La propagande russe et la guerre en Ukraine

Paradoxalement, la situation en Ukraine et les actions des pays occidentaux envers la Russie semblent confirmer la propagande russe.

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Russian President Attends 70th General Assembly Debate by United Nations Photo (Creative Commons CC BY-NC-ND 2.0)

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La propagande russe et la guerre en Ukraine

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 août 2022
- A +

Comme le perçut déjà Étienne de la Boétie, tout régime politique, même le plus autoritaire, a besoin de l’obéissance d’une majorité de la population afin de garder le pouvoir. Le règne par la peur n’a jamais été suffisant sur le long terme.

La propagande est donc fondamentale pour tout régime politique, afin d’obtenir l’assentiment – ou du moins conserver l’indifférence – du peuple.

 

Thèmes de propagande soviétique 

Tous les États utilisent des outils de propagande et de contrôle de l’information afin de s’assurer le soutien de la population, non seulement à sa ligne politique mais à son modèle de société tout entier. En France, il faut rappeler que l’éducation publique obligatoire inculque le principe politique de la République aux jeunes écoliers, que certaines opinions sont censurées, que les médias non tolérés sont interdits et ceux qui soutiennent et protègent l’État comme des chiens de garde sont récompensés.

L’État russe est évidemment aussi adepte de ce genre de méthodes. Pendant l’ère soviétique, même si ces techniques de contrôle n’étaient pas toujours très sophistiquées, elles étaient omniprésentes dans toutes les sphères de la société, influençant l‘individu dès sa plus jeune enfance. Le but était de renforcer l’adhésion de la population soviétique à la cause du Parti communiste, ne lui laissant aucun autre choix que d’embrasser la « nouvelle société » que celle-ci se disait vouloir construire.

Avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale un thème de propagande important, utilisé pour aligner la population avec l’État communiste et réduire l’influence d’ennemis politiques, était l’argument classique de menaces internes et externes. La menace externe pris d’abord la forme de l’« impérialisme capitaliste » occidental, puis après juin 1941 elle se focalisa évidemment sur la menace existentielle de l’Allemagne nazie.

Après la mort de Staline en 1953, un nouveau thème de propagande prit l’ascendance : celui de la paix. Il s’agissait d’associer le communisme à la paix, en dépit des interventions armées de Budapest 1956, de Prague 1968, et en Afghanistan en 1979.

Carte postale soviétique pacifique du « 1er Mai » – années 1950.

Par exemple, la chanson très populaire de 1961, Хотят ли русские войны ? (Les Russes veulent-ils la guerre ?), exprime un profond sentiment de tristesse et de lassitude envers la guerre, rappelant le spleen en Europe de l’Ouest après la Première Guerre mondiale. La dernière strophe de cette chanson est la suivante :

« Oui, nous pouvons nous battre
mais nous ne voulons plus 
de soldats tombés au combat
sur leur triste terre.
Demandez aux mères
Demandez à ma femme
et alors vous comprendrez 
si les Russes veulent encore la guerre »

Cette chanson et tant d’autres expressions artistiques et culturelles en faveur de la paix, produits de la propagande communiste, eurent un effet considérable sur la population soviétique. Cette influence continua même après la chute de l’URSS en 1991, car la nouvelle Russie indépendante ne fit pas une rupture radicale avec la communication politique du régime précèdent.

À cette idée des Russes souhaitant avant tout la paix est venu s’ajouter depuis 2007 environ, à nouveau comme dans les années 1940, le thème de la menace externe, cette fois appliquée à la mère Russie ; à son indépendance, à son conservatisme, à son orthodoxie, et aux ressources de son gigantesque espace eurasien.

En dépit de, ou peut être aussi à cause des deux conflits tchétchènes des années 1990 et de la guerre en Géorgie en 2008, le sentiment général parmi une grande partie de la population russe, était donc toujours celui d’une Russie pacifique car forte. C’est l’idée d’une Russie qui dissuade par ses forces armées, qui essaie scrupuleusement d’adhérer au droit international, mais qui parfois est forcée de réagir militairement face une ingérence croissante des États-Unis et de l’OTAN dans une sensible zone d’influence « près de ses frontières » (selon l’expression stratégique russe « ближнее зарубежье »).

 

L’Ukraine valide la propagande russe

Ce bref historique explique en grande partie le choc pour beaucoup de Russes lors de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Vu cette profonde conviction d’une Russie forte mais pacifique, l’idée que la Russie puisse être un agresseur non provoqué, qui plus est contre le peuple slave le plus proche d’eux, était intolérable.

Il s’avère cependant que la France et l’Allemagne portent une lourde responsabilité dans l’éclatement de cette crise, en tant que garants totalement contreproductifs des Accords de Minsk II depuis 2015. De plus, les nombreuses initiatives diplomatiques russes vers une nouvelle sécurité européenne, pendant les mois et les semaines qui précédèrent le conflit, sont restées lettre morte en Occident.

Dans ce contexte, la Russie ne peut donc être considérée comme un agresseur non provoqué, surtout après que les rapports de l’OSCE ont confirmé que l’armée ukrainienne commença les tirs d’artillerie sur le Donbass dès le 16 février 2022. La reconnaissance des républiques populaires du Donbass par la Russie, ainsi que son intervention pour les aider militairement, peuvent donc être considérées comme une réaction à ces actes belliqueux. D’ailleurs, l’invocation par la Russie de l’article 51 de la Charte des Nations Unies pour défendre la légalité de son action militaire en Ukraine semble bien plus convaincante que lorsque l’OTAN utilisa le même argument pour attaquer la Serbie en 1999.

La propagation du bandérisme, idéologie carrément nazie et fortement antirusse, est évidente à différents niveaux des institutions civiles et militaires en Ukraine. De la même manière, la guerre économique brutale et les sanctions sans précédents lancées par les pays occidentaux contre la Russie, n’ont fait que confirmer la « menace externe » dont avertissait le Kremlin depuis plusieurs années.

Paradoxalement, la situation en Ukraine et les actions des pays occidentaux envers la Russie semblent donc confirmer la propagande russe. Dans ces circonstances, il n’est pas surprenant que le soutien pour le gouvernement russe se soit renforcé. En effet, le taux d’opinions favorables pour le Président Poutine est environ à 83 % depuis mars 2022, après des niveaux autour de 70 % ces dernières années, selon le Centre Levada.

D’une manière plus générale, la crise actuelle indique donc aussi que la propagande étatique la plus puissante et efficace est celle qui contient une grande partie de vérité. Tous les régimes politiques, quelle que soit leur nature ou mode opératoire, ont donc une incitation à faire une propagande qui reflète la réalité, même si parfois de manière partielle et exagérée. Le peuple accepte plus facilement l’obéissance quand les dirigeants politiques pratiquent davantage la vérité que la langue de bois.. Même en politique, la vérité finit généralement par triompher.

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  • Sur nos merdias soumis au dictat d’Ursula, qui agit en toute illégalité, Il ne se trouvent absolument aucune info provenant de Russie.
    La propagande Russe l’auteur la trouve ou ?

  • « Tous les régimes politiques, quelle que soit leur nature ou mode opératoire, ont donc une incitation à faire une propagande qui reflète la réalité, même si parfois de manière partielle et exagérée »
    Les régimes politiques et les medias occidentaux mènent eux une propagande basée sur leurs idéologies erronées. Ce qu’écrit cet article est une vérité qui va finir par s’imposer, mais les conséquences: la guerre, la crise économique et énergétique,, la rupture durable avec la Russie elles resteront et il n’y aura bien sûr aucun responsable.

    14
    • Ce ne sont pas tant des conséquences que des motivations. Une grande partie de la population veut la guerre, la fin du doux commerce et la crise économique, parce qu’ils tirent plus de satisfaction du malheur de leur prochain que de leur propre aisance matérielle. Partant de là, les propagandes qui flattent ces désirs sont particulièrement bien reçues, et les divers politiciens s’y adonnent à coeur joie dans tous les camps. C’est cela le plus inquiétant : même si la paix revient, les motivations guerrières un instant refoulées resurgiront et appelleront à de nouvelles propagandes, auxquelles les trolls adhéreront plutôt que de réfléchir.
      « When will you ever learn ? » chantait Pete Seeger. Qu’on se sent fossile de vouloir rappeler ça !

    • Oui, Herakles, vous avez tout a fait raison. Merci pour votre commentaire.

  • La propagande en Russie est une vielle histoire. ça fait belle lurette que les russes ne croient plus leur medias et ont appris a décoder le vrai du faux par eux même.

    Par contre en occident c’est une nouveauté, beaucoup ont encore du mal à réaliser que leurs médias leur racontent n’importe quoi.

    10
    • Cela n’a rien d’une nouveauté en soi. Par contre, c’est avant tout une question de degrés, d’agresseur et d’agressé.

  • Je suis profondément navré par cet article et les deux premiers commentaires : la mise en parallèle de notre démocratie même très imparfaite avec ce qui se passe en Russie me paraît être une illustration de plus d’un dogmatisme libéral qui explique l’échec du nos idées en France. Voir « On peut être libéral sans être dogmatique »

    -2
    • Moi je trouve étrange qu’avec votre expérience et votre cv, vous voyiez la démocratie, même imparfaite, comme une sorte de manière de transcender les individus alors que pour les trahir, elle n’a rien à envier aux régimes autoritaires. Paradoxalement, dans un régime autoritaire, l’individu est bien plus confronté aux contradictions entre la réalité et certaines déclarations gouvernementales que dans une démocratie. A chaque instant, il fait la part des choses, et ne peut guère céder à la tentation de croire ce qu’il a envie de croire. Pour réussir à le convaincre, la propagande doit s’appuyer sur un fond de vérité (ce qui ne signifie pas que toute la propagande s’appuie sur un tel fond, seulement celle qui le convainc). Dans une démocratie, au contraire, l’individu choisit sans lien avec la réalité les « informations » et interprétations qui lui plaisent, sans la moindre sanction lorsqu’il se trompe lourdement. Il croit qu’on lui dit la vérité, tandis que son homologue recherche si ce qu’on lui dit contient une part de vérité. Pour triompher, le libéralisme a d’abord besoin d’individus clairvoyants et responsables, la démocratie n’en favorise pas l’émergence.

  • Un bel article de collaboration.

    Le Kremlin vous dit merci.

    -11
    • L’OTAN, Biden, Macron et Von der Lyell vous remercient également. 🙂
      La vérité est tjrs en position intermédiaire mais vous préférez croire. C’est justement le sujet de l’article.
      Croyez donc, continuez à ne regarder que le doigt et Amen. 🙂 🙂

  • Mouais. On est donc dans le registre de la robe de la victime qui était trop courte…
    S’il fallait que les victimes soient saintes et pures pour leur rendre justice, la justice n’existerait pas. C’est en plus d’une naïveté illusoire et très manichéenne.

    La France et l’Angleterre avaient aussi des choses à se reprocher et ont causé leur lot de provocations envers l’Allemagne durant l’entre-2-guerres. Est-ce qu’il faut pour autant relativiser les annexions allemandes ?

    -1
    • Si les annexions allemandes avaient été exemptes de l’idéologie nazie, l’histoire les aurait probablement déjà relativisées, « Maintenant […]
      Que vos filles et vos fils vont, la main dans la main
      Faire l’amour ensemble et l’Europe de demain
      Qu’ils se soucient de vos batailles presque autant
      Que l’on se souciait des guerres de Cent Ans »

  • C’est vrai, la propagande russe est tellement efficace qu’elle parvient même à polluer Contrepoints.

    -12
  • 83% d’opinion favorable pour Poutine ! Elle est magique la propagande de la vérité !

  • Avatar
    LasciatemiCantare
    5 août 2022 at 17 h 20 min

    « Il s’avère cependant que la France et l’Allemagne portent une lourde responsabilité dans l’éclatement de cette crise, en tant que garants totalement contreproductifs des Accords de Minsk II depuis 2015 »
    Laquelle ? Ni la Russie, ni l’Ukraine, ni les territoires russophones ne les ont respectés ! On aurait dû faire quoi ?

    « les rapports de l’OSCE ont confirmé que l’armée ukrainienne commença les tirs d’artillerie sur le Donbass dès le 16 février 2022 »
    L’Ukraine et les territoires séparatistes russophones se tapaient dessus bien avant cette date. Si le but de l’auteur de l’article est de trouver « celui qui a commencé », il a mal choisi sa date.

    « l’invocation par la Russie de l’article 51 de la Charte des Nations Unies pour défendre la légalité de son action militaire en Ukraine semble bien plus convaincante que lorsque l’OTAN utilisa le même argument pour attaquer la Serbie en 1999 »
    La Serbie pratiquait l’épuration ethnique de certaines de ses populations dans ce qui était déjà une vaste zone de guerre. La Russie a invoqué plus ou moins la même raison, pourquoi serait-elle plus convaincante ?

    « la guerre économique brutale et les sanctions sans précédents lancées par les pays occidentaux contre la Russie, n’ont fait que confirmer la « menace externe » dont avertissait le Kremlin depuis plusieurs années. »
    Ces sanctions sont en réaction de l’agression de la Russie. L’auteur confondrait-il cause et conséquence ?

    -8
  • C’est le concept de « l’agresseur provoqué » dont j’aurais aimé que l’auteur me montre la légitimité, j’ai des difficultés à le faire matcher avec le principe de non-agression.

    -7
    • « à le faire matcher », «  à le concilier », « à le rendre compatible » plutôt.

    • Légitimité, je ne sais pas, mais le concept me paraît parfaitement illustré par Will Smith à la cérémonie des oscars.

      • Je comprends très bien ce qu’est de mettre une beigne a un type avant qu’il ne vous la mette, préventivement, ou si il y a supposé manque de respect de lui en coller une pour ouvrir les hostilités si il en a ou lui infliger son châtiment si c’est un fat. J’ai survécu au collège de cette façon.
        Mais est-ce que c’est libéral ?

        • Will Smith n’a pas mis une baffe à sa femme parce qu’elle faisait de l’œil à Chris Rock ! 😁, je n’aurais pas approuver.

        • Quand deux personnes se lancent dans un concours de hakas et finissent par s’affronter, ça n’est clairement pas libéral, et l’attitude libérale consiste sans doute à se contenter de jouir du spectacle ou de le critiquer sans s’y impliquer.
          A propos de gifle, « Qu’il est joli garçon l’assassin de papa » est-elle une analyse libérale, ou mérite-t-elle d’être appréciée en oubliant pour un temps la question du libéralisme ?

    • Le principe de non-aggression ne signifie pas aucune aggression, mais interdit l’initiation de la violence. Dans les relations entre les Etats vous avez raison que le meme principe devrait etre valable; mais il n’arrive pratiquement jamais qu’une aggression est initié sans aucune historique de conflits politiques, économiques, et/ou militaire préalable. C’est le cas ici avec ce conflit. Et ceci est d’autant plus cas lorsque les principes de Clausewitz font foi – comme pour les russes.
      Ensuite, le droit international (ancien et moderne) n’interdit pas la guerre comme vous devez savoir, mais elle la limite a des cas tres particuliers (notamment Article 51 de la Charte).
      Il faut donc voir mon commentaire d’ « aggresseur non provoqué' » dans ce sens.

  • Dans toute guerre, on peut distinguer la tactique et la stratégie.
    Le tacticien : qui attaque?
    Le stratège : qui rend le guerre inévitable?
    Dans le cas qui nous occupe, les réponses sont évidentes…

    • Bin celui qui attaque rend la guerre inévitable ainsi que celui qui attaque. Oups c’est le même !

      -3
  • Vous ne connaissez pas la propagande russe ? Et bien voilà, au mot près, l’auteur la reprend. Qu’on se le dise : la Russie est pacifique ! Ivan le Terrible et Pierre le Grand tuent leurs fils, empoisonnements en tous genres, façon tsar, façon Staline, façon Poutine, des camps, des hôpitaux psychiatriques, des millions de morts, des famines provoquées, l’Afganisthan, la Tchétchénie, la Syrie, l’Ukraine. Répétez après moi : « la Russie est pacifique ». PS : Contrepoints bientôt hébergé à Moscou ?

    -4
    • Etrangement ces morts semblent donc vous déranger plus que ceux (assez nombreux ces dernières décénies) causés par l’Oncle Sam et ses amis européens. Et tout ceux que nous avons causé, plus loin dans l’histoire. La révolution Française fut un beau bain de sang. La guerre de sécession US également, les invasions contre-invasions et autre ont bercé notre histoire autant que celle des Russes. Et de n’importe quel autre peuple, Ukrainien compris, évidemment.
      On voit bien dans votre post comment la propagande occidentale actuelle marche : on vous montre un truc pas bien (et réel) et on le tourne de telle façon que vous croyez que c’est terriblement unique et digne d’une punition exemplaire, mais ça permet d’éviter de réaliser que le « montreur » s’est montré coupable de la même chose il y a peu, comme un nombre colossal d’autres États.

      Seule conclusion possible : les États sont nuisibles (tous, sans exception), ils causent les guerres que le peuple, sans propagande ne voudrait pas… Mais l’État Russe actuel n’est pas pire que l’État Ukrainien actuel, juste plus puissant… et l’État US et l’UE ont plus encore de pouvoir (sur vous) donc vous croyez les uns et pas les autres.

  • Un troll poutiniste qui publie sur Contrepoints, bravo…

    -5
    • Et oui! La liberté d’expression a tjrs été difficile à supporter quand on n’est pas du même avis que celui qui s’exprime. Surtout quand il appuie sur des zones sensibles… 🙂

      • Eh oui, en français. ‘Et oui’ n’a pas de sens dans ce contexte.
        Exemples :
        Eh oui, mon cher, vous vous êtes trompé !
        Et, oui, il faut revoir votre copie…

        -3
      • C’est ça, demandez à votre ami Poutine de publier mes messages, on en reparle après

        -5
        • On n’a jamais dit que le régime de Poutine était un paradis pour la liberté d’expression.
          Mais si vous ne jugez la géopolitique et les conflits entre divers États qu’à l’aune de la liberté d’expression dans ces mêmes Etats, je comprends mieux vos propos.
          Il est évident que, dans ces circonstances, le bombardement du Donbass mi-février, le coup d’Etat Euromaidan soutenu par les USA, l’absence de soutien aux accords de Minsk, les biolabos ukrainiens financés par les services US, la volonté d’intégration ukrainienne à l’OTAN malgré les engagements pris et la volonté de nucléarisation de l’Ukraine, le Kosovo et le bombardement de la Serbie, l’Afghanistan, la Grenade, l’Irak, la Syrie, la Libye et le Vietnam (…etc) ne sont rien puisque qu’aux USA, la liberté d’expression est nettement supérieure à celle régnant dans tous les pays qui ont connu le « bonheur » de connaitre l’action libératrice américaine… 🙂

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