GPA, un autre point de vue

La GPA est sujet à controverse sur lequel il n’y a pas unanimité, au-delà des engagements politiques. Voici un autre point de vue que celui développé dans l’article récent de Benjamin Faucher. De quoi alimenter le débat.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

GPA, un autre point de vue

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 novembre 2021
- A +

Par Johan Rivalland.

À la suite de différents articles parus dans Contrepoints généralement en faveur de la GPA, je propose ici un autre point de vue, tout à fait personnel, que celui que propose par exemple Benjamin Faucher très récemment.

Il s’agit d’un point de vue éloigné des considérations politiques et qui sera assurément source de contestation, espérons-le plutôt de débat sain et sans acrimonie.

Un enjeu de civilisation ?

Si je comprends l’idée de Benjamin Faucher, le mot me semble fort. Défendre des valeurs, oui certainement. Lesquelles ? C’est à discuter. De quelle manière ? C’est un sujet primordial.

En cohérence notamment avec les idées développées par Chantal Delsol dans son ouvrage Le crépuscule de l’universel, j’aurais tendance à mettre en garde contre la prétention à vouloir ériger nos valeurs en valeurs universelles. Y prétendre avec trop d’affirmation peut paraître à d’autres à la fois présomptueux et relever de l’idéologie. Il convient donc tout à la fois de demeurer humbles et de respecter la singularité des autres cultures (qu’on ne s’y méprenne pas, je n’insinue nullement que Benjamin Faucher irait à l’encontre de ces idées).

Mais surtout, faire de la GPA un sujet hautement symbolique me semble quelque peu dangereux, vu la nature du sujet et les désaccords de fond qui subsisteront sur la question. Car il s’agit d’une réflexion qui touche au vivant, à l’éthique, à la nature même de l’être humain. Compte tenu du caractère délicat de la question et de ces désaccords de fond, il me paraît donc difficile d’en faire un enjeu de civilisation.

Par ailleurs, opposer une vision occidentale à une vision confucéenne tout en évoquant la politique de l’enfant unique (mise en œuvre par la république populaire de Chine) et en déniant aux États la légitimité d’intervenir sur ces questions me semble être un ensemble de mélanges et de raccourcis qui me gênent. Il me semble que la question est bien trop délicate pour que l’on puisse la placer entièrement sur ces plans. Nous allons tenter de voir pourquoi.

La question de la liberté

Lorsque Benjamin Faucher milite en ce sens, j’ai le sentiment – mais il pourra y répondre ou le contester – qu’il caricature l’idée de liberté. Être libéral n’est pas, tout au moins de mon point de vue que l’on pourra ici aussi contester, faire de la liberté une fin en soi. Pour de nombreux libéraux, la liberté est plutôt considérée comme un chemin jonché d’obstacles, mais que l’on peut parvenir à surmonter.

En revanche, je suis d’accord avec lui lorsqu’il nie l’idée que la GPA constituerait un simple marqueur idéologique opposant droite et gauche. Si certains tentent, bien sûr, de récupérer ce sujet comme d’autres dans le but d’en retirer des gains politiques, dressant même de véritables caricatures de leurs opposants, ils tendent à rétrécir le débat, à le détourner de ses véritables enjeux.

Pour autant, en traitant de ce sujet, j’éviterais de mettre en avant Benjamin Constant en tant que symbole de notre pays, ne pouvant présumer de ce qu’il aurait pensé de cette question en un temps où elle n’existait pas. Ce que Benjamin Faucher ne sous-entend évidemment pas, évoquant essentiellement la contractualisation et écrivant plutôt que « Accepter la GPA, c’est rompre avec une vision transcendantale de la filiation qui la voit comme une obligation ou une fatalité imposée par la nature pour en faire une construction née de la volition de partenaires impliqués ».

Vouloir construire sa vie en cherchant à corriger des déficiences liées à la nature, pourquoi pas. La fécondation in vitro est par exemple un moyen pouvant être jugé intéressant pour pallier de telles déficiences en répondant ainsi au désir d’enfant. Mais la GPA est un tout autre sujet qui met en jeu bien plus que le seul désir d’enfant des parents et ces parents eux-mêmes.

Un choix qui implique qui ?

S’il ne s’agissait que d’accomplir le désir d’enfant des parents, alors le problème serait relativement simple. Mais si l’on fait abstraction des débats purement politiques (ou politiciens), il s’agit d’une question qui implique d’autres acteurs essentiels. Et qui touche aussi à leur liberté.

Pour commencer, il y a bien sûr la mère porteuse. J’ai été marqué il y a déjà quelques années, à la fois par un reportage, mais aussi par des articles de fond que j’ai pu lire relatant la manière dont des mères porteuses pouvaient être traitées en Inde. Nous étions là face à des réalités particulièrement scabreuses, qui confinent à l’exploitation humaine, la maltraitance, le bafouement des droits et des libertés humaines. L’opposé, donc, du libéralisme.

On m’objectera que l’Inde est tout sauf un modèle en la matière et qu’il est possible de mieux encadrer la chose. Certes. Mais accepter la GPA en tant qu’enjeu de civilisation, c’est aussi déjà approuver en partie l’idée qui lui est inhérente, même si on espère bien entendu justement introduire un nouveau modèle qui permettrait d’apporter des corrections à ces dérives, et réduire ce mécanisme à des questions de réglementation, de « rémunération », indemnisation, choix des donneurs, etc., c’est bel et bien – de mon point de vue – faire de l’humain une marchandise.

Je vais certainement froisser les défenseurs de la GPA, mais j’y vois un parallèle avec les ventes d’organe (je ne parle ni des dons, généralement admirables, ni des odieux trafics). Être acculé à vendre l’un de ses organes (pas en France, bien entendu) parce qu’on se trouve en situation de détresse financière est l’une des situations les plus affreuses qui existe. Même si la personne qui « choisit » d’en arriver là le fait en conscience, dans le meilleur des cas, peut-on parler de liberté ?

Bien sûr, on s’offusquera probablement de la comparaison, la GPA ayant pour objet de procurer à des parents le bonheur d’avoir un enfant. Dans le cas de l’organe, je sais bien que l’on dépossède quelqu’un au profit d’un autre (pour une présumée bonne cause aussi, donc, en théorie). Mais sommes-nous certains que le sujet est si éloigné ?

Car même si l’on voit aussi – de prime abord – des reportages sur des témoignages heureux de mères porteuses satisfaites d’avoir pu contribuer au bonheur de couples de parents, combien de souffrances ou de détresses réelles derrière ces cas montrés en exemple ? Combien de dépressions, de sentiments d’arrachement éprouvés a posteriori, de maux ou troubles cachés ? Et ces cas sont-ils vraiment représentatifs ? Il est beau de supposer en théorie qu’il s’agit d’un choix consenti (restons sur le cas d’une GPA assurée à l’aide d’un bon encadrement et d’un accompagnement de qualité), mais je doute suffisamment de la réponse pour pouvoir approuver la GPA. Et ce n’est pas tout…

La question de l’enfant

Car le grand oublié me semble être l’enfant. D’un point de vue strictement personnel (mais que beaucoup doivent aussi partager), j’ai le sentiment qu’il devient une sorte de marchandise. Quel que soit le bien qu’on lui veuille, et je ne doute pas qu’on lui veuille la plupart du temps le plus grand bien.

Car, là aussi, qui peut affirmer que l’enfant désiré, puis choyé, ne sera pas indemne de troubles durant son existence, liés à l’arrachement à celle avec qui il s’est trouvé en symbiose durant neuf mois cruciaux, durant lesquels il a ressenti beaucoup de choses, qui demeureront plus tard dans le registre du subconscient ? (Que dire, d’ailleurs, si ce qu’il a ressenti est un détachement éventuel de la mère porteuse, qui n’avait pas intérêt à ressentir de trop sa grossesse afin d’éviter des troubles ultérieurs ? Ou s’il a ressenti d’éventuelles tensions, troubles, état de semi-dépression ou contradictions chez celle qui l’a porté tout en étant consciente qu’elle ne garderait pas cet enfant ?). Ce n’est pas parce qu’il sera ensuite très aimé (par d’autres) qu’il ne gardera pas des séquelles invisibles que vous et moi ne serions pas forcément capables de voir de prime abord.

Et j’y mêlerai un autre sujet, que je sais délicat de certains points de vue que je n’aborderai pas ici : même si l’on peut parfaitement comprendre que des parents souhaitent ardemment un enfant issu de leurs gènes, la solution de l’adoption ne peut-elle être cependant préférée, au vu des réserves que j’émets ci-dessus concernant la GPA ? Elle permet à la fois de répondre au désir d’enfant, d’espérer « sauver » un enfant perdu ou malheureux en lui apportant tout l’amour dont il a besoin, et de ne pas risquer de créer du malheur supplémentaire ; à condition, là aussi bien sûr, de considérer l’adoption de manière extrêmement encadrée.

Pour conclure, je souligne que je ne suis pas un spécialiste du sujet, que je n’y ai pas particulièrement réfléchi de manière très approfondie et documentée, et que ces libres propos rédigés d’une traite n’appartiennent qu’à moi. Je suis très loin d’avoir fait le tour de la question ; j’ai bien présent à l’esprit d’autres arguments lus dans d’autres articles parus sur Contrepoints au sujet desquels j’aurais également souhaité donner mon point de vue, mais l’article serait alors bien trop long. Je laisse place aux réactions, en les espérant comme je l’écrivais plus haut mesurées et constructives.

Voir les commentaires (30)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (30)
  • La question fondamentale reste :  » le désir d’enfant doit-il devenir un droit ?  »

    La compensation des modifications physiques pendant et après la grossesse sont un prix que doit supporter la mère porteuse et qu’évite la future mère légale. Est-ce valorisable d’une quelconque manière ?

    J’imagine avec horreur un couple fertile dont la femme, souhaitant éviter ces modifications physiques, indemniserait une mère porteuse ( ce n’est évidemment pas le projet de la législation, mais j’ai droit aux cauchemars )

    • @Lucx votre cauchemar est déja une réalité . Pour la suite on peut imaginer : un couple qui veut choisir de « meilleurs » gènes sur internet. Une banque de gènes avec des ventes aux enchères (ça se pratique pour les chevaux ) Quand on veut lire l’avenir il suffit souvent de regarder ce qui se pratique chez les animaux …

    • Par ailleurs, si beaucoup ont un « désir d’enfant », peu ont un « désir d’être parent ». L’expression « désir d’enfant » m’a toujours fait sursauter. Selon moi, on ne devrait pas avoir un désir d’enfant mais un désir d’être parent. Il me semble que la nuance est de taille.

    • Il me semble que c’est le cas du footballeur Ronaldo et de sa compagne

  • Très bon article, merci.
    La GPA ne concernant qu’une minorité, c’est un non sujet en principe.
    La GPA « enjeux de civilisation » est sans conteste un marqueur de la gauche woke avec en toile de fond quelques idées plutôt malsaines de se passer des pères « toxique » et de destruction de la famille traditionnelle ce qui a toujours été une volonté des étatistes.
    .
    La raison est que la famille est le premier rempart de la résistance à l’état, c’est elle qui fait de l’individu un être autonome pouvant parfaitement se passer des « aides » et autres assistances. La famille classique est aussi un vecteur d’idées « traditionnelles » qui s’opposent à la venue du nouveau monde fantasmé par les étatistes de tout poil (et quelques « idiots utiles » perdus dans leurs constructions intellectuelles).
    .
    Libéralement, une fois la loi passée il y a 0% de chance que les 50’000 à 280’000 euros ne soient pas au moins en partie remboursés par les contribuables, ce n’est pas comme si TOUTES les idées de la gauche ne finissaient pas systématiquement par une nouvelle taxe.
    .
    En France même l’adoption est l’occasion d’arrosages massifs, la PAJE prévoit jusqu’à 56’662 euros pour deux enfants.

    • L’argument du coût pour la collectivité est pertinent, mais doit conduire au rejet du socialisme, pas de la GPA.

      • Donc on ne rejette pas le coût des logements sociaux mais le « socialisme » ?
        On ne rejette pas l’arrosage d’allocation mais le « socialisme » ?
        J’ai du mal à vous suivre.
        Le socialisme, ce sont les millions de petits prélèvements qui finissent par faire d’énorme fleuves d’argent-gratuit-des-autres, rien d’autre.
        .
        Non seulement il faut rejeter la GPA, mais aussi la PAJE et TOUT prélèvement « social », c’est comme ça que vous « rejetez le socialisme ».

  • Merci à Mr Rivalland . Je suis d’accord avec lui sur tous les points sauf sur celui du changement de civilisation. Car pour moi c’en est un . C’est basculer de la famille , cellule de construction humaine vers l’homme qui va décider de sa descendance non pas par amour mais par choix selon d’autres critères . Car c’est bien ça dont il est question sinon les parents adopteraient. On fait ici clairement un pas vers l’eugénisme. Ce choix posé par le géniteur : choix de l’ovule, choix de la porteuse , posé comme une liberté est en fait un futur enfermement car le géniteur aura des attentes et l enfant des comptes à demander .

  • « Être libéral n’est pas, (…), faire de la liberté une fin en soi. ».
    Non, c’est admettre que l’Homme est libre par nature et que rien ne saurait justifié qu’on lui retire sa liberté.

  • « Car le grand oublié me semble être l’enfant. »
    C’est bien là le problème essentiel.
    Avoir un enfant n’est pas un droit mais une responsabilité, une responsabilité que tout parent digne de ce nom assume jusqu’à la fin de sa vie.
    Par contre, l’enfant a le droit d’avoir des parents, en particulier sa mère qui l’a porté.
    Le législateur doit penser aux conséquences d’une telle « avancée ».
    Combien d’enfants seront mal dans leur peau quand ils comprendront comment ils ont été conçus ?
    La propagande des enfants de stars, nés sous GPA, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.
    Malheureusement, je pense qu’il est déjà trop tard, et que la GPA viendra couronner tous les mesures « progressistes » déjà votées.
    Je ne suis pas souvent d’accord avec Zemmour, mais sur ce sujet il a toujours été d’une grande clairvoyance et disait, il y déjà longtemps, que le PACS conduirait au mariage pour tous, que le mariage pour tous conduirait à la PMA et que la PMA conduirait à la GPA.
    Le but est pratiquement atteint.

  • « Mais sommes-nous certains que le sujet est si éloigné ? »
    Ben oui, parce que vendre un organe et louer son utérus n’est pas du tout la même chose…
    Rappelons aussi, dans ce cas, que la mère porteuse ne donne pas son « matériel génétique », ce n’est donc pas « son » enfant au sens biologique.
    Enfin, c’est un phénomène qui concerne – cf les States – à peine un enfant sur 1000.
    Ce n’est donc pas comme l’indiquait Benjamin Faucher un gap de civilisation. C’est une solution technique supplémentaire pour faire des enfants, qui ne seront ni plus ni moins maheureux que des enfants adoptés.
    J’aime du mal à saisir la panique morale qui s’empare de certains à la perspective de cela.

    • « Ce n’est donc pas « son » enfant au sens biologique. »

      D’une c’est faux, consultez la littérature scientifique, une bonne partie de notre corps n’est pas « nous » génétiquement et est transmis à l’enfant.
      De deux vous jouez sur les mots et si ce n’est pas « son » enfant elle n’a aucun droit de le vendre.
      .
      « J’aime du mal à saisir la panique morale »

      C’est un non sujet à la base…
      Vous avez manqué toute la gauche woke qui propagande pour ça depuis des années et leurs arguments ? C’est inquiétant de s’exprimer sur un sujet sans en connaitre les tenants et aboutissants.

      • « C’est inquiétant de s’exprimer sur un sujet sans en connaitre les tenants et aboutissants. »

        Je n’osais pas vous le dire…

    • « du mal à saisir la panique morale »
      Tjrs le dénigrement comme argument…

      Personnellement je n’ai aucune panique morale.
      Je ne veux simplement pas payer pour financer les conséquences des choix de vie de certains, car on sait bien, au vue des principaux défenseurs de la légalisation (et du financement) de la GPA, que les cas d’impossibilités biologiques d’enfanter (absence d’utérus par ex) resteront très minoritaires parmi les demandeurs de GPA.

    • @jeremy Elle donne son épigénétique. C est bien pour ça que les juments porteuses ne sont pas prises au hasard. Si vous faites porter votre pur sang anglais par une jument de trait vous pouvez avoir jusqu’à 30% d d’écart de poids, taille et des écarts morphologiques. Pour info on prend des trotteuses : proches morphologiquement et même « usage » : la course . Hi hi ça on ne dit pas aux futurs parents gpa , ça ne plaît pas …

    • Enfanter n’est pas sans risque, ni pour l’enfant à venir et ni pour la mère. Il n’y a encore pas si longtemps un accouchement pouvait se solder par la mort de l’un ou de l’autre.

      Même avec la meilleure technologie moderne, il peut y avoir des séquelles post accouchement pour la mère qui peut perdre sa faculté à avoir des enfants, sans compter juste le fait qu’une femme va changer morphologiquement.

      Alors la GPA n’est pas que de la simple location. C’est la vie de la mère qui est en jeu.

      Et sinon, comment ça se passe en cas de décès du bébé à la naissance? S’il ne répond pas aux attentes des futurs parents ? Un bébé pour rien ?

      • Votre préoccupation de la santé d’autrui, malgré lui, est digne… d’un Etat nounou ! Pas d’un libéral.

        • Sans parler des conséquences humaines à votre avis qui va supporter les coûts en cas de dérapage ? Si la mère porteuse finit handicapée ou meurt en couche ? Si l’enfant est autiste ou une malformation et personne n’en veut ? S’il y a un problème avec les futurs parents qui prend la suite ?

          La GPA ce n’est pas comme commander un smartphone sur un site de e commerce et la France n’est pas un état libéral. C’est la communauté qui devra tout assumer in fine.

  • Ce qui est intéressant, en revanche, c’est le fait que CP fasse paraître sur le sujet deux articles, coup sur coup, aux teneurs opposées. Et toujours sous la rubrique « opinions ».
    Comme si le site avait du mal à affirmer son libéralisme sur le sujet. Ou avait peur de froisser son électorat « tradi »…
    Je n’ai jamais lu par contre ici un article indiquant que l’énergie éolienne était une bonne chose ou même une chose raisonnable…
    On voit que tous les sujets ne méritent pas la même impartialité éditoriale…
    Amusant.

    • Rien ne vous interdit d’écrire un article favorable à l’éolien 😉

    • Ne vous déplaise vous êtes un courant minoritaire du libéralisme (sauf en France qui n’est pas réputée pour son pragmatisme) et c’est plutôt inquiétant que vous repreniez les combats « woke » de la gauche ainsi que leurs « arguments » pour qualifier les autres libéraux, mais passons.
      .
      Comme déjà dit ad nauseam, il y a zéro chance pour que nous ne passions pas à la caisse et aucun libéral ne devrait avoir envie de payer jusqu’à 280’000 euros pour un enfant sans père qui finira rapidement dans une famille monoparentale pompe-à-fric vu la durée de vie des couples lesbiens (les gays durent plus longtemps, mais ça ne change rien au problème).
      .
      Quand la France aura libéralisé le marché de l’adoption et que nous ne passerons plus à la caisse, les vrais libéraux pourront éventuellement s’y risquer.
      La moitié du budget sert déjà à financer les idées toxiques de la gauche, pas un cent de plus.

      • Comme vous y allez ! Pourquoi « un enfant sans père » ? La GPA concerne aussi les couples hétéros et il me semble d’ailleurs que ce sont ceux-là, les couples hétéros, qui fournissent la plus grande cohorte de familles finalement monoparentales. Et d’enfants traumatisés par le parent violent ou alcoolique etc. Les « cassos » comprennent aussi des familles avec les 2 parents.
        C’est purement la question financière qui vous fait réagir, cela se comprend, mais discuter « philosophiquement » est aussi intéressant. Imaginez qu’il n’y ait lus d’enfants, qui s’occupera de vous dans vos vieux jours ? C’est en cela que la PAJE, que vous critiquez dans un autre commentaire, a toute sa raison d’être : les enfants des autres vous seront utiles.

      • Mon libéralisme c’est celui qui soutient le couple gay (accessoirement marié et parents d’un enfant né par GPA) de défendre par les armes son champ de cannabis dans un pays où son exploitation serait légale, qui fait les livraisons à moto sans casque et dont les revenus sont soumis à une flat tax.
        Je vous laisse juge sur son côté minoritaire ou pas. Mais si vous estimez que c’est la gauche woke, je suis au regret de vous annoncer que vous n’avez rien compris au libéralisme.
        J’ajoute que refuser la GPA au motif que cela pourrait être éventuellement financé par… quoi au fait ? est particulièrement hypocrite.
        Et si je vous interdisais de fumer ou de boire parce que je devrais un jour financer votre chimio ?

    • @Jéremy L’auteur soulignait justement que la GPA n’était pas liée à un système politique et relevait plus de l’éthique .

  • « Être libéral n’est pas, tout au moins de mon point de vue que l’on pourra ici aussi contester, faire de la liberté une fin en soi. »

    Je me permets de contester, de mon point de vue il est fondamental d’affirmer que, oui, la liberté est une fin en soi.

    J’ai notamment en tête cette magnifique citation d’Alexis de Tocqueville : « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle-même est fait pour servir ».

    • @François sujet philosophique interessant . Je vous répondrai que le service peut être le but d’une vie, que la liberté pour la liberté au service de la liberté ne mène pas à grand chose .

  • Mettre -1 (cf mon 9h05) à un correctif d’une faute de frappe ! Mon dieu… Y a vraiment des gens bas de plafond par ici…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Dans son article « Unraveling the Mindset of Victimhood », le psychologue américain Scott Barry Kaufman a recommandé de passer le court test suivant pour déterminer si vous avez un « état d'esprit de victime » :

« Évaluez dans quelle mesure vous êtes d'accord avec chacun de ces éléments sur une échelle de 1 (« pas moi du tout ») à 5 (« c'est tellement moi ») :

- Il est important pour moi que les personnes qui m'ont blessé reconnaissent qu'une injustice m'a été faite.

- Je pense que je suis beaucoup plus consciencieux et m... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles