Se tourne la page du fondamentalisme écologiste, place à l’humanisme

Il est temps de tourner la page du fondamentalisme vert et de prôner des solutions plus humanistes.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 4

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Se tourne la page du fondamentalisme écologiste, place à l’humanisme

Publié le 10 mars 2022
- A +

Ils étaient seuls. Les spécialistes de l’énergie qui, depuis dix ans, mettent en garde la Belgique contre la folle dérive de sa politique énergétique, étaient bien seuls. Citons Samuele Furfari, Jean-Pierre Schaeken, mais également David Clarinval et Corentin de Salle qui, dans leur remarquable et prophétique ouvrage Fiasco énergétique dénonçaient dès 2014 le « fiasco social, environnemental et économique » de la politique énergétique d’inspiration écologiste.

Je ne suis pas un politique. Seule m’intéresse la vérité. La vérité historique nous oblige à rappeler que des sectateurs du fondamentalisme écologiste, des individus trop pusillanimes pour s’y opposer, ou intellectuellement trop faibles pour s’en affranchir, ont prospéré dans tous les partis.

Sur le nucléaire, l’histoire retiendra Georges-Louis Bouchez comme visionnaire, ce qui est rare en politique — a fortiori belge francophone. Rivé aux données chiffrées, dès son accession à la présidence du Mouvement réformateur (MR) Bouchez a rapidement compris que le fondamentalisme écologiste nous menait à l’impasse. Seul — lui aussi ! — contre tous les partenaires de la coalition gouvernementale, il maintint la nécessité impérieuse, pratique, arithmétique de la prolongation du nucléaire. Il n’est pas jusqu’au parti libéral flamand qui ne le taxait de conservateur de ce fait, encore en janvier 2022 (sic).

L’idéologie antinucléaire en Belgique

Son prédécesseur Charles Michel n’était pas aussi clairvoyant. À la tête d’une coalition sans les écologistes, Charles Michel se montra tout du long de son mandat intraitable sur la destruction « nécessaire » du parc nucléaire civil belge, réitérant chaque semaine l’inexorable, définitive et sans appel sortie du nucléaire en 2025. À l’époque, par des motifs simplement arithmétiques, j’osai :

Et, dans Le Vif le 1er mars 2019 :

Rien n’y fit. Charles Michel persista jusqu’au terme de son curieux mandat dans son fondamentalisme écologiste, bientôt dépassé en fièvre verte — si une telle chose est possible — par Jean-Luc Crucke. Quand je m’inquiétais de la dérive écologiste passablement extrême de ce sympathique personnage, voici ce qu’il déclarait au magazine UCM le 7 février 2018 :

How charming.

 

En 2015, le député MR Clarinval appelait à prolonger le nucléaire au-delà de 2025 (Le Soir, 30 décembre 2015). Dès le lendemain, il était sèchement rabroué par celui qui était alors président du MR, le supérieurement intelligent Olivier Chastel : « Chastel recadre Clarinval : La ligne du MR, c’est sans nucléaire après 2025. » Oh, really ? Il y a des visionnaires, au MR. Mais pas que.

Vint la coalition actuelle, nommée avec amour Vivaldi par la presse classique, comme une symphonie tout de beauté et d’harmonie. Dans cet étonnant attelage des quatre saisons — surtout l’hiver — le ministère de l’Énergie revint tout naturellement aux écologistes, en la personne de madame Tinne Van der Straeten, du parti flamand GROEN.

Madame Tinne Van der Straeten résume à merveille le compagnonnage de route entre les écologistes européens et la Fédération de Russie. Depuis vingt ans, les écologistes européens militent furieusement et de façon parfaitement désintéressée pour l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste et pour le démantelement du nucléaire civil. Avec succès ! Il se trouve que ces deux triomphes majeurs, notamment en Allemagne, ont considérablement accru la dépendance européenne au gaz russe. Comme le hasard fait parfois bien les choses !

Avant de devenir ministre, Tinne Van der Straeten était associée à 50 % d’un cabinet d’avocats dont l’un des gros clients n’était autre que Gazprom, le géant gazier du gouvernement russe. Devenue ministre, Mme Van der Straeten entreprit de démanteler intégralement le parc nucléaire civil belge, pour lui substituer des centrales au gaz, qui devraient par nécessité être approvisionnées, entre autres, par Gazprom.

Bienvenue dans le meilleur des mondes leibnitziens ! « On a retrouvé des financements de Gazprom, expliquait sur CNEWS le directeur de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) le 26 février dernier, en particulier dans des ONG écologistes qui ont fourni des ministres à certains pays d’Europe et qui ensuite sont embarqués dans une sorte de retour d’ascenseur en défendant la sortie du nucléaire », et de donner l’exemple de la Belgique.

Les conséquences désastreuses du fondamentalisme « vert »

Imagine-t-on la clameur que susciterait l’étonnant parcours de madame Van der Straeten dans un pays scandinave ? Imagine-t-on le festin d’investigations journalistiques sur la trajectoire financière et professionnelle de la ministre et de son entourage, s’il s’était agi d’une personnalité issue d’un parti non écologiste ? Que n’aurait-on pas entendu si Bouchez était devenu ministre de l’Énergie, après avoir été l’avocat de Gazprom ou d’Exxon-Mobile ?

Un parcours GROEN propulsé au gaz qui n’est pas sans évoquer celui du chancelier allemand Gerhard Schröder qui décidait en 2001 de détruire le parc nucléaire allemand, jetant ainsi l’Allemagne dans les bras de Gazprom. Le valeureux Gerhard se téléporta ensuite sans transition de la chancellerie de Berlin à la compagnie gazière russe Gazprom, qui le rémunère depuis avec la générosité qui fait sa réputation parmi les écologistes occidentaux.

Le résultat concret de cette fête de l’esprit gazpro-environnementaliste depuis vingt ans est que l’Europe finance directement, chaque jour qui passe, l’effort de guerre russe en Ukraine. Aujourd’hui, l’Europe importe 40 % de son gaz depuis la Russie ; en Allemagne, ce pourcentage grimpe à 55 %. Pour le dire autrement, d’un point de vue énergétique, l’Europe est aujourd’hui 8 mars 2022 à la merci du régime impérialiste russe.

Vainement argue-t-on, dans les milieux écologistes, que l’Allemagne pourrait substituer du gaz américain au gaz russe : entre permis et construction, il faudra plusieurs années pour que l’Allemagne se dote d’un terminal gazier LNG (elle n’en a pas, seulement les gazoducs de Gazprom, le bienfaiteur des écologistes). En réalité, l’effort de guerre russe en Ukraine est financé par l’argent européen. Le think tank Bruegel estime à près de 700 millions d’euros par jour la contribution européenne actuelle à l’effort de guerre russe :

Il n’aura pas fallu 48 heures pour que s’effondre le château de cartes idéologiques de l’écologisme. Ce n’est plus d’une sortie du nucléaire qu’il s’agit aujourd’hui, mais d’une sortie du gaz. Le mundus des écologistes a fort senescit (vieilli) en quelques heures, avec une vitesse qui n’est pas sans évoquer la scène finale du portrait de Dorian Gray.

Par ailleurs, ce ne sont pas deux maigres réacteurs que la Belgique devrait prolonger, mais si possible cinq : Tihange 1, 2 et 3 et Doel 3 et 4. Pour Doel 3 et Tihange 2, il faudrait surcompenser le désinvestissement des dernières années ainsi que les défections dues à la personnalité qui dirige actuellement Engie en Belgique, Thierry Saegeman. Au vu des prix sur les marchés de l’énergie et de l’impératif absolu de se libérer de l’emprise tyrannique des Russes, cette prolongation du maximum possible de réacteurs nucléaires est un ‘no brainer,’ comme on dit à Washington. Wait & see.

Tandis que Kiev gémit sous la botte russe semelée par l’argent des Européens, l’alternative est entre le pragmatisme enfin retrouvé et des millions de familles qui crèveront — littéralement — de froid.

S’en soucier relève de la forme la plus élémentaire de l’humanisme.

 

Voir les commentaires (22)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (22)
  • Et ce n’est pas tout… entendu ces derniers jours des militants écolos déclarer que la guerre était une excellente raison d’accélérer… la décroissance! Il appellent ça la sobriété. J’appelle ça l’appauvrissement délibéré. Il n’y a pas de production de richesse sans énergie.

    10
  • Avatar
    jacques lemiere
    10 mars 2022 at 7 h 08 min

    si il n’y avait que le nucleaire , ou le gaz..

    en premier lieu on doit discuter des modalités de la lutte éventuelle contre les émissions de CO2..

    • On a plus le temps, cela fait juste 20 ans que la loi de sortie du nucléaire a été votée et en 20 ans on a rien étudié pour son remplacement, même les écologistes ont superbement ignoré la question. Il faut faire des travaux pour la prolongation, et c’est maintenant. regardez les Allemands qui viennent de se demander si il ne faudrait pas mieux arrêter la casse, mais pour eux c’est trop tard, il n’ont plus le temps de faire les travaux nécessaires

  • Il me semble que ce sont les Européens et les Américains qui font monter les prix du pétrole et du gaz. L’intérêt de lier ces prix à des considérations politico-morales m’échappe, mais d’autres savent sans doute mieux que moi et que ceux qui vont grelotter…

    • Avatar
      jacques lemiere
      10 mars 2022 at 13 h 15 min

      mais non voyons on sanctionne poutine… ils le disent à la tv..

    • Pas de lien entre prix et politiques, uniquement la loi de l’offre et de la demande: en empêchant les Russes d’exporter on diminue l’offre et donc on augmente le prix, mais ce n’était pas le but des sanctions.
      Le prix du pétrole diminue aujourd’hui et tout le monde dit « ouf » mais c’est parce que la demande diminue suite aux confinements chinois, donc ce n’est pas une bonne nouvelle mais le début de nouvelles perturbations des chaînes d’approvisionnement

  • Same player shoot again ?
    Même présentés autrement que dans son précédent article, reposant toujours sur les propos du clownesque Reynié, les arguments sur les écolos=agents de Moscou ne me convainquent pas plus.
    Les écolos ont toujours voulu la mort du nucléaire et du gaz de schiste. Ils n’ont pas attendu Poutine, et son supposé fric, pour être bêtes.
    Cet article ci se fait plus insistant sur Schroder. Son poste à Gazprom serait le prix d’un service rendu. Fillon, qui n’a pas pourtant rien d’un écolo, est aussi rétribué par les Russes. Il aurait rendu quels services à la Russie ? Reynié est muet là-dessus ? Il appartient pourtant au même parti.
    Bref, je vais me répéter : concomitance n’est pas causalité.

    -2
    • Oui mais les gnomes de Moscou, Vlad en tête, comme amplificateurs de toute propagande qui les arrange, sont des experts inégalables.

    • Moi je en prends pas cela pour une agitation « agents de Moscou », c’est tout simplement une entreprise capitaliste (même si c’est d’état), Gazprom, qui a fait ce que fait tout société capitaliste: du lobby avec l’espoir que ses lobyeurs puissent arriver à des postes de décisions. On peut remplacer Gazprom par TotalEnergie, Exxon-Mobile, … et le texte serait le même

  • Schroeder est une ordure (il n y a qu a voir son comportement actuel) mais la decision de fermeture des centrales nucleaire c est Merkel, pas son predecesseur

    Finalement le bilan de Merkel est pas terrible : immobilisme interieur (le gros des reformes c est schroeder), echec sur l energie (bon c etait difficile a prevoir il y a 10 ans que Poutine allait jouer a Adolf, on pouvait plaider au contraire que c etait une bonne idee d essayer de lintegrer), echec sur la defense (l armee allemande est a poil, dikit le chef d etat major) …

    • « c etait difficile a prevoir il y a 10 ans que Poutine allait … »

      Il y a un proverbe qui dit : « l’occasion fait le larron ». Cela en dit long sur l’incompétence de tous ces diplômés de « sciences sociales » qui prétendent diriger le monde.

  • bonjour, le conflit Russie/Ukraine nous démontre que les ENR servent à … rien. La dépendance au gaz est accentuée par les éoliennes. Si les « énergies » renouvelables développées ces dernières décennies avaient remplacé réellement les énergies fossiles, il n’y aurait pas de tension sur le marché des énergies. Tout au plus les ENR ont apporté un tout petit complément d’énergie, mais pas de substitution. Certains croient à l’hydrogène, et ont convaincu quelques dirigeants « d’investir » dans cette filière, mais le bilan thermodynamique a été oublié : il faudra fournir 100 unités d’énergie pour en restituer au plus 10.
    Quant au nucléaire, c’est la moins pire des solutions, malgré tous ses inconvénients qu’il faut maitriser. (et ne pas surajouter des normes inutiles : quand la peinture de la porte du secrétariat est abimée, on n’arrête pas la centrale, bien sur j’exagère…)
    L’énergie est un sujet très technique qui ne doit pas être laissé aux mains d’idéologues qui ne savent pas compter.
    Il est temps que nos politiques retournent à l’école, mais dans une école plus scientifique. Ce qui nous fait défaut aujourd’hui.

    • « le conflit Russie/Ukraine nous démontre que les ENR servent à … rien. La dépendance au gaz est accentuée par les éoliennes. »
      Objection, votre honneur.
      En France, nous ne consommons pas plus d’energie fossile (petrole, gaz, charbon) pour produire notre électricité qu’il y a 20 ans (2019 vs 2000). C’est stable en valeur absolue, légèrement moins en relatif, un peu moins de 9 % (la production totale a augmenté). Pendant ce temps là les ENR sont pourtant passés de 0 à 8 %.
      Si nous consommons plus de gaz, c’est tout simplement parce que nous sommes en train de sortir du charbon.

      -2
      • Il faut tjs raisonner en énergie final. L’électricité ne représente que 25% de l’énergie, et l’éolien+PV 10% soit 2.5% de l’énergie consommée. Comme tjs il y a, sur un marché libre, une concurrence entre les différentes sources; chauffage au gaz, électrique etc.. Mais c’est vrai sur un marché libre ce qui est de – en – la cas en France.

        • Vous me refaites le match Sego-Sarko de 2007 ?
          Plaisanterie à part, votre remarque est hors-sujet.
          Nanard a écrit :  »
          La dépendance au gaz est accentuée par les éoliennes ». Or les éoliennes n’y sont pour rien, comme je l’ai montré. On n’a pas été obligé de construire plus de centrales thermiques fossiles pour compenser les éoliennes. C’est l’argument classique des anti-eoliens, mais c’est faux avec seulement 10 % d’ENR.
          Si on utilise aujourd’hui plus de gaz, c’est pour avoir moins de charbon.

          -2
  • Je ne comprends pas, la voie logique est de continuer à importer le gaz russe et de concentrer l’attention sur autre chose. Des sanctions touchant le peuple russe mais pas les puissants en Europe par exemple. Quand aux Ukrainiens, nous leur dirons tout notre soutien.
    Vous comprenez, l’avenir de l’humanité est en jeu.

  • Malgré la dramatique réalité de la guerre en cours et de certaines évidences qui sautent aux yeux, force est de constater que, pour l’heure, n’a absolument pas disparu pour autant la volonté farouche de tous ceux – les Kerry, les Tubiana et consorts… – de persister dans leur choix, et qui défendent bec et ongles les obligations européennes imposées dans le cadre de la « transition énergétique ».
    https://www.sudouest.fr/international/russie/la-guerre-en-ukraine-frein-ou-moteur-de-la-transition-energetique-9591307.php

    • Ca va dépendre de si la crise ukrainienne, donc les tarifs hauts de notre énergie, dure ou pas.
      Si ca dure, ça va donner un gros bonus chez nous au renouvelable, et en Allemagne au nucléaire.

      -2
    • « frein ou moteur » est de la très mauvaise politique. De même, compter les points dans le match de boxe entre Vladimir et Volodymyr est un peu obscène.

      Comme disait le professeur Brown : le futur n’est pas écrit et il sera ce qu’on en fera. Mais je constate que d’un côté on invoque des principes de précautions pour tout et n’importe quoi, et d’un autre on fait l’impasse totale au niveau politicien sur les risques géopolitiques et l’extension mycologique des conflits.

      Et cela sans parler des individus jetés sur les routes ou hachés menu – si ce n’est pour faire de l’audience sur les chaînes info.

  • Vous avez entièrement raison, je n’ai rien d’autre à ajouter.

  • Bah, si on n’a pas encore compris que l’occident est en perdition économique et morale, il n’y a pas d’espoir. 2 ans de covid ont laminé notre intelligence collective, les us ont élu un sénile corrompu cela devrait pourtant nous réveiller ! Non, on attaque la Russie, pas de bol, elle est la source, en partie de notre économie. Le grand reset avec les usa en tête de gondole. Je vais faire le plein, l’essence va bientôt manquer à un bon prix, les ecolos vont être ravi sauf que nous serons les seuls à en manquer, un petit milliard d’individus.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

5
Sauvegarder cet article

Comme chaque année, les chiffres de la balance commerciale sont minorés et présentés en retirant les frais de transport du montant de nos importations.

Les frais de transport sont pourtant une partie intégrante du coût de revient et sont répercutés sur le prix de vente au consommateur. Mais pourtant, ils sont retraités afin de les comparer aux chiffres des exportations qui, eux, n’intègrent pas les frais de transport. L’opération semble contestable…

Les « vrais » chiffres de la balance commerciale de 2022 avaient ainsi frôlé les... Poursuivre la lecture

Les Gilets verts ont bloqué le pays avec leurs tracteurs en demandant notamment que l'on n’importe pas ce que l’on interdit en France. Leurs revendications ont également porté sur l’accès à l’eau et sur la rigueur des normes environnementales françaises, qui seraient plus exigeantes que celles de leurs concurrents.

C'est la hausse du prix du gazole agricole qui a mis le feu aux poudres, en reproduisant les mêmes effets que la taxe carbone sur tous les carburants, qui avait initié le mouvement des Gilets jaunes cinq ans plus tôt.

Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles