Plus de forêts : une mesure simple contre le changement climatique

La plantation d’arbres et le développement de forêts comme solution partielle au changement climatique présente un large intérêt.

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Plus de forêts : une mesure simple contre le changement climatique

Publié le 14 novembre 2021
- A +

Par Ronald Bailey.
Un article de Reason.

Le projet de document de décision de la 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), qui est censé intégrer les accords négociés par les pays sur la manière de faire face au changement climatique d’origine humaine, comprend un langage axé sur la protection et l’utilisation de la nature comme moyen de réduire le réchauffement futur.

L’importance des arbres et des forêts

Plus précisément, le document « souligne l’importance de la protection, de la conservation et de la restauration de la nature et des écosystèmes, y compris les forêts et autres écosystèmes terrestres et marins, pour atteindre l’objectif de température de l’Accord de Paris en agissant comme des puits et des réservoirs de gaz à effet de serre et en protégeant la biodiversité, tout en assurant des garanties sociales et environnementales ».

Dans ce cas, les « puits et réservoirs » font référence aux moyens naturels d’absorber et de stocker le dioxyde de carbone de l’atmosphère.

L’accord de Paris vise à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale d’ici 2100 à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Il poursuit également un effort plus ambitieux visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

Afin de soutenir l’objectif consistant à utiliser des solutions fondées sur la nature pour lutter contre le changement climatique, la déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres a été annoncée au début de la COP26, le 2 novembre. À ce jour, 137 pays ont souscrit à l’objectif de mettre fin à la déforestation d’ici à 2030. Ces pays représentent environ 91 % des forêts du monde, soit plus de 14 millions de kilomètres carrés. Toutefois, après l’annonce de la déclaration, plusieurs pays possédant de vastes zones forestières (dont le Brésil et l’Indonésie) semblent être revenus sur leur engagement.

Les forêts peuvent en effet absorber et stocker de grandes quantités de dioxyde de carbone atmosphérique, selon l’analyse récente de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO ou ONUAA) sur les tendances en matière d’émission et d’absorption de dioxyde de carbone des terres forestières mondiales entre 1990 et 2020. L’analyse révèle que la déforestation a été responsable d’émissions annuelles d’environ 3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans le monde au cours de la période 2016-2020. Dans le même temps, les forêts restantes ont piégé quelque 2,5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, ce qui se traduit par des émissions nettes d’environ 0,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an des terres forestières vers l’atmosphère.

La bonne nouvelle est que le taux mondial de déforestation a ralenti au cours des trois dernières décennies. Selon la FAO, le taux de perte nette annuelle de forêts est passé de 7,8 millions d’hectares (30 000 miles carrés) entre 1990 et 2000 à 5,2 millions d’hectares (20 000 miles carrés) entre 2000 et 2010, pour atteindre 4,7 millions d’hectares (18 000) entre 2010 et 2020. À titre indicatif, 18 000 miles carrés représentent un peu plus du double de la superficie du New Jersey. À mesure que le taux mondial de déforestation diminuait, les émissions de dioxyde de carbone provenant des forêts ont baissé d’environ un tiers entre 1990 et 2020, pour tomber à environ 3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an en 2020.

Le développement des arbres et forêts : un atout pour le changement climatique

Le rapport de la FAO constate que du fait de la déforestation le Brésil et la République démocratique du Congo émettent chacun annuellement environ 600 millions de tonnes de dioxyde de carbone, tandis que l’Indonésie en émet environ 200 millions de tonnes. En revanche, les pays dont les forêts ont absorbé le plus de dioxyde de carbone annuellement sont la Chine (650 millions de tonnes), la Russie (620 millions de tonnes), les États-Unis (350 millions de tonnes) et le Brésil (300 millions de tonnes).

Selon l’inventaire le plus récent de l’Agence américaine de protection de l’environnement, les forêts américaines ont absorbé et stocké 775 millions de tonnes de dioxyde de carbone en 2019, soit plus du double de l’estimation de la FAO. Cela a permis de réduire les émissions américaines de près de 12 %.

En 2019, une équipe de chercheurs suisses a estimé de manière controversée qu’à l’échelle mondiale, une surface de terre de la taille des États-Unis était potentiellement disponible pour planter un trillion d’arbres. Ce nombre d’arbres pourrait absorber jusqu’à 100 à 200 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et contribuer à empêcher les températures moyennes mondiales d’augmenter de plus de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100.

La loi «Trillion Trees Act »  introduite au Congrès au début de l’année compte de nombreux soutiens républicains et démocrates. Le projet de loi vise explicitement à « établir des pratiques de conservation des forêts par la gestion, le reboisement et l’utilisation qui conduisent à la séquestration des gaz à effet de serre ».

Traduction d’Alexandre Massaux pour Contrepoints

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  • bod, il ya des paradoxe, surtout si on prétend vouloir preserver les écosystèmes.. supprimer les engrais azotés. qui conduira à baisser les rendements agricoles..
    on les plante où ces arbres?
    par ailleurs pour que ça marche il ne faut pas les couper les laisser croitre..et à la rigueur les couper ne pas les bruler ne pas les laisser pourrir.. sinon vous ne changer qu’une constante de temps..

    on voit ce qui risque d’arriver on va devoir payer pour que des gens ne fassent « rien » et laissent pousser des arbres..

  • La première mesure permettant de refaire croître le domaine forestier dans les pays en voie de développement est l’abandon de la culture sur brûlis au profit d’une agriculture intensive, plus économe en surfaces occupées. ( avec, en plus une réduction forte de l’émission de CO2 – entre 35 et 40 % du total des émissions – et de divers polluants dont les pm2.5 – New Delhi vient de fermer ses écoles, le niveau de particules étant quinze fois le niveau maxi recommandé par l’OMS )

    • Et les pays en développement font comment ? Pas assez d’argent pour les engrais, peu d’eau etc. Animaux sauvages à protéger , ils sont tellement en retard sur nous qu’il leurs faudra des milliards pour cette stupidité de pays riches.

  • Il suffit de planter des arbres partout. Dans les villes les maires bétonnent à tour de bras alors qu’une place avec des arbres absorbent le dit CO2, fait de l’ombre l’été et une zone de verdure.
    Les politiques font le contraire depuis 50 ans. Actuellement ce sont les ralentisseurs et autres chicanes (en goudron) qui sont à la mode.

    • Exactement !

      Les villes françaises sont extrêmement minérales. C’est un peu le rêve soviétique … Au lieu de foutre des voies de bus partout, ils feraient mieux de faire des terre-pleins centraux avec des arbres !

    • En France, la surface forestière est actuellement deux fois plus importante qu’en 1850.

  • Pour mémoire, dans la Drome Une commune a fait raser 12 Hectares de forets, (chéne-vert) principalement pour installer des Panneaux photovoltaiques sous lesquels on desherbera comment ?
    La mise a l’ecart de tout poste de decisions electifs, des écolos-idéologues est le péalable a toute gestion intelligente, rationelle et preservatrice de la planéte.

    • mais planter des arbre ce n’ets pas preserver la planète… c’ets la changer!!!!

      en soi ; planter des arbres n’est pas idiot SI on est pas content de son environnement local!! ..mais planter des arbres en voulant changer le taux de CO2… (alors que la nature semble le faire déjà TOUTE seule) me semble très douteux..

      arrêtez de reprendre les mantras écolo…

      l’hitroire d’lhumanité est le contraire de la preservation de la planete..
      ce fut son anthropisation continuelle..

      au moins essayez de reformuler…

      améliorer son environnement…mais …sans trop dégrader le reste…

      préserver la planete c’est préserver le paludisme!!!! preserver les inondations, preserver les feux de forets.. naturels…

      on voit ce que donne la fin de l’entretien des cours d’eau en vue de leur rehabilitation écosystémique..

    • 10 hectares… Des chiffres qui feraient peur à n’importe quel bobo urbain par leur gigantisme.
      En revanche, un rural sait que c’est pas bezef, juste un grand champ de culture, quoi !

      Et maintenant, la parole à la défense – la Mairie :

      « Je comprends tout à fait la réaction de certains habitants, assure Marie-Hélène Soupre. Forcément 10 hectares déboisés, ça surprend. Mais ce terrain n’était exploité par personne et je reste persuadée que la centrale photovoltaïque ne dérangera personne car son emplacement est à l’abri des regards. Pour moi ce n’est pas une forêt qui a été déboisée mais des bois ou encore des anciennes coupes. Nous allons installer des nichoirs et des empierrements pour favoriser la réimplantation naturelle autour, mais je ne pense pas que la centrale aura un impact écologique sur l’environnement.

      Lorsque nous avons récupéré le projet en 2014, notre conseil était favorable car la centrale solaire a pour volonté d’encourager les énergies propres. On aurait pu mettre des éoliennes, mais nous avons refusé. Face au désengagement de l’Etat, notre village se doit de trouver des revenus. Une commune cela se gère comme une entreprise. Malheureusement, nous n’avons pas de biens à louer, ni de zones industrielles ou commerciales et le terrain que nous louons à « Solaire Direct » nous permettra des revenus conséquents pendant longtemps. Ils serviront à la gestion des eaux pluviales, à différents aménagements dans le village ou encore à la rénovation de l’église propriété communale. Nous sommes aussi en train d’investir dans des circuits touristiques avec l’ONF afin de mettre en valeur notre patrimoine et tout cela à un coût.

      « Un faux débat »

      Pour moi cet affolement est un faux débat. Le comité apporte la solution d’installer des panneaux solaires sur les toits, mais je pense que cela polluerait visuellement plus le village. Ils seraient visibles depuis notre belvédère qui domine la commune. Avant le comité, il existait déjà un dialogue avec les citoyens, oui nous avons 10ha de forêt en moins, mais depuis 1950, la forêt a repris ses droits à Réauville en raison de la disparition progressive de l’agriculture tout autour de la commune. »

      • 10 hectares de photovoltaïque, c’est combien de MW de gaz/fioul à installer un peu plus loin ?

        • En France ? Compte tenu de notre mix actuel… Zéro !

        • Non. 10 ha de photovoltaïque, ce n’est pas du thermique en plus car la production se trouve en mi-journée et vient au contraire réduire la part du thermique encore en service car la conso est au maxi en milieu de journée (et une pointe aussi vers 19 h, mais, là, le solaire PPV ne peut rien).

    • Deux infos complémentaires…

      1. La mairie est propriétaire de ce terrain. Comment un libéral peut-il accepter qu’un proprio ne soit pas maître chez lui ?

      2. Les opposants à ce projet étaient une poignée d’écolos locaux, ceux-là même que vous aimeriez écarter, qui auraient bien voulu avoir le droit de décider pour autrui, et, pire, en dépit d’une enquête publique favorable…

      • L’état propriétaire et maitre chez lui avec l’argent des autres.
        Un concept qui fait führer mais certainement pas chez les libéraux !
        .
        Bref, argent public, « comité » et « enquête » des amis, les citoyens ont perdu une forêt, de l’argent et n’ont gagné qu’un déstabilisation de plus du réseau.

  • Mon beau sapin roi des forêts….. C’est n’importe quoi, l’impact de toute la végétation mondiale est visible sur la courbe annuelle du co2, c’est rien du tout.

  • L’arbre est un bon stockeur de carbone tant qu’il grandit, mais, adulte, il ne stocke pratiquement plus rien et, quand il meurt, il dégage des gaz à effet de serre (entre autres méthane). La forêt est donc un bon puits carbone si elle est cultivée et que les arbres adultes sont enlevés pour faire place à de jeunes remplaçants.

    • Pas si sûr. Les grands arbres stockent plus de carbone pour une surface au sol équivalente. Il existe même une relation exponentielle entre le diamètre et le stock de carbone : l’ajout d’un anneau dans le tronc et les branches (plus nombreuses et grosses) sur un grand arbre nécessite plus de carbone que pour un petit arbre. Le carbone représente environ 50% de la biomasse d’un arbre et plus cette biomasse est importante plus la quantité de carbone stockable augmente.
      Dégager les plus âgés, pas seulement dans les forêts n’est pas une bonne idée.

      • Est-ce que ça peut être efficace pour diminuer de façon importante la quantité de CO2 dans l’atmosphère terrestre et est-ce « Réalisable » oui ou non ! ?
        Pour la marque de la tronçonneuse ça peut peut-être attendre, elle sera de toute façon Made In China !

      • Les arbres grimpent jusqu’au ciel? (La photosynthèse est proportionnelle à leur surface au sol, pas à leur volume).
        Quel est leur bilan en flux de carbone à l’équilibre (croissance nulle)?
        Que fait-on des arbres abattus? du méthane, de la construction, de la combustion?

        • absolument d’ailleurs les forêts primaires chères aux écolos ne stockent rien leurs croissance étant compensée par le dégazage des arbres en décomposition

      • Les grands arbres ont un autre effet : ils empêchent la lumière d’atteindre le sol, et donc empêchent dans une certaine mesure la venue des plus jeunes. La nature utilise un mécanisme pour clarifier tout ça : le feu – des incendies périodiques nettoient le sous bois, dégagent certains des arbres trop grands et permettent un renouvellement de la forêt. Evidemment, ces feux posent quelques problèmes quand des andouilles construisent leur maison dans ce cadre si bucolique…
        Mais à la limite, c’est pas grave, on peut les considérer comme une preuve supplémentaire de l’impact (négatif) humain sur la Terre, c’est tout bénèf.

        L’idéal si vous voulez une forêt saine et sûre, c’est de l’entretenir, d’y couper régulièrement un certain nombre d’arbres. Si vous voulez fixer le carbone qu’ils ont stocké sous forme solide, les possibilités existent : on peut les utiliser en menuiserie, en ébénisterie, dans la construction, utiliser les chutes et débris pour faire des panneaux…

  • Planter des arbres, oui, mais où ?
    Avec l’augmentation de la population mondiale, et l’augmentation des besoin de culture bio (rendement inférieur de 30% par rapport à l’intensive), il va falloir augmenter les terres arables dans le monde. Et impossible de cultiver le désert. Il ne reste donc que les surfaces forestières pour augmenter les terres arables.
    Va falloir choisir entre augmentation de la température mondiale, culture bio, nourrir tout le monde.
    Heureusement avec Son. Rousseau, E. Piolle et V. Jadot, Nour avons la solution en France. Une solution qui a donné ses preuves au sortir de la dernière guerre mondiale : le kolkose.

    • Va falloir choisir rien du tout, ils ont deja tout décidé pour vous, plus d’énergie fossile donc retour à l’ere d’avant, 1 milliard d’hommes sur terre, 6 milliards à eliminer. Pas d’autres solutions possibles puisque hors éoliennes point de salut, nucléaire interdit, élevage interdit, tout est interdit.

  • Quelle nullité cet article. La hausse du taux de CO2 atmosphérique est une bénédiction pour l’agriculture et la végétation. Pas la peine de se casser la tête à planter des arbres, la forêt est capable de se développer seule.

    • oui et non..

      le problème vient de la croyance en l’affirmation qu’une catastrophe « écologique » est nécessairement une catastrophé humaine..

      l’humanité est une catastrophé écosystémique..et écologique.. voila l’idée..

      et elle n’a qu’une conclusion qui est son prémisse… l’homme est mauvais car antinaturel…

      • la réalité est qu’en général la perte d’une espèce animale ou végétale sauvage est » inestimable »… et quand ça l’est les gens réagissent car ils voient l’interet.

        la disparition des abeilles..c’est surtout la perte le la pollinisation d’icelles.. rien n’est plus idiot que d’accuser les arboriculteurs fruitiers de tuer les abeilles..ou les butineurs en général..

  • Cet objectif de 1,5 ou 2° est complètement absurde. Il repose sur des modèles informatiques qui ne sont en aucune manière des preuves. D’ailleurs tous les modèles qui ont été conçus dans les années 90 et 2000 se sont révélés faux et incroyablement excessifs.

    • De toute façon ils partent d’une date absurde, 1990 ou le début de l’industrialisation, je ne sait plus exactement, il faudrait un point de départ où la température aurait été idéale.. Et justement, elle était supérieure à leur objectif à ne pas dépasser. La température idéale, une production agricole maximum.. Allez, encore un peu plus de co2..

  • « agissant comme des puits et des réservoirs de gaz à effet de serre et en protégeant la biodiversité, tout en assurant des garanties sociales et environnementales ». »

    Une bonne dose d’essence naturelle de modélisation, 3 doigts d’écologie et autant de socialisme dans le shaker.

    Vous agitez le tout dans les médias et vous servez bien frais.

    (A la santé des sous-développés et des sans-dents).

  • « faire face au changement climatique d’origine humaine » : il n’existe aucune preuve que le « changement climatique » soit d’origine humaine. Depuis que la Terre existe, le climat n’a cessé de changer. Mais il semble nécessaire de limiter au maximum les sources de pollution terrestre et atmosphérique, pays par pays (le CO2 n’est PAS un polluant).

  • La forêt contre le changent climatique ? Remplacer les cultures par les forêts… et on mange quoi ? des glands, des châtaignes… Relisez l’article suivant, cela est instructif : https://www.contrepoints.org/2019/07/15/349007-le-vrai-bilan-carbone-de-lagriculture

  • Comme souligné dans des commentaires le CO2 est stocké dans le bois de l’arbre (C 50 % ; O 42 % ; H 6 % ; N 1 % ; ~1%) mais il est relâché au plus tard à sa décomposition ou combustion. Une fois la forêt poussée le bilan est globalement neutre sauf si vous coupez les arbres pour les stocker (ou attendez quelques millions d’années).
    .
    Mais surtout, la « science » climatique est fondamentalement une escroquerie et c’est très facile à démontrer:
    .
    LE chiffre clé du GIEC, la contribution de l’Homme (3%) au CO2 naturel, repose sur une estimation de tous les échanges carbone de chaque espèce existante sur terre alors que la science n’en a décrit succinctement que 1,8 millions et qu’on estime leur nombre entre 6 et 100 millions (facteur 16).
    Nous ne sommes même pas capables de compter quelques milliers d’ours polaire, puisque les estimations varient de 15’000 pour certains scientifiques a 60’000 pour d’autres, mais le GIEC prétend avoir estimé suffisamment précisément le nombre d’individus d’espèces dont nous ignorons tout en grande majorité.
    C’est fort !
    .
    Les incertitudes s’ajoutant les unes aux autres, nous sommes dans le domaine d’une séance de spiritisme à 100’000 milliards d’euros pas de la science.

  • Les arbres, c’est bien mais pour se faire plaisir et à condition d’entretenir la forêt. Leur intérêt réside dans la production d’oxygène (avec le plancton, les cyanobactéries…). A cet égard le poumon de la planète n’est pas l’Amazonie mais les forêts d’Amérique du Nord , d’Europe et de Sibérie.
    En fait le seul puits de carbone naturel significatif est constitué par les océans, en équilibre avec l’atmosphère pour les concentrations en CO2 (loi de Henry). S’il y a trop de CO2 dans l’atmosphère il sera dissous dans les océans pour se déposer plus tard dans les sédiments.
    Si tant est qu’il faille faire la chasse au satané CO2, ce qui est totalement inutile, mais ceci est une autre question.

    • En effet le méthane est un gaz à effet de serre, le plus important après l’eau vapeur, alors que le CO2 est un GES négligeable. Dans l’effet de serre le principal GES est de très loin la vapeur d’eau et nullement le CO2 dont le spectre d’absorption des IR est largement saturé, au sens physique du terme, par celui de H2O. Ainsi, les spectres d’absorption par le CO2 des infra rouges renvoyés par la Terre sont étroits (deux pics ) et sont largement couverts par ceux de l’eau atmosphérique, tant en intensité qu’en fréquence. Ajouté à cela que la concentration de l’eau vapeur est très supérieure à celle du CO2 (de trois ordres de grandeur), le CO2 voit son effet absorbant totalement masqué et donc il est un gaz à effet de serre négligeable.
      Voir les spectres ici :
      http://co2thetruth.e-monsite.com/pages/francais/le-giec-utilise-une-definition-fausse-de-l-effet-de-serre-et-ne-tient-pas-compte-de-la-vapeur-d-eau.html

      Si tant est que l’effet de serre soit lui-même significatif pour le climat, à côté de l’activité solaire et de l’inertie des océans. Mais ceci est une autre question.

  • Je ne vois pas pourquoi un trillion d’arbres plantés sur une surface égale à celle des USA n’absorberaient que 100 à 200 millions de tonnes de CO2 alors que dans le paragraphe précèdent on nous dit que la forêt américaine actuelle en absorbe 775 millions de tonnes sans occuper toute la surface du pays, et de loin.

    • « la forêt américaine actuelle en absorbe 775 millions de tonnes »

      Non, elle en fixe actuellement cette quantité là mais le bilan annuel est neutre sauf pour le bois exploité et stocké sur de longues durées.
      Un arbre fixe le CO2 pour faire du bois mais il est relâché quand il meurt ou est brûlé, donc une forêt pérenne est neutre.
      .
      En outre les chiffres donnés sont comme d’habitude chez les écolos des calculs sur une nappe de bistrot, on « oublie » le négatif les contraintes, on fait une règle de 3 basée sur d’autres « études » de bistrot et on obtient un magnifique résultat qui n’existe que dans leur tête.
      .
      Tout est toujours simple avec le simplisme, tout est toujours faux avec les écolos.

  • Commentaire sur l’article de Ronald Bailey, traduction de Alexandre Massaux, dans Contrepoints du 14 novembre 2021.
    FAOSTAT donne un graphique qui peut être consulté à partir de l’article.

    La déforestation correspond aux colonnes en bleu. La diminution de la déforestation entraîne une diminution des émissions de CO2 qui lui sont dues. Celle-ci est linéaire. Les forêts restantes absorbent du CO2 mais il y a une anomalie pour la période 2011-2015. L’absorption est tout d’un coup plus élevée et elle entraîne un bilan négatif pour les émissions. Il s’agit certainement d’un artéfact, bien que favorable à la thèse de l’auteur, qui est de montrer l’effet positif des forêts sur le bilan émissions.
    Le seul engagement positif de la COP26 est l’arrêt de la déforestation. Cela arrêtera donc les émissions de CO2 par destruction des puits que constituent les forêts tropicales et équatoriales. Mais les sols ne sont pas rendus totalement incapables de fixer à nouveau du CO2 par implantation des cultures.
    Par ailleurs, tout l’article est basé sur l’idée fausse qu’il y a une relation linéaire causale simple entre la concentration en CO2 atmosphérique et la température globale de l’atmosphère. Le simplisme étant de mise, il suffirait donc (« il faut et il suffit » comme on dit en mathématiques), de diminuer les émissions de CO2 pour diminuer la température moyenne globale de l’atmosphère ; cela n’est qu’une question de temps. Ce raisonnement est un sophisme.
    Il est pourtant vrai que la forêt joue un rôle très important sur le climat : elle émet des particules qui vont ensuite provoquer la formation des gouttelettes d’eau, donc, la formation des nuages; elle attire donc l’eau et prépare les précipitations ; elle réduit la montée en températures des sols forestiers, qui seront de ce fait protégés de l’ensoleillement direct et de la destruction des sols. Elle régule le régime des pluies sous de nombreux climats tropicaux ou tempérés. Elle participe aux mouvements de l’air puisqu’elles créent des différences de température entre l’air océanique et l’air continental qui vont entraîner des perturbations et déplacer les nuages.
    Mais il faut arrêter de croire que c’est par le CO2 que la forêt joue un rôle sur le climat global. La forêt en croissance stocke le CO2 sous forme de bois (racines et troncs) pour un temps plus long que tous les autres écosystèmes mais le cycle du carbone se poursuit néanmoins ; il n’y a pas de puits (presque) définitif, si ce n’est par ensevelissement massif comme au Carbonifère. De plus, je dis bien que la forêt en croissance a ces propriétés mais la croissance passe par un maximum et ensuite s’arrête en l’absence d’aménagement et d’exploitation raisonnée (la sylviculture n’exploite que l’accroissement) ; la forêt vierge est l’exemple type : elle absorbe la même quantité de CO2 qu’elle n’en émet ; elle se met en équilibre. Leur stock devient maximal et il ne change plus.
    En matière de photosynthèse, il faut apprendre ou rappeler que l’optimum de fixation du CO2 par l’enzyme RUBP carboxylase est loin d’être atteint avec 450ppm de CO2 dans l’air ; la preuve en est que la concentration actuelle provoque un verdissement significatif de la terre et que la végétation est heureuse de pouvoir disposer d’une telle manne.
    Il faut aussi apprendre ou rappeler que l’ère géologique au cours de laquelle le maximum de forêts a existé est le Carbonifère. Il y avait 0,9% de CO2 (21 fois 0,042) et entre 21 et 31% d’oxygène. A la fin du Carbonifère, les forêts ont disparu pour former le charbon, à la suite d’un changement climatique devenant sec et froid. L’idée actuelle selon laquelle la combustion du charbon est responsable du réchauffement climatique anthropique par effet de serre d’une proportion de CO2 dans l’air 20 à 30 fois inférieure à celle du Carbonifère porte donc elle-même sa propre contradiction. J’ajoute que la voie biochimique de fixation par réduction du CO2 chez les plantes a été produite par mutation/sélection naturelle à cette même époque ; il n’est donc pas étonnant que l’adaptation à de très hautes concentrations en CO2 soit héritée des Lépidodendrales du Dévonien et du Carbonifère.

    L’idée de planter une surface de 9 600000 km2 par un trillion d’arbres, est le résultat d’un calcul correct : cela ferait au départ 1041 arbres à l’ha. Il est certain cependant qu’il faudrait étaler la plantation sur plusieurs années. Si on dit sur 20 ans, cela veut dire 48 millions d’ha par an pour lesquels il faudrait produire au moins 50 milliards de plants chaque année. Et cela commencerait à accumuler le CO2 après la vingtième année de plantation. On aurait donc par cohorte au mieux une courbe de type fonction de croissance démarrant après 20 ans, arrivant à un maximum vers 100 ans et décroissant ensuite jusqu’à 150 ans. Les 20 cohortes se cumuleraient entre 20 ans et 120, puis 170 ans. On voit bien l’irréalisme de cette proposition. Je crois avoir démontré aussi leur inutilité.

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