Il faut supprimer le salaire minimum

Il n’existe aucune véritable justification pour l’existence d’un salaire minimum étatique.

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Il faut supprimer le salaire minimum

Publié le 21 juillet 2022
- A +

Il a été décidé récemment en France d’augmenter le salaire minimum. Après avoir connu une augmentation de 0,9 % début 2022, le Smic est désormais porté à hauteur de 1603,12 euros brut par mois, contre 1589,47 euros brut en 2021. Ce que l’on appelle un salaire minimum est évidemment le montant minimum de salaire imposé par les gouvernants à toutes les entreprises.

On considère en général cette mesure comme souhaitable car on estime que les entrepreneurs auraient tendance à imposer des salaires trop faibles, ce qui génèrerait évidemment des conditions de vie difficiles pour certains salariés.

 

Quelle situation sans le salaire minimum ?

Mais pour apprécier cette mesure il est utile d’envisager tout d’abord ce qui pourrait se passer sans salaire minimum obligatoire. On peut ainsi considérer le cas d’un individu pouvant choisir entre, d’une produire et vendre des produits, ou être salarié.

Bien évidemment sa préférence dépendra en grande partie du gain qu’il obtient dans les deux cas (mais aussi des aspects agréables ou désagréables pour lui des deux systèmes). Son choix sera en définitive fonction des propositions des entrepreneurs disposés à l’embaucher éventuellement comme salarié. Il est bien connu que le prix d’un bien dépend des négociations entre un acheteur et un vendeur de ce bien ou plus précisément de tous les vendeurs et acheteurs de ce bien lorsqu’il existe une concurrence.

Bien entendu c’est aussi ce qui se passe au sujet de la détermination d’un salaire.

Celui-ci dépend évidemment des capacités productives du salarié et des caractéristiques de production particulières de l’entrepreneur qui peut l’embaucher. Dans la mesure où il y a concurrence entre les différents salariés potentiels et concurrence entre les entrepreneurs il en résulte probablement – par exemple dans un pays – un salaire minimum (pour certains métiers) et peut-être même aussi un salaire maximum. Mais précisément ce « salaire minimum » est probablement différent selon les caractéristiques productives des salariés et selon les caractéristiques particulières de chaque bien produit. Il n’existe donc pas un salaire minimum national, mais plusieurs « salaires minimums concurrentiels », plus ou moins différents selon les activités productives concernées.

L’existence d’un salaire minimum rendu obligatoire par les gouvernants a évidemment des conséquences sur les choix de ces deux catégories de partenaires éventuels (salariés et entrepreneurs). L’existence de ce salaire minimum résulte probablement d’une hypothèse implicite, à savoir que l’on considère les entrepreneurs comme des personnes risquant d’être malhonnêtes en imposant des salaires plus faibles que ce qui serait supportable pour eux et souhaitable pour les salariés.

 

Un salaire minimum étatique

Ce salaire minimum étatique est forcément différent de ce que nous avons appelé les salaires minimums concurrentiels et en tant que tel il peut être considéré comme inutile et même nuisible. Il est probablement supérieur à certains d’entre eux et inférieur à d’autres. Il est certain que les étatistes qui décident le montant du salaire minimum ne peuvent pas connaitre ce que seraient les salaires minimums concurrentiels et leurs décisions sont donc nécessairement injustifiées.

Prenons par exemple le cas d’un jeune qui vient de terminer ses études et qui cherche un emploi. En l’absence d’un salaire minimum étatique il acceptera sans doute un emploi avec un faible montant de salaire et il obtiendra peu à peu une augmentation de son salaire, compte tenu de l’amélioration de ses compétences due aux travaux qu’il aura pu faire. S’il existe un salaire minimum étatique un peu supérieur au salaire initial qu’il aurait reçu en l’absence de ce salaire minimum il aura peut-être du mal à trouver un emploi ou, tout au moins, l’emploi qui lui conviendrait le mieux et qui lui permettrait l’amélioration de ses compétences (et donc de son revenu).

Nous venons d’évoquer le rôle du salaire minimum pour un salarié, mais il convient aussi d’envisager le comportement des entrepreneurs. On considère en général qu’un entrepreneur détermine le prix de vente d’un bien qu’il produit en faisant la somme des coûts de production.

Mais la réalité est un peu différente : du fait de la concurrence un producteur est obligé de déterminer son prix de vente en le rendant proche des prix de vente sur le marché du bien en question et il doit donc déterminer ses coûts en fonction de ce prix de vente. Or les prix de vente sur le marché peuvent très probablement être déterminés par les prix de ce bien dans le monde dans la mesure où il est possible d’importer ce bien.

Si un salaire minimum est imposé à tous les producteurs d’un bien dans un pays ils ne peuvent donc pas augmenter leurs prix de vente et ils peuvent chercher éventuellement à modifier leurs techniques de production; mais il se peut surtout, évidemment, que cela se traduise par une diminution de leurs profits et il peut en résulter une diminution de la production (et donc de l’emploi d’un certain nombre de salariés).

On devrait donc reconnaitre qu’il n’existe aucune véritable justification pour l’existence d’un salaire minimum étatique et il serait donc souhaitable de supprimer ce salaire minimum.

Article publié initialement le 25 avril 2022

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  • Cet article envisage le salaire minimum uniquement du point de vue de ses effets sur les entreprises et l’emploi, ce qui justifie pleinement ses critiques.
    D’un point de vue social et culturel de notre pays, la suppression du salaire minimum n’est envisageable que s’il est mis en place conjointement un véritable revenu minimum, dépendant uniquement de la situation de précarité des bénéficiaires et indépendant de leur situation d’emploi.

    -4
    • Avatar
      jacques lemiere
      25 avril 2022 at 7 h 24 min

      mais alors personne ou presque ne voudra faire les boulots peu payés!!!

      non il faut mettre fin à l’illusion…revenir au prix vrai.

      la majeure partite des gens au salaire minimum ne savent plus si ils sont en situation de demander plus ou si en fait ils sont protégés par cette règle. parce que les prix sont faussés à ce niveau.

      • La totalité des gens au salaire minimum ne sont protégés par rien du tout et ils sont potentiellement en situation de demander plus, sinon ils seraient au chômage.
        Notre société accepte déjà difficilement qu’en l’absence de tout autre revenu le salaire minimum ne soit pas suffisant pour assurer la subsistance. Alors d’accord pour revenir au vrai prix du travail, pour que ceux qui trouveront le revenu minimum insuffisant puissent librement par leur travail, rémunéré à son vrai prix, apporter leur part de contribution à la société, tout en améliorant leurs conditions de vie.

        -4
        • La rémunération au vrai prix serait celle où celui qui la verse hésite entre payer et se passer du travailleur. Avec l’intervention de l’Etat, ça ne veut plus rien dire.

    • Je ne pense pas qu’un revenu minimum soit une solution, car celui ci deviendrait de facto le salaire minimum, personne ne voulant travailler moins que revenu minimum.
      L’état n’a pas à s’occuper des contrats de travail.

      • Pour que l’état ne s’occupe pas des contrats de travail, alors le salaire doit être en plus du revenu minimum, et non en remplacement.

        -2
        • D’ailleurs, si le revenu minimum est versé par des fondations privées vivant de dons et de bénévolat, comme il se devrait, c’est bien ce à quoi on aboutit.

      • @gillib
        Vous avez raison tant qu’on conçoit le « revenu minimum » comme une allocation différentielle (plus tu fais des efforts pour gagner par tes propres moyens, moins je t’en donne).
        Votre objection tombe si le revenu minimum est assuré par une allocation universelle, c’est-à-dire attribuée sans condition de ressource et cumulable avec tout autre revenu.
        Tous les effets pervers des allocations actuelles viennent du fait qu’elles sont attribuées « sous condition de ressource ».

        -3
        • à JJNK
          Pour que votre affirmation soit vrair, il faudrait que votre allocation universelle soit versée par des extra terrestres. Faute de quoi il n’y a d’autre solution qu’elle soit payée par les seuls qui le peuvent qui sont les producteurs. Les producteurs sont amputés de ce qui est versé aux bénéficiaires. Non seulement ils sont exclus de l’allocation mais ils doivent la financer. L’allocation universelle est un leurre et une arnaque.

          • Je n’invente rien : la redistribution des revenus existe déjà ; simplement j’essaie de proposer une solution plus rationnelle et plus lisible.
            Je dis : faisons de l’IRPP l’impôt dédié à la redistribution des revenus. Fini les tranches, le tau doit être unique et le même pour tous. L’année suivante, le produit de l’IRPP est distribué à tous sous la forme d’une allocation inconditionnelle identique pour tous.
            Le financement ne vient pas des extraterrestres, mais des contribuables.
            L’idée, c’est d’intéresser tout le monde à la prospérité du pays : ceux qui savent y faire pour gagner beaucoup d’argent comme ceux qui ne savent pas y faire.
            Ne me dites pas que vous n’avez jamais rien reçu gratuitement et que vos revenus actuels ne sont le reflet que de vos seuls mérites…

            -2
    • Vous prenez le problème à l’envers.
      Il n’y a plus de travail en France, parce qu’il n’y a plus d’entreprises à cause du socialisme.
      Au lieu de demander la fin du tabassage fiscal et législatif vous demandez encore plus de socialisme, « toute vie mérite de dépendre de l’état du travail des autres ».

    • L’idée de départ du Smig (salaire minimum garanti) était d’assurer un revenu minimum à tous les travailleurs. Son montant était calculé en fonction des dépenses indispensables pour vivre.
      La solution de facilité a été de confondre « salaire » et « revenu », et de mettre cette avancée sociale (du revenu minimum garanti) sur le dos des entreprises.
      Une solution plus élégante et plus égalitaire serait de verser chaque mois, à toute personne actuellement assujettie à l’IRPP, une allocation universelle (égale pour tous, et cumulable avec tout autre revenu), qui serait financée par un impôt universel (un IRPP rénové, qui serait payé par tous, sur tous les revenus, dès le premier euro, et qui serait calculé au même taux pour tous).

      -4
      • Ce qu’on perçoit doit être clairement identifié comme le fruit de ses efforts ou bien alors comme une charité reçue du public. Il ne faut surtout pas mélanger les deux.

        • Vous avez raison : dans ce que nous percevons, il faut clairement distinguer :
          — ce que nous recevons en tant que fruit direct de nos efforts,
          — ce que nous recevons à titre gratuit (ne disons pas « comme une charité », mais plutôt comme un « intéressement collectif » aux fruits du pays). Ne me dites pas que, dans votre vie, vous n’avez jamais rien reçu à titre gratuit !

          L’inconvénient du Smic, est que c’est une solution de facilité qui mélange les genre, avec l’effet pervers de fausser le lien économique entre l’employeur et le salarié.

          Politiquement, il me parait important que chacun reçoive un intéressement aux fruits du pays. Mais cela ne doit pas passer par les entreprises, cela doit rester une affaire interne entre les contribuables.

          -3
          • J’ai peut-être reçu des choses à titre gratuit, mais je m’honore de n’avoir jamais rien demandé que je n’estime avoir mérité. Et politiquement, il ne peut y avoir d’intéressement aux fruits d’une entité censée être à mon service et à celui des autres citoyens. Le seul intéressement qui fasse sens est celui à ce que ce service soit mieux rendu pour moins de contribution.

            • @MichelO
              Ce que j’essaie de dire : dans la vraie vie, il n’y a pas que les relations marchandes.
              Tous les jours, nous donnons et nous recevons gratuitement, sans même nous en rendre compte. Celui qui gagne beaucoup d’argent aujourd’hui ne peut pas dire qu’il ne doit rien aux autres. Nos gains sont en réalité collectifs. Nos efforts et nos talents seraient stériles si le contexte n’était pas favorable.
              C’est cette part de gratuit que je propose de reconnaître en remplaçant toutes les aides misérabilistes par un intéressement systématique de tous aux fruits du pays.

          • Il n’y a pas de repas gratuit ni de truc gratuit, , il faut que quelqu’un paye.

    • Vous déclarez « la suppression du salaire minimum n’est envisageable que s’il est mis en place conjointement un véritable revenu minimum, dépendant uniquement de la situation de précarité des bénéficiaires et indépendant de leur situation d’emploi. » mais vous n’expliquez pas pourquoi. Très franchement le pourquoi qui semble poindre c’est « parce que sinon les pauvres oh làlà comme ça va être dur pour eux. » Mais vous semblez vouloir ignorer que la situation économique désastreuse dans laquelle nous plonge l’intervention étatique est la principale cause de la dureté de ceux qui sont au salaire minimum ou aux aides sociales.

      • L’État est très maladroit, mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
        L’État entretient la pauvreté par les allocations « sous condition de ressource ».
        Riches et pauvres doivent être traités de la même façon : tous doivent payer le même impôt au même tau, sur la totalité de leurs revenus, pour financer une allocation universelle unique, identique pour tous, qui soit un intéressement aux fruits du pays.

        -3
        • à JJNK
          C’est pas possible. Voir ci-dessus.

        • Moi je suis ne suis pas « riche » (pas pauvre non plus) et je ne veux pas du fric des autres! Je veux juste garder le mien! Votre vrai visage c’est lui de l’extorsion et de la violence. Parce que la vérité est que vous pensez que votre idéal de répartition justifie qu’on me menace avec les armes de la police si je refuse. Votre allocation elle est financée par le vol et n’a d’autre justification que VOTRE idée de la morale. C’est puéril en fait.

          • Monsieur l’Athée, vous raisonnez à l’instant T.
            Oui, aujourd’hui, vous n’avez besoin de personne et vous seriez même perdant dans une redistribution des revenus.
            Mais pour arriver là où vous êtes, vous avez vous-même déjà reçu gratuitement.
            Et demain, vous serez peut-être de ceux qui auront besoin de recevoir gratuitement.

            -1
            • Pour ce que mes parents ou d’autres (pour mes études) m’ont donné, je rembourse et j’ai remboursé explicitement, en entretenant leurs vieux jours et en travaillant pour repayer mes frais d’études. Pour l’avenir, j’ai souscrit ce qu’on appelle des assurances-vie, qui vous assurent de disposer de ressources au cas où vous n’auriez le bon goût de mourir avant d’en avoir besoin. Pas besoin de l’Etat.

            • Ce que j’ai reçu de mes parents n’engageait qu’eux, et ils ont dû encore donner pour les armées d’irresponsables qui font des gosses qu’ils ne peuvent pas nourrir. De surcroit, vous me parlez du moment ou j’aurai besoin des autres. Donc oui, moi je raisonne sur le present et vous votre meilleur argument est digne Nostradamus. Vous avez rauson parce que vous savez predir l’acenir? Vous êtes encore plus un charlattan intellectuel que je ne le croyais.

          • Moi aussi je ne veux pas recevoir de trucs gratuits provenant du vol des français, et ma moral est d’accord avec moi pour ne spolier personne.
            La réciproque est également vraie 😁
            Suis-je puéril bien que pauvre ?

  • Avatar
    jacques lemiere
    25 avril 2022 at 7 h 21 min

    il faut aussi alors baisser les maxima sociaux..

  • Sur un plan purement théorique, je suis plutôt d’accord avec vous. Malheureusement, nous ne vivons pas dans la théorie, mais dans la réalité. La réalité est que l’écrasante majorité des habitants de ce pays trouvent parfaitement normal de laisser le gouvernement gérer à peu près tous les aspects de leur vie. Ces habitants attendent notamment que le gouvernement les protège contre ces « sa****s de patrons ». Donc votre proposition, qui aurait sans doute des effets positifs à long terme, ne passera jamais la barrière des obstacles à court terme: élections, manifestations, grèves, etc. J’en viens à penser qu’il vaut mieux un programme politique qui libéralise un tout petit peu le pays par rapport à la situation actuelle, qu’un programme libéral pur jus qui n’a strictement aucune chance de passer.

    • Je suis d’accord avec vous, mais il faut aussi un lieu (Contrepoints) où expose le libéralisme tel qu’il est défini dans les droits de l’homme; un état respectueux des libertés individuelles, un respect de la propriété privé, une égalité en droit etc..

    • C’est discutable. A chaque libéralisation, les rouges font du « all in » contre la mesure. C’est à dire blocages etc… Or, Qu’on fasse une grosse réforme libérale à la Thatcher ou une petite réformette de rien du tout comme les emplois jeunes, en terme de contestation sociale, le résultat est le même. Donc à mon sens, autant y aller franc du collier et attaquer l’ouvrage de l’Etat providence au Missile Katyusha plutôt qu’au bistouri, quitte à affronter les glandos de toute façon. Par ailleurs les glandos des manifs’ ne peuvent se permettre de manifester que parce qu’ils touchent le RSA et autres subventions. SI vous coupez le robinet, les manifs ne vont durer que jusqu’à ce qu’ils aient faim.
      Mais il y a une autre manière de procéder: Vous faites une réformette libérale et vous laissez les glandos s’épuiser avec des manif’s pendant des mois. Et quand ils sont bien crevés, bien appauvris et que l’hivers arrive, vous lancez l’artillerie lourde et là vous libéralisez « à mort »: Suppression des allocs et règles diverses et bigarrées, suppression de plein d’impôts, licenciement de plein de fonctionnaires etc… au moment où ils sont déjà sur les rotules. Il faut prendre les rouges à leur propre piège.

  • Nous sommes là (je parle des commentaires) en plein dans le débat entre les constructivistes et les naturalistes (les partisans du droit naturel). Les premiers considèrent qu’il faut organiser leur vie et celle des autres, éventuellement par la force, vers ce qu’ils souhaitent personnellement. Les autres que chacun est libre d’organiser sa vie comme il l’entend, mais pas celle des autres, l’État étant là pour veiller à cette organisation dans les deux cas.

    • @Pierre-Ernest
      Si nous voulons faire société, il faut qu’il y ait une solidarité.
      Le retour au « chacun pour soi » nous conduirait à la misère.

      -6
      • Le libéralisme n’est pas forcément du chacun pour sois. Ce n’est pas parce qu’on n’oblige pas les français à être solidaires qu’ils ne le seront pas. Vous mentez en disant qu’il s’agit de chacun pour sois. Ou peut être pensez vous que les français sont tous des radins égoïstes (sauf vous parce que vous êtes tellmement mieux.)
        Ne pas forcer les uns à donner aux autres ce n’est pas le chacun pour sois. C’est au contraire laisser la vraie solidarité, celle qui ne s’effectue PAS sous la menace, émmerger. Vous prétendez que l’absence de répartition par l’Etat c’est du chacun pour sois parce que vous faites un procès d’intention aux individus. Vous supposez que leur absence de contrainte va se traduire par de l’égoïsme exacerbé, mais en fait vous ne faites qu’un procès d’intention. D’aucun pourraient penser qu’en fait vous projetez votre égocentrisme sur les autres en supposant tout le monde est aussi radin que vous.

        • Ne nous faisons pas de procès d’intentions ; j’essaie d’être constructif et de proposer des solutions.
          Si le libéralisme, c’est donner le maximum de liberté au maximum de gens, je verrais bien que l’État ré-organise la redistribution des revenus dans l’esprit d’un intéressement de tous aux fruits du pays, sans faire de distinction entre riche et pauvre (même imposition pour tous en tau, pour financer une même allocation inconditionnelle en valeur absolue).
          L’Allocation d’intéressement donnerait au plus pauvre la certitude de disposer d’un revenu minimum quoi qu’il arrive, et lui donnerait donc un pouvoir de négociation accru face à son employeur et cela rendrait le Smic inutile.
          [Noter que je ne préjuge pas du tau d’imposition nécessaire pour financer cet intéressement ; ce tau doit être le résultat d’un consensus démocratique. Mais il est essentiel que ce tau d’imposition soit le même pour TOUS sans exception et qu’il s’applique à la totalité des revenus].

          -4
          • L’entité « pays » n’a pas à avoir de « fruits » à distribuer. Ce seraient forcément les fruits d’un pillage de ceux qui en relèvent !

          • Tant qu’il n’y a pas de problème bien défini, inutile de chercher des solutions !

    • Naturaliste !
      Mdr

  • Le probleme du salaire minimum est qu’il favorise la creation de barriere a l’acquisition d’education et de formation pour des populations avec peu d’experience et de qualification. D’un point de vue
    liberal l’argument le plus solide est de Thomas Sowell [en anglais: https://www.aei.org/economics/thomas-sowell-on-the-cruelty-of-minimum-wage-laws/%5D

    • à EvaSkarr
      Quand une théorie est fausse, il y a mille façons de démontrer qu’elle l’est. Chacun appréciera les arguments en fonction de sa sensibilité. La théorie du salaire minimum est fausse, autant pour des raisons morales qu’utilitaristes. D’ailleurs, il se trouve que nous vivions dans un univers dans lequel ce qui est immoral est aussi inefficace.

  • Au vu de la tournure des événements on pourrait tout aussi bien discuter du sexe des anges.

  • Pourquoi y a t il un salaire minimum même aux Etats Unis?
    Au Bresil un salarié agricole logé et nourri par son employeur, travaillant un mois plein, peut avoir une dette du mois envers ce dernier, supérieure à son salaire à la fin du mois.
    Environ 20% des gens sont incapables de se défendre devant leur patron et de comprendre leur contrat de travail. Peut-être que l’esclavage pour ces gens-là c’est mieux?
    Mon avis est que le revenu minimum est le seuil à partir duquel un travailleur peut nourrir, soigner et loger sa famille, ainsi que envoyer ses enfants à l’école. Quel est le budget pour 5 personnes? En dessous c’est de l’exploitation.

    -6
    • Qu’est ce qui vous fait penser que l’Etat est mieux que les patrons? Votre exemple du brésil il vient d’où? Vous avez une source?
      Jusqu’à très recemment il n’y avait pas de salaire minimum en Suisse. Il n’y en a pas dans les pays suivants: Suède Singapour Norvège Danemark Icelande. Des pays Latifundistes? Des pays où on exploite les travailleurs? Votre argument est risible. Il ne tient pas l’épreuve des faits.

    • On est exploité quand on est en position de faiblesse.
      On est en position de faiblesse quand son revenu ne peut venir que du patron.
      L’erreur est de considérer que l’on ne peut avoir qu’un seul revenu : soit son salaire, soit les aides sociales. D’où l’idée perverse des aides « sous condition de ressources ».
      La solution est de donner à tous (riches et pauvres) une allocation inconditionnelle (financée par un dispositif de redistribution des revenus entre contribuables) en remplacement de toutes les aides conditionnelles.
      L’assurance de disposer d’un revenu minimum quoi qu’il arrive fait baisser ne niveau d’angoisse et donne un pouvoir de négociation accru face à l’employeur.

      -3
      • à JJNK
        On est toujours exploité par quelqu’un qui dispose du pouvoir de contrainte par la force. Les financeurs de votre allocation universelle, comme ceux de minimas sociaux, sont exploités par la force, sauf si les contributions sont volontaires.

      • Chacun est vis à vis des autres à la fois employé et employeur.

      • C’est parce que vous ne comprenez pas que le marché du travail est l’avantage des employés quand l’économie n’est pas entravée que vous tenez ce raisonnement. Quand on laisse l’économie fleurir, quand les délires constructivistes colme les vôtres ne viennent pas tout casser avec des fantasmes de dictateur bien intentionnés, alors il y a plein emploi, et les salariés peuvent facilement faire jouer la concurrence entre employeurs. Et là, votre salaire minimum, ils s’en tapent. Votre allocation ils n’en ont pas besoin et vos impôts ils les execrent.

  • Aberrant ! Ce n’est pas en paupérisant le populo qu’on va « soigner » l’économie française. Le populo ne vas pas pouvoir tenir le coup entre deux périodes de chômage et ne va alors plus rien rapporter. Le seul moyen d’en sortir pour le populo sera d’immigrer en Algérie pour espérer un niveau de vie décent. Mais, que ne faut-il lire !

    -6
    • Et j’ajoute, que ne faut-il pas lire ! Et après on s’étonne du vote « populiste » ! Article dépassant la démesure

      -6
    • Tenir le coup entre deux périodes de chômage ? Vous voulez dire que la norme est de se faire entretenir par la collectivité au chômage, et que le travail ne servirait qu’à restaurer ses droits à chômage quand ils sont épuisés ? Alors que tous les commerçants affichent leur vaine recherche d’apprentis et de personnels peu qualifiés sur leur porte d’entrée ? Vivre de son travail plutôt qu’aux crochets de Pôle Emploi permet plus que jamais d’échapper à la misère, et de cesser de peser sur les autres, les libérant pour créer richesse et emplois.

      • Non c’est pas ça que j’ai voulu dire. Dans les emplois peu ou pas qualifiés, il existe un turn-over important. Pour un travailleur non qualifié ou peu qualifié, c’est souvent une carrière en pointillés, à base de CDD et de périodes de chômage. Et c’est pas du tout parce qu’il aime ça. Il préférerait les CDI, mais il n’en n’a pas ! Si ce genre de travailleur n’a pas le garde-fou de l’assurance chômage, c’est la chute. Est-ce que j’ai été clair ce coup-ci ?

        • Et il est clair que pour le travailleur peu qualifié qui produit une valeur ajoutée faible le SMIC est une menace: Dès que le SMIC s’élève un poil trop, on le remplace par une machine. Avant il avait des contrats en pointillés. Grâce à votre SMIC chéri il a le RSA. Une amélioration?
          « La curieuse tâche des économiste est d’expliquer aux hommes politiques à quel point ignorent des conséquences de ce qu’ils imaginent pouvoir mettre en place ».
          Hayek, librement traduit par moi même.

          • Oui, c’est une erreur de vouloir augmenter le revenu des gens en passant par le Smic.
            Pour augmenter les bas revenus, une meilleure solution est d’organiser une redistribution des revenus entre contribuables, sans y mêler les entreprises.

            -3
            • …et bonjour, avez-vous ou Lénine, ou Trotski, ou Staline sous la main ? Si ce n’est pas le cas, vous ne faites pas le poids. Et je ne parle même pas de morale…

          • et re-bonjour, le problème du travailleur basique, parfois très peu qualifié, et qu’il dépend pour vivre de son « bassin d’emploi »… 30 km autour de là où il habite. Le SMIC à un rôle de bouée de sauvetage pour ces « gens-là »… C’est un repère qui permet de voir jusqu’à quel point un éventuel employeur peut se payer la tête du monde. Dans son petit « bassin d’emploi » perso, le travailleur basique a intérêt a avoir de la chance..;

            • C’est marrant de lire des gens qui sont franco-français. La France n’est plus un modèle, c’est plutôt un repoussoir, mais les français s’y accrochent.
              CPEF

              • Bon,
                1/ quitte à me répéter, je rappelle que le salaire minimum interprofessionnel garanti (le foutu SMIC) ne concerne que les organisations ayant signé les chartes ad-hoc, or certaines y échappent encore, et peuvent donc toujours payer moins. Vrai ou faux ?
                2/ le problème est pour les personnes qui passent à travers du filet de sauvetage du foutu SMIC. Clair ou non ? et il est probable que ces personnes sont vraiment embêtées, pas vrai ?
                3/ d’accord, elles sont nulles ces personnes !
                4/ mais alors qui empêche l’Éducation Nationale de tirer vers le haut ces gens-là…
                5/ et oui, il vaudrait mieux, car chaque fois que la collectivité nationale échoue à faire d’une « verrue économique » un débiteur d’impôt, la nation perd du PIB.
                SIMPLE A COMPRENDRE, NON ?

                -1
                • Et du coup, je réponds à, @Diagoras L Athee, @Gilib…et même @JJNK.
                  Si notre belle France, industrieuse et compétente, réussit l’exploit de transformer une « verrue économique » en travailleur qualifié, elle va palper des impôts. CQFD.
                  Ne serait-ce que 100 € par an jusqu’à retraite de l’ex verrue économique, c’est déjà ça.
                  Si c’est 42 fois 100€, ça fait 4200 €. Et en plus l’ex-verrue économique fiance aussi la Sécu et tout le toutim.
                  Et bien notre ex-verrue économique à réussi à financer la France. C’est pas beau ça.
                  Tout est financier, d’accord, mais alors faut un peu réfléchir…

                  -1
                • S’il doit y avoir un filet de sauvetage, il ne doit absolument pas être mis en corrélation avec la valeur du travail. Le travail doit être payé à son juste prix déterminé par le libre jeu de son marché, sans SMIC pour entraver ce libre jeu. Ceux qui ne parviennent pas par leur travail à garder la tête hors de l’eau doivent être sauvés par un dispositif de bienfaisance volontaire bien distinct des questions professionnelles. Et pour que ce dispositif obtienne les contributions qui lui permettront de fonctionner, on peut lui conseiller de veiller à ne pas aider ceux qui savent garder longtemps la tête sous l’eau pour impressionner le populo.
                  Enfin, la nation est un parasite dont l’existence reste à justifier, qui vient semer ses règles et ses prélèvements au détriment du bonheur de chacun, sauf de quelques uns qui l’utilisent pour leur profit personnel : des pilleurs. Dans les sociétés simples et de bon goût, les pilleurs sont HEUREUSEMENT ACCUEILLIS A COUPS DE BÂTON. Alors, ils comprennent…

            • Celui qui se paie la tête du monde, c’est le chômeur qui joue dans son petit bassin, comme un gamin en attendant qu' »on » lui apporte le goûter. Je ne veux pas être ce « on », que ceux qui le veulent se débrouillent entre eux.

        • Non. Le concept de CDI ou CDD est une déformation artificielle des relations normales de travail. Soit il y a du travail et vous travaillez, soit VOTRE assurance-chômage, payée lors de vos périodes d’activité, vous permet d’attendre d’en retrouver, soit vous vivez très officiellement de la charité publique. A vous de choisir, sans artifice.

  • Je remets le lien de cette petite vidéo expliquant de manière didactique les conséquences du salaire minimum. Intitulée « Edgar le patron exploiteur » elle permet de ne pas effrayer d’emblée les antipatrons et proSMICs.
    Vidéo parfaitement compréhensible par des ados ce qui a permis aux miens de comprendre facilement certaines choses…

  • Il n’existe aucune véritable justification pour l’existence de Dieu. Pourtant le monde est peuplé d’une grande majorité de croyants.
    Nombreux sont ceux qui pensent que le SMIC procède de l’esprit saint. Peu que c’est une croix trop lourde à porter.
    En vérité je vous le dis, il est plus aisé pour un chameau d’entrer par le chas d’une aiguille que pour un libéral de supprimer le SMIC.

    • Avec mon pseudo je ne peux m’empêcher de rebondir sur votre remarque.
      Le monde est en réalité peuplé d’une majorité d’athées qui s’ignorent. Tous les musulmans sont par exemple « athées de d’indouisme », « athée du zoroastrisme », athée du judaïsme » etc… En fait les athées « pur jus », ne sont qu’une seule religion plus athées que les autres. Et il en est de même pour le SMIC. On dit qu’un salaire minimum c’est bien. Ok, mais de combien? Le bon salaire minimum n’est pas une vraie valeur parce qu’en fait personne n’a le même en tête. Le salaire minimum devrait il être de un Eur? Devrait il être de 100 milliard d’Euros? En fait établir un salaire minimum pour tout le monde est impossibilité. On ne croit pas au salaire minimum, on croit en UN salaire minimum qui est en fait une projection de ce qu’on imagine tolérable pour sois ou pour les autres. Mais comme dieu, tout ça n’est que de l’imagination. Et au fond de nous, nous le savons tous.

  • Bon article. On peut aussi démontrer que le salaire minimum est à la fois une aberration et une cause de pauvreté en considérant la situation d’un individu vivant en autarcie. Son salaire, c’est ce qu’il produit. Si par exemple, il produit 100kg de pommes de terre par an et que le gouvernement décide que le salaire minimum en pommes de terre est de 110 kg, lui interdit donc de produire des pommes de terre parce qu’il n’en produit pas assez, si le gouvernement décide d’appliquer le même principe à chacune de ses productions, cet individu en est réduit à mourir. Le fait que nous vivions dans une société où règne la division du travail (heureusement pour nous) et que les productions de chacun s’échangent sur un marché (je n’aborde pas ici la spoliation qui ne fait qu’aggraver les choses), ne change rien au raisonnement. Le salaire minimum interdit à ceux qui ne peuvent pas produire plus que ce que décide le gouvernement de subvenir à leurs besoins.

  • Supprimons le salaire minimum et remplaçons-le le barème des conventions collectives.

    • « Collectives », ça n’est pas très libéral. En quoi ces conventions ne seraient-elles pas aussi nuisibles que l’Etat à fixer un barème ?

  • L’affaire est entendu, le SMIC peut être nuisible, notamment en interdisant le marché du travail à ceux dont le travail ne vaudrait pas le SMIC.
    Mais derrière le SMIC, il y a le souci de résoudre un véritable problème. Il n’est pas sérieux de nier purement et simplement l’existence de ce problème.
    Si le SMIC n’est pas la meilleure solution, il faut en proposer une autre à ce véritable problème.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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