Grande sécu : pourquoi la quasi-nationalisation serait une erreur (1)

Le projet de centralisation de la Sécurité sociale avec la Grande Sécu ne mènera qu’à plus de centralisation et de problèmes.

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Grande sécu : pourquoi la quasi-nationalisation serait une erreur (1)

Publié le 17 novembre 2021
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Par Patrick de Casanove.   

La Sécurité sociale a été créée par les Ordonnances de 1945 :

 « Art. 1er. — Il est institué une organisation, de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent. »

Elle a pour objectif de « de protéger les individus des conséquences de divers événements ou situations, généralement qualifiés de risques sociaux. »

Ces ordonnances ont été inspirées des travaux du Conseil national de la Résistance intitulé «  Les jours heureux ».

La Sécurité sociale est présentée comme le « modèle social français ».

Les ordonnances de 1945 ont sorti le social (santé, retraite, chômage…) du marché et l’ont mis dans le domaine public. Donc tous les soucis que nous lui connaissons depuis ses débuts sont liés à sa gestion publique, plus précisément politique. Ils ne peuvent, sauf malhonnêteté intellectuelle, être mis sur le dos du marché. Une fois cela assimilé, il est aisé de comprendre que parachever la collectivisation, c’est-à-dire étendre l’emprise du politique, ne fera qu’aggraver le mal.

La Grande sécu

La grande Sécu n’est pas un coup de pied dans la fourmilière.

Ce n’est que la énième modification paramétrique de la Sécu depuis sa création. Les remboursements reposent techniquement sur leur répartition au sein du binôme Sécu/mutuelles. Ce binôme n’est pas remis en cause, mais le partage de leurs attributions est différent.

Elle ne s’attaque pas au fond. Le fond c’est la déconnexion recettes/dépenses, la suppression de la responsabilité individuelle, la disparition de la prévoyance, l’absence de libre choix.

Son objectif « est de faire prendre en charge la quasi-totalité des remboursements par l’Assurance maladie » C’est une nationalisation quasi totale qui était écrite depuis le départ. C’est l’aboutissement logique du socialisme français.

C’est une preuve de plus, s’il en fallait que :

  • nous ne vivons pas dans une société libérale, mais bien socialiste,
  • le gouvernement Macron, pas plus que Macron, n’est libéral, mais bien socialiste.

Les politiciens ont besoin de la Sécu monopole d’État

Le contrôle des populations

Le système est mal conçu au départ. Ou plutôt il est bien conçu pour que le politicien assoie son pouvoir sur les populations, mais mal conçu pour offrir à chacun, tout le temps, en toutes circonstances le meilleur soin.

Le contrôle de l’assistance à autrui est la première pierre pour le contrôle des populations. À la Libération, gaullistes et communistes alors alliés, tous étatistes, ont voulu consolider leur pouvoir et contrôler les gens. Cela passait par de nombreuses nationalisations, dont celle qui constitue la clé de voûte du socialisme : celle du système de santé.

La spoliation légale

La Sécurité sociale, comme tout le système politique français, repose sur la « spoliation légale ». Au travers des dettes et du concept de « solidarité intergénérationnelle », celle-ci s’étend jusqu’aux générations futures et les engage. En vérité il ne s’agit en rien de solidarité, qui ne peut être que libre et volontaire, mais bien de coercition.

Et, en effet, il m’est tout à fait impossible de séparer le mot fraternité du mot volontaire. Il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds. Frédéric Bastiat, La Loi (1850)

C’est cette spoliation légale étendue qui permet au politicien de confisquer les richesses créées par les Français et d’agir à leur place.

En effet, l’État, ne l’oublions jamais, n’a pas de ressources qui lui soient propres. Il n’a rien, il ne possède rien qu’il ne le prenne aux travailleurs. Frédéric Bastiat, Propriété et loi (1848)

Un remboursement ou une dispense d’avance de frais n’ont rien à voir avec la gratuité.

Il n’y a de vraiment gratuit que ce qui ne coûte rien à personne. Or les services publics coûtent à tout le monde ; c’est parce que tout le monde les a payés d’avance qu’ils ne coûtent plus rien à celui qui les reçoit. Frédéric Bastiat, Services privés, service public (1850)

Les prestations sont prépayées par quelqu’un. Ce quelqu’un ne contrôle rien. Il laisse voler légalement son argent par les politiciens pour leur seul profit.

Il faut sortir la protection sociale du domaine politique car ce sont les politiciens qui décident ce qui est pris en charge ou pas en fonction de leur intérêt électoral bien compris.

Dès 2022, la contraception sera gratuite pour les femmes de moins de 25 ans.

Il s’agit d’une décision politique, la contraception n’est pas un soin. Chacun sait que le pouvoir achète les voix des électeurs avec l’argent du contribuable. L’achat de voix par le remboursement des prestations sociales est aussi un sport politique. Il est facile de deviner qu’à partir du moment où la Grande Sécu sera mise en place le pouvoir du politique sera encore accru.

Cette spoliation légale collectivise les recettes et les dépenses. Elle donne un prétexte à l’État pour intervenir dans la vie privée de chacun. Parce que le comportement plus ou moins responsable des individus engendre une partie des dépenses. Il faut se souvenir, que l’un des arguments des partisans de la vaccination obligatoire contre la Covid-19, était qu’ils ne voulaient pas payer pour les frais de santé engendrés par des « irresponsables » non-vaccinés. En disant cela ils remettaient en cause les fondements de la Sécu.

Ce comportement dit responsable est défini et imposé par l’État. Ainsi il paraît légitime pour se mêler de tout. Il n’y a plus de domaine privé. Inéluctablement il construit le totalitarisme.

L’Autorité Centrale est totalitaire par essence

L’action gouvernementale se généralise par la contrainte. Elle invoque nécessairement le compelle intrare. Elle procède en vertu d’une loi, et il faut que tout le monde se soumette, car loi implique sanction. Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850)

L’obligation vient du fait que si les gens choisissent de cotiser ailleurs, le système privé de recettes ne peut plus servir les prestations à ceux qui y sont déjà. Il s’effondre.

Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n’y a pas pour lui d’agrandissement possibles en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. Frédéric Bastiat, Profession de foi électorale de 1846.

L’obligation de s’étendre pour tout contrôler repose également sur le raisonnement selon lequel tant qu’une chose, aussi infime soit-elle, lui échappe, le système bloque ou ne fonctionne pas correctement. C’est pour cette raison que son fruit, amer, n’est pas conforme à son objectif qui est le paradis sur Terre.

En vérité le système ne peut intrinsèquement fonctionner correctement. La spoliation légale est une injustice parce que le vol, même légal, est une injustice. C’est parce qu’il est injuste qu’il est inefficace et néfaste.

Ce besoin pervers de s’étendre à l’infini a été flagrant avec le covid. C’est la première fois dans l’histoire que les professionnels sont dépossédés de leur rôle et qu’une épidémie est prise en charge par des politiciens. Les résultats sont désastreux au plan sanitaire mais aussi économique et social.

Le tout a abouti à un totalitarisme qui n’est pas prêt de finir.

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  • Merci pour ce rappel salutaire du besoin incompressible de l’état de s’étendre. Accuser les mutuelles de dépenser trop en frais de fonctionnement, de la part des tenants des cordons de la Sécu est hallucinant.

  • « Comme nous devons faire le bonheur de chacun, nous devons controler ce que chacun fait » un policier dans le livre « Jonathan Gullible »

  • J’ai toujours lu pour ma part que la sécurité sociale à été instituée par les travaux des conseillers d’État Laroque et parodi en 1942 et que c’est la fille du Maréchal Pétain et du régime de Vichy ce qui n’est pas très étonnant vu son caractère, socialiste et totalitaire

  • Caractère etatiste, socialiste et totalitaire

  • Il n’y a en effet pas de raison particulière de traiter différemment l’assurance contre les pépins de santé et l’assurance des accidents de bagnole si ce n’est deux choses :
    – le coût des soins qui s’élève vite sur des interventions lourdes quand celui des réparations automobiles est plafonné à la valeur du véhicule
    – l’impossibilité de ne pas soigner autrui s’il réclame des soins (serment d’Hippocrate + non-assistance à personne en danger).

    La Grande Sécu, faut être lucide, est déjà une réalité : toutes les opérations chirurgicales, toutes les interventions lourdes, tous les traitements ALD sont pris en charge par la Sécu. Que fait le secteur privé : la bobologie… les dents, les lunettes, l’homeopathie, l’osteopathie, etc.

    En revanche, la gestion de ce bazar est un pur non-sens. Pourquoi, au lieu de faire de la co-gestion et du co-remboursement, ne pas séparer les circuits ? Le hard à la Sécu, le light aux mutuelles…

    PS : Quand je vois le rapport général coût mutuelle/prestations fournies, je ne me fais hélas aucune illusion sur l’intérêt financier à tout basculer sur le privé. Ceux qui ne me croient pas n’ont qu’à faire le calcul… Les vertus de la concurrence, je n’y crois pas plus ici que pour ma facture d’électricité, qui a bien augmenté depuis la libéralisation du secteur. Ce qui n’interdit pas évidemment de sabrer dans les dépenses de gestion de tout ce bazar.

    • Je ne pense pas comme vous.
      -On peut garder l’assurance maladie en état, mais il n’y a aucune nécessité d’avoir des effecteurs publiques. Les soins peuvent être fait par des cliniques privés et des soignants privés. Déjà des économies faciles à faire sans toucher à la ‘solidarité’ que les français adorent (ils ont été formater comme cela).
      -D’autre part, des assurances privées mettraient fin aux rentes de situation qui favorisent les soignants en place; gynéco-médicales inutiles qui prescrivent la pilule alors qu’elle devrait être en vente libre, opthtalmologistes qui font des examens de vue (quoiqu’ils ont perdu le monopole), médecins généralistes qui font des renouvellements d’ordonnances, etc.. Tous ces professionnels n’ont pas intérêts à avoir comme partenaire une assurance privée qui contrôlerait le gaspillage. Ces rentes de situation empêche l’apparition de solution low cost; des lunettes à 2€ comme elles existent pour les lunettes de presbyte, l’hospitalisation de jour qui n’est pas assez développé etc..
      En un mot rembourser le gros risque, la bobologie n’étant plus pris en charge ou en tout cas avec une surprime.
      PS Vous parlez de l’électricité, mais c’est un secteur réglementé et l’Europe a imposé une concurrence sans laisser bcp de liberté. Regardez le transport aerien et la téléphonie qui a profité de la libéralisation du marché.

      • Vous etes optimistes. Les assurances privees peuvent tres bien entrer dans un capitalisme de connivence avec les gros fournisseurs de soins (medicament, hopitaux …) pour que chacun fasse une belle marge evidement au depend du client
        regardez l exemple US, les medicaments y sont bien plus cher qu au canada voisin (a tel point que certains vont se fournir la bas)

        Ensuite une multitude d assureur implique une multitude de protocole pour soins et etre payes. ce qui a fait qu aux USA il n existe quasiment plus de docteur comme en france. il faut soit se pseicialiser pour un HMO soit faire partir d un groupe qui va se charger de toute la paperasse

        • Je suis optimiste, c’est pour cela que je suis libéral. Le capitalisme de connivence présuppose un état réglementant à tout va et donc des acteurs qui ont intérêt à tordre la concurrence.
          Si il y a concurrence, il y a le choix et le bon produit trouve tjs son marché.

          • Le capitalisme de connivence etait la regle aux XIX en france ou aux USA et a l epoque les interventions etatiques etaient ultra minoritaire

            Le bon produit n arrive pas toujours a percer. regardez l exemple du VHS (c etait pas le meilleur format) ou MS-Windows. la video ou les systemes d exploitation n etaientpas pourtant des endroits ou l etat influait

            • Oui le chemin de fer, Hausman, le canal de Suez, mais ce sont des cas particuliers.
              J’ai connu l’avant Microsoft et les formats propriétaires. Chaque qu’on changeait d’ordinateur, chaque fois ont devait tout racheter, au prix fort. Maintenant Microsoft n’est plus en position dominante.
              Je suis optimiste, je crois qu’un échange win-win est possible. Vous, vous êtes pessimiste, Si on laisse les choses se faire, les riches vont voler les sans dents; Alors qu’avec l’état, les sans dents seront protégés..

      • Je ne parlais pas des soins mais de leur remboursement.

        Mais si l’on parle des soins, dont une bonne partie est réalisée à l’hôpital (fonction publique hospitalière), là aussi, je reste lucide.
        La disparition de ce statut est encore plus improbable qu’un grand reset de la Santé publique.

        Pour l’heure, je me satisfais pleinement de l’existence de deux systèmes concurrentiels pour mes soins. J’ai déjà fait jouer la concurrence, pour mon plus grand bénéfice, en termes de santé.
        Quand vous avez une clinique qui vous présente tel soin comme nécessaire, ce qu’il n’était pas, renseignement pris auprès d’un praticien hospitalier, ça calme !
        Ou quand vous avez un hôpital qui utilise une méthode inefficace pour telle opération, vous êtes content de trouver un privé qui fait le job, et le bon !

        • C’est sûr, certains chirurgiens des cliniques ont le bistouri façile, il suffit de voir le nombre d’appendicectomies inutiles ou le taux de césarienne par exemple.
          Un conseil, ne pas se précipiter, sauf urgence.
          C’est tout l’intéret d’une assurance privée qui va, comme pour les voitures, envoyer un expert pour ne pas se faire avoir par un professionnel indélicat. C’est son intérêt (comme le boucher égoiste de Smith), et le votre.

          • Ce contrôle est déjà fait par la Sécu. Les statistiques permettent de repérer chez tel ou tel si son score d’opérations est supérieur à la normale ou s’il prescrit trop.
            Même dans le privé, pour l’habitation et la voiture, les experts ne se déplacent plus si la somme est faible (histoire vécue et revécue)… Ce serait trop coûteux pour l’assureur.

            • Si vous croyez que le praticien-conseil œuvre pour votre santé, c’est que vous êtes encore plus candide qu’il n’y parait …

              L’objectif des mercenaires de la sécu est de récupérer des indus. La qualité des soins, ils s’en contrefoutent … Voir les scandales Dentexia et compagnie.

              La sécu n’a pas pour objectif de garder en santé des individus mais de gérer un flux financier. Individuellement, vous pouvez bien crever la gueule ouverte : elle s’en fout royalement.

    • Si vous voulez rester à la sécu, grand bien vous fasse. Mais ne m’obligez pas à y participer. Et le coût est bien plus élevé que dans le privé, environ 900€ par mois quand j’étais en France

    • Il faut, bien évidemment, passer à un système Beveridgien pur (unique, uniforme et universel), centré sur les gros risques et financé par l’impôt (et non assis sur des cotisations sur le travail). La privatisation totale est de toutes façons absolument inconcevable en France. Le système mixte actuel ne vaut pas un clou et coûte un bras.

      Par ailleurs, la sécu actuelle ne prend pas en charge à 100% les gros risques (classiquement hospitalisation). C’est pour cela que le minimum à avoir est la mutuelle « hospitalisation » qui couvre le ticket modérateur.

      La bêtise de certains est de croire qu’on peut s’assurer contre des risques inévitables (bobologie, lunettes, etc.). Voilà pourquoi les gros contrats de mutuelles sont globalement intéressants pour la très grande majorité des gens. C’est ce que j’essaie d’expliquer à mes patients : prenez la mutuelle la moins cher avec le moins d’options (hospitalisation ou RAC0). De toutes façons, vous ne rentrerez jamais dans vos frais à cause des frais de gestion.

  • Quel bel article, avec une démonstration impeccable et implacable…
    Pour mémoire, outre les politiques, les administratifs concourent à ce vol (« spoliation légale » étant le terme officiel, mais impropre).
    Par ailleurs, cet accaparement s’est aussi étendu à… la retraite en plus de la « protection de la santé »

  • la grande secu est surtout une facon de caliner l electorat des LR (ce sont des senateurs LR qui sont a l origine de ca). Car ca permet de faire payer moins aux gros consommateurs de soins (aka les vieux). Evidement il faut bien trouver l argent quelque part et taxer plus le travail mais ca nos senateurs s en moquent: les taxés ne votent pas pour eux en majorite

  • Ce qu il faudrait faire c est exactement l inverse de cette grande secu
    Recentrer l assurance maladie sur les gros risques (aka ce qui peut vous rendre vraiment malade ou vous tuer) et un barame en fonction du risque (plus de risque d avoir un cancer a 50 qu a 20 ans -> primes plus hautes)
    Les mutuelles seraient facultatives (plus le cas depuis Sarkozy) et concentree sur la bobologie

    Apres reste le cas de la prevention. parent pauvre de la secu actuellement mais qui pourrait etre booste. Il vaut mieux detecter une tumeur au debut que quand c est metastasé partout …

  • Ne pas tout mélanger.
    1. L’assurance chômage ne fait pas partie de la Sécu. Elle a été créée en 1958. C’est géré par l’Unedic.
    2. La Sécu n’a pas vocation à être gérée par l’Etat. mais l’Etat a mis la main dessus, et elle s’est laissée faire. A l’origine, le principe de ces institutions est « gestion des institutions de Sécurité sociale par les intéressés », également pour l’Unedic (c’est à dire les syndicats des salariés et du patronat). Les ressources, à l’origine, sont 100% cotisations.
    Aujourd’hui, l’état a pris la main sur tout de fait, et l’impôt finance de plus en plus (CSG).
    En outre, la Sécu de 1945 ne concernait que les salariés, et encore pas ceux des régimes spéciaux. Les indépendants et artisans avaient leurs propres caisses. Aujourd’hui le régime général petit à petit bouffe tout le monde. On peut le regretter. Encore heureux, les agents de la Sécu sont des salariés de droit privé, et pas des fonctionnaires.
    Les mutuelles sont une anomalie du système spécifique à la France. Leur seule logique serait de rembourser ce que la Sécu ne rembourse pas (typiquement les dépassements d’honoraire, le dentaire et l’optique). Mais l’idée de « complémentaire » avec répartition 30-70% de tous les remboursements est absurde. La Grande Sécu est logique. Les mutuelles resteront nécessaires pour ce que la Sécu refuse de rembourser.

  • Un autre aspect de la sécu, branche santé, c’est qu’elle repose sur les cotisations (part patronale surtout) des salariés. Les enfants et les retraités ne cotisent pas (en dehors de la CSG, mais qui est plus un impôt qu’une cotisation, et d’une cotisation de 1% sur les retraites complémentaires et supplémentaires). Ca a un effet certain sur le coût du travail.

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