Zoom sur la rentabilité ou non des renouvelables

Battons en brèche l’idée reçue selon laquelle existeraient des énergies renouvelables rentables, en dehors d’une énergie hydraulique dont on rappelle que le gisement français est quasi épuisé.

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Zoom sur la rentabilité ou non des renouvelables

Publié le 28 septembre 2022
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Aujourd’hui, que l’on soit pour ou contre le nucléaire, cultiver une réputation d’analyste pondéré et sérieux oblige à la posture de bon aloi consistant à assortir ses raisonnements de l’affirmation selon laquelle les énergies renouvelables « rentables » doivent être développées dans tous les cas. La réputation prend singulièrement du relief quand on va jusqu’à déclarer que, sans elles, le nucléaire seul ne parviendra jamais à couvrir nos futurs besoins électro énergétiques.

Pour faire un sort à cette dernière affirmation plus que gratuite, il suffit de renvoyer nos compatriotes au souvenir de ce qu’était leur système électrique durant les deux dernières décennies du siècle passé et, surtout, la qualité et le prix du KWh qui leur était alors fourni, sans éolien et sans photovoltaïque. Il ne fait de surcroît guère de doute que la production nucléaire de base continuera longtemps à ne pouvoir être assistée à la marge que par le gaz, par le fuel ou même par le charbon, l’utilité d’aéro et d’hélio générateurs impropres aux réglages du réseau étant quasi nulle.

Reste toutefois à préciser deux choses : le caractère sans objet de la préoccupation CO2, en l’espèce, ce gaz n’étant généré chez nous par la production électrique qu’à hauteur de 4,8 % du total ; la guerre en Ukraine n’a pas sonné la fin de l’histoire du prix mondialement maitrisé des hydrocarbures et, surtout, de l’accès commercial facile à des réserves encore suffisamment abondantes.

Cela dit, employons-nous à battre en brèche la funeste idée reçue selon laquelle existeraient des énergies renouvelables rentables, en dehors d’une énergie hydraulique dont on rappelle en passant que le gisement français est quasi épuisé et que la rentabilité est largement renforcée par la nécessité de la présence. Ceci fait, la démonstration sera apportée que, délibérément ou non, les nombreux propagateurs de cette idée se font les complices de la falsification intrinsèque et largement entretenue du marché européen de l’électricité, dont les Français sont les victimes les plus atteintes. Samuel Furfari vient de la dénoncer brillamment.

 

Les coûts de référence

Commençons par l’exposé du principe marchand irréfragable régissant par la force des choses tout commerce de KWh dans un système électrique.

Dans un réseau interconnecté, le bouclage de l’offre énergétique sur la demande se fait dans ce que les anglo-saxons appellent « l’ordre de mérite ». À chaque instant, on fait appel d’abord aux usines hydroélectriques « au fil de l’eau » dont la production serait perdue si elle n’était pas sollicitée, puis aux usines dont le coût de combustible est le plus faible, généralement les centrales nucléaires. Quand cela ne suffit pas, on doit s’adresser aux centrales classiques (charbon, fuel, gaz), d’abord les moins coûteuses en combustible, par KWh produit, puis aux centrales plus gourmandes, jusqu’au moment où l’offre couvre enfin la demande.

C’est, à chaque instant, le coût par KWh du combustible consommé dans cette dernière centrale, « la centrale marginale », qui fixe le prix du marché : en dessous de ce prix, ladite centrale refuserait de tourner ; au-dessus, d’autres centrales plus coûteuses s’offriraient aussitôt en substitution de la marginale, l’obligeant à réduire immédiatement ses prétentions.   

Seulement interconnecté à ses voisins, le système français préexistant à celui de l’UE était à peu près à l’optimum, car, sur l’année, les bénéfices ainsi réalisés par les centrales infra-marginales, au-delà de leurs dépenses de combustibles, couvraient leurs charges fixes, même si la moitié de l’année le système était marginal nucléaire. Tout allait donc pour le mieux, avec un équilibre du prix commercial du KWh parmi les plus bas du monde.

Aussi, dès lors que l’on avait décidé de dissoudre ce système national dans le système européen, la solution naturelle était-elle de continuer à bien respecter les prix du marché – et donc de voir EDF encaisser sa rente nucléaire – quitte, pour l’État propriétaire à 87 % de l’entreprise, à distribuer ensuite une proportion déterminée de cette rente à des fins sociales délibérées – votées solennellement par le Parlement : comme l’avait très bien vu Marcel Boiteux avant la promulgation de la scélérate loi NOME, le choix qui aurait donc dû on ne peut plus logiquement se présenter au principal actionnaire d’EDF était le suivant : affecter la rente aux consommateurs français d’électricité au prorata de leur facture, l’abandonner à une EDF s’en empiffrant au-delà de ce qu’exige réellement son développement ou en faire bénéficier l’ensemble de la population en finançant une politique sociale de grande envergure – sauvetage des retraites par exemple – à la hauteur du pactole que l’atome lui faisait tomber entre les main.

À aucun moment, notre pays ne s’est trouvé de près ou de loin dans une telle situation. L’analyse du pourquoi ayant fait l’objet d’un autre article, procédons maintenant à l’examen des données technico économiques, seul à même d’éclairer la réalité de la rentabilité d’une source électroénergétique. Pour cela, référons-nous aux coûts de référence de la production électrique détaillés dans la synthèse publique très récemment publiés.

Bizarrement, cette synthèse ne fait nullement mention du coût de production du MWh fourni par le nucléaire historique heureusement accessible par diverses sources, à savoir :

  • Nucléaire historique : 48 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 7000 h/an soit un facteur de charge 80 %
  • EPR : 119 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 7000 h/an, soit un facteur de charge 80 %
  • CCGaz : 184 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 3000 h/an : facteur de charge sans objet
  • Charbon : 209 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 3000 h/an : facteur de charge sans objet
  • TAC (fuel) : 606 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, 500 h/an : facteur de charge sans objet
  • Éolien terrestre : 72 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 2000 h/an, soit un facteur de charge 23 %
  • Éolien maritime : 98 euros/MWh, au taux d’actualisation de 8 %, sur 3000 h/an, soit un facteur de charge 30 %
  • Biomasse : 108 à 164 euros/MWh selon la puissance, au taux d’actualisation de 8 %, 3624 h/an soit un facteur de charge 41 %
  • Photovoltaïque : de 171 à 678 euros/MWh, selon la puissance installée et la date de MSI (2012 ou 2020), au taux d’actualisation de 8 %, avec un facteur de charge réputé être guère supérieur à 10%
  • Hydroélectrique : 62 euros/MWh, haute ou basse chute, au-delà de 7,5 MW, jusqu’à 121 euros pour les basses chutes < ou = à 50 KW, au taux d’actualisation de 8 %. Facteur de charge sans objet

 

On se dispensera d’évoquer l’intérêt des biogaz et autres biocarburants, véritables pieds de nez à la raison économique et insultes à la morale environnementale et vivrière qui devrait régenter la condition humaine.

Quant à l’hydrogène, l’auteur de ces lignes n’est pas seul à considérer l’engouement capitalistique dont il fait actuellement l’objet comme une arnaque ourdie cyniquement, publiquement et à grande échelle : produire ce gaz à l’aide d’une énergie électrique – quelle qu’en soit la source – récupérée en moins grande quantité pour mouvoir tous les process H2 ! 

Pourquoi considérer sans objet le facteur de charge des productions CCGaz, charbon, TAC (fuel) et hydroélectrique ? Parce que ce sont des outils de productions de pointes ou de semi-pointes affectés au secours de la production de base à la demande ou dont le caractère fatal est tel qu’ils sont prévisibles et disponibles à 100 %.

Ne sont concernés par ce qui précède ni la production nucléaire historique ou EPR, ni les productions éoliennes terrestres ou maritimes, photovoltaïque et biomassique, toutes constituant la production de base, la plus assujettie aux exigences commenciales, notamment en ce qui concerne la prévision. C’est pourquoi ce qui compte avant tout dans la hiérarchisation à laquelle nous procédons c’est le coût du MW garanti : une cruelle actualité en témoigne plus que jamais.

Or, le seul moyen d’évaluer ce coût est de surajouter aux coûts précédents le coût de l’adossement de chacune des productions de bases ci-après à la production CCGaz qui y supplée au prix du marché gaz pré guerre d’Ukraine. L’éolien maritime doit par être ailleurs être grevé de 25 euros/MWh notoires, pour frais de raccordement aux installations terrestres :

  • Pour un MW nucléaire historique garanti : 48 + 0,2 X 184…………    85 euros/MWh
  • Pour un MW nucléaire EPR garanti : 119 + 0,2 X 184………………..   156 euros/MWh
  • Pour un MW éolien terrestre garanti : 72 + 0,77 X 184……………….  214 euros/MWh
  • Pour un MW éolien maritime garanti : 98 + 25 + 0,7 X 184………..  252 euros/MWh
  • Pour un MW photovoltaïque garanti : 280 + 0,9 X 184………………. 346 euros/MWh
  • Pour un MW biomassique garanti : 130 + 0,59 X 184…………………. 239 euros/MWh

 

Hélas pour l’éolien terrestre, l’évaluation ci-avant ne serait pas complète sans une approche la moins grossière possible de ce qu’ont coûté en kilomètres de câbles de réseau supplémentaires les 17 GW déjà installés. Pour mémoire, le passage de 20 à 40 GW du parc éolien allemand, entre 2006 et 2015, a coûté 850 kilomètres de câbles supplémentaires au prix de quelque 5 milliards d’euros, ce qui, aux dires de la Bundesnetzagentur, ne semble qu’une mise en bouche, en regard au programme annoncé ! Forts de ces éléments, on laisse aux Français le soin d’évaluer ce qu’ont réellement coûté les MWh éolien produits jusqu’à aujourd’hui, sachant que tout le monde a désormais une idée assez précise de ce qu’ils ont coûté en externalités de toute nature : dégradations physique et esthétique de l’environnement, dépréciations économiques, impacts sanitaires et dégats sur l’avifaune

 

Les renouvelables ne sont pas rentables

En définitive, on attend avec intérêt que les analystes pondérés et sérieux nous désignent les marchés dignes de ce nom qui considèrent rentables des « MWh électriques renouvelables garantis » bardés de subventions et coûtant entre 214 et 346 euros (non exhaustifs), quand les MWh électriques garantis du charbon et du gaz coûtent respectivement 209 et 184 euros, ceux des nucléaires historiques et EPR respectivement 85 et 156 euros ; à l’exclusion du concours d’une géothermie à l’aube de son déloppement, dont rien ne prédit la compétitivité future, et d’un hydrogène asservi à la fourniture d’électricité.

Précision importante : ces renouvelables sont techniquement dans l’incapacité de se subsituter aux générateurs électriques fossiles et nucléaires, ni même de pallier leurs défaillances autrement que très ponctuellement.

Cette indignation pour conclure : non contents d’avoir mis depuis longtemps le pays en coupe réglée, les « éoliens » de tous acabits, y compris institutionnels, sont en train de percevoir une rente non pas nucléaire mais gazière de circonstance, due à l’envolée stratosphérique du prix du KWh marginal gaz, sur le marché UE, conférant une somptueuse rentabilité à n’importe quelle casserole débitant sur le réseau, les représentants gouvernementaux de ces « éoliens » ont le cynisme de faire croire à la prodigalité sociale découlant de la pertinence de leurs investissements en renouvelables.

Aussi, après avoir pris connaissance du présent article, le lecteur est-il invité à se faire par lui-même une idée de cette pertinence, en consultant l’état horaire du mix énergique Français fourni par RTE !

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  • Excellent article qui démontre que les énergies dites renouvelables et subventionnées ne sont pas des énergies, mais une nouvelle économie, artificielle (et dans laquelle des profiteurs se sont installés). Cette exposé économique pourrait être complété par une argumentation plus « physique énergétique » et le résultat, serait le même. De façon naturelle, les énergies utilisées depuis des décennies se sont orientés vers une efficacité croissante et une densité croissante. Un écolo « sérieux » (je ne sais pas si ça existe) s’apercevrait, qu’un considérant le système « terre », qui n’est pas isolé puisqu’il reçoit son énergie du soleil, « utilise » son énergie pour la vie, vouloir prélever cette énergie ne peut qu’à terme déséquilibrer le bilan thermodynamique… qui nous sert à vivre justement (juste comme ça, le photovoltaïque qui a un rendement moyen de 15% renvoie 85 % de chaleur dans l’atmosphère… ). Il est facile de comprendre que certaines ressources étant limitées, il n’y a qu’un moyen d’obtenir toujours de l’énergie nécessaire au développement de nos sociétés et c’est l’énergie au coeur de la matière. Evidement nous avons abandonné la recherche, alors que l’on commençait à explorer à travers le programme Astrid de nouvelles solutions. La peur du nucléaire a tué ce programme. Nous étions en France les pionniers…. et avons tout perdu….. ITER et autres sont loin d’être opérationnels, la Chine et la Corée du sud sont très en avance…. Nos dirigeants sont affligeants.

    10
  • Quand on aura detruit l’essentiel de notre outils nucléaire, achevé de lié les prix du Kwh a celui de la puissance de la niaserie dans un cerveau ecolo, que l’on aura atteint une penurie monstrueuse en electricité l’éolien commencera d’etre rentable. Les Ecolos devront soufler sur les eoliennes pour produire un vent chargé en Co2 et en mauvaise haleine. ce sera le bonheur.

  • Les sans dents sont pour les éoliennes et le photovoltaïque. Les médias leur disent que c’est bien, alors c’est bien. Ils ne vont tout de même pas se mettre à réfléchir. Ça pourrait nuire à la politique énergétique européenne de connivence.
    Aucun sans dents ne se révolte contre ça ! Ni par des manifestations, ni par un vote sanction en France et aux européennes.
    Donc tout va bien. Vive l’éolien, vive le kWh cher, vive les dettes et enfin, vive les écolos.

    • Encore une fois c est pas en stigmatisant une partie de la population que nous résoudront les problème de notre société
      Prendre les gens pour des ignorants c est écoeurant et c est se rabaisser au plus bas niveau de certains…..

  • Dans un pays ou a 19 h 45, on te montre une pub qui ‘t’Intime d’acheter une bagnolllle electrique, et que dans les infos 1/4 dheure plus tard on t’annonce qu’on va te couper l’electricité si t’es pas sage. Que 60 millions de c… regadent ça sans sourciller !
    Faut s’etonner de rien, surtout pas d’avoir Macron comme président.

  • Il faudrait se garder tout de même de toute idéologie, celle là même qui nous a orienté vers le renouvelable non rentable. Il y a en toute chose des paramètres évolutifs. Personne ne peut contester que les équipements du renouvelable éolien et solaire ont largement baissé de prix ces dernières années, double effet du progrès technologique et de la masse. De même, en ce qui concerne le coût de la suppléance des énergies intermittentes, les batteries peinent à progresser, mais elles progressent, tant et si bien qu’il est concevable d’imaginer des dispositifs individuels de stockage, rentables dans un futur proche, Elon Musk travaille là-dessus (Il semble plus aisé et raisonnable d’installer un stockage d’une centaine de KW.h dans une maison individuelle, compte tenu de la place disponible et du coût totale de la construction que dans une voiture) . Et puis le rêve d’un libéral, ce serait plutôt une multitude de maisons individuelles autonomes en énergie, que les grosses unités nucléaires forcément étatiques avec leurs lignes HT tout aussi étatiques défigurant le paysage . L’article dit vrai. Aujourd’hui, mais demain ?

    • Le chargeur bidirectionnel grace aux panneaux photovoltaïques charge le véhicule électrique qui lui même permet déjà de brancher certains appareils de la maison ou de servir de support au réseau électrique .
      D ailleurs cet été l état de Californie a demandé à certains utilisateurs de Tesla de venir en aide au réseau électrique car il n avait plus assez de production a cause des feux de forêts.
      Bien sûr il faut des véhicules qui soit adaptées comme Nissan un pionnier Volkswagen Kia et d autres.
      Faisons confiance aux chercheurs ils nous permettront d être autonome en électricité le seul problème qui restera c est l état bien évidemment.

      -2
      • Je me permets de dire que l’utilisation des batteries des voitures pour soulager le réseau N’est pas une bonne idée. En effet :
        1) les voitures électriques souffrent du défaut de la faible capacité de stockage de leur batterie et ce n’est pas en déchargeant celles-ci qu’on améliorera le système. Au contraire.
        2) le moment où ces batteries sont au garage et disponibles pour être déchargées par le réseau est précisément le moment où le réseau n’a besoin de rien.
        3) après avoir été éventuellement déchargées, les batteries ont besoin d’être rechargées : toutes ensemble au petit matin…

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