La vague anti-russe continue. Elle déferle en Occident, punissant des citoyens russes dans des domaines n’ayant rien à voir avec la politique, tels que la culture et le sport. Les avoirs de citoyens russes, sans lien apparent avec le Kremlin, ont été gelés sans que cela ne semble déranger personne.
Maintenant, même l’achat de biens immobiliers en Europe pourrait bientôt être interdit aux Russes. En effet, le sixième paquet de sanctions poussé par l’Union européenne a aussi pour objectif d’interdire à la plupart des Russes d’acheter ou de vendre des biens immobiliers sur son territoire.
Une telle atteinte au droit de propriété devrait être impensable en Europe. La citoyenneté ne devrait jamais être un critère pour décider qui a le droit de réaliser des transactions immobilières. L’hypocrisie et la discrimination de l’UE envers la Russie est flagrante dans ce cas, car aujourd’hui des citoyens du monde entier profitent du marché immobilier européen sans que cela ait un rapport avec l’État auquel ce citoyen a la chance ou la malchance d’appartenir.
Même si cette mesure doit être validée par les pays membres de l’UE pour entrer en en vigueur, la proposition elle-même devrait non seulement choquer les Européens mais aussi les décevoir et les alarmer. Cela crée un dangereux précédent qui pourrait être utilisé à l’encontre d’autres catégories de citoyens, européens ou non. Car si ceux-ci ne sont pas la cible pour le moment, que ceci présage-il en termes de liberté sur le long terme en Europe ?
La liberté d’expression, qui après les attentats de Charlie Hebdo avait été annoncée comme inébranlable devant l’islamisme radical, a déjà été sérieusement bafouée avec l’interdiction de médias russes. Il faut regretter que la chaine de télévision RT ne soit plus accessible en Europe (sans VPN), car elle illuminait la société européenne d’un angle que les grands médias tendent à éviter, au vu de leurs liens avec le pouvoir politique.
Il semblerait que la volonté acharnée de punir non seulement le gouvernement russe mais la population russe signifie abandonner encore un principe de l’État de droit européen. Aucun Européen politiquement conscient devrait pouvoir accepter cela, indépendamment de l’État russe. C’est le même raisonnement qui rend inacceptables les confinements par les gouvernement européens de leurs populations non contaminées lors d’une pandémie.
Ces épisodes montrent que les fameuses valeurs européennes peuvent être facilement sacrifiées lorsque des impératifs politiques le requièrent. Il est évident que le fameux scepticisme des libéraux envers l’État est complètement justifié, et de surcroît quand il s’agit d’organisations supranationales comme l’Union européenne, n’étant pas ou que très peu sous contrôle démocratique.
Cette initiative immobilière n’aide en aucun cas à combattre le Kremlin (fusse l’objectif tacite…), et c’est peut-être la raison pour laquelle l’implication des États-Unis semble ici inexistante. Il s’agit vraisemblablement d’une initiative purement européenne, ce que le commentateur libéral Tom Luongo explique de la manière suivante :
« L’état d’esprit totalitaire de l’Union européenne est basé sur son déséquilibre psychologique et le besoin idéologique d’être considérée comme champion de l’humanité, et cela détermine toutes ses décisions« .
Les sanctions sont inutiles
Ce genre d’initiative fait partie des milliers de sanctions contre la Russie et d’autres pays. Elles sont pour la plupart illégales, immorales et inutiles. En plus, elles punissent surtout les propres populations des États occidentaux qui les appliquent. Interdire l’immobilier européen aux Russes ne va pas rassurer les investisseurs pour acheter en Europe dans l’avenir.
Christian Cambon, le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, a estimé que les sanctions prises par l’UE contre la Russie n’étaient pour l’instant pas efficaces.
« On dit qu’elle va mettre un genou à terre mais on n’en voit pas les conséquences […] Ces embargos successifs et ces sanctions ont eu des conséquences en Europe et en France sur beaucoup de professions, notamment sur les agriculteurs. »
Même l’establishment étasunien commence à reconnaitre que les sanctions ne marchent pas. Le ton est en train de changer, comme le montre un édito particulièrement franc à ce sujet dans The Hill, une des nombreuses publications soutenant la politique étrangère de Washington DC. L’article s’appelle « Pourquoi les sanctions contre la Russie pourraient ne pas fonctionner » et explique entre autres que pendant les deux premiers mois du conflit ukrainien, les sanctions occidentales ont permis à la Russie de doubler ses revenus d’énergies fossiles…
Cette situation ubuesque et cette obsession contre les Russes ne mènent qu’à la conclusion suivante : les dirigeants européens, de Bruxelles, Berlin, Londres, et Paris, sont soit responsables de trahison envers leurs électorats ou bien d’une incompétence monumentale. Peut-être s’agit-il d’une combinaison des deux. Il est clair que le déficit libéral en Occident ne fait que s’accroître, année après année. Il faut urgemment promouvoir des candidats libéraux dans tous les pays européens, afin de renverser cette tendance de pouvoir politique autoritaire et arbitraire.
La future €URSS n’aime pas la concurrence…
En effet…
La vague anti-ukrainienne continue. Elle déferle, punissant des civils ukrainiens dans des domaines n’ayant rien à voir avec la guerre.
Changez de lunettes : qui est le pire ?
Belle mentalité, dans votre esprit, la turpitude des uns justifie celles des autres, et c’est bien cela le pire.
Le problème de fond c’est que l’Europe de Bruxelles s’est constituée progressivement en organisation totalitaire, avec la complicité des gouvernements européistes, et que l’échec de cette construction idéologique ne fait que renforcer les atteintes aux libertés. L’Europe devait être la prospérité et la paix. Où est la prospérité avec la montagne de dettes qu’il faudra bien un jour rembourser ? Où est la paix avec cette hystérie anti russe que vous dénoncez à juste titre ? Où est l’Etat de droit avec la spoliation des patrimoines privés et la violation des traités européens par la BCE ? L’écroulement de tout ce système est devant nous.
Oui, vous avez tout a fait raison. Merci pour votre commentaire.
Ah oui et la Russie est un état démocratique et libéral. Arrêtons toutes ces balivernes de vieux populistes franchouillards qui passent leur temps à râler…….😄😄😄😄
mais enfin….non , je suis charlie n’etait PAS une défense de la liberté d’expression…au point que quiconque osait dire je ne suis pas charlie était soupçonné de complicité criminelle et poser la question mais de savoir ce que je suis charlie signifiait était déjà suspect…
je suis charlie est plutôt à mon opinion un exemple de » nous sommes le camp du bien » avec son corollaire, tu ne dis pas comme moi tu es le mal. alors on a le droit de te forcer à te taire..
c’est dans le lignée des chaines publiques qui refusaient d’inviter le pen…
le camp du bien c’est nous et non le respect de valeurs..
Je pense que les dirigeants européens sont d’une grande incompétence et sont la courte vue incapables de voir à plus long terme. Et surtout ils sont les idiots utiles de l’Amérique qui ‘elle n’est pas concernée par les sanction qui pénalisent l’Europe .
Ursula toujours et encore. Comment faire confiance à cette personne?
On est d’accord. C’est une bureaucrate, un politicien de carriere, mais en pire : sans etre elu par le peuple. Elle fera et dira ce qu’on lui dira de faire et de dire.
Bah, tout le monde sait comment cela va se terminer, prenez de bonnes vacances, ce sera sans doute les dernières…. Tout ça n’a aucun sens, la réaction européenne est de la pure folie comme pour le corona virus, ils ne se rendent pas comptent que l’énergie va leur manquer bientôt, toutes les sources vont se tarir, le monde sait que l’occident est fichu,ils ont interdit l’intelligence, aucune raison de commercer avec des morts.
Cela n’empêche pas certains dirigeants européens de jouer leur petit Talleyrand en douce. Il y en a même un qui serait prêt à concéder des territoires. A défaut de la Crimée ou du Donbass pour lesquels Volodymyr n’est décidément pas très coopérant, ne pourrait-on pas envisager de céder par exemple la Corse ou qui sait même peut-être l’Alsace, de sorte que le camarade Vladimir ne perde pas trop la face ?
https://twitter.com/dszeligowski/status/1525069903551778817
En attendant, le quasi-dictateur russe envoie ses miliciens tchétchènes massacrer ses cousins ukrainiens
dans la grande tradition de l’impérialisme moscovite.
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