Complots, Fake news : défendre la pensée critique face au conformisme

La pensée critique est plus importante que jamais à une époque où le pouvoir établi accuse de théorie du complot les voix qui sont contraires à leurs intérêts.

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Complots, Fake news : défendre la pensée critique face au conformisme

Publié le 10 novembre 2021
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Par Lucas Nunes1.

La théorie du complot est un concept à la mode maintenant utilisé contre quiconque ose remettre en question un récit dominant. Ceux qui sont préoccupés par certains événements ou idées sont traités comme des hérétiques qui devraient brûler sur le bûcher s’ils osent interroger le gouvernement, les médias mainstream, le monde académique, les grandes entreprises et autres autorités.

Cet article n’a pas pour but d’approuver les théories du complot ou de nier leur existence : elles existent bien. Mais il est important de rappeler à quel point il est dangereux de devenir un « théoricien de la complicité », c’est-à-dire quelqu’un prêt à se soumettre à tout récit diffusé par n’importe quelle « autorité », sans tenir compte de la véracité de son contenu.

Un suivisme de la population pour l’information

Comme l’a démontré le psychologue social Stanley Milgram, les êtres humains sont susceptibles d’obéir à l’autorité. Son expérience a démontré que la plupart des gens se soumettront et obéiront aux autorités.

Il est peu probable que la majorité enquête sur les sources des journaux, des grandes entreprises, des politiciens, etc. La plupart ne creusera pas dans les données des articles scientifiques, chacun étant souvent bien trop occupé à gérer d’autres problèmes.

Au lieu de cela, elle fera simplement confiance à l’interprétation des données par les autorités, comme les médias, les scientifiques, les gouvernements, les fact-checkers ou contrôleurs d’information etc. et ne s’intéressera jamais aux sources pour vérifier leur exactitude et leur degré de précision.

Cela signifie que nous vivons dans un monde basé sur la confiance. Nous l’accordons aux moyens de communication de masse, aux politiciens, aux entreprises et autres autorités réputées.

On parle beaucoup de diversité ces jours-ci, mais la diversité de pensée et la diversité d’opinion sont en danger. Nous sommes poussés vers l’idée qu’un seul récit doit être accepté, le récit officiel approuvé par les autorités ou les autorités autoproclamées, comme les fact-checkers – qui se sont mis récemment à vérifier même les opinions. De cette façon, le discours officiel est répété encore et encore, comme de la propagande, aussi absurde que cela puisse paraître, peu importe le nombre de questions laissées sans réponse.

Fake news des gouvernements et propagande

Il y a quelques décennies, les autorités allemandes (gouvernement, scientifiques et médias) faisaient la promotion de l’eugénisme national-socialiste et de plusieurs autres fausses théories raciales. Ces idées ont abouti aux camps de concentration et à la Seconde Guerre mondiale. En URSS, les campagnes de désinformation étaient constamment encouragées et ceux qui n’étaient pas d’accord étaient sévèrement punis.

Dans les régimes totalitaires encore en place, comme la Chine, Cuba et la Corée du Nord, les campagnes de désinformation sont promues par les autorités et la vérité est massivement effacée pour construire une rhétorique dans l’intérêt des autorités ; par exemple le tragique massacre de la place Tian’anmen, dont l’évocation est fortement censurée par le gouvernement chinois.

Les régimes totalitaires ne sont pas les seuls à pratiquer la désinformation.

L’un des plus récents et emblématiques remonte à 2003, lorsque les États-Unis de Bush ont envahi l’Irak, accusant à tort ce pays du Moyen-Orient de posséder des armes de destruction massive. Des centaines de milliards de dollars provenant des contribuables ont été dépensés pour financer cette guerre. Environ 460 000 vies ont été perdues en Irak entre mars 2003 et mi-2011, selon une étude statistique publiée dans le journal de médecine PLOS (Public Library of Science). Au bout du compte, aucune arme de destruction massive n’a été trouvée, a admis Charles Duelfer, le plus haut inspecteur des armes de la CIA dans le rapport final de la CIA en 2005.

Combien de désinformations sont actuellement diffusées par les gouvernements, les médias, les grandes entreprises et les experts ? Comme nous pouvons le constater, historiquement, tous peuvent simultanément se tromper et ces échecs se produisent fréquemment, parfois à cause de leur propre ignorance et de leur incompétence ; mais ils peuvent aussi être à l’origine d’une désinformation délibérée en vue d’obtenir des avantages politiques et économiques à travers des lois et des régulations qui profiteront à des groupes spécifiques au détriment de la majorité de la population.

Retrouver la pensée critique

Nous ne pouvons pas revenir à l’époque de Galileo Galilei, lorsque le pouvoir établi déterminait arbitrairement ce qu’était la vérité, cette sombre période où poser des questions et proposer des théories pouvant ébranler le statu quo entraînait une sanction. Nous avons besoin de la liberté d’expression et de la liberté de pensée pour continuer à progresser.

La majorité de la population mondiale est sortie de la pauvreté au cours des deux derniers siècles lorsque nous avons commencé à jouir d’une grande liberté d’association, de pensée, de création et d’entreprenariat.

Nous devons maintenir ce système si nous désirons la prospérité et la paix. Un monde plein de technocrates et d’autocrates existait auparavant et existe toujours dans les endroits les plus oppressifs de la planète où sévissent pauvreté et tyrannie.

Avant d’accuser quelqu’un d’être un théoricien du complot, chacun doit se demander honnêtement s’il n’est pas lui-même un théoricien de la complicité manipulé par de grands joueurs. La véritable pensée critique s’accompagne de questionnements, de recherches et d’une réelle compréhension basée sur des preuves factuelles.

Si vous n’êtes pas autorisé à remettre en question un sujet que vous ne comprenez pas parfaitement, alors vous devriez vous méfier de celui-ci. Nous ne devons jamais nous faire avoir par le raisonnement fallacieux de l’argument d’autorité.

  1. Lucas Nunes est le fondateur du site Libertarian Europe.
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  • Bonjour
    Vous écrivez : « Nous ne pouvons pas revenir à l’époque de Galileo Galilei, lorsque le pouvoir établi déterminait arbitrairement ce qu’était la vérité, cette sombre période où poser des questions et proposer des théories pouvant ébranler le statu quo entraînait une sanction. »
    Mais si nous y sommes encore ! Et même plus que jamais.
    Réveillez-vous…
    Mais oui, d’accord avec vous : « Nous ne devons jamais nous faire avoir par le raisonnement fallacieux de l’argument d’autorité. »

  • Cela a commencé avec la loi Gayssot. Il y a une vérité officielle.

    • Il y a toujours eu des vérités officielles, mais la loi Gayssot a constitué un pas décisif : ceux qui contestaient cette vérité étaient désormais passibles des tribunaux.

  • C’est fascinant comme tout contributeur qui aborde ce sujet se sent tenu de préciser: « je ne suis pas complotiste, mais… » ou autre formule approchante.
    Si on ne peut évidemment pas tout expliquer par des complots, c’est-à-dire par l’action coordonnée et secrète d’un groupe d’individus, il faut quand même rappeler une évidence: LES COMPLOTS, ÇA EXISTE. Ça a toujours existé. Les exemples pullulent dans l’histoire, grands et petits. On voit mal comment cela se serait miraculeusement arrêté aujourd’hui, à une époque où les moyens de communication et de coordination n’ont jamais été aussi efficaces, et où concrètement, il est plus facile que jamais de « comploter ».
    La question est donc: dans tout ce qu’on voit, qu’est-ce qui est de l’ordre de l’aléatoire, du « chaque acteur poursuit une stratégie indépendante des autres » et qu’est-ce qui est de l’ordre de l’action coordonnée? La réponse est forcément complexe. Mais c’est peut-être parce qu’elle n’est pas si évidente que çà que beaucoup tentent d’éluder le sujet à l’aide de mots repoussoirs.

    • « LES COMPLOTS, ÇA EXISTE.  »
      Les complots, ça existe effectivement. En revanche, il y a une grosse différence entre enquêter de manière méthodique sur un éventuel complot (cela existe, et cela finit devant la justice quand l’enquête aboutit) et bullshiter à grand coup d’insinuations vagues et infalsifiables pour se faire mousser. Le problème est que la pensée conspirationniste est bien souvent une parodie d’enquête, qui se base sur des dizaines de faits ambigus disparates en indiquant que l’on pourrait leur donner du sens si on les liait à l’attribution d’intentions invérifiables.

      • Peut-on dire qu’il y a deux types de complots ?
        Celui qu’on tricote à partir de la conclusion qui nous agrée… Je ne veux pas croire qu’un avion s’est abattu sur le WTC. Donc je vais retenir uniquement les faits ou les zones d’ombre pour parvenir à cette conclusion.
        Celui qu’on développe à partir de tous les éléments à notre disposition pour se frayer un chemin, probablement imparfait jusqu’au résultat. Quelle est l’origine du Covid ? Un animal intermédiaire qu’on n’a jamais identifié ou un labo qui travaille sur les gains de fonction des coronavirus ?
        Dans un cas, le rasoir d’Ockham, dans l’autre, une obsession.

    • Non seulement ça existe, mais nous sommes tous complotistes.
      Le complot, c’est une pièce de monnaie. Côté pile, un puissant qui manoeuvre dans l’ombre, côté face un bouc émissaire. Qui peut dire qu’il n’a jamais identifié tel individu ou tel groupe comme source d’ennuis ?
      C’est le Juif dans les années 30, c’est les GAFAMs, c’est le type qui pense l’inverse de soi, c’est le militant de n’importe quelle obédience, c’est l’Etat, c’est le peuple, c’est telle institution, tel lobby, c’est l’Autre…
      Le complot offre une vision simpliste et réconfortante du monde, il va droit au but tout en servant nos obsessions.
      Parfois nous visons juste, parfois nous délirons.
      Savoir faire la différence nécessite une bonne culture économique, politique, scientifique, et une sacrée honnêteté intellectuelle. Pas donné à tout le monde.

  • Quelle est la différence entre une théorie « complotiste » et une vérité officielle ?
    Réponse : environ quelques mois !
    Le Pr Montagnier s’est fait insulter quand il disait que le Covid 19 n’était pas d’origine naturelle. Aujourd’hui, cette théorie est largement admise.
    Les « anti-vax » ont été mis au ban de la société quand ils affirmaient que le vaccin Covid ne nous procurerait jamais l’immunité collective.
    Même Macron, dans son intervention d’hier, ne dit pas autre chose puisqu’il dit « Faites vous vacciner pour vous protéger ».
    Le 12 Juillet, il nous demandait de nous faire vacciner pour protéger les autres.
    Oui, il faut défendre la pensée critique et ne pas avoir peur de ses idées quand elles ne sont pas conformes au plus grand nombre.
    Cela demande un effort intellectuel et un certain courage. L’essentiel n’est pas le regard des autres, mais la propre estime de soi.

    • « Même Macron, dans son intervention d’hier, ne dit pas autre chose puisqu’il dit « Faites vous vacciner pour vous protéger ».
      Le 12 Juillet, il nous demandait de nous faire vacciner pour protéger les autres. »
      Votre remarque interpelle car on dit « qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis »!
      Or Macron ne fait que ça avec la crise du Covid ( et même un peu avant), doit-on penser qu’il n’est pas un imbécile?
      AMHA, il est tout aussi difficile de penser qu’il est intelligent! Ne pas voir la ou les fractures qu’il a ouvertes dans la société française, soit il est aveugle, soit il est incompétent, soit il est machiavélique! (barrer la ou les mentions inutiles SVP)

      • Il n’y a que les imbéciles que ne changent pas d’avis veut dire que les non-imbéciles changent d’avis. Mais ça ne dit pas que nécessairement TOUS les imbéciles ne changent jamais d’avis. Il y en a qui changent d’avis tous les jours, aléatoirement, sans base. D’autres qui même face à l’évidence ne changent pas… les deux sont débiles (au sens propre et figuré).

    • « Le Pr Montagnier s’est fait insulter quand il disait que le Covid 19 n’était pas d’origine naturelle. Aujourd’hui, cette théorie est largement admise. »
      Le Pr Montagnier ne cesse de dire des énormités et n’a certainement pas dit que ça. Cette théorie n’est pas du tout largement admise. Et Montagnier va beaucoup plus loin que de seulement dire que le virus s’est échappé d’un laboratoire (hypothèse à prendre au sérieux).

      « Les « anti-vax » ont été mis au ban de la société quand ils affirmaient que le vaccin Covid ne nous procurerait jamais l’immunité collective. »
      Les « anti-vax » ne se sont pas contentés de dire que le vaccin Covid ne nous procurerait jamais l’immunité collective. Et on peut très bien être « pro-vax » tout en pensant que le vaccin Covid, seul, ne nous procurera jamais l’immunité collective. Par ailleurs, cela aurait très bien pu être le cas : notre taux actuel de vaccination nous aurait donné l’immunité collective en l’absence du variant indien.

      « Oui, il faut défendre la pensée critique et ne pas avoir peur de ses idées quand elles ne sont pas conformes au plus grand nombre.
      Cela demande un effort intellectuel et un certain courage. »

      Comme je l’ai dit plus bas, la véritable pensée critique et le véritable effort intellectuel à avoir, c’est pas de penser contre le plus grand nombre, mais c’est de penser contre soi-même. Personnellement, je reconnais quelqu’un qui a une véritable pensée critique à la manière dont il est capable de changer d’avis sur des sujets qui lui semblent importants.

      • Je ne demande qu’à avoir tort, mais je constate que le vaccin n’est pas efficace, c’est tout.
        On nous a vendu un vaccin efficace avec 2 doses, on s’aperçoit que c’est faux et on va rendre la 3ème dose obligatoire.
        Ce produit ressemble à un vaccin Windows avec ses mises à jour automatiques !
        Les communistes disaient que si le communisme avait été un échec, c’est parce qu’il n’était pas assez communiste. Pour le vaccin, c’est à peu près la même chose.

  • « Même Macron, dans son intervention d’hier, ne dit pas autre chose puisqu’il dit « Faites vous vacciner pour vous protéger ».
    Le 12 Juillet, il nous demandait de nous faire vacciner pour protéger les autres. »
    Le proverbe dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis!
    Macron a sans doute la prétention de ne pas faire partie de cette catégorie de population de sans dents, puisque dire blanc un jour et noir le lendemain semble être sa façon de gouverner.
    Doit-on en déduire qu’il est intelligent?
    AMHA, il n’en est rien car il semble ne pas voir les nombreuses fractures sociales qu’il a ouvertes dans ce pays et qui pourraient facilement dégénérer en guerre civile.
    Alors, soit il est aveugle, soit il est idiot, soit il est incompétent, soit il est machiavélique (rayer les mentions inutiles)
    personnellement je pencherais pour la dernière!
    CPEF

  • Quelle est la différence entre une théorie « complotiste » et une vérité officielle ?
    Réponse : environ quelques mois !

  • How dare you ?

    Comment osez-vous remettre en cause la Vérité Officielle ? Vous devriez avoir honte de ne pas soutenir le Grand Gouvernement qui nous a si bien protégé malgré les circonstances !

    Les masques qui protègent : c’est eux
    Les masques qui ne servent à rien : ce n’est pas eux

    Les vaccins qui sauvent : c’est eux
    Les effets secondaires : ce n’est pas eux

    Blague à part, s’il ne faut pas céder à n’importe quelle théorie du complot, il n’en demeure pas moins que certains éléments « financiers » restent troublants

  • La véritable pensée critique, ce n’est pas d’abord celle qu’on applique aux idées qui nous déplaisent (qu’elles viennent des autorités ou de n’importe qui), mais bien à soi-même.

    Je crois que personne n’est à l’abri du double-standard (redoutable esprit critique lorsqu’une information va à l’encontre de nos convictions, et complète crédulité lorsqu’elle va dans le même sens) et du raisonnement motivé (utiliser son intelligence non pas au service de la recherche de la vérité mais au service de la défense de ses idées), et que personne ne peut avoir un esprit réellement critique s’il n’a pas compris cela.

    • Hélas, si on comprend cela, on se rend compte que la quantité d’information fiable se réduit à peau de chagrin tellement les médias, les activistes, les forums ont transformé tout sujet en polémique.

  • Le principal sujet est que personne n’est autorisé à remettre en question, alors même que la science en la matière ne sais pas le prouver, que le réchauffement climatique est imputable à l’homme.
    Un autre sujet est le bio dont on a dit qu’il était bon pour la santé car sans pesticides. Suites aux analyses sur le non bio, cette affirmation s’est transformée en : le bio est bon pour la planète.
    Ne parlons pas de la voiture individuelle. Un bon gros 4×4 allemand à essence pollue moins qu’un petit Diesel critère 2.
    J’en conclus de cette article qu’aucun sujet écologiste n’est assis sur une preuve scientifique irréfutable. Et donc peut être considéré comme fake news.

  • « Il y a quelques décennies, les autorités allemandes (gouvernement, scientifiques et médias) faisaient la promotion de l’eugénisme national-socialiste et de plusieurs autres fausses théories raciales. »

    Et pourtant qui connait le nom « Ahnenerbe » ?

    137 savants et 82 techniciens, libraires, secrétaires.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahnenerbe

  • La vraie pensée critique on l’apprend en statistiques / en faisant de la science empirique :
    – Il est impossible de prouver qu’on a raison
    – On doit essayer de prouver qu’on a tort, et c’est en y échouant qu’on renforce la croyance qu’on a dans notre hypothèse de départ, pas autrement.

    Mais nous n’avons que très peu de statisticiens, d’empiristes dans ce pays. Il est gouverné depuis longtemps par les littéraire et les « scientifiques théoriciens » qui oublient trop souvent, trop vite que leurs modèles sont justes mais uniquement « conditionnellement à la véracité des hypothèses »… qu’ils ne testent quasi jamais (parce qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas avoir tort).

  • Aujourd’hui, la remise en cause du discours émanant d’une autorité peut-être fait par n’importe quel individu sans le moindre risque pour sa liberté et son intégrité physique.
    Se dresser devant l’arbitraire des autorités, lutter contre les abus de pouvoir… permet à un individu d’acquérir un certain statut social sans encourir les risques que ces critiques entraînaient autrefois.
    La remise en cause de tous les discours officiels et donc devenu un moyen simple, à la portée de tout un chacun, de soigner sa réputation.
    Pour ce qui est de la tendance à l’obéissance mentionnée dans l’article, on pourrait dire qu’aujourd’hui tout le monde est conscient de la veulerie consistant à acquiescer à tous ce qui vient de l’autorité. S’en démarquer est souvent vu comme un moyen de se distinguer à peu de frais, une preuve de virilité.
    On trouve ce profil dans une proportion très forte dans le lectorat de Contrepoints.

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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