Zemmour : l’État est son alpha et omega

OPINION : Zemmour ne s’intéresse pas aux individus mais à l’État comme entité supérieure. Sa vision se concentre autour d’une posture étatiste non libérale.

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Zemmour 1 by Alexis Vintray (CC BY SA)

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Zemmour : l’État est son alpha et omega

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 novembre 2021
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Par Olivier Maurice.

Depuis maintenant plusieurs semaines, Éric Zemmour semble être au centre du babillage médiatique français. La gauche y a trouvé un adversaire tout neuf vers lequel porter ses attaques. La droite y voit un espoir secret d’éviter le renouvellement du second tour des précédentes élections.

Les médias et une bonne partie des Français derrière eux, essaient quant à eux de comprendre quelle nouveauté nébuleuse et obscure pourrait bien se cacher derrière un commentateur politique devenu candidat officieux et qui exprime pourtant ses prises de positions de façon claire, répétée et assidue à qui veut l’entendre depuis des années.  

D’aucuns essayent d’y voir l’espoir de se tromper que se révèle la concrétisation d’un changement promis par les précédents candidats et jamais réalisé.

La posture n’est pas l’apanage des politiciens. Que penser de ces gens de gauche qui répètent en boucle que « Éric Zemmour dit parfois des vérités », mais qu’il reste quand même un facho ? Ou que penser de ces gens de droite qui répètent eux aussi en boucle « qu’Éric Zemmour dit souvent des vérités » mais qui ne gâchent pas une occasion de mettre en avant le manque d’expérience politique concrète du polémiste ?

Pour ce qui est des libéraux, il suffit d’ouvrir le premier fil de discussion venu pour se rendre compte qu’il n’y pas qu’aux microcosmes étatiques que le cas Zemmour pose des problèmes et ouvre de nombreuses questions sur l’attitude à adopter… même si la question de savoir quel étatiste va diriger le pays et quels arguments il arrivera à trouver pour persuader suffisamment d’électeurs que le pays n’est pas foutu, peut pour beaucoup de libéraux n’avoir qu’un intérêt très, très limité. 

Pourtant, d’un point de vue libéral, la position d’Éric Zemmour semble très claire, il l’a répété à de nombreuses reprises et c’est même devenu son slogan : il veut « redonner le pouvoir au peuple », il veut réaffirmer ce que Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville ou Friedrich Hayek ont violemment critiqué : le programme de souveraineté populaire prôné par Éric Zemmour est la réaffirmation de la tyrannie de la majorité, par opposition à une démocratie dénaturée qui serait selon lui devenue la tyrannie des juges et des minorités.

En y regardant de plus près, l’émergence d’Éric Zemmour sur l’échiquier politique français est loin de sembler aussi excentrique que semblent le dire de nombreux médias, ses adversaires et ses soutiens. 

Sa candidature ne serait-elle en fin de compte que celle d’un candidat jacobin de plus, dans la marmite des multiples adeptes de l’État omnipotent et omniprésent ?

Zemmour d’extrême droite ?

Éric Zemmour est-il d’extrême droite, ou cet attribution fait-elle partie de la diabolisation ordinaire qui fige la vie politique française depuis des années ?

Pour reprendre la définition rappelée par Michel Onfray, l’extrême droite est une notion très précise qui caractérise une mouvance politique qui se situe au-delà de la frontière démocratique. 

Pour être objectivement qualifié d’appartenance à l’extrême droite, il faut qu’une pensée soit bien évidemment de droite, mais également qu’elle propose une alternative aux fondements du système politique démocratique qui définit justement ce clivage gauche-droite, qu’elle veuille installer autre chose qu’un système démocratique.

Sauf preuve du contraire, Éric Zemmour n’a pas émis de propositions visant à instaurer un régime politique fondamentalement alternatif. Il a même à de très nombreuses reprises signifié son admiration pour l’État, pour la République et surtout pour la démocratie qu’il magnifie en permanence à travers ses nombreuses références historiques.

Qu’il veuille revenir à une République, un démocratie et un État d’antan, cela semble clair. Mais cette conception intègre-t-elle la mise en place ou le retour à un système remettant en question le couple démocratie-république ?

On peut présumer ses intentions cachées, mais on aurait alors autant, sinon plus à dire sur tous les nombreux autres candidats qui affichent ouvertement leurs intentions de faire valdinguer la Constitution et la République pour les remplacer par autre chose.

Zemmour conservateur ?

On peut de même s’interroger sur la réelle position d’Éric Zemmour dans la droite. En effet, ses propos magnifient sans vergogne la primauté du collectif sur l’individu ou celle de l’État sur la propriété. 

Cependant, en France, la droite se caractérise bien plus par les notions d’ordre et d’autorité que par les principes conservateurs de protection de l’individu et de la propriété qui sont justement à l’origine de cette demande d’ordre et d’autorité. La démarche de Zemmour est à ce titre révélatrice de cette confusion entre but et moyens qui existe dans le pays depuis la Révolution.

Confusion ou oubli volontaire.

En effet, revenir aux principes de sacralité de la propriété privée est clairement de l’ordre du tabou dans un pays où la résistance à la spoliation fiscale est considérée comme un crime contre la collectivité et l’ingérence généralisée de l’État tolérée, voire désirée et encensée, que ce soit par la droite ou la gauche.

Les choses sont en train de changer au sujet de la propriété immatérielle, comme la langue, la culture, l’identité… et même peut-être la santé, après la crise que le pays vient de traverser. Mais elles sont loin d’avoir ouvertement évolué pour la propriété matérielle, même si la crise des Gilets jaunes a montré les limites de la tolérance à la pression taxatrice et à l’adhésion au chant des sirènes collectivistes.

La position d’Éric Zemmour semble en ceci bien plus conservatrice en matière culturelle qu’elle ne l’est dans les domaines de l’économie et surtout du droit. 

Zemmour libéral ?

Au premier abord, il semble indubitable que le grand épouvantail qu’agite systématiquement Éric Zemmour soit le libéralisme. Il l’a dit et répété des dizaines de fois : le libéralisme, la généralisation des droits de l’Homme et la mondialisation qui imposent la disparition de la souveraineté nationale sont selon lui à l’origine des problèmes que rencontre l’État, et par voie de conséquence les citoyens français.

Soit. Aucun libéral ne peut raisonnablement argumenter que le libéralisme a pour vocation d’aider l’État à renforcer son pouvoir et son ingérence dans la vie des individus.

Mais Éric Zemmour est un drôle d’anti-libéral : il est quasiment unanimement qualifié de libéral par tous ses opposants !

L’ambiguïté vient sans doute du fait que pour lui, la liberté est effectivement très importante, mais il faut savoir de quelle liberté il parle. La liberté d’Éric Zemmour, c’est la liberté de l’État, qui incarnerait la Nation, à diriger le pays indépendamment de tout autre ordre quel qu’il soit : que la Nation, via l’État, soit le seul maître d’elle-même.

Cette vision est clairement très différente de celle du libéralisme dont le principe premier est que les individus revendiquent en toute légitimité des droits qui priment sur toute forme de pouvoir politique.

Le libéralisme et le conservatisme d’Éric Zemmour ne s’adressent pas aux individus, ils s’adressent à une entité supérieure : la France, la Nation, le peuple dont les intérêts sont selon lui éminemment supérieurs à ceux des individus.

Zemmour dé-régulateur ?

La question à se poser ici est de savoir si la diminution de souveraineté nationale qui s’est opérée depuis grosso modo 40 années, par le développement de l’Europe et des divers accords internationaux a été le facteur principal de l’augmentation du poids de l’État français dans la vie quotidienne, à la fois sur le plan économique et sur les plans social et culturel.

Il est indéniable de constater que le poids de l’État et les atteintes aux libertés de tous ordres n’ont fait qu’augmenter durant ces dernières 40 années, période qui correspond effectivement à la mise en place de ce « nouvel ordre mondial » que dénonce Éric Zemmour.

Est-ce que cette glissade vers un étatisme de plus en plus étouffant résulte de facteurs intérieurs ? un appétit sans borne des Français pour l’État, une mainmise de l’administration sur la direction du pays, une prédominance de la pensée étatique et socialiste chez les élites… ou bien provient-elle de facteurs extérieurs qui ont fait pression sur la société et l’État et qui s’est traduit par la prolifération étatique, bureaucratique, fiscale et réglementaire que nous constatons aujourd’hui ?

Le pari de la diminution de l’État par son émancipation des accords passés ces 40 dernières années semble en tout état de cause bien risqué !

En effet, absolument rien n’indique que l’alourdissement de l’État qui s’est opéré certes sous la contrainte des normes européennes et des accords internationaux, ne soit pas tout simplement la traduction son incapacité à se réformer lui-même de l’intérieur, l’inévitable conséquence d’une complexité qui ne peut appeler que davantage de complexité, d’une obésité qui ne peut appeler que davantage d’obésité.

Zemmour suprémaciste ?

Cette question est sur toutes les lèvres, mais ne serait-ce pas l’arbre qui cache la forêt ? 

Dans l’imbroglio de post-modernisme et de réaction au progrès que l’on constate un peu partout, le suprémacisme affiché d’Éric Zemmour ne serait-il pas un simple étendard brandi pour affirmer sa différence et se poser à la fois en adversaire et en victime du politiquement correct ?

Il est clair qu’Éric Zemmour heurte les sensibilités de gauche, et même violemment. Mais bien d’autres avant lui, de l’autre côté de l’échiquier, ont utilisé cette même méthode pour fédérer leur camp et se différencier en choquant les sensibilités de droite. 

La démarche d’Éric Zemmour ressemble énormément à celle de ses prédécesseurs : faire mine de sortir du cadre du projet politique pour accéder au pouvoir en clivant la société.

Ironiquement, cette méthode de prise de pouvoir est exactement la même que celle qu’il dénonce quand il parle de dictature des minorités…

Zemmour disruptif ?

Mais posons-nous la question : si quelqu’un avait réellement un clair projet politique pour le pays, qui soit capable de fédérer une majorité, en serions-nous aujourd’hui réduits à nous étriper sur des sujets aussi mineurs et insignifiants que l’origine des prénoms ou la composition des menus de cantine ? 

La phobie d’Éric Zemmour pour les flux migratoires met surtout en lumière la totale incapacité des hommes et des femmes politiques de toutes les tendances et couleurs à répondre aux questions de fond et élaborer une réelle vision politique collective : qu’est-ce qui ne marche pas dans la société française, à quoi sert cet État gigantesque à part rendre impossible la vie des individus et à briller par son absence dans les situations du quotidien ?

Cela signifie peut-être simplement que les utopies de la République et de la démocratie, formalisées il y a 250 ans par Thomas Jefferson ont fini par s’évaporer devant la réalité… 

Est-ce que la Nation, cet ensemble cohérent d’individus prêts à sacrifier leur individualité au profit d’un groupe, existe encore ? Est-ce que l’État, cette matérialisation de la Nation, a encore un sens et une utilité ? Est-ce que l’État-Nation ne resterait-il pas au centre du paysage politique par défaut, faute de voir se mettre en place une autre forme de société plus adaptée à l’autonomie que les individus ont acquis depuis 250 ans ?

Éric Zemmour veut avant tout retrouver la grandeur et le rayonnement de l’État-Nation d’antan. Mais celui-ci a-t-il vraiment un sens alors que les immenses progrès technologiques et l’incroyable développement des échanges ont largement remis en question sa nécessité ?

Tout comme les écologistes veulent retrouver le pastoralisme d’antan, tout comme les communistes veulent retrouver la lutte des classes d’antan, tout comme les gaullistes et les sociaux-démocrates veulent retrouver leur leader charismatique d’antan… Le combat d’Éric Zemmour n’est-il qu’un combat de plus pour essayer de retrouver un monde qui n’existe plus ?

Si autant de personnes écoutent ou parlent d’Éric Zemmour, n’est-ce pas avant tout parce qu’en parlant de choses qui n’impactent clairement qu’à la marge l’immense domaine que l’État s’est attribué au fil du temps, on évite de se poser la question que personne n’ose prononcer : que faire de cet État français devenu à la fois gigantesque, coûteux, incapable et inutile ? 

Les libéraux ont depuis longtemps répondu à cette question, mais il faudra du temps avant que ce débat ne voie le jour, surtout si chaque échéance électorale est l’occasion de noyer le poisson en trouvant tous les artifices possibles pour éviter d’aborder le sujet.

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  • Je m’étonne toujours de retrouver, sur la chaîne YouTube de l’Institut des libertés des commentateurs rêvant d’un Zemmour président et de Charles Gave en ministre de l’économie.

    Rien de rapproche ces deux hommes, à part une bonne culture historique et un amour inconditionnel pour la France.

    • « Rien de rapproche ces deux hommes, à part une bonne culture historique et un amour inconditionnel pour la France. »

      C’est déjà pas mal vu que ce sont deux caractéristiques déjà relativement peu répandues dans la représentation politique actuelle.
      Et visiblement, ces deux caractéristiques ont été suffisantes pour que ces deux hommes se rapprochent. 🙂

      Ensuite, quand vous écoutez le discours des autres personnalités politiques dominantes en France, il n’y a AUCUN discours/programme un tant soit peu libéral actuellement en France.
      Donc même si Zemmour n’est en rien un libéral pur jus, les qq éléments de son discours permettant économiquement de diminuer le poids de l’Etat sont les bienvenus et sont positifs par rapport à tous les autres discours.
      Ensuite, vu la personnalité de l’individu, on peut espérer que s’il est élu, il essaiera d’appliquer son programme alors qu’on est quasiment sûr qu’un politique classique n’essaiera jamais d’appliquer un programme trop dérangeant de peur de pas être réélu.

      Dernier point, si jamais Zemmour avait tenu un discours libéral, il se serait vu accusé d’ultra-libéralisme, de vouloir défaire les zakisociaux,…etc ce qui équivaut à une mort électorale en France. Au moins, ses détracteurs ne peuvent l’attaquer sur ce point.

      • Ils ont peur de l’État lui-même ou plutôt de l’immense appareil bureaucratique qu’il est devenu.
        Toutes leurs directives se sont noyées dans un marécage réglementaire et normatif, en matière de sécurité bien sûr mais dans tous les domaines. »

        « Les normes ont poussé comme crocus au printemps, de partout, jusqu’à transformer la société française en une inextricable jungle. Ce méandre bureaucratique pourrit la vie des Français.
        C’est un obstacle que doivent affronter tous les jours les chefs d’entreprise, les artisans, les indépendants. C’est aussi un mille-feuilles de chinoiseries administratives qui empêchent les fonctionnaires de faire correctement leur travail au service de la population. »

        « C’est pour ça qu’il faut purger ce marécage de normes, pour libérer l’économie, restaurer les fonctionnaires dans leurs véritables services à la population et sortir les Français de cet enfer bureaucratique. »

        Eric Zemmour, discours à Charvieu-Chavagneux, novembre 2021

      • « Ils ont peur de l’État lui-même ou plutôt de l’immense appareil bureaucratique qu’il est devenu.
        Toutes leurs directives se sont noyées dans un marécage réglementaire et normatif, en matière de sécurité bien sûr mais dans tous les domaines. »

        « Les normes ont poussé comme crocus au printemps, de partout, jusqu’à transformer la société française en une inextricable jungle. Ce méandre bureaucratique pourrit la vie des Français.
        C’est un obstacle que doivent affronter tous les jours les chefs d’entreprise, les artisans, les indépendants. C’est aussi un mille-feuilles de chinoiseries administratives qui empêchent les fonctionnaires de faire correctement leur travail au service de la population. »

        « C’est pour ça qu’il faut purger ce marécage de normes, pour libérer l’économie, restaurer les fonctionnaires dans leurs véritables services à la population et sortir les Français de cet enfer bureaucratique. »

        Eric Zemmour, discours à Charvieu-Chavagneux

    • Si on avait Zemmour président et Charles Gave ministre de l’économie, ce serait un très bon début. Préfère-t-on garder Le Maire, Castex et Veran pour 5 ans de nouveau, sachant que, même nuls, les mêmes restent en place ?

    • J’adore l’optimisme de ceux qui oublie que diriger est souvent synonyme d’alliance et de compromis au détriment du peuple…

    • C’est un peu comme si vous disiez que rien ne rapproche la France et la Belgique à part la langue française et l’identité occidentale.

    • Zemmour veut restaurer la liberté d’expression, diminuer les dépenses sociales et administratives, diminuer les prélèvements, et la réglementation, reconstruire le régalien. Que vous faut-il de plus ?

  • Parler et défendre notre civilisation judéo chrétienne qui nous a apporter tous ces progrès scientifiques, techniques, médicaux qui ont améliorer considérablement notre bien être sur cette terre, est pour moi, un vrai sujet politique bien au dessus de cette mesquine discussion sur le pouvoir ou vouloir d’achat, lorsque l’on connait la misère dans le Monde

    • AMHA, la civilisation judéo chrétienne n’est pas à l’origine de la révolution industrielle du XIX°, mais plus dans le libéralisme (et le charbon).

      • il me semble effet que c’est ça.. et que la question est de savoir si la culture judéo chrétienne est la moins pire..ou la plus favorable à l’expression du progrès scientifique, économique et technique.. le juif a été souvent méprisé car il prêtait de l’argent!!!
        le prêt avec interet…qui n’ets pas peu de chose dans le capitalisme.. est mal vu par le christianisme et l’islam me semble t il…
        et avec le pape actuel..

    • Ni à l’origine de tous les progrès scientifiques…

      On peut par contre critiquer la laïcité comme négation du religieux dans nos origines culturelles et être philosophiquement contre cette forme de nihilisme.

  • Pas mal, je ne suis bien sûr pas très confortable sur le fond car le texte fait appel à des références sur des notions et des termes tels oite, gauche, extrême polysémiques .. qu’il faut, accepter si on veut juger et lire l’auteur..Ainsi, on a le droit de ne pas partager l’avis de Onfray sur ce qu’est l’extême droite.. c la recherche de la localisation de zemmour est de toutes façons n n’est qu’un exercice qui a pour objet de savoir où zemmour se situe pour onfray.. la belle affaire…

    Je ne vote pas en fonction de cette localisation politique..

    ça ne correspond pas à ma façon de penser les choses, le texte se tient, mais il ressemble davantage à une dissertation qu’en démonstration… Il ya un coté vain si je puis me permettre. J’ai aussi le vague sentiment que l’auteur s’en fout lui aussi. Il tient juste à participer au débat sur ces questions..

    je ne suis pas libéral.. et je n’ai encore jamais rencontré personne qui le soit vraiment.

    Pour me positionner à droite ou a gauche dans le meilleur des cas on me fera passer un test reposant sur mes réponses à des questions supposées déterminantes.. la belle affaire..et ja fais quoi une fois que j’ai été situé? je vote en accord avec un candidat proche de ma position? pas de bol..c’est non..

    Ce n’est pas l’apanage de ceux qui se disent libéraux, dont je ne fait pas partie, de voter pour le moins pire, . plus exactement de ceux qui ont le programme le moins pire, tout en sachant pertinemment que le respect programmatique n’engage que ceux qui le croient. Comment ne pas finir désabusé?

    Notre problème est que nous ne sommes pas une démocratie libérale mais d’inspiration libérale…
    Toutes les libertés individuelles dans ce pays peuvent être mises en suspens par le prince élu dès que des mots magiques sont prononcés  » interet de l’etat sécurité  » et seule la rue peut s’y opposer…
    La tyrannie molle est de mise ..le jeu qui amuse semble être de se faire peur en désignant un candidat comme un tyran authentique qui profiterait de sa position pour aller « trop loin »..

    macron n’a rien du tyran « authentique », c’est un produit du système; il prend des décisions tyranniques car pour ne pas le faire , cela demande un effort or c’est un mou et un médiocre caractère !!! un être dont l’intelligence est orientée vers la carrière..
    zemmour n’est pas non plus un tyran sérieux, il rêve d’un chef, mais je ne crois pas qu’il pense être cet homme providentiel.. mais si il est élu, si il agit bel et bien en fonction de ce qui semble avoir motivé sa candidature, . nous risquons bel et bien d’aller faire un petit tour dans la tyrannie…mais en suivant un autre chemin..l’innocent qui subira aura changé ..ce ne sera plus le riche contribuable, mais le français musulman voire l’opposition.. car zemmour à l’instar d’un melenchon c’est la VRAIE république.. il suffit de les écouter débattre, l’insulte à l’intelligence de l’interlocuteur est récurrente ce qui est un signe inquiétant.

    attention..au premier je m’en fous je ne suis pas musulman …

    Pour moi zemmour c’est une seule question. peut on être citoyen français et musulman?
    peut on être citoyen français et communiste? voire français et citoyen de la planete..

    Il ne s’agit pas d’approuver la loi…mais de reconnaitre sa légitimité.. ce n’est pas de tuer un blasphème qui importe mais de le faire individuellement..en sachant que l’on sera puni en accord avec la loi..le prêtre qui respecte le secret de la confession doit éventuellement accepter de finir en prison..

    en fait à chaque fois qu’il ya un rassemblement et des protestations devant un tribunal..il y a le même problème qu’avec l’islam.
    quand des cgtiste protestent , c’est pareil. quand des extincteurs protestent.. c’est pareil.

    ils disent la loi est illégitime.. mais on ignore sur quel plan..

    Nous avons des citoyens musulmans et bien entendu ils posent des problèmes spécifiques.. des problèmes culturels et religieux spécifiques.. mais de leur point de vue, un chretien pose des problèmes spécifiques.. Zemmour dit que le point de vue du citoyen musulman compte pour zéro…que sa culture est zéro..que sa religion c’est zéro…Oui les pays musulmans sont sauvent intolérants..Il ya quelque chose dans l’islam qui pose problème avec le principe de l’agalté de droit et de la liberté de penser. Les musulmans doivent faire le ménage de façon interne..

    • Le problème est que la plupart des pays musulmans n’ont pas d’état de droit. Et lorsque l’on regarde un musulman, on compare sa religion avec notre République. Ce qui n’a aucun sens.

      La question n’est pas de savoir si un musulman doit changer de prénom ou se convertir au catholicisme.

      Elle est de savoir si le libéralisme doit être un utilitarisme avec comme principe de ne pas choisir entre le bien et le mal, mais le bon et le mauvais.

      L’immigration dans son sens politique devient un contrat avec deux partis qui se mettent d’accord sur les tenants et aboutissants. Rien de plus, rien de moins.

      Et ce serait dommage de laisser partir des talents simplement parce qu’ils le malheur d’être musulmans.

      La plupart des pays capitalistes ne s’embarrasse pas de ces questions et recrutent à tour de bras, même en France.

      • 50% de chômage dans les cités et la même punition à divers degrés dans les autres pays, on sent bien que c’est parce que le « capitalisme » engage à tour de bras et pas du tout à cause du gigantesque arrosage socialiste de 750 milliards que l’immigration est forte.
        Quant aux talents, des milliers de Français s’expatrient chaque année parce qu’ils ne peuvent pas entreprendre à cause des charges alors que l’Afrique et le Moyen-Orient ont désespérément besoin de garder leurs talents chez eux.
        PIB/habitant Suisse: 82’412$
        PIB habitant Algérie: 2’568$
        .
        « L’immigration dans son sens politique devient un contrat avec deux partis »

        Dont un est le gouvernement socialiste qui va piller les entrepreneurs pour s’acheter une vertu à bon compte.

        • Rien compris à votre démonstration.

          Vous comparez la France et ses banlieues avec des pays en dessous de 3% de chômage ?

          • Le PIB de la France est un chiffre farce, vu le poids de l’état, mais vous pouvez relire avec ça, ce qui ne change rien:
            PIB/habitant France: 42’878$
            PIB habitant Algérie: 2’568$
            .
            (Accessoirement, en Suisse le chômage est 4 à 5 fois plus élevés chez les immigrés africains).

            • Comparer la France et l’Algérie n’a aucun sens.

              Faites de même avec l’Allemagne ou les Pays-Bas, des pays qui sont petit à petit passés au dessus de nous.

              • Quel partie de « nous devrions garder nos talents en baissant les coûts de l’assistanat et eux les leurs parce qu’ils en ont un besoin vital [comme le montrent ces chiffres] » vous n’avez pas compris ?

    • « citoyen musulman compte pour zéro…que sa culture est zéro..que sa religion c’est zéro »
      Ne répétez pas les affirmations des médias gauchisants sans vous renseignez par vous-même.

      Il a dit que le français musulman qui défend plus un pays étranger (Maghreb ou autre au choix) que la France et qui fait passer la France après ses convictions religieuses est un problème et que ces personnes ont un choix à faire.
      Il a bien dit que quelque soit sa religion, le français qui est pour la France et qui défend en priorité son pays est le bienvenu en France. Le religion n’est pas un problème tant qu’elle ne devient pas prioritaire par rapport au pays. Or l’Islam est un système politico-religieux de conquête utilisé par bcp de croyants pour gagner un territoire à leur cause et pour obliger leurs coreligionnaires à faire le même choix qu’eux. C’est cet islam là qui est le principal problème.

      • Merci de rétablir la vérité. Moi aussi j’écoute tous ses discours pour ne pas me faire avoir par ces journalistes qui veulent faire élire celui qui leur conservera leurs privilèges.

      • sauf que….si par exemple vus interdisez l’immigation musulmane..

        vous dites aux musulmans vous êtes des sous citoyens..

        • Non, vous leur dites que les préceptes de leur religion viennent percuter nos mœurs. Qu’il y a du porc et de halal dans nos cantines, pas d’horaires séparés dans les piscines, que les scolaires vont à la piscine garçons/filles ensemble, qu’il n’y a pas de salle de prière dans les entreprises, que même dans le bâtiment le rythme ne changera pas pendant le ramadan, que le voile est interdit, que les vacances « de printemps » sont en réalité les vacances « de Pâques », que les crèches dans les mairies , c’est dans nos traditions, etc. etc.
          Ce ne sont pas des sous-citoyens, où avez-vous lu cela ? En revanche, vous leur dites que tout ce qui est cité là est du vécu et que donc, ces problèmes ne faisant que se multiplier et se renforcer, de nouveaux apparaissant sans relâche (burkini), on va déjà s’occuper des problèmes existants avant d’accueillir encore des personnes pratiquant la même religion.
          Que du bon sens.

      • ce n’est pas tant qu’il le mette au dessus , rien de mal à cela, mais pas sur le même plan…

        agir en fonction de sa conscience et de sa religion mais accpeter la loi de la république..

        je répête si vous manifestez devant un tribunal pour influencer un jugement, ce n’est pas comme approuver les actes d’un criminel dans son for interieur…

        le soutien via sondage des mususlmans envers les décapiteurs de paty me navre.. comme me navrait le soutien des jeunes aux terroristes rouges.

        mais la question est bel est bien de savoir combien de musulmans ( et non musulmans) seraient prêts à voter pour une loi qui rende légale la peine de mort pour des gens qui critiquent une religion..,

        ça peut etre PIRE qu’on, le croit..du point de vue libéral.

  • Pour un libéral, les notions de gauche et droite sont obsolètes.
    Pour Zemmour, c’est la notion de libéralisme qui l’est.
    Son propos est ailleurs. Il est naturellement libéral sur le plan économique. Et profondément conservateur au sens politique du terme.
    Le terme qui a mon sens le traduit le mieux, c’est souverainiste : voilà pourquoi il veut redonner le pouvoir au peuple et plus de marges de manoeuvre à l’Etat (vis à vis de l’Europe, d’instances supranationales, des « juges », etc).
    Un pur libéral peut donc avoir du mal à le comprendre, pour qui le citoyen entre nécessairement en conflit avec un Etat trop puissant.
    Lui veut à la fois un Etat puissant, mais pas forcément obèse, et un peuple maître chez lui.
    Cela est nécessaire pour, selon lui, régler le problème qui, pour lui, la mère de toutes les batailles : la lutte contre l’immigration est l’islam. Cette proposition se fonde sur son intime conviction : que les Français sont comme lui majoritairement hostiles à l’immigration et à l’islam. S’il ne pensait pas cela, il serait sans doute beaucoup moins allant pour redonner plus de pouvoir au peuple…

    • Il veut un état puissant dans le régalien c’est à dire pour garantir la liberté, la sûreté et la propriété individuelle : moi ça me va très bien, après je me fous de savoir si je suis un libéral orthodoxe.

    • Exactement d,’ailleurs c’est le seul à avoir parlé de référendum

    • « Un pur libéral peut donc avoir du mal à le comprendre, pour qui le citoyen entre nécessairement en conflit avec un Etat trop puissant. »
      Cà ce n’est pas être un « pur libéral », c’est être un libéral tout court 🙂

    • son intime conviction : que les Français sont comme lui majoritairement hostiles à l’immigration et à l’islam.

      traduit ça donne que les musulmans ne sont pas des vrais français forcement..

      je ne sais spas trop pour le reste..je n’ai entendu zemmour que sur l’islam..la condition des femmes..

    • « Il est naturellement libéral sur le plan économique. »

      N’importe quoi. Il est profondément antilibéral sur le plan économique. Il l’a dit et répété sur son plateau de CNews tous les soirs.

  • « ses propos magnifient sans vergogne la primauté du collectif sur l’individu ou celle de l’État sur la propriété.  »
    ??
    J’ai du louper qqchose dans les débats de ces derniers mois car je ne me souviens pas l’avoir entendu défendre la collectivisation où la primauté de l’Etat sur la propriété.
    Vouloir défendre la pérennité d’un collectif culturel « français » n’en fait pas un collectiviste.

    C’est amusant de voir tous les libéraux bon teints râler contre Zemmour en l’accusant de ne pas être un libéral pur jus.
    Un libéral pur jus et même en 1/3 de jus n’aurait aucune chance d’être élu. Pour faire sauter les politiques actuels, il faut qqu’un qui ose aborder les problèmes mis sous le tapis par tous les autres et qui tienne un discours entendable par une majorité de gens. Pour l’instant le discours libéral n’est pas entendable en France.

    Quant aux accusations d’antilibéralisme et d’anti-mondialisation, lors du débat chez Christine Kelly, il a été opposé à une personne (je ne me souviens plus du nom) libre-échangiste. Il s’ y est opposé évidemment car aller dans le sens du libre-échange est l’équivalent d’une mort électoral en France. Néanmoins, il a reconnu qu’il y avait des choses bonnes et mauvaises à la fois dans le libre-échanges et dans le protectionnisme à condition qu’ils soient faits intelligemment.
    Évidemment c’est peu par rapport à ce qu’on lit sur CP.
    Mais en France il est suicidaire politiquement d’en faire plus sur le libre-échange et il n’y de toute façon aucun offre politique dans ce domaine qui ait le moindre poids électoral.

  • Je ne pense pas que l’Etat soit l’alpha et l’oméga de Zemmour. Sans prétendre être un exégète de sa pensée, il me semble plutôt qu’il considère l’Etat comme un moyen. Et effectivement, un Etat qui assure les fonctions qui sont les siennes, à savoir l’ordre, la justice et la sécurité, est le seul garant des libertés permettent à un libéralisme au sens classique de se mettre en place. Sinon, et on le voit bien, un Etat faible se mêle de tout, est fort avec les faibles, faible avec les forts, se technocratise, n’assure plus l’équilibre entre les aspirations des minorités et celles de la majorité, et sombre dans une forme de totalitarisme avec, pour couronner le tout, des apprentis dictateurs bateleurs de foire à sa tête. Ce que l’on vit hélas aujourd’hui…

  • « que faire de cet Etat Français devenu à la fois gigantesque, coûteux, incapable et inutile ?  »
    Il faut changer les politiques, ce sont les politiques qui ont créé ce monstre mais on peut le civiliser rapidement.

    • Tout à fait. A condition de le recentrer sur ses tâches essentiellement régaliennes.

      Cependant, n’oublions pas Albert Einstein: « Il ne faut pas compter sur ceux qui ont crée les problèmes pour les résoudre »
      Cela implique de changer le personnel politique.
      Or actuellement, à part Zemmour, tous les autres politiciens en vue ont le même mode de fonctionnement et aucun n’est capable d’une telle tâche. Il faut dire que la plupart est issue de l’ENA et/ou de Science Po ce qui n’aide pas à penser différemment.

  • Tout d’abord, soyons réaliste. Si le Zemmour libéral ou pas devient président, il aura face à lui une telle opposition sans doute violente, qu’il n’aura d’autre choix que de tenir l’Etat d’une main ferme. L’auteur semble presque considérer que l’immigration forcenée découle du libéralisme en oubliant que les arrivants émargent largement dans les comptes de l’Etat. Il faut certainement plus d’Etat dans la justice et la sécurité (et mieux d’Etat) et moins dans l’économie. Il semble que sur cette idée, Zemmour 2022 est sinon le meilleur, du moins le moins pire.

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