de moins en moins d’énergie et comment cela peut nous inspirer pour le futur développement des pays pauvres.

À mon avis, ce moindre recours à l’énergie dans les pays développés a deux raisons : la productivité et le fait que la croissance est de moins en moins physique.

 

Croissance et productivité

Il y a certes un gaspillage dans les domaines de l’alimentation, du vêtement et du chauffage mais le progrès technique diminue peu à peu ce gâchis. Les entreprises s’y mettent et leurs profits sont une bonne mesure de la diminution du gâchis. Je parle des entreprises normales et non pas des entreprises rentières ou proches du pouvoir.

C’est très clair dans mon ancien métier, la gestion de l’énergie dont le poste principal est le chauffage.

En simplifiant, disons que les bâtiments neufs des années 1950–70, HLM, universités, hôpitaux… de cette grande période de construction étaient beaucoup plus mal isolés que les plus anciens qui dataient d’une époque où l’on ne pouvait pas se chauffer facilement.

Ces bâtiments mal isolés étaient chauffés par d’énormes installations au charbon peu souples et la température des appartements étaient réglées en ouvrant les fenêtres !

Le passage au fioul puis au gaz ou à l’électricité, parallèlement au progrès de l’électronique et notamment des régulations, a permis de régler beaucoup plus finement les consommations, tandis que l’isolation a progressé.

Et je passe sur les ampoules LED, les pompes à chaleur et plus généralement la meilleure connaissance du problème.

Bref, la productivité a augmenté comme dans la plupart des métiers depuis plus de deux siècles. Sinon nous aurions encore le niveau de vie de la majorité de la population avant la révolution industrielle sous Louis XV, c’est-à-dire pas très supérieur à celui des paysans du sud que l’on plaint aujourd’hui.

Voir les travaux de Jean Fourastié, célébrité mondiale mal connue en France et que je résume par la formule : « la croissance, c’est la productivité ». Cette productivité vient du progrès technique, des progrès de l’organisation politique et économique, le tout fortement aidé par la diffusion de l’enseignement.

Cela nous donne une piste pour sortir du dilemme posé par les décroissants : bloquer le développement du sud ou tuer la planète. Les pays pauvres ne suivront probablement pas le même chemin de développement que celui défriché pendant plus de deux siècles par les pays du nord.

Ils bénéficieront dès le départ d’une meilleure productivité et des connaissances en économie d’énergie. En témoigne le bouillonnement des « jeunes pousses » (startup) africaines, notamment dans l’usage du téléphone portable et qui sont axées sur l’économie d’énergie au sens large, par exemple en évitant les déplacements pour raisons économiques ou médicales, la meilleure gestion des récoltes qui pourrissent trop souvent sur place etc.

D’ailleurs la Chine, un des principaux émetteurs de CO2est à la fois du nord, par son niveau technique, et du sud, par sa pauvreté encore importante, et elle a multiplié les raccourcis de développement impressionnants.

 

Une croissance de moins en moins physique

La deuxième raison du fait que la croissance demande de moins en moins d’énergie est que les besoins par personne en objets physiques plafonnent les uns après les autres.

Nous n’avons pas deux estomacs, nous n’allons pas nous chauffer à 30°, les fichiers numériques remplacent le papier dont la production commence par la destruction des forêts et est particulièrement polluante et énergivore.

Ensuite nous utilisons de plus en plus de biens immatériels (ou très peu matériels par rapport à leur coût) comme les services bancaires, l’enseignement, la médecine de base…

Comme la demande d’une grande partie des biens matériels ci-dessus plafonne, ce sont ces biens immatériels plus ou moins bien regroupés par des économistes dans la rubrique « services », qui se traduisent dans les statistiques par ce qu’on appelle la croissance.

Un exemple : passer du chèque au virement. C’est un petit changement d’habitude apparemment anodin mais si les banques nous le demandent c’est qu’il déclenche un gain sensible productivité :

  • côté consommateur, ça vous dispense de remplir un chèque et de le déposer ou de le poster.
  • côté banque, c’est beaucoup plus important : recevoir les chèques, les traiter, les entrer manuellement en comptabilité, les classer et les garder un certain temps. Sans parler de l’impression des carnets de chèques et des bordereaux de remise.

 

Un autre exemple est le remplacement des feuilles de maladie par la carte vitale qui a induit massivement des avantages analogues, notamment l’économie de papier, et a permis la diminution du personnel des caisses de maladie, donc du coût de la sécurité sociale et finalement de la santé.

Rappelons que tout ce qui est production de papier est une catastrophe écologique.

Les partisans de la décroissance vous diront : « tout ça c’est bien beau, mais l’explosion démographique entraîne forcément une plus grande consommation de biens ».

Là aussi ils se trompent.

 

La décroissance démographique est un danger, pas une solution

Avoir moins d’enfants, c’est vingt ans plus tard un effondrement de la production faute de producteurs, pas seulement la production des biens matériels mais aussi des services.

Moins de soignants, moins d’agriculteurs, de boulangers etc. Tout le monde en pâtira mais d’abord les plus faibles. Un résumé brutal pourrait être : « encore moins d’enfants aujourd’hui, c’est tuer les vieux 30 ans plus tard. »

Mais surtout les partisans de la baisse de la population ont plusieurs décennies de retard.

La décroissance démographique est partout hors Afrique subsaharienne.

Si la fécondité continue à être aussi basse au nord, la grande migration de l’Afrique vers le nord ne sera plus une crainte mais une nécessité : on aura tellement besoin de bras qu’on ira les chercher. D’ailleurs cela a déjà commencé : les pays les plus identitaires, ceux d’Europe orientale voient leurs jeunes disparaître soit parce qu’ils ne sont pas nés, soit par ce qu’ils émigrent vers l’Allemagne qui manque cruellement de bras et de bébés depuis des décennies. Et les Allemands payent leurs immigrés bien plus chers que le pays de départ.

Partout, on s’aperçoit qu’on ne pourra pas nourrir ou soigner les vieux et qu’il sera de plus en plus difficile de donner des services de base à toute la population.

La faiblesse de la fécondité oblige partout à retarder le départ en retraite, soit juridiquement, soit de fait puisqu’on encourage par exemple les médecins retraités à retravailler.

 

La décroissance, une idée totalement décalée par rapport à la réalité

Au nord, la consommation de biens physiques a probablement atteint son maximum et l’augmentation de la productivité fait décroître la consommation d’énergie et de matériaux… sauf celle exigée par les écologistes notamment pour les batteries.

Au sud c’est une levée de boucliers contre l’idée de maintenir les populations dans le sous-développement et de les priver des recherches et de l’exploitation pétrolière et gazière alors que les progrès de productivité du nord permettent un développement mois énergivore.

Partout la chute de la fécondité et le vieillissement commencent à être visibles pour le grand public.

Ce n’est pas la croissance qui attaque la planète : croître avec le nucléaire est préférable à décroître avec le gaz et le charbon. Or c’est ce qui arrive en Europe suite aux pressions politiques des partis écologistes.

Cet appel à la décroissance se révèle donc d’abord comme une ignorance des évolutions fondamentales. Il ne faut pas se tromper de combat : la décroissance n’est pas un but en soi, l’objectif c’est le climat et l’environnement.

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  • sauver la planete??? sauver quoi au juste?
    Quant au reste…je ne suis même pas libéral… mais croissance et décroissance…bonnet blanc et blanc bonnet… constructivisme.. or j’aspire à ma liberté de vivre comme je veux…en consommant plus ou consommant plus… je ne veux pas plus de politique d’indutrialisation que le politique de désindustrialisation.. je revendique le droit d’etre industrieux ou pas.

    la première chose à faire et d’exiger de batho, par exemple, une explication claire de ses véritables objectifs.

    les écolos se foutent de vous , ils prospèrent sur des contradictions qui leur permettent de de tout refuser ou tout accepter;.. ils prétendent à être la forme aboutie de l’humnanisme… mais ils affirment que « sauvegarder les écosystèmes naturels » est bon pour l’humanité.. sauf que. ça dignifie que les derniers millénaires furent néfastes pour l’humnaité.. c’est selon, depuis e l’invention de l’agriculture.. ou même que l’homme aurait quitté un état « naturel », par exemple en quittant l’Afrique!!!! ça laisse un certain degré de liberté!!!!

    Par exemple les constats sur la diminution des espèces en nombre ou population qui font les grands titres sont littéralement insignifiants… c’est « mécanique »… s… le développement humain..qu’ils prétendent chérir… ne peut se faire qu’au dépens des écosystèmes naturels..

    voila donc… batho peut affirmer que elle chérie l’humanité… mais ne renie pas le concept de surpopulation … quand vous avez dans la manche une carte pareille… vous pouvez tout proposer.. tout résoudre..

    ma »am batho comment que que tu fais pour arrêter la surpopulation? qui est une cause majeure de recul de la « nature ».?
    ce qui est le plus bizarre est que la surpopulation est un problème qui se résout NAURELLEMENT tout seul…

    mais les gens jusque lors qui se revendiquent de l’humanisme ont tout fait ..non pas pour résoudre la surpopulation.. mais pour sauver les gens… par ce que la nature leur a donné…l’intelligence et la créativité ……

    est ce qu’un jour l’humanité sera allée trop loin??? concept à définir… peut être… on verra bien .

    • par ailleurs et c’est une critique de l’article sur le plan de l’approche… argumenter sur un « mieux environnemental » est une impasse. .. le mieux environnemental est par essence subjectif car non réductible à un nombre…

      le progrès technologique n’a donc pas réduit pas l’impact environmental. ( même à niveau de vie constant) il l’a changé… les écolos peuvent TOUJOURS se plaindre.. prétendre que par exemple un déchet nucléaire est la pire des pollution.. que le site sur lequel on voulait construire ceci ou cela est essentiel..

      l’impact environnemental est une liste.. qui ne peut pas se réduire à une dimension… et tout le monde n’est pas d’accord sur ce qui importe!!!

      le mieux environnemental est subjectif…

    • bien sur que la croissance quelle que soit sa forme tue la planete . intellectualiser jusqu a l absurde la situation ne reglera pas les problemes .

      -3
      • quel problème veux tu résoudre….. ? sans en créer.

        tu ne veux pas « tuer la planete » …. peux tu commencer par reformuler.. ca la planete n’ests pas un être vivant qui vit ou meurt…

        ça n’est pas » intellectualiser  » ( c’est « mal bien?)..
        ce que tu dis ne veut rien dire… factuel. . ce qui me retiens de te répondre sur ton caractère est que j’ignore si c’est à dessein ou pas.. je ne connais pas tes intentions..

        REFORMULE…explique ta hiérarchie des problèmes..sinon ..tu risques d’empirer les choses!!! selon ta propre métrique ..

        meme si tes intention sont pures..l’enfer est pavé de bonnes intentions. si tes intentions sont mauvaises.. le pouvoir.. je veux pouvoir les dévoiler..

      • Comment une planète peut-elle être tuée ? De même l’idée même de « endomager l’environement » ne fait aucun sens. On le modifie (mais tout le modifie, il se modifie lui même en permanence… « rien n’est plus permanent que l’impermanence ») mais c’est tout. Ce qui est « mauvais » pour nous peut être bon pour d’autre espèces et inversement. L’environnement parfait du mouton (sans loup ni fermier) n’est pas celui du loup ou du fermier… et inversement. le « surmulot parisien » accommode très bien de l’accumulation d’ordures, contrairement au titi qui lui n’apprécie que peu les ordures et le surmulot !
        Bref, les écolos et autres qui veulent « protéger la planète » ne veulent réellement qu’avoir un environnement qui leur plaise. Cet environnement qui leur plait repose nécessairement sur la croissance pour fournir à tous ce qu’ils souhaitent (et comme il aura toujours une personne qui aura plus, ce qui est souhaité à population égale est nécessairement croissant, et sans hécatombes, massacres ou guerre permanentes la population elle même est en croissance).

        Admettez le une fois pour toute ce que vous voulez c’est être bien riche et peinard, et vous pensez y arriver en tuant les autres ou au minimum en les limitant. N’oubliez jamais que vous même serez toujours « l’autre » d’un autre…

  • Bravo Yves, ta chronique serait absolument excellente sauf a ne pas dénoncer que les écologistes idéologiques ne trouve comme argument facile que la production de CO2. Je ne suis pas scientifique, je dois donc bien me tourner vers ceux qui parlent de ce sujet. Parmi eux nous avons un ami commun (sauf erreur) Yves Roucaute qui dans son ouvrage « L’Obscurantisme Vert » a parfaitement expliqué que la production de CO2 n’a jamais eu aucun effet sur les variations climatiques. Alors oui accuser le CO2 c’est facile mais pourquoi utilises-tu ce faux argument ?

    • Yves Roucaute est docteur d’État en science politique et docteur en philosophie. Donc comme vous, il n’est pas scientifique.
      Il y a actuellement un consensus parmi les scientifique sur le fait que le CO2 soit responsable des variations climatiques.
      Ceci c’est pas une opinion, c’est un fait.

      • Ouah enfin il est arrivé le commentaire de l’intervenant compulsivement acquis à la doxa onusienne ! Ok ce n’est pas du bon français mais au moins nous avons là quelqu’un qui, sans preuves, énonce un fait !

  • La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Nos amis écologistes devraient avoir l’honnêteté de poursuivre :
    Le meilleur vin est celui qu’on ne boit pas
    Les meilleures vacances sont celles qu’on ne prend pas
    Le meilleur repas est celui qu’on ne fait pas…
    Car c’est cette société dystopique de pénuries, de privations, de rationnement que nous promet leur idéologie de décroissance. On peut sur tous les sujets avoir les idées que l’on veut, c’est cela une société libérale. Mais la liberté exige aussi qu’on annonce clairement les conséquences de ses choix au public à qui on prétend donner des leçons.

    • Plutôt que donner des leçons au public, les écolos devraient déjà DONNER L’EXEMPLE! Plus de véhicules motorisés, plus d’électricité, ni de portable, plus d’internet ni de chauffage,plus de matériaux pour les bâtiments, plus de vêtements fabriqués à bas coût par les petits jaunes etc…….
      Il va être rigolo le monde des écolos décroissants!!!!!!

      • Je vous comprends. Quand j’étais petit j’avais la même frustration que vous quand les piles de ma voiture télécommandée étaient usées.
        Il faudrait qu’on se mette tous à espérer très fort que les réserves de pétrole deviennent infinies ! On peut peut-être y arriver.

  • L’erreur la plus grossière des écologistes est de croire que les ressources de la planète sont finies.
    Au 18ème siècle, quand on s’éclairait à l’huile de baleine, on craignait de replonger dans le noir, quand on aurait tué la dernière baleine.
    Et on a trouvé autre chose. Et lss baleines sont toujours là.
    Songeons à l’énergie disponible dans un kg de cailloux. E=mc2. Une énergie sinon infinie, du moins si gigantesque qu’on n’en fera jamais la fin.
    Les écologistes sont incapables d’envisager, par paresse, incompétence ou idéologie, le moindre saut technologique.
    Voilà sans doute pourquoi certains pensent, par erreur, que le 100 % éolien-solaire est une solution. Parce que c’était la solution du Moyen-âge.

    -1
    • la question de la « finitude » de la planète est sans perspectives datées et chiffrées un débat philosophique assez stérile… un peu comme celle de notre mort..

      on meurt… mai y penser sans arrêt. n’aide pas à vivre

      Et rein ne nous empêcherait par exemple d’utiliser d’autres ressources que celle de la planete…qui d’ailleurs reçoit de l’nergie du soleil!!!

      c’et similaire avec le fait que le glyphosate soit cancérogène qui remplace la question pratique…combien de cancer dus au glyphosate…

      -1
  • Article pas rigoureux.
    Aucune considération du dernier rapport du GIEC coécrit par des centaines de scientifiques spécialistes du sujet, infiniment plus qu’un seul éditorialiste.
    Ce débat mérite mieux

    -2
  • Avatar
    The Real Franky Bee
    27 décembre 2022 at 14 h 35 min

    Une vraie solution par contre pour renverser le capitalisme, qui demeure l’objectif de fond d’un grand nombre d’intellectuels français. Mais qu’ils se rassurent, l’économie française est déjà en train de s’éteindre (sous les applaudissements des cuistres).

  • Cet article est inutile. Il prétend que les écologistes veulent revenir à la poste à pied et affirme que c’est une mauvaise idée.
    Bien sûr! Mais qui a proposé cela?
    Personne.
    C’est ce qu’on appelle le « sophisme de l’épouvantail », qui consiste à présenter la position de son adversaire de manière volontairement erronée.
    Cela n’avance à rien.

    -1
  • Débattre sur « Décroissance ou non » n’a pas de sens.
    Dans un monde non contraint, tous préfèrent la croissance évidemment !
    Malheureusement nous sommes limités par le changement climatique et l’épuisement des ressources d’énergies fossiles. On peut trouver cela triste, on peut ne pas avoir envie de choisir mais c’est comme ça. Ce ne sont pas les écologistes qui ont inventé le réchauffement climatique. Il s’impose à tous, même au plus libéraux.
    Alors que faire?
    Développer les technologies au maximum bien sûr, y compris renouvelables et nucléaire. Mais comme elles seront insuffisantes pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudra soit compléter par des efforts de sobriété, soit accepter les sécheresses, famines, migrations, montée des eaux,… qui seront la conséquence du changement climatique.
    Le vrai débat est donc: « Préférons-nous limiter nos émissions maintenant ou subir les sécheresses et famines dans quelques années ».
    Si notre choix collectif est par exemple d’arrêter de prendre l’avion pour limiter nos émissions, cela mènera bien sûr à une décroissance du secteur aérien. Si par ailleurs nous décidons d’aller plus fréquemment dans des salons de massage, ça augmentera la croissance de ce secteur. Donc croissance n’a rien a voir, ni avec bonheur, ni avec émissions de CO2. Ce n’est donc pas le bon débat à avoir.

  • « La décroissance une fausse solution pour sauver la planète »
    Cet article ne donne pas pour autant la bonne solution pour « sauver la planète ».
    A part la technologie, qui peut certes faire une partie du chemin. Mais elle ne sera pas suffisante pour atteindre la neutralité sans rien changer d’autre. En tous cas cet article ne prouve pas le contraire.
    Et bien sûr que si, la décroissance – produire et consommer moins – a un effet positif sur les émissions de CO2. On n’en a pas envie, c’est désagréable, oui peut-être…
    Alors Monsieur Montenay, que fait-on? On la réchauffe cette planète?

    • @Adupond
      Bonjour,
      Neutralité carbone ? Genre 0 émission de dioxyde de carbone ? Dites, vous savez que tout ce qui est verdure (plantes, arbres, fleurs) a un besoin vital de ce gaz, n’est-ce pas ? Et que cette verdure le transforme en dioxygène ? Il le semble que c’est la base.

      « La montée des eaux »… où ? New-York, Biarritz, ne sont toujours pas englouties contrairement à ce qui est prédit depuis plus d’un demi siècle.

      « Si notre choix collectif est par exemple d’arrêter de prendre l’avion pour limiter nos émissions »
      Ce ne sera pas choisi ! Ce sera imposé. Rien que pour ce secteur, cela mettra des centaines de milliers de personnes au chômage, voire à la rue. Cela ne sera pas une décroissance douce, ce sera brutal.

      -1
      • Ravi de discuter avec vous @STF
        Oui la nature absorbe le CO2 et en a même besoin vous avez raison. Mais le CO2 est présent naturellement dans l’atmosphère depuis toujours. Vous savez ma nature existait avant les voitures et les avions!
        Qui prédisait que New York et Biarritz serait englouti il y a un demi siècle? La communauté scientifique toute entière? Je ne crois pas.
        Je vous rejoins sur le fait que ça sera brutal. Je n’ai pas dit que j’en avais envie. J’ai juste dit que c’était l’autre solution, continuer à voler, serait pire (sécheresse, etc) et que de toutes façons ça arrivera quand les réserves de pétrole seront épuisées. A nous de d’anticiper au mieux pour éviter que les gens soient à la rue comme vous dîtes

  • J’ai une bonne nouvelle pour Monsieur Montenay. La question de savoir si il faut choisir ou non la décroissance ne se posera pas, on y aura droit de toute façon. C’est plus simple, ça évite d’écrire des articles pour rien.
    Le pétrole, l’énergie pas chère, est plus ou moins au maximum de production actuellement, et devrait progressivement décliner. Dans le même temps, les pays du sud poursuivent leur développement et demande de plus en plus d’énergie. Les pays qui s’en sortiront le mieux sont ceux qui pourront plus facilement remplacer le pétrole par d’autres énergie, en premier lieu, le gaz et le charbon. La solution des énergies renouvelables ne suffira pas, même dans un monde en décroissance. Si on a la chance de vivre dans un pays riche, comme la France, la décroissance, ça sera pas de vacances au bout du monde, voyager en train au lieu de la voiture, des maisons moins grandes, des choses de cet ordre. Pour les pays pauvres, ça sera plus difficile, d’avantage de famine, de problème sanitaire, des difficultés d’accès à l’eau.
    On voit bien aujourd’hui que c’est déjà compliqué, sur l’énergie, les prix des matières premières, dont les coûts d’extraction augmentent aussi. C’est flagrant sur le prix des voitures actuellement. Et cela n’est pas dû au Covid, ou à l’Ukraine. C’est un mouvement plus global. La décroissance est déjà là. Il n’est pas nécessaire de se poser de question à ce niveau. Après, il y a la question de savoir si on essaie d’accompagner le mouvement pour le maîtriser plus ou moins, ou si on subit simplement, et peut être plus brutalement.

    • @Maxime
      Bonsoir,
      « Quand les riches maigrissent, les pauvres meurent de faim.’ dit l’adage. Si les pays riches ont des problèmes pour acquérir des matières premières pour produire de l’électricité, ces matières premières seront hors de portée pour les pays pauvres.
      Comme vous le dites, il y a déjà des difficultés pour l’eau potable dans certains pays. En Afrique, ce sont les occidentaux via des ONG, qui créent des points d’eau. Sans croissance des occidentaux, point de plan eau pour l’Afrique.

  • « L’objectif c’est le climat et l’environnement »
    Dommage de finir ainsi cet article…le climat ne peut pas être un objectif, c’est une donnée naturelle sur laquelle nous pas d’influence.

    • Je corrige: c’est une donnée sur laquelle nous n’avons pas d’influence.

      • Bonjour @Hug, J’organise un débat. Accepteriez-vous de défendre votre intéressante idée face à un membre du GIEC, qui présentera aussi l’un de ses rapports ?

  • Les commentaires sont fermés.

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Je viens d'écouter l'audition d'une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d'informations exactes, qui relèvent d'ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite reveni... Poursuivre la lecture

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Comme chaque année, les chiffres de la balance commerciale sont minorés et présentés en retirant les frais de transport du montant de nos importations.

Les frais de transport sont pourtant une partie intégrante du coût de revient et sont répercutés sur le prix de vente au consommateur. Mais pourtant, ils sont retraités afin de les comparer aux chiffres des exportations qui, eux, n’intègrent pas les frais de transport. L’opération semble contestable…

Les « vrais » chiffres de la balance commerciale de 2022 avaient ainsi frôlé les... Poursuivre la lecture

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

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