Pourquoi la situation des EHPAD n’est pas prête de s’améliorer

L’affaire Orpea ne doit pas occulter l’essentiel : la situation de maltraitance dans certains EPHAD est moins liée au caractère public ou privé de leur gestion qu’au problème démographique général.

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Pourquoi la situation des EHPAD n’est pas prête de s’améliorer

Publié le 15 février 2022
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Vous avez probablement suivi le dossier Orpéa suite la parution du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet et le fracas médiatique qui se poursuit avec la récente mise en cause de son concurrent Korian, leader en France des EHPAD privés1.

La maltraitance des personnes âgées en établissement est un sujet connu de beaucoup de Français pour des raisons familiales, mais bizarrement peu débattu jusqu’à présent.

Je crains que les postures idéologiques « anti-secteur privé » n’occultent les données démographiques et ne compliquent encore l’analyse de la situation.

En effet, la dénonciation médiatique insiste sur le fait que Orpéa est une société privée, cherchant à faire du profit sur la maltraitance des vieux.

C’est se tromper de problème.

 

Dénoncer les EHPAD privés occulte les vrais problèmes

D’abord il faut rappeler dans quel état épouvantable étaient ces établissements publics quand nos gouvernants ont appelé le privé au secours.

Les gouvernements étaient dans l’incapacité financière d’investir dans suffisamment de nouveaux bâtiments et d’assurer le bien-être d’un nombre suffisant de vieillards diminués, alors que les prévisions démographiques annonçaient une hausse rapide des besoins.

Le privé a fait la moitié du travail, en construisant de bien meilleurs bâtiments, du fait de sa puissance financière et en faisant appel aux épargnants, encouragés à financer des chambres moyennant un loyer intéressant.

C’est ainsi que l’on a mis un terme par exemple aux six personnes par chambre, dont j’entendais parler il y a quelques décennies, comme l’a rappelé Le Figaro récemment.

Le privé a ainsi permis d’accueillir 25 % des personnes très âgées, et dans de meilleurs bâtiments. Certes, c’est plus cher, mais l’expérience montre qu’il y a eu la demande correspondante en face.

Reste l’autre moitié du problème : les soins… ou le manque de soins.

Parmi les 900 réclamations reçues ces 6 dernières années par les défenseurs des droits, 45 % concernent un EHPAD public, 30 % un EHPAD à but non lucratif, et 25 % un EHPAD privé à but lucratif.

Ce qui correspond exactement à leur part de marché relative, vu la répartition des places en EHPAD en France : 45 % Publics, 31 % associatifs et 24 % privés (source Panorama des EHPAD en France de Uni Santé).

Panorama des EPHAD en France (2021) - Crédit : Uni Santé
Panorama des EHPAD en France (2021) Source Uni Santé

Les soins médicaux sont suivis par les agences régionales de santé (ARS) en régions.

Si ces dernières font bien leur travail, les soins sont de qualité analogue à celle du public, ce qui est illustré par des réclamations de même niveau.

En réalité, la qualité des soins dans le public comme dans le privé reste insuffisante en France pour la raison que nous allons voir ci-après : le problème n’est pas dans le statut public ou privé des EHPAD concernés mais dans la démographie française.

Les données démographiques sont têtues

Tout le monde est d’accord pour dire quil faut davantage de soignants2 mais on retombe sur le problème que je soulevais dans mon article récent : « On manque de bras et de cerveaux : où sont-ils ? »

Pour avoir davantage de soignants mais aussi d’enseignants, de juges, d’informaticiens etc. il faudrait pouvoir ajouter plusieurs millions d’actifs à la population française, ce qui est extrêmement difficile pour des raisons politiques et temporelles : il faut par exemple 20 à 65 ans pour voir les effets sur la population active d’une politique nataliste… si elle est efficace, ce dont il y a peu d’exemples dans l’histoire, comme l’illustre l’échec de la Chine dans ce domaine.

Si on a raison de dire que l’analyse démographique amène à prévoir de plus en plus de vieillards diminués à soigner, on oublie que la même analyse démographique montre qu’il n’est mathématiquement pas possible de les encadrer suffisamment. Premier problème démographique.

Ce problème est aggravé par la forme de la pyramide des âges française : si nous étions heureux du baby-boom de 1945-73 qui a probablement sauvé la France de la disparition, il est normal que nous en payions le prix, en nous occupant maintenant de la vieillesse de ceux qui ont sauvé le pays.

Non seulement ils ont gonflé le haut de la pyramide des âges, mais leurs enfants ont rétréci son milieu en diminuant leur fécondité et l’on pourrait aussi évoquer la responsabilité de certains gouvernements qui ont grignoté les dispositions natalistes de la Libération.

Il y a donc aujourd’hui relativement moins d’actifs pour s’occuper de tout et notamment des vieux.

Le maintien à domicile pourrait-il être la solution ?

Notre gouvernement cherche une autre solution : le maintien à domicile. Il est souhaité par les intéressés et il est conseillé par les médecins.

Mais on se heurte là aussi à la démographie : combien d’infirmières ou d’aides-soignantes faudra-t-il pour cela ? S’il s’agit d’aider ou de soigner deux heures par jour, c’est possible, mais ça ne soulagera pas les EHPAD qui sont destinés à un public plus diminué.

La France est l’un des pays européens qui compte la proportion la plus élevée de personnes âgées en EHPAD (8,8 % des 75 ans et plus).

Près de 7600 EHPAD accueillent plus de 600 000 personnes âgées en perte d’autonomie ou handicapées qui sont majoritairement des personnes en situation de vulnérabilité :

  • 80 % sont classées en GIR (en situation de dépendance)
  • 260 000 souffrent d’une maladie neurodégénérative
  • 28 % sont sous régime de protection juridique des majeurs

 

Les besoins en soins et les niveaux de dépendance des résidents continuent à progresser : selon les projections de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques, en 2050, les plus de 60 ans seront 25 millions, dont 4 millions en situation de perte d’autonomie ou de handicap…

Pour cette catégorie qui a besoin d’une assistance 24 heures sur 24 à domicile, il faudrait 7 infirmières par personne, c’est-à-dire au moins 20 fois plus que dans les EHPAD, où un soignant s’occupe de plusieurs personnes !

Cela explique pourquoi une partie de ce travail est prise en charge par la famille, et l’aide que notre gouvernement a commencé à apporter aux aidants. Encore faut-il qu’il y ait une famille disponible, ce qui n’est pas le cas général.

Il faut donc avoir le courage de constater que le problème est insoluble dans le cadre actuel.

Regardons ce qui se passe à l’étranger, qui est souvent beaucoup plus menacé que la France puisque la fécondité y a été bien inférieure depuis longtemps.

 

Que peut-on retenir des exemples étrangers ?

D’abord pas grand-chose pour l’instant, puisque dans la plupart des pays concernés le problème n’est pas encore traité, et, en attendant, ce sont les familles qui supportent le choc… comme cela a toujours été le cas dans les pays pauvres.

Si cette solution familiale est éternelle, elle sera de plus en plus difficile.

En effet, le modèle familial mondial est de moins en moins celui des grandes familles africaines avec deux ou trois vieux pris en charge par une foule de descendants. La taille des familles diminue partout dans le monde.

C’est en train de devenir insupportable en Chine du fait de la politique de l’enfant unique qui vient juste de prendre fin, sans d’ailleurs parvenir à faire remonter la fécondité : deux parents doivent nourrir un ou deux enfants, quatre grands-parents et de un à huit arrière-grands-parents !

Et qu’on ne dise pas que l’on va remplacer l’action des familles par des retraites ou des subventions. Financièrement c’est donner à la main gauche l’argent qu’on a pris à la main droite, et démographiquement ça ne change rien !

Un exemple intéressant est celui du Japon, pays ayant un niveau de vie et de modernité voisin du nôtre. Il n’y a pas de solution miracle mais il y a trois palliatifs :

  • de plus en plus de robots domestiques pour aider à la vie courante des vieilles personnes seules,
  • l’émigration vers des pays pauvres (souvent les Philippines) où l’on peut mieux vivre qu’au Japon avec une petite retraite. C’est à méditer pour les opposants à l’immigration : cela donne du travail sur place dans les pays pauvres où la migration vers les pays riches devient donc moins nécessaire. Mais cela coupe des familles.
  • travailler jusqu’à 80 ans et au-delà, ce qui se fait de plus en plus.

L’immigration à la rescousse du secteur de la santé ?

En France, une partie du choc a été résolue par l’immigration : dans quel état seraient nos anciens aujourd’hui s’il n’y avait pas les aides-soignantes et autres personnels indispensables des premières, deuxième et troisième génération d’immigrés ?

Vous reconnaissez ici ce que je prêche depuis toujours sur les retraites, mais le problème est encore plus aigu : un retraité peut vivre plus chichement sans drame, mais pour des anciens, on est déjà tombé trop bas !

Dans les crèches, il existe un ratio obligatoire de professionnels pour encadrer les enfants, y compris dans le secteur privé. Rien de tel dans les EHPAD. Déjà la démographie limite le développement des crèches et autres structures d’accueil des jeunes. C’est encore pire pour ceux des anciens.

Mais, jusqu’à aujourd’hui, le grand public avait la tête ailleurs : la presse regorge de préoccupations sur les jeunes : ils ont du mal à trouver un emploi (la réforme de l’apprentissage atténue le problème), ils n’ont pas pu aller en boîte pendant de nombreux mois, ils sont affolés par la menace environnementale etc.

Je me suis fait engueuler par de nombreux amis en disant qu’une bonne partie des pays européens refusant encore plus que nous l’immigration aujourd’hui tout en ayant encore moins d’adultes que nous, seraient obligés d’accepter bientôt l’immigration qu’ils refusent aujourd’hui.

Cela alors qu’ils auront moins d’adultes pour l’encadrer, l’intégrer puis l’assimiler. Bref que les populistes les poussent au suicide sous prétexte de les sauver !

Cela n’empêche pas d’être très ferme envers les nouveaux venus, et de ne pas les présenter comme des victimes du colonialisme, du racisme, du capitalisme etc. Ce sont des gens qui profitent d’une opportunité démographique, le déclin de l’Europe et de bien d’autres pays, pour améliorer considérablement leur niveau de vie.

Un mot maintenant pour les écologistes qui prônent la décroissance de la population par une très stricte limitation des naissances. On voit bien que ça ne ferait qu’aggraver le problème… Ou alors il faut diminuer la population en supprimant les vieux !

Il y a maintenant 20 ans, dans ma conclusion d’un livre sur ce sujet, j’imaginais un président chinois autoritaire (qui est apparu entretemps !) demandant aux plus de 75 ans de se jeter par la fenêtre pour le bien du pays.

 

Bref il n’y a pas de solution miracle, mais arrêtons de compliquer le problème par une idéologie opposant public et privé, peur ou victimisation de l’immigration ! Et analysons froidement les données pour trouver des solutions au lieu de chercher des boucs émissaires.

 

Sur le web

  1. Maltraitance dans les Ehpad : l’avocate Sarah Saldmann va lancer une action collective en avril contre le groupe Korian (France Info, 7 février 2022)
  2. La France a-t-elle abandonné ses vieux ? « Malgré un personnel dévoué, les moyens manquent, le temps et le manque d’effectif aussi. » (France Inter, 24 octobre 2017)
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  • L’immigration, la solution à tout, d’après Montenay. Chacun a ses lubies, pro-immigration ou anti. Laissons un ordre spontané se faire et les solutions se trouverons, sans règlements et subventions.
    Des bras inutilisés en France cela ne manque pas, pourquoi vouloir les chercher ailleurs? Les 6 millions de chômeurs, les jeunes étudiants qui glandouillent de 16 à 25 ans dans des fac débiles, ect..
    PS Les étrangers qui travaillent sont le bienvenue en France, accordons un visa de travail à ceux qui ont un contrat de travail.

    • Laissez l’ordre spontané faire le job c’est bien. Déterminer ce qu’il doit être, c’est déjà du constructivisme.

      • Bon, votre PS me fait comprendre que je n’ai pas compris votre message Gillib et que j’ai tiré ( encore une fois ) un peu vite. Je retire mon précédent commentaire.

  • La majorité des jeunes choisissent le métier d’ aide soignant par défaut, l’ aide soignant c’ est celui qui est en première ligne, torcher, laver et habiller des personnes agées + ou moins démentes est métier est très dur et très mal payé. Il faudrait donc revaloriser leurs salaires et passer à 2000 euros net par mois.

    • NON
      Plus que tout autre, ces personnes doivent être payées en fonction des services qu’elles rendent. Il devrait être possible de leur donner plus facilement primes et pourboires quand elles se donnent du mal, mais certainement pas leur garantir une somme sans rapport avec la manière dont elles travaillent.

      • Le propos de Bernard est que vous ne trouverez personne pour faire ce genre de boulot pour trois balles et six sous. Un bon AS, vu la difficulté du métier (physiquement et psychologiquement) ça vaut largement 1800-2000 €/mois (net).

        La réalité est celle-ci : « Pay peanuts, get monkeys. ». Dans n’importe quelle profession, pour attirer des gens motivés, vous devez proposer un salaire correct. La politique du « fait tes preuves et on verra ton salaire plus tard » ne fonctionne pas. Si, sur votre annonce, le salaire est minable, vous n’aurez pas de candidats intéressants. Le problème français est qu’il est impossible de se débarrasser des nullards. Un salaire minimum élevé n’est pas le problème.

        • Ben je persiste. Dans n’importe quelle profession, c’est en récompensant ceux qui font efficacement leur travail que vous réussissez. Si vous offrez un bon salaire, la motivation de ceux qui viendront sera de toucher le salaire plutôt que de toucher aux vieux.
          D’accord, il faudrait pouvoir se débarrasser des mauvais. Mais en cette période électorale, nous voyons bien que se débarrasser des mauvais ne fait pas éclore des bons. Derrière le « pay peanuts, get monkeys », il faut comprendre qu’il doit y avoir un lien entre le salaire et la qualité du travail. Ce ne sont pas les hauts salaires et les avantages qui suffisent à faire naître et attirer à vous les talents, regardez les cheminots ou les ministères. Et je rejoins pour une fois M. Montenay : il y a une question sous-jacente incontournable de démographie.

          • De mon expérience de petit employeur (dans la santé, en l’occurrence), une annonce avec un salaire au ras du sol vous amène des candidats au ras du sol. Chez les employés non cadres, la motivation principale est généralement le salaire.
            L’employé qui fait son travail correctement (avec un minimum d’éthique) sait très bien ce qu’il vaut. C’est une denrée rare qu’on s’arrache. Ce genre de candidats ne prendra même pas la peine de répondre à une annonce au minimum du minimum.
            De mon expérience, votre stratégie n’est pas viable et amène à se coltiner des boulets qu’on renvoie dans la période d’essai.

        • D’accord avec vous Jack , c’est la loi de l’offre et la demande . Une fois dit ça il faudrait valoriser le salaire d’une main et supprimer le RSA de l’autre . Ce n’est pas parti pour , et le jour où le salaire universel sera mis en place on ne trouvera plus personne pour faire les jobs difficiles physiquement et/ou psychologiquement et à faible salaires ….

  • La situation en EHPAD serait plus près de s’améliorer si on laissait mourir dignement ceux qui estiment librement avoir fait leur temps sans leur infliger un naufrage humiliant, interminable et ruineux.

    • @mc2 et pouvez vous préciser ce que signifie « laissait mourir dignement ceux qui estiment librement avoir fait leur temps »

      • Déjà reconnaître le droit à l’euthanasie de ceux qui la réclament en toute lucidité ou l’ont clairement demandée avant de perdre la raison.

  • Bonjour,
    Le titre comporte une faute très fréquente. La situation n’est pas près de s’améliorer.
    À présent, je lis le texte…

  • C’est sans solution sauf pour les gens très fortunés… Les autres….. Avec de la chance, ils tombent dans un bon etablissement ou ont une crise cardiaque avant. Une personne dépendante, c’est un boulot 24h sur 24 sinon c’est le cul sale, pas manger, et quelques fractures et hurlements.

  • Pas mal d erreur dans ce texte.
    1) le credo de l auteur c est qu on manque de bras pour s occuper des vieux car on a pas assez d enfants. Si on manque de bras dans les EPAD c est pas tant par manque de bras mais parce que c est tellement mal payé que personne ne veut y travailler ! Meme si vous doublez la natalité, vous aurez toujours des problemes car les metiers en questions ne sont pas attractif
    2) si on relance l immigration, il ne faut pas oublier ses effets indesirables qu on constate tous les jours ! c est une fuite en avant: si la personne vient pour faire le travail que les francais ne veulent faire, ses enfnats nes en france ne voudront pas le faire et on aura des bac-5 qu il faudra payer et on devra importer encore plus d immigres
    3) s occuper des vieux etait le devoir des familles en afrique mais aussi en France jusqu au annees 70-80. je sais que c ets plus complique aujourd hui avec des gens devant habiter loin pour trouver du travail et le travail feminin mais ca devrait etre encore la norme (et si vous ne voulez/pouvez pas, c est pas a l etat de payer)
    4)  » si nous étions heureux du baby-boom de 1945-73 qui a probablement sauvé la France de la disparition, il est normal que nous en payions le prix, en nous occupant maintenant de la vieillesse de ceux qui ont sauvé le pays »
    Serieusement ?
    en quoi les boomers ont sauvé le pays ? il l ont coulé !
    La reconstruction d apres guerre a ete faite par leurs parents vu qu ils etaient pas né ou nourrison pour les plus vieux
    L algerie a ete le sort des hommes nés avant 42, donc pas des boomers
    Par contre on peut mettre a leur actif : mai 68, l eviction de De Gaulle et l election de Mitterrand et Chirac. Brillant palmares !
    Franchement il n y a pas de quoi etre fier (et je fais partie de cette categorie car né entre 45 et 73)

    • +1
      L’auteur est immigrationniste et nataliste, comme tout démographe suivant l’exemple d’Alfred Sauvy. Il faut que la population augmente.
      Ce n’est pas négociable.
      Regardez le Japon..
      Ah ben non, ils s’en sortent plutôt mieux que nous.
      Si les couples veulent faire peu d’enfants, c’est leur choix, à l’état de s’adapter et non l’inverse.

  • Avatar
    Thibault Doidy de Kerguelen
    15 février 2022 at 13 h 35 min

    La campagne actuelle contre Orpea pue la manip. Orpea n’est pas et de loin le groupe le pire du marché et des dizaines d’années d’expérience de mon épouse dans les EHPAD lui font dire que c’est dans les établissements publics qu’elle a constaté les pires conditions et les pires actes de maltraitance. Les « meilleurs » établissements qu’elle a rencontré dans sa carrière étaient tous privés.

    La grande différence est l’institutionnalisation de la maltraitance.
    Le pire ennemi du résident est le personnel, surtout le personnel « de base ». Je sais que ce propos n’est pas « politiquement correct » et qu’il est de bon ton de vanter les mérites du petit personnel, surtout en période électorale, mais il s’agit d’un constat ancré dans la réalité. Le petit personnel a toujours tendance, er c’est bien naturel, à chercher à rendre son quotidien le moins difficile possible, même au détriment du résident. Dans les établissement publics, la hiérarchie est soumise au diktat des décision « d’équipe, collégiale » et institutionnalise les actes de maltraitance. Dans les établissements publics, les journées commencent par une « réunion d’équipe » où chacun se donne de l’importance et pendant laquelle un résident peut s’exciter comme un malade sur sa sonnette, il devra attendre. Dans un établissement public, mas femme a vu tous les résidents regroupés tous les matins dans une salle commune, sans surveillance, devant des dessins animés sans le son (sic) pour permettre aux femmes de ménage de faire les chambres tranquillement et au personnel soignant de préparer tranquillement la tournée des médicaments. Dans un établissement public, ma femme (kiné) a été obligée de coller une aide soignante dans un lève malade pour qu’elle se rende compte de l’effet que ça fait et qu’il ne faut utiliser ce moyen que lorsqu’on a pas d’autre solution. « l’équipe » avait décidé que comme s’était fatiguant de lever les malades en les accompagnant, « on » utiliserait le lève malade systématiquement… Elle a 1000 anecdotes de cette nature. Or, dit elle, dans les établissements privés, il n’y a pas cette dictature de l’équipe et si la direction donne des directives, elles sont suivies.
    Il y a donc un gouffre entre les maltraitances individuelles qui peuvent arriver n’importe où (mais qui sont plus directement sanctionnées dans le privé car mauvaises pour le business) et la maltraitance institutionnalisée, qui semble plus fréquente dans les établissements publics que privés.
    Dans les établissements privés, les règles de travail sont beaucoup moins négociables et les normes doivent être respectées. Lorsqu’il y a des actes de maltraitances, ils sont le fait isolé d’un ou de quelques membres, considérés comme des erreurs de management et sanctionnés, tant auprès du « coupable » que du « responsable ».

  • Soit la situation des EPHAD n’est près de s’améliorer, soit elle n’est pas prête à s’améliorer, mais en aucun cas elle ne peut être « prête de »…

  • 34% de chômage chez les immigrés et fils d’immigrés français (chiffres… 2012).
    Rien que la fraude à la carte Vitale, (cachées depuis 8 ans par la gauche pour cause de profile de la population qui en bénéficie), plus les logements sociaux, plus les aides sociales et toute la bureaucratie « sociale » à destination des arrivants beaucoup plus pauvres nous emmènent assez proche des 150 à 250 milliards de dépenses totales due à l’immigration et à minima 1 ou 2 millions d’actifs détournés du libre marché (travailleurs sociaux, associations, bureaucratie, entreprises de connivence etc).
    De quoi en payer des EHPAD et des salaires de soignants.
    .
    Et s’il faut 3 actifs pour un retraité, l’inflation de la population est exponentielle, sans compter la théorie qui voudrait qu’une population qui n’arrive pas à créer de la richesse chez elle puisse magiquement le faire en occident ce que démentent tous les chiffres des différents pays.
    .
    Bref, rien n’a de sens et c’est plutôt étrange que des disciples de Bastiat « ne voient pas » les gigantesques pillages et le détournement du pays en dictature socialiste bureaucratie sociale que ces arrivées massives engendrent .
    .
    Le Z dont ces libéraux ne s’approchent qu’avec une pince sur le nez a parfaitement analysé ces problèmes, ainsi que les problèmes de fiscalité et de bureaucratie. C’était en pratique le plus jourdano-libéral des candidats avait dit h16 et à l’époque il émettait juste des réserves sur son soutien au passe de la honte.
    Il ne le soutient évidemment pas et moi, je ne comprends plus.
    Tout ce que j’ai appris de ces libéraux depuis des années semble totalement caduc dès qu’on parle frontière, il existerait soudain une « liberté » et même un « droit » de venir dans un village pour vivre sur le dos des habitants. Le mélange des cultures serait même une formidable potion magique comme le démontre l’histoire.
    Les vrais libéraux pragmatiques ont fui à « l’extrême droite », les autres discutent sexe des anges et vont peut-être même voter pour une des 50 nuances de rouge du pays, soit activement, soit par défaut..

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