Catastrophe énergétique en Europe : les causes

Les causes de cette crise énergétique ne sont pas principalement externes à l’Europe, et le conflit russo-ukrainien est loin d’en être la cause déterminante.

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Catastrophe énergétique en Europe : les causes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 juin 2022
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Par Michel Gay et Jean-Jacques Nieuviaert.

 

La crise énergétique européenne de ce début 2022 est d’une gravité qui n’avait plus été connue depuis les chocs pétroliers des années 1970.

Mais contrairement à ce que la Commission Européenne tente de nous faire croire, les causes de cette crise ne sont pas principalement externes à l’Europe, et le conflit russo-ukrainien est loin d’en être la cause déterminante.

Depuis plus de 10 ans la Commission européenne n’a aucune stratégie ni aucune vision pour assurer à la population européenne, et donc aussi à son industrie, l’accès à une énergie fiable, compétitive, indépendante, en sécurisant le fonctionnement des systèmes énergétiques.

Cette crise résulte d’une politique énergétique européenne incohérente sur plus d’une décennie, suivie depuis mars 2022 par des sanctions vis-à-vis de la Russie aux effets autodestructeurs pour l’UE.

L’idée saugrenue de s’affranchir brutalement des hydrocarbures exacerbe encore plus cette incohérence en précipitant l’Europe vers l’imposture des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) du vent et du soleil qui créent d’autres dépendances aux métaux et à la technologie.

Étonnamment, les instances européennes s’ingénient à supprimer le seul levier d’indépendance qui existe encore en Europe, et notamment en France : l’énergie nucléaire.

Enfin, pour couronner le tout, l’Europe a adopté l’hydrogène vert comme nouveau vecteur emblématique de sa transition énergétique. Elle injecte des sommes considérables dans cette technologie illusoire, sans avoir pris en compte les difficultés et les limites de sa mise en œuvre.

 

Idéologie et dogme climatique

La politique énergétique de l’Europe continue à être dominée par une double idéologie, celle du marché « coûte que coûte » et celle du dogme climatique, en se laissant mener par l’Allemagne guidée par ses intérêts industriels.

L’absence de véritable stratégie énergétique européenne va donc conduire les pays européens (populations et entreprises) à supporter une lourde charge énergétique alors qu’elle était évitable avec une vision de long terme dans l’intérêt général.

La crise en Europe est liée à l’absurde transition énergétique européenne.

Ainsi, selon une étude de Standard & Poor’s Global Ratings publiée le 14 novembre 2019 :

« La transition énergétique en Europe, et particulièrement en Allemagne, devrait contribuer à faire monter les prix sur les marchés de gros. Cette situation sera due à la fermeture anticipée et simultanée des centrales à lignite et nucléaires, qui ne sera pas compensée par la hausse de la production renouvelable. Un recul de l’offre sera confronté à une stabilité de la demande, malgré les actions d’efficacité énergétique, et la présence accrue des renouvelables va générer une forte volatilité des prix spots. »

Selon un rapport de McKinsey en décembre 2020 sur le système électrique européen, d’ici 2035, la production d’origine nucléaire de l’Union va baisser de 23 %, celle du charbon de 78 % et celle à base de lignite de 64 %. Pour tenter de compenser ce déclin de productions pilotables, la part des énergies intermittentes passera de 35 % à 60 %, créant ainsi une source de volatilité accrue sur les prix.

Certains pays qui comptent sur les importations (pour l’Allemagne + 50 %) risquent donc d’être déçus. Les absences de moyens pilotables combinés à des situations météorologiques défavorables en Europe de l’Ouest feront disparaitre les capacités excédentaires chez les États habituellement exportateurs.

Le lien entre transition énergétique menée en Europe et l’inflation a été confirmé le 8 janvier 2022 par un membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui a déclaré que « la hausse des prix de l’énergie pourrait conduire la BCE à modifier sa politique monétaire en cas d’aggravation de cette hausse ».

 

Une forte pression sociale et politique

Une pression sociale puis politique alimentée par les rapports alarmistes du GIEC sur le réchauffement climatique a été exercée à partir de 2019 sur les secteurs pétroliers et gaziers.

Dans une analyse du 18 mai 2020, Reuters estime que les cinq principaux pétroliers européens (BP, Shell, Total, Eni et Equinor) privilégient maintenant les investissements bas-carbone.

En conséquence, selon une étude de Rystad Energy, publiée le 25 janvier 2021, les investissements dans l’exploration et la production d’hydrocarbures ont chuté de 30 % en 2020 à 380 milliards d’euros, leur plus bas niveau depuis 2005, et ils sont restés à ce même niveau en 2021.

Or, ces investissements avaient atteint 880 milliards d’euros en 2014.

Cette chute est d’autant plus spectaculaire qu’elle semble durable. De ce fait Rystad estime que le niveau de production de 2019, soit 100 millions de barils par jour (Mb/j) ne pourra pas être retrouvé avant 2023 au minimum.

 

Mieux encore, le 18 mai 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un rapport (« Net Zero by 2050 – A Roadmap for the global energy sector ») présentant les 400 étapes nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050 : la première sur la liste consiste « à mettre fin aux investissements dans les fossiles dès 2021, en dehors des projets déjà approuvés ».

Suite à cette diabolisation des hydrocarbures qui pousse les grandes compagnies pétrolières à réduire, voire à cesser leurs investissements dans le pétrole et le gaz, il en résulte une tension progressive sur les prix à partir du printemps 2021.

 

Réduire l’offre avant de réduire la demande : une erreur majeure 

En avril 2022, le cabinet de conseil Wood Mackenzie a résumé le problème dans une analyse intitulée « Cinq leçons de la crise énergétique ». La première et la plus importante de ces cinq leçons est : « Le monde est toujours dépendant des combustibles fossiles, et la transition énergétique doit être axée en premier lieu sur la réduction de la demande de ces combustibles plutôt que de l’offre. Réduire l’offre alors que la demande reste forte est une recette pour construire la crise ».

Cette constatation fondamentale signifie que les décideurs publics, et plus particulièrement l’Union européenne et la Commission européenne, ont mis la charrue avant les bœufs.

L’embargo aggrave encore la crise énergétique

Le 24 février, la Présidente de la Commission Européenne (Ursula Von Der Layen) a déclaré :

« La Russie n’est plus un partenaire fiable. Nous devons couper le cordon de la dépendance énergétique avec elle, et développer une stratégie, qui nous rend complètement indépendant du gaz russe » car « nous avons les terminaux et les gazoducs qui permettent de stocker et d’acheminer le gaz naturel liquéfié (GNL) partout en Europe, et ils ont l’avantage de pouvoir servir également pour l’hydrogène vert ».

Il faudrait donc que l’UE mise désormais sur le GNL, essentiellement du gaz de schiste américain que l’Europe refuse d’exploiter…

Malheureusement, le GNL est plus cher que le gaz terrestre (entre + 20 % et + 30 %), et son marché est dominé par la demande croissante de l’Asie, en particulier de la Chine.

De plus, il n’existe actuellement pas assez de terminaux pour regazéifier l’équivalent des 40 % de gaz russe importé. Il faudrait au moins 2 à 3 ans pour les construire. Et il n’y a pas suffisamment de méthaniers dans le monde.

Sur le plan technique enfin, la « vision européenne » sur l’hydrogène est fausse car cela implique une lourde adaptation des installations. Par exemple, si le GNL (gaz méthane) est liquéfié à – 160° C, il faut atteindre – 250°C pour l’hydrogène, température que les terminaux dédiés au GNL ne peuvent pas supporter.

En conséquence le PDG de Total Énergies a pu dire, « si le gaz russe ne vient plus en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe ».

Plus globalement, une demande accrue sur le gaz et le pétrole « non russe » poussera les prix à la hausse.

Ainsi, le 13 avril, les cinq principaux instituts allemands de prévision économique (DIW, IFO, IfW, IWH et RWI) ont affirmé que si l’Allemagne interrompt maintenant ses approvisionnements énergétiques en provenance de Russie, elle basculera dans la récession qui s’annonçait déjà suite aux conséquences de la pandémie et de la désorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales.

 

La Russie a beaucoup de ressources…

Si la Chine est l’atelier du monde, la Russie en est à la fois la mine et le grenier. C’est un des plus grands exportateurs mondiaux, de pétrole, de gaz, d’engrais azotés, de blé, de titane, de nickel et de cobalt.

La Russie est le premier pays au monde en termes de réserves de gaz naturel, le second au niveau des réserves de charbon et le sixième pour les réserves de pétrole. C’est un géant énergétique.

Pour l’UE, le pétrole brut russe constitue le tiers de ses importations de pétrole. Elle importe aussi 15 % de ses produits raffinés dont une grande partie de diesel.

En 2021, l’UE a importé de Russie 45 % de ses importations de gaz naturel et presque 40 % de sa consommation, soit 140 milliards de m3 (Gm3) par gazoduc, ainsi que 15 Gm3 sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL). (Source : AIE)

Se passer des fournitures énergétiques russes aura de graves conséquences financières et sociales.

En initiant cette logique d’embargo, les États-Unis ont entrainé l’UE dans un jeu de dupes.

En effet les Américains n’importent pas de gaz de Russie et seulement 8 % de leurs importations de pétrole (soit 4 % de leur consommation). Ce qui est vital pour l’UE (gaz et matières premières) n’est qu’accessoire pour eux.

Un début de prise de conscience du risque a émergé en Europe. Quelques pays ont commencé par refuser l’idée d’embargo, en se contentant de ne cibler que le charbon à partir d’août 2022.

Cependant, un sixième paquet de sanctions contre la Russie a été présenté le 4 mai par la Commission européenne. Il prévoit l’arrêt des importations de pétrole brut d’ici six mois, et des produits raffinés d’ici la fin de 2022. Ce projet concerne aussi bien les livraisons par oléoducs que par bateaux (tankers).

Le 1er mai la banque Barclays a déclaré qu’un embargo de l’UE sur les produits énergétiques russes mettrait l’Europe en danger de récession profonde qui entraînerait une baisse du PIB de – 5 % si un embargo s’accompagnait d’un rationnement du gaz.

Et, pendant ce temps, des parlementaires européens irresponsables continuent à demander un embargo total sur le gaz, en plus de celui sur le pétrole.

En réalité, la place de la Russie sur le marché mondial de l’énergie est trop importante pour imaginer une substitution totale par d’autres sources. Le recours au GNL, toujours plus cher que le gaz terrestre, rend la bascule périlleuse.

De plus, l’UE va se retrouver rapidement face à une demande asiatique croissante qui va faire exploser les prix.

Mais le pire, en particulier pour les produits pétroliers, serait d’aboutir à une situation de pénurie, et donc de rationnement comme à l’époque des « chocs pétroliers ». Mais cette fois-ci, le choc aura été créé par des dogmes géopolitiques déconnectés de la réalité, et non par les producteurs.

D’ailleurs, si le 8 mai, les membres du G7 se sont engagés à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe, le gouvernement américain a eu soin de préciser que « nous veillerons à le faire en temps utile et de manière ordonnée, de façon à laisser au monde le temps de s’approvisionner autrement ».

 

Le reste du monde profite de la situation

Pendant que l’UE se radicalise, le reste du monde est loin de s’aligner sur sa politique anti-Russie.

Le 22 février, le « Gas Exporting Countries Forum » (GECF) s’est réuni à Doha. Il regroupe 11 membres et 7 pays associés, représentant 70 % des réserves prouvées de gaz et 51 % des exportations mondiales de GNL. La Russie, le Qatar et l’Iran en sont les membres clés, tandis que les États-Unis et l’Australie n’en font pas partie.

Les membres du forum ont confirmé qu’ils ne pourraient pas aider rapidement l’Europe, au cas où elle se trouverait en rupture d’approvisionnement, car leurs capacités disponibles sont actuellement limitées, les seules vraiment disponibles appartenant à Gazprom !

L’essentiel de la production du GECF est couvert par des contrats à long terme avec l’Asie (logique contractuelle que la Commission a fait abandonner à l’UE pour se référer aux marchés « spots ».

Le 5 mai, malgré les appels pressants des pays consommateurs, l’OPEC a refusé d’augmenter sa production de pétrole au-delà de 432 000 b/j par solidarité avec la Russie. Ce petit surplus s’avère insuffisant pour compenser les conséquences d’un embargo décrété par les pays occidentaux, et en particulier par l’UE (l’OPEC, avec la Russie, représente 55 % du marché mondial.)

Cependant, profitant des rabais offerts par la Russie sur son charbon, l’Inde en est devenue un acheteur important, ses achats en mars ayant atteint 1,04 Mt, contre 1,76 Mt pour la totalité de l’année 2021, et les livraisons de gaz à la Chine, via le gazoduc « Power of Siberia », ont augmenté de + 60 % !

Sur les deux premiers mois de 2022, les exportations chinoises vers la Russie ont augmenté de 41,5%. Le ministre chinois des affaires étrangères précisant même le 7 mars que l’amitié entre les deux pays était « solide comme le roc », et que les « perspectives de coopération future entre les pays sont immenses ».

Pour le moment la Russie fournit 16 % de son pétrole à la Chine et 5 % de son gaz. Mais sur ce dernier plan, un accord sur la fourniture de 10 Gm3 supplémentaires a été signé en février dernier et plusieurs gazoducs sont en projet.

De plus fin février, la Chine a annoncé la levée des restrictions existantes sur ses importations de blé russe.

Enfin, selon une communication de Bloomberg du 8 mars, le gouvernement chinois a demandé aux entreprises d’État d’augmenter leurs participations dans les entreprises russes correspondantes, en particulier dans Gazprom et Rusal ! Elles prennent ainsi la place, à peu de frais, des entreprises occidentales forcées par leurs gouvernements de quitter la Russie, et qui, de leur côté, enregistrent de ce fait des pertes importantes.

L’UE pourrait éditer un fascicule intitulé : « Comment se saborder en 3 leçons ».

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  • C’est fantastique, en europe en 2022+ on aura : des famines, des pénuries d’énergie, et bientôt une guerre.

    Vive l’UERSS! Vive l’etatisme, Vive le socialisme.

    Et surtout, un grand MERCI à tous les neuneux qui votent consciencieusement étatistes et socialistes depuis 40 ans.

    13
    • Avatar
      jacques lemiere
      16 juin 2022 at 7 h 44 min

      il me semble que michel gay vote étatiste pour le nucleaire..

      il ne faut pas penser que la liberté supprime famine ou crise… ou amène la prospérité..
      la liberté fait payer celui qui choisit la connerie…ou fait de mauvais choix..

      je n’ ai rien contre les éoliennes les pv, VE, centrales nucleaires ou au gaz… j’ai tout contre ceux qui veulent m’imposer leurs choix..surtout quand ils se posent en experts de l’interet collectif.

      • Michel Gay, je ne sais pas… De toutes façons, nous sommes tellement loin d’une politique énergétique sensée. Idéalement, l’Etat devrait uniquement se préoccuper de la sécurité et de la durabilité du fonctionnement de producteurs d’énergie privés en libre concurrence. Mais même pour l’information, il n’est pas aussi interventionniste que pour l’énergie. Le libre marché ne garantit certes pas contre les pénuries ou les famines, mais il permet de « décaler » les experts auto-déclarés qui voudraient imposer leurs choix.

      • Bernard Levy zero pointé, il faut découper EDF en societés privées dirigés par un Pouyanné ou Arnault ou Elon mais arretons ce massacre economique avec un incapable de la haute administration ( = mauvais PDG), quant aux EPR si ça ne fonctionne pas revenons à la version précédente.
        VON DER LEYEN est une conne et je rappelle que chaque gouvernement national peut s’opposer à ses décisions.

  • Excellente analyse à la quelle on peut ajouter : nous avons du pétrole….mais on refuse de l’exploiter. Trop souvent on « oublie » que sur le plateau continental de la Guyane, il y a du pétrole. Au large, TOTAL a tout juste un permis de recherches, alors que d’autres y travaillent déjà. Le désinvestissement des recherches de ressources dites fossiles nous entraine vers le fond. (idem pour le lithium en Alsace, pour les les « terres rares » dans le massif central etc…). Il me semble qu’en février 2020 notre « président » a signé un arrêté interdisant toute recherche minière en France…..
    La conclusion de l’article : L’UE pourrait éditer un fascicule intitulé : « Comment se saborder en 3 leçons ».
    résume parfaitement l’idiotie des idéologies à la mode adoptées par des « dirigeants » européens non élus…

  • Excellent !!!
    Domage que Macron et Ursula ne vous lise pas, et soit imperméable a tout ce qui n’est pas leur idéologie de larbins du mondialisme Made in USA.

    • Je pense que même si les deux en question lisaient cette article, ils ne reviendraient pas en arrière, bien au contraire. La guerre en Ukraine (avec le chaos qu’ils ont déjà provoqué avec leur gestion du COVID) est le « choc » qu’ils attendaient pour réformer intégralement l’Europe. Pour aller encore plus loin dans la tyrannie supra-nationale et taire définitivement les peuples.
      Encore une fois, rien de ce qui se passe aujourd’hui n’est le résultat d’erreurs. Tout est absolument volontaire et « sous contrôle ».

    • Exact. Peut-être sont ils les larbins des USA mais ils sont surtout les complices des lobbies mortifères qui tuent les pays membres de l’UE, que ce soit en matière énergétique, économique (les deux sont liés), ou morale (lbgt, propositions anti chrétiennes….) ou encore juridique ou judiciaire (décisions empêchant les Etats d’agir dans leur intéret)….

  • Idéologie, démagogie, irresponsabilité, incompétence…
    Les gouvernements des pays membres n’étaient pas obligés de suivre la « politique européenne ». L’alibi européen est trop commode pour tenter de se « dédouaner ».

  • Rien à ajouter. C’est désespérant !

  • Il y a une photo en début d’article, c’est la criminelle qui est recherchée  » mort ou vif », elle doit avoir quelques complices, après recherche, ils se cachent à Bruxelles, elle serait responsable de mise en faillite de l’UNION-EUROPEENE, vente de faux vaccins qui ont été fabriqué avec des complices en Amérique du nord, Continent découvert officiellement par un certain Génois qui s’appelait COLOMBO! qui avait tellement bu de vin, qu’il se croyait dans le sous continent INDIEN, la population d’origine a été exterminer ou ils ont décidé de partir a THAITI

  • « Depuis plus de 10 ans la Commission européenne n’a aucune stratégie ni aucune vision pour assurer à la population européenne, et donc aussi à son industrie, l’accès à une énergie fiable, compétitive, indépendante, en sécurisant le fonctionnement des systèmes énergétiques. » Pas l’objectif de la dame sur la photo

  • bizarre qu’il n’y ait aucune mention de l’obligation d’EDF de vendre sa production pour créer une pseudo-concurrence.

  • On avait parlé des somnambules qui se laissaient conduire à la guerre mondiale sans rien dire ni faire, ici les somnambules, à l’abri derrière leurs livraisons massives d’armes s’acheminent vers une coupure totale et brutale des livraisons de gaz dès cet automne.
    De qui s’agit-il ? D’abord de l’Allemagne, dont le modèle industriel repose sur l’achat massif de gaz par des contrats à terme obtenus à des tarifs extrêmement stables et bas. Ce modèle industriel va devenir caduc brutalement et devrait donc, si on n’arrête pas les frais rapidement, déboucher -dés cette automne- sur un arrêt des profits de la production allemande dans tous les domaines.
    Sur fond d’une inflation installée au alentours de 10% et qui ne va pas s’arranger, je vous le garantis, on peut s’attendre dès cet hiver à un effondrement de la production de l’économie européenne et donc de l’économie européenne tout court. Aussi simple que cela.
    Les somnambules doivent se réveiller maintenant et se couvrir de manière urgente, car les dommages commencent à se manifester (les premiers milliers de chômeurs arrivent déjà).
    D’abord s’assurer d’une victoire rapide au Donbass de l’armée Russe, par arrêt immédiat de l’aide en fournitures aux armée Ukrainiennes qu’on doit pousser à se rendre partout. Ensuite par une action coordonnée et impérieuse envers le gouvernement Ukrainien pour le pousser à négocier immédiatement sa reconnaissance de la partition de l’Ukraine, en échange, peut-être d’une limitation de celle-ci.
    Les deux actions sont bien sûr contradictoires car ce ne sera que le fait d’un miracle si la Russie accepte de se priver du prix de ses déjà trop nombreux morts et qui l’obtention de tout le rivage de la mer noire, ce qui est maintenant son but de guerre. Quant à obtenir pour notre compte, la reprise de la fourniture d’hydrocarbures qui nous sont esentiels et bien il va falloir penser à TOUT lui subordonner. Quitte à s’en passer à terme, par exemple dans cinq ans comme annoncé.

    L’arrêt complet de toutes les sanctions et la rupture décidée avec la politique américaine d’agression est bien sûr maintenant à considérer. Aux communicants de gérer le virage, c’est dans leurs cordes, j’en suis sûr.

    Il faut bien comprendre l’ampleur du drame: les somnanbules font des plans à 5 ans, alors que l’urgence vitale c’est 5 mois.

  • Un FREXIT sera toujours moins coûteux que le suicide collectif vers lequel nous nous acheminons sous l’impulsion de technocrates sans aucune légitimité et dont la seule utilité est d’offrir un confortable et coûteux parapluie à nombre de politiciens nationaux. Quand une petite fée qui sèche l’école est portée au pinacle par ces élites et qu’elle inspire leurs discours catastrophistes et culpabilisants, il y a de lourdes questions à se poser quant à la nécessité d’un changement de cap radical.
    https://www.euronews.com/my-europe/2021/11/24/eu-wouldn-t-have-plan-to-be-climate-neutral-without-greta-thunberg-says-frans-timmermans

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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