OMS, ONU : la peur, fondement de l’intervention publique

C’est l’étrange alarmisme de l’OMS qui devrait nous alarmer.

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OMS, ONU : la peur, fondement de l’intervention publique

Publié le 9 novembre 2021
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Par Jonathan Frickert.

Dénombrerons-nous 500 000 morts d’ici la fin de l’hiver si nous ne faisons rien ? Alors que l’exécutif français semble être passé dans une phase d’alarmisme après avoir fait voter la prolongation du pass sanitaire jusqu’à l’été, l’Organisation mondiale de la santé s’est montrée ce jeudi très préoccupée par la situation épidémique européenne.

Le flamand Hans Kluge, directeur régional de l’organisation pour l’Europe depuis février 2020, a notamment pointé du doigt l’insuffisance de vaccination et l’assouplissement des mesures dans la plupart des pays européens.

Principal signe d’alerte : le doublement des hospitalisations en moins d’une semaine dans les hôpitaux du vieux continent.

Le retour de Tartuffe

Cet alarmisme a une certaine dose d’ironie, les champions mondiaux de la hausse du nombre de décès liés à la covid ne sont autres que les pays d’Europe de l’Est dont les États ne sont guère connus pour leur laxisme à l’égard de leur population.

Ensuite, l’OMS n’a guère brillé dans cette pandémie.

Depuis bientôt deux ans, l’organisation a montré, plus que dans toute son histoire, son inutilité.

Outre les soupçons de collusion avec le régime chinois, l’OMS est régulièrement attaquée pour son absence de vision et sa structure bureaucratique favorisant largement la corruption, comme le rappelait dans nos colonnes Christophe de Brouwer en avril 2020.

Tout cela évidemment financé grassement par les contribuables du monde entier, sans doute heureux de savoir que l’OMS aurait par exemple, en mars 2017, dépensé davantage pour les voyages de son personnel que pour la lutte contre les grandes épidémies qui secouent encore aujourd’hui la planète.

Autant d’éléments qui sont loin d’apporter du crédit aux alertes de l’organisation. Pour cause, au micro de nos confrères de CNews vendredi, le professeur Bruno Megarbane a mis en doute le réalisme de telles prévisions, évoquant plutôt 350 000 morts d’ici le mois de mars.

Voilà qui devrait mettre la puce à l’oreille sur l’étrange alarmisme de l’OMS.

Peur du virus ou peur de la saturation

Difficile de ne pas voir dans ces appels une réplique de ce que nous connaissons depuis bientôt deux ans. La peur du virus a été un des plus puissants justificatifs de mesures liberticides de ces dernières décennies.

Une peur masquant en réalité une autre, bien plus terrifiante pour la structure bureaucratique : celle d’une saturation hospitalière provoquée par des années de politique publique en matière de santé incapable de sauver un système maintenu en vie par des personnels de terrain parmi les plus qualifiés au monde.

Incapable de reconnaître ses erreurs en matière de politique de santé, l’État s’est trouvé dans une situation de panique à l’arrivée d’une de ces crises auxquelles nos autorités se targuaient pourtant régulièrement de se préparer.

Paniquards contre rassuristes

Cette question s’est affichée au grand jour en mars 2020, alors que la France se divisait entre les paniquards et les rassuristes. Les mesures devenaient de plus en plus pérennes à mesure que leur illisibilité devenait de plus en plus croissante.

Au cœur de ces problèmes se trouve un certain paternalisme étatique né d’une aversion de ce dernier au risque. Peur et crise s’entretiennent et se succèdent dans un mouvement cyclique au détriment des libertés qui régressent année après année.

La peur cadenasse et muselle les opinions divergentes jugées dangereuses au bien-être et surtout à la sécurité de la communauté.

Si la pandémie en est un exemple, ce schéma se répète évidemment s’agissant de la question climatique.

Le retour du catastrophisme climatique

L’alarmisme de l’OMS n’est pas sans rappeler celui de l’ONU vis-à-vis de la question climatique. Au moment même où l’OMS alertait sur les conséquences du rebond de la pandémie, le programme onusien pour l’environnement a alerté sur celles, jugées imminentes, du dérèglement climatique et a appelé à accroître significativement les financements publics, estimant que sur les 16 700 milliards de dollars de mesures de relance verte, seule une toute petite partie aurait été utilisée.

Plus récemment, l’Organisation des Nations Unies a publié une petite vidéo humoristique, évoquée samedi dans nos colonnes par Philippe Mösching, où un dinosaure évoque l’extinction prochaine de l’espèce humaine en raison du réchauffement climatique.

La peur, moteur de l’accroissement public

Qu’il s’agisse des restrictions des libertés ou de l’accroissement de dépenses publiques à l’intérêt rarement prouvé, du niveau local, national ou mondial, la peur constitue toujours un moteur puissant d’accroissement de la sphère publique au détriment du bon sens et de nos libertés.

Jeudi, l’ONU et l’OMS l’ont une nouvelle fois démontré.

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  • Lors du début de la pandémie, j’ai ressenti un profond malaise en regardant les JT et en écoutant les infos. La trame était toujours la même: faire peur avec des images choc d’agonisants, puis une séquence rassurante pour me dire ce que je dois faire, et une dose de culpabilisation si j’ose sortir du rang. Diriger le peuple par la peur et la culpabilisation: c’est du pur Joseph Goebbels. J’ai alors décidé de ne plus regarder les JT et de ne plus écouter les nouvelles. On a continue à terroriser la population avec le nombre de morts. Puis, comme les chiffres baissaient, on est passés aux soins intensifs. Puis, au nombre d’hospitalisations. Puis il y a eu les cas. Les cas – contact. Maintenant on est au « taux d’incidence ». Citez- moi une personne sur cent qui sait ce que c’est ? Dans le monde de lacpropagabde, le taux d’incidence est l’opposé du taux de réflexion…C’est seulement ICI et ailleurs sur le web que je m’informe désormais. Et j’ai décidé que plus jamais je ne voterai pour ces guignols crilinels qui prétendent être mes représentants. Ici, en Belgique, le vote est obligatoire…

  • Le syndrome du pompier pyromane. Crier au feu le plus fort possible pour se présenter ensuite comme le sauveur incontournable.
    Ces organismes bureaucratiques supranationaux ne sont que le faux nez des puissances qui les financent, qu’il s’agisse d’États ou d’individus (suivez mon regard…)

  • Je n’ai pas d’opinion favorable ou défavorable concernant la personne du Dr Raoult, mais ne connaissant pas l’homme, j’admire néanmoins son travail à la tête de l’IHU de Marseille! Ceci dit, et pour revenir sur la conduite absurde, voire criminelle que les politiques et ses pairs ont eue à son égard, il est bon de rappeler quelques vérités:
    Dès 2003 et à la demande du ministre de la santé de l’époque (Mattei, je crois- à vérifier) il avait conduit une étude sur l’extension des maladies infectieuses ( et leur éventuelle utilisation en bio terrorisme), dont le rapport avait été promptement enterré par le ministère demandeur!
    Ne constatant aucune prise en compte de son rapport, il avait pris l’initiative en 2010, d’alerter le gvt de l’époque, sur les dangers d’extension mondiale des maladies infectieuses ( grippe aviaire sras etc…), alerte bien évidemment superbement ignorée par les responsables politiques!
    Je n’ai pas été surpris que dans ces conditions, sa réaction vis à vis des politiques et organismes de vigilance sanitaire ait été violente et brutale, vu le laxisme et la légèreté de leurs actions passées!
    Il faudrait sans doute rappeler fermement aux gugusses qui prétendent nous gouverner et nous dire comment gérer nos vies et notre santé, toutes les erreurs commises en n’écoutant pas les sommités médicales comme Raoult.

  • …Tu n’aimais pas ça mais
    On n’a pas le choix,
    Et la peur est un maître exigeant..
    (Greame Allwright)

  • Faut bien que nos politiciens socialistes trouvent des justifications pour dépenser plus.
    Pandémie, réchauffement climatique, pollution, etc. Tant qu’ils occupent les sans dents avec ça, il n’est pas nécessaire de s’occuper des vrais problèmes.

  • Ce qui est bien avec ce Covid, c’est qu’on se fait plaisir à s’envoyer des kilos de morts à la figure. En Mars 2020, l’inénarrable Ferguson de l’Imperial College nous prévoyait 65 millions de morts dans l’année, dans le monde « si on ne faisait rien », dont 700 000 en France, notre guerrier national avec son sabre de bois Macron nous en prévoyait 400 000 en Novembre 2020, maintenant l’OMS en prévoit 500 000 de plus d’ici février 2021.
    Outre le caractère débile de ces prévisions si on prend la peine, ce que personne ne fait, d’aller voir comment elles sont calculées (lorsqu’elles le sont…), regardons les prévisions de l’OMS.
    Déjà, il s’agit de la zone géographique « Europe – Asie Centrale » qui compte un peu moins d’1 Milliard d’habitants (pour faire simple) et qui a un un taux de décès compris entre 10 et 11 pour 1000, bon an mal an, soit entre 10 et 11 millions de décès par an toutes causes confondues. Je ne veux de mal à aucun de ces putatifs 500 000 personnes destinés à rejoindre leur créateur selon l’OMS, mais il me semble que l’on est dans les variations couramment observées…
    Vraiment de quoi trembler…

    • Les prévisions à la mords-moi-le-nœud de Ferguson et cie ont été définitivement discréditées par l’exemple suédois, à qui ces « spécialistes » promettaient en début d’épidémie 96.000 morts du Covid dans les mois suivants si rien n’était fait, le chiffre réel étant inférieur à 6.000 à la fin de l’été 2020. L’exemple du Texas à qui tous les « spécialistes » – y compris Joe Biden – promettaient l’enfer en mars dernier suite à la réouverture de l’État par son gouverneur et où rien ne s’est produit sinon la poursuite de la décrue de l’épidémie, est également très parlant.

      Et pourtant, ils remettent ça, encore et encore … et le pire, c’est qu’il se trouve encore pas mal de gens pour les croire.

      40.000 ou 50.000 personnes, pour la plupart âgées de plus de 80 ans et déjà malades, qui meurent du ou avec le Covid dans l’année, et qui seraient décédées de toute façon, en l’absence de Covid, frappées par les virus hivernaux classiques – et leurs complications – ; voilà qui suffit à paniquer une partie des gens et à les conduire à accepter voire à demander de chambouler toute la société pour cela : ce pays est foutu.

      • J’avais lu une étude sur le nombre de morts évités ‘grace’ au confinement. Ils prenaient le taux de doublement du nbre de morts qui était de 3-4 jours en mars 2020 et estimaient que le nbre de morts sans confinement aurait été x1000, soit 300000. Quand on est dans ce genre de mécanisme intellectuel, on peut douter de la pertinence des recherches.

  • L’OMS donne un petit coup de main aux connivents européens.

  • « Tout cela évidemment financé grassement par les contribuables du monde entier, » Ou plutôt par les informatisés du monde entier, le 1er contributeur de l’OMS étant la Fondation Bill et Melinda Gates.
    Par pure coïncidence, le 3è contributeur appartient aussi à la famille Gates. Il s’agit de GAVI-Alliance, dont l’objet social est la vaccination de la population entière de la terre.
    Par autre coïncidence, il s’agit du même but pour Micron…

  • le « si nous nous faisons rien » me laisse toujours songeur..
    si nous ne faisons rien, on sera tous morts à la fin de l’année ou à peu prêt..

    et je n’ai pas prévu de ne « rien » faire face au covid.. et au rhume non plus;.caleçon long de rigueur.

    le foutage de gueule ça commence très en amont ..

    ési on ne laisse pas le gouvernement faire ce qu’ il veut de nos libertés;..on aura 500 000 morts…dont la mort sera prématurée par le covid.. »
    notez que la défense de vos libertés vaut ZERO…selon eux ne vaut pas quelques morts ou quelques sacrifices..

    • ET pourtant Macron l’a dit: « nous sommes en guerre »! Et que je sache, la guerre ( LES guerres – allons ne soyons pas pingres!) se déclare en général pour défendre des libertés et il y a bien toujours eu au cours de ces événements quelques morts ( beaucoup souvent) et de nombreux sacrifices! Macron c’est la guerre en dentelles, la fleur au fusil et les pass sanitaire en bandoulière, sans oublier le masque ( à gaz car ça commence à sentir mauvais!)
      CPEF quoi qu’il dise ce soir!

  • – So, What up Doc ?
    – 500 000 morts.
    – and… ?
    – that’s all folks !
    heureusement que Sam le pirate a lâché se revolvers…

  • tout ça pour justifier de continuer à manger Mcdo ? 🙂

  • Mais sinon, la peur du grand remplacement ça dénonce pas ça dans ces lignes ? 🙂 ou alors M. Frickert serait-il complaisant avec l’extreme-droite ?

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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