GPA : sa légalisation est un enjeu de civilisation

OPINION : la GPA n’est donc pas un pas supplémentaire vers le fossé de la décadence mais bien l’occasion pour notre civilisation de réaffirmer ses valeurs dans le monde.

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GPA : sa légalisation est un enjeu de civilisation

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 novembre 2021
- A +

Par Benjamin Faucher.

En année d’élection présidentielle, le sujet va probablement revenir sur la table. On pourrait prendre la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) pour un marqueur idéologique évident, partageant l’échiquier politique entre la gauche progressiste et la droite conservatrice. Pourtant il n’en est rien : Pascal Praud a surpris dernièrement ses chroniqueurs sur Cnews en affirmant être favorable à la GPA.

Inversement, Sylviane Agasinsky, Nathalie Heinich ou Michel Onfray ont manifesté et argumenté depuis longtemps leur opposition. Ce dernier en a même fait un symptôme, sinon une cause de la décadence de notre civilisation. Nul doute que la question civilisationnelle va s’inviter comme thème majeur de cette présidentielle : la potentielle candidature du polémiste Éric Zemmour en est le premier pas. Soit, répondons-leur sur ce terrain.

Un choix de société

Il faut bien avouer que la défense de la GPA a souffert d’arguments hasardeux. La pire façon d’aborder le débat est sûrement celle qui consiste à renvoyer la contradiction dans le camp du mal en utilisant ad nauseam des qualificatifs plus injurieux qu’analytiques comme « réactionnaire » ou « faisant le jeu de l’extrême droite ».

L’autre écueil est celui de l’argument trop facile de l’égalité, pourtant largement usité lorsqu’il s’agit d’aborder les questions de bioéthique. La situation d’un couple naturellement non fertile est forcément différente de celle d’un couple en situation de procréer. Par conséquent la demande d’égalité ne peut pas fonctionner.

Ce qui se joue ici c’est bien notre vision de la filiation et par suite de la société. Or, sur cette question, la civilisation européenne en général et française en particulier ont leur mot à dire pour réaffirmer leurs valeurs.

Face aux théocraties d’ici et d’ailleurs, il n’est pas illogique pour le pays de Benjamin Constant de défendre une vision contractualiste du projet familial. Accepter la GPA, c’est rompre avec une vision transcendantale de la filiation qui la voit comme une obligation ou une fatalité imposée par la nature pour en faire une construction née de la volition de partenaires impliqués.

Et contrairement à ce qu’affirment ses contradicteurs, c’est bien l’intérêt de l’enfant qui est ici en jeu. N’est-il pas projet parental ayant le plus de chance de réussir que celui qui est contracté volontairement surtout lorsque les obstacles pour le faire aboutir sont nombreux et écartent la suspicion du « caprice » ?

Face à des pays d’Asie qui, mus par une vision confucéenne, privilégient l’intérêt du groupe sur celui de l’individu (et dont le meilleur exemple est sûrement la politique de l’enfant unique), la GPA est l’occasion pour le continent de la Déclaration des droits de l’Homme et de l’habeas corpus de réaffirmer le principe d’une vie privée, concept inventé à l’aube de la modernité, et qui échappe au contrôle de l’État et des pairs.

D’ailleurs la charge de la preuve ne devrait pas incomber aux défenseurs de la GPA, mais bien à ses détracteurs. Ce n’est pas l’État qui accorde les libertés : celles-ci lui préexistent et sont éventuellement limitées par les citoyens qui les mettent en commun.

Le potentiel apport de la civilisation européenne sur la GPA

Enfin, et peut-être est-ce là le point le plus important, face à des pays qui n’encadrent pas cette pratique, la civilisation européenne a toute latitude pour proposer un modèle qui ne cède pas aux sirènes de la vision naïve d’un marché dérégulé conduisant à l’exploitation des plus précaires comme c’est le cas en Inde.

Beaucoup n’y croient pas et pensent que toute tentative conduira forcément au désastre indien : pourtant il est dans l’ADN de la Terre qui a vu naître les Lumières de croire que le futur n’est pas le résultat d’une marche inéluctable de l’Histoire, mais bien un possible en construction.

De nombreuses solutions existent et sont proposées par différents acteurs : indemnisation de la gestatrice, choix des donneurs par la gestatrice et non l’inverse, encadrement de la rémunération, remboursement des frais, parcours réglementé…

La gestation pour autrui n’est donc pas un pas supplémentaire vers le fossé de la décadence comme l’affirment les esprits chagrins, mais bien l’occasion pour notre civilisation de réaffirmer ses valeurs dans le monde. Voilà peut-être un sujet qui pourrait alors rassembler tous les bords de l’échiquier politique. Ou du moins pouvons-nous en rêver…

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  • D’un point de vue libéral , je ne vois pas de raisons d’interdire la gpa.. sinon l’objectivisation d’un être humain.. non responsable il est vrai..

    il ya une discussion sur ce que l’enfant peut ressentir mais qui justement est liée à la normalité de la gpa ou pas…et qui nest pas si différente de celle qu’on peut avoir sur l’adoption. En gros , Qui sont mes vrais parents?
    Les conflits entre les adultes peuvent être réglés.. »contractuellement »…je ne vux plus donner mon enfant par exemple..ou je change le prix…

    reste que pour toute personne conservative ça pose un problème, ça bouleverse la normalité.

    qui suis je pour m’opposer à la gpa… sans doute poserai je des gardes fous pour éviter l’outrance façon « utérus à louer en promo »..

    cas de figure pour moi similaire à l’avortement… qui devient choquant quand il est vu comme une simple contraception..

    on ne tue pas la vie et on ne vend pas la vie.. légérement..

    • Tout à fait d’accord avec vous.
      Vous soulevez néanmoins une autre question, à quelle moment considère un être comme vivant ?
      Un être capable de respirer tout seul ?
      Un être qui a un cœur qui bat car raccorder à une machine ou à un cordon ombilical?
      C’est là où ça devient très difficile !

      • oui… justement je laisse le cas de conscience à ceux qui décident de le faire modulo… la definition commune d’exces..
        avorter à 9 mois..c’est non pour moi..

        alors la date.. arbitraire certes comme la plupart de nos règles de vie..

    • @jacques « sinon l’objectivisation d’un être humain. » une paille….

  • Abroger la loi qui l’ interdit me suffit, personnellement, mais je ne n’ aime pas l’ idée d’ une loi qui l’ autorise, et que l’ Etat se mêle de ses fesses et respecte ce qui demeure sacré dans l’ inconscient collectif. Il n’ y a rien à défendre ni à rejeter dans cette question, puisque la GPA existe, de fait, car elle est possible entre personnes consentantes.

    • @stéphane « Abroger la loi qui l’ interdit me suffit » et pourquoi ? En poussant le bouchon on ne devrait pas interdir l’escalvage . Je vais chercher une personne au fin fond de nulle part (les coins abondent) , je lui présente un contrat : vous m’appartenez , vous effectuez certaines tâches , et de mon côté je vous assure santé gite et couvert . Deal ! Dans votre raisonnement vous oubliez une chose primordiale : la non contrainte de la personne qui signe le contrat (ici la femme qui va porter) . Car dans les faits, deux sortes de personnes vont vouloir porter un enfant pour une autre : une femme qui vit sous forte contrainte financière , ou bien les cas de générosité souvent au sein des familles .

  • La GPA est bien un marqueur libéral. Tout comme le libre usage des drogues. Ou la possibilité de se prostituer sans entrave réglementaire (pénalisation du client après délit de racolage passif).
    Mais je n’en fais pas un enjeu civilisationnel. Ne met-on pas ce mot à trop de sauces ?
    Ce ne sont pas les pouillièmes de naissances par GPA qui vont changer la face du monde.
    Les pays qui l’autorisent désormais n’ont pas été « révolutionnés ».

    • vous avez remarqué combien les pouillèmes de transsexuels peuvent foutre le bordel dès lors qu’on a défini la transphobie comme délictueuse..

      le mariage gay change le sens du mariage…où l’enfant légitime était central.

      • 1. Le délit de discrimination sexuelle (incluant la « transphobie ») existe dans la loi française depuis plus de 10 ans !
        Ce qui énerve, surtout quand on fait partie des victimes potentielles, et c’est bien compréhensible, c’est que les lois ne soient pas respectées.
        Vous ne demanderiez pas qu’on respecte les lois vous concernant, vous ? !

        2. Le mariage pour tous a-t-il fait s’ecrouler la civilisation occidentale judéo-chrétienne ? Je ne crois pas. Il y a sans doute plus à craindre d’une religion « incompatible » avec les « valeurs de la République » – laquelle était soit dit en passant autant hostile au MPT que la bourgeoisie catho-tradi en loden…

        Si chacun pouvait s’occuper de ses fesses au lieu de critiquer celles des autres…

        • Le problème du « mariage pour tous » est purement sémantique. Le mot « mariage » désigne depuis la nuit des temps l’union entre un homme et une femme, et ce, même avant qu’existent chrétiens ou juifs.

          L’Etat s’est d’abord emparé par la force du monopole légal de cette union, puis il a changé la définition de cette union, mais tout en gardant le même terme, ce qui est un début de novlangue.

          Et cela continue: écriture inclusive, suppression des termes genrés au profits de termes neutres, etc. Le but est clairement celui qu’Orwell dénonçait: en détruisant la langue, on détruit la civilisation, en détruisant la civilisation, on peut en créer une nouvelle où les gens seront cette fois complètement asservis à la caste des puissants.

          Il n’est pas étonnant que le premier mot à être attaqué est le mot « mariage », car le mariage est le fondement d’une civilisation: l’union entre un homme et une femme permet d’avoir des enfants, puis un peuple, de ce peuple nait des villes, puis des nations et enfin des civilisations…

          • Je suis libéral.
            Ma valeur fondamentale est « ne pas nuire à autrui » : respecter son intégrité physique, sa propriété, etc…
            Qu’autrui se marie avec qui il veut, fasse un enfant par quelque moyen que ce soit (entre adultes consentants bien sûr) ne ne me regarde pas et ne m’enlève rien.
            Le reste c’est du blabla.

            • Le « reste » c’est surtout la réalité. Les postures idéologique c’est bien mais il faut grandir un peu et voir ou les choses mènent dans la vraie réalité.
              Une GPA peut aller de 50’000 euros à 280’000 euros et un des enjeux majeur de la légalisation pour la gauche est justement… le remboursement.
              Après 40 ans de socialisme à la Française, arriver à croire qu’une mesure poussée par la gauche est « libérale » dénote une naïveté ou un syndrome de Stockholm de niveau cosmique.

            • @Jérémy vous n’etes pas libéral vous êtes un idéologues. Vous mettriez les humains dans des boîtes de petits pois pourvu que l’étiquette soit libérale

            • Que l’enfant soit maltraité ne vous regarde pas non plus?

        • pas écroulement mais un changement bien au delà de la portée en terme de population..

          • mi j’esperais non pas le mariage gay mais le mariage ..PRIVE…le retrait de l’etat..de qui peut dire publiquement qui aime qui..

            car ce qui compte au point de vue sociétal c’est « à qui est ce gosse!! » .. et de simples questions de à qui est le pognon de ce mort…. désolé..un notaire doit suffire..

            le mariage gay c’ets pas si simple ça va introduire la pension de reversion entre deux hommes par exmple pension de reversion qui est un bricolage… du à la retraite par répartition..

    • @Jérémy pouillième aujourd’hui mais non négligeable demain. La plupart des chevaux de course de galop naissent comme ça . Donc demain la pression sera forte sur les sportives , et aussi celles qui veulent faire carrière . Je prévois même comme avant la sous traitance de la petite enfance si préjudiciable pour la carrière de « maman » . Est ce le monde que vous voulez ? Moi pas . Ceci dit , vu l’argent en jeu et la folie des hommes (au sens large) il adviendra .

      • Mais au XIX° toutes les bourgeoises confiaient leur nourrisson à des nourrices à la campagne qui s’en occupaient 24h/24. Pour le confort de bourgeoises.
        Donc l’argument conservateur ne tient pas.

        • @gillib pas les bourgeois , les artisans , les bourgeois et les nobles avaient le personnel à domicile. Avec la casse que l’on sait pour tous . Personnellement je me fiche de savoir si c’est libéral, conservateur, ou autre idéologie . Je regarde le bien de l’enfant . Et le bien de l’enfant c’est d’être entouré de ses parents aimants. Bien sûr c’est mon point de vue . On peut aussi considérer l’enfant comme une marchandise , un faire valoir , un prolongement de soi même , libre à vous .

          • « Avec la casse que l’on sait pour tous »
            Houlà, on n’est pas chez Dickens !
            Les deux cas de figures les plus importants étaient les suivants :
            – riches familles (bourgeoises ou nobles) faisant venir la nourrice à domicile ; chacune y trouvait son compte
            – nourrice dans le Morvan (ou ailleurs) pour nourrir et élever les enfants de femmes miséreuses, un genre d’asistance publique.

            Les enfants élevés de la sorte n’en ont jamais souffert car ils étaient considérés exactement comme les autres, y compris les frères et soeurs de lait dans les familles morvandelles.

            • @Jéremy et bien sûr les Ténardiers , une fiction , hein ? Ma grand mère fille d’artisans a été placée 3 ans dans une famille en Bretagne , quand mon arrière grand mère l’a récupérée elle n’avait que la peau sur les os , elle a gardé les trois suivants .

        • Bien vu !
          Les nourrices morvandelles étaient très réputées. Elles pouvaient aussi monter à Paris pour fournir à domicile.

      • « On » nous prédisait déjà ça avec la légalisation de l’avortement !
        En termes numériques, cela n’a rien changé.
        Par contre cela a mis fin aux avortements clandestins qui tuaient chaque année une cinquantaine de femmes.
        Et fait porter à la société un regard plus bienveillant sur les femmes qui s’y contraignaient.

        Aux States, pays qui autorise la GPA, environ 2000 enfants naîtraient de la sorte, sur 3,5 millions annuels. Je veux bien que de bonnes âmes traditionnelles s’émeuvent du coup porté à leurs « valeurs », mais on ne fera pas croire qu’on est face à une nouvelle civilisation, ou même à une ancienne qui changerait de paradigme.
        Que cela vous agrée ou non, comme pour le mariage pour tous, ou la PMA, c’est la tendance majoritaire qui finit par faire la loi.

        • @Jérémy valeurs : il n’y a donc aucune valeur qui vaille pour vous ? Aucune que vous soyez prêt à défendre ? Votre credo c’est la tendance ? Vous vous pliez à la majorité et à sa loi ? Cela a l’air de vous satisfaire , c’est amusant .

          • J’en ai, comme tout le monde. Je place le respect de la vie, la liberté, la libre disposition de sa propriété au dessus de tout.
            Dès l’instant où le choix d’autrui ne m’impacte pas directement, je ne me sens pas légitime à lui interdire, ou lui faire interdire quoi que ce soit.
            Et réciproquement.
            Je n’ai aucune légitimité à imposer mes valeurs à autrui. Il me plairait qu’autrui n’en ressente aucune à m’imposer les siennes.
            Je n’ai donc rien à faire de savoir si un gosse est né par voies naturelles, par césarienne, par PMA ou par GPA. Dès l’instant où je sais que l’enfant sera accueilli dans une famille aimante, cela me va.

            • @Jérémy Alors Pierre prend Jacques pour esclave ça ne vous gêne pas ?

              • Ah, le fameux argument de la pente fatale ! Qui vole un oeuf vole un boeuf… Qui n’est pas contre la GPA deviendra un affreux esclavagiste…
                Réponse simple :
                – au sens traditionnel du terme « esclave », je doute que Jacques soit d’accord sur le choix de Pierre, surtout si Jacques place la propriété de soi dans ses valeurs fondamentales
                – au sens coquin du terme, la thématique de l’esclavage est reprise, sous une forme codifiée, au sein des pratiques BDSM ; nonobstant mon ignorance sur le sujet, si tout cela se fait entre adultes consentants, ma foi…

                • @Jeremy non pas d argument fallacieux. Je vous prends à vos proches mots : « Dès l’instant où le choix d’autrui ne m’impacte pas directement, je ne me sens pas légitime à lui interdire, ou lui faire interdire quoi que ce soit. » Donc pourquoi interdire l esclavage ?

  • Le conservateur est quelqu’ un qui pense que tout à des limites et comme disait Einstein sauf l’ univers et la connerie de l’ homme, pourquoi je dis ça et bien parceque entre la GPA, le mouvement trans, la culture Woke etc etc je ne suis pas sur que notre modèle séduise civilisationnel puisse séduire encore.

  • La GPA ou le sujet à aborder aux dîners entre amis familles si l’on souhaite le bousiller!

    Je ne suis pas opposer à la GPA, comme aux drogues, ni à la prostitution. Je considère que chaque individu est libre de faire ce qu’il souhaite de son corps et de son capital santé. Je vais peut-être jeter un pavé dans la marre, mai s je pense que l’on peut faire un parallèle entre la prostitution et la GPA.
    D’un point de vue pragmatique et en faisant abstraction de la « morale », l’un comme l’autre consiste à contractuellement à louer son corps à une autre personne pour une durée définie.
    C’est d’ailleurs pour ça que les taux horaires de la prostitution sont si chère par rapport à un salaire median( condition de travail ) et la GPA aussi chère également ( contrainte alimentaire, de suivi, santé,…)
    Encore une fois pourquoi pas, si l’état n’intervient pas dans un domaine qui ne le regarde pas. Mais c’est vœux pieux.

    • « mais je pense que l’on peut faire un parallèle entre la prostitution et la GPA »

      Ben oui !
      Comme dit l’autre, c’est quoi la différence entre louer son vagin et louer son utérus, à part le prix au m2 ?

    • @Paul « libre de faire ce qu’il souhaite de son corps et de son capital santé » certes mais vous oubliez une chose fondamentale : c’est valable si l’individu est libre ie. sans contrainte . Pourquoi pensez vous que les candidates porteuses se font rares en occident ?? Et vous oubliez le principal : l’enfant . Pourtant le véritable « objet » de la transaction . Et non on est pas libre d’arracher un enfant à sa mère porteuse .

  • La GPA bafoue complètement les droits naturels des enfants.

    Un enfant qui se forme dans le corps d’une femme créé des liens très étroits avec cette femme, au point que lorsqu’il viendra au monde, sa mère sera pour lui cette femme et pas une autre. Si à sa naissance l’enfant pouvait exprimer le choix de sa mère, il choisirait sans hésiter sa mère porteuse et non pas sa mère biologique.

    La GPA, tout comme l’avortement, repose sur le fait que l’enfant ne peut pas s’exprimer à ce stade de vie, et que cela autoriserait à le traiter comme de la chair à pâtée.

    C’est donc bien un enjeu civilisationnel entre ceux qui considèrent que dès lors qu’un individu n’est pas capable de s’exprimer, on peut en faire ce que l’on veut, et ceux qui considèrent qu’un individu a des droits qui doivent être respectés, même quand cet individu ne peut pas se défendre lui-même.

    Le libéralisme s’inscrit clairement dans la deuxième catégorie, alors que la première est du pur collectivisme où l’Etat autorise à bafouer les droits individuels fondamentaux au nom de l’intérêt de petits groupes de pression, qui ont réussi à prendre le contrôle des différents canaux d’influence de la société.

    Actuellement, les valeurs de notre civilisation dans le monde, c’est le masque obligatoire, un passe sanitaire, des riches toujours plus riches, des pauvres toujours plus pauvres, des tensions toujours plus fortes, des enfants toujours plus à la merci de l’Etat, et des valeurs morales qui ressemblent toujours plus à celles qu’avaient les anciens Empires, juste avant leur disparition…

    • « Si à sa naissance l’enfant pouvait exprimer le choix de sa mère, il choisirait sans hésiter sa mère porteuse et non pas sa mère biologique. »
      mais dès lors si à la naissance le gamin avait le choix à faire entre une femme qui l’a fait et l’a vendu et celle qui l’aachète.. eh ben..je n’aimerais pas être à la place du gamin..

      nous piétinons le droit naturel des enfants et des parents.. nous retirons fréquemment des enfants à leur mère..

      et qui ira rendre DE FORCE l’enfant à la mère qui l’a abandonné..

      oui l’objectivisation de l’enfant est le problème…

      mais l’avortement pose le même problème …

      simple??? alors si c’est simple je vais interdire à la gamine de 11 ans violée par son beau père et enceinte d’avorter… f

      c’est bien un enjeu civilisationnel.. mais les civilisations changent;.

      en ce qui me concerne ..réguler les excès.. parce je veux éviter les cas de conscience..

      • Dès lors qu’un enfant doit être séparé de son père ou de sa mère, ou pas aimé par l’un d’eux, je n’aimerais pas être à sa place non plus.

        Je ne vois rien d’enviable à une GPA, qui oblige l’enfant à être porté sans aucun lien avec un père, puis à être séparé de sa mère adoptive à peine mis au monde. Cela aura pour conséquence des traumatismes. Alors, peut-être arrivera-t-il à les surmonter et à devenir malgré tout quelqu’un de bien et d’équilibré, mais on peut le dire autant d’un enfant issu d’un viol d’une fille de 11 ans…

        D’ailleurs, imaginez qu’une fille de onze ans se fasse droguer par son beau-père et violer à son insu. Puis, elle tombe enceinte, croit que l’enfant vient de son petit copain, et le met au monde. Une fois mis au monde, on découvre que son vrai père est le beau-père. Est-ce que cela justifierait alors de tuer l’enfant? En aucun cas.

        Le droit à la vie de l’enfant prime sur le droit à la femme de désirer cet enfant. En plus, l’avortement est un traumatisme pire pour la femme que le viol, il est donc même également dans son intérêt de mettre un enfant indésirable au monde.
        Après, si elle n’est pas capable de remplir les besoins affectifs de l’enfant, là, il devient légitime qu’il soit confié à de meilleurs parents, ce sera à nouveau dans l’intérêt de la mère et de l’enfant.

        • « L’a ortement est un traumatisme pire pour la femme que le viol » qu’en savez-vous ? Comment savez-vous qu’il est psychiquement préférable pour une femme de sentir un enfant issu d’un viol grandir dans son ventre, lui rappelant chaque jour pendant 8 mois ledit viol, puis accoucher dans la douleur (même avec péridurale on a d’abord mal, jusqu’à ce qu’elle soit posée), plutôt que d’avorter ?
          Comment savez-vous qu’un enfant abandonné parce qu’issu d’un viol sera quand même heureux (partons du principe qu’il ne découvre jamais l’origine de sa conception, il n’empêche qu’il gonfle les chiffres des enfants abandonnés recherchant leurs origines) ?
          « Le droit à la vie de l’enfant prime sur le droit à la femme de désirer cet enfant » : dictature ? La femme qui va porter cet enfant n’a pas son mot à dire ? Pourtant, sans elle, cet enfant n’a même aucune chance d’être seulement conçu. Et elle serait obligée par votre volonté supérieure d’en plus supporter tout ce que cette conception non désirée entraîne ?

          • Lorsqu’une femme est violée, elle est purement victime. Son corps est fortement affecté, mais sa conscience peut se battre pour elle.

            Lorsqu’une femme avorte, elle n’est plus seulement victime, mais elle devient complice. Son corps est affecté par l’avortement, mais en plus, sa conscience sera tourmentée. Pire, elle pourrait même commencer à s’en vouloir d’avoir été violée.

            Si la femme permet à l’enfant de vivre, elle prend une revanche sur cet acte infâme. Le viol l’avait laissé dans la mort, elle répond en donnant la vie.

            Si elle répond en exigeant la mort, elle s’enfoncera toujours plus dans la mort. L’avortement ne va pas faire disparaître la peine du viol, il va l’exacerber en ajoutant une peine supplémentaire, celle de la destruction de cet être en elle.

            Les témoignages de femmes qui ont avortées sont nombreux et montrent systématiquement que cela n’a rien d’anodin. Les témoignages d’enfants non désirés qui ont malgré tout réussi leur vie existent aussi.

            L’enfant à porter n’est pas la propriété de la femme, sinon personne ne pourrait défendre la GPA (les arguments pour la GPA s’opposent complètement à ceux pour l’avortement), car elle reviendrait à faire du trafic humain.

            La femme a son mot à dire: elle a le droit de dire qu’elle ne voudra pas de cet enfant, elle a le droit de s’en séparer à jamais une fois qu’il est né, mais personne n’a le droit de tuer un enfant innocent.

            • Vous pensez vraiment qu’une femme violée n’a que son corps d’affecté ? Que son psychisme et sa conscience restent en bon état ? Qu’elle ne s’en veut pas d’avoir été violée ? on ne peut pas lui demander après cela, si elle devait se retrouver enceinte, d’avoir le raisonnement lucide que vous avez.
              C’est je pense pour éviter le conflit intérieur que représente justement le fait de devoir choisir de porter ou non l’enfant du violeur (il n’est pas seulement celui de la femme qui le porte et elle-même ne le voit absolument pas comme cela, mais bien comme l’enfant du violeur) que l’on donne désormais systématiquement la pilule du lendemain aux femmes violées.
              L’avantage de cette pilule, c’est qu’on ne sait pas si un être était en formation ou pas, ce qui libère la conscience. Un peu comme la balle à blanc d’un peloton d’exécution.

              • Bien sûr qu’une femme violée s’en veut, que sa conscience est profondément affectée et c’est évident que c’est très dur pour elle de faire preuve de lucidité. C’est d’ailleurs tout le problème, car du coup, elle se fait piloter par son entourage, et c’est souvent celui-ci qui la pousse à avorter le plus vite possible. L’entourage est toujours impitoyable avec les autres et plein de compassion pour lui-même. En interdisant l’avortement, on recadre surtout les ardeurs de l’entourage.

                Je ne crois pas un instant que le fait de ne pas savoir libère la conscience. D’ailleurs, on le voit très bien dans les disparitions de personnes: tant qu’on n’a pas retrouvé le cadavre, la famille n’arrive pas à faire le deuil, même quand le décès est certain. Ici aussi, la femme risque de se dire toute sa vie qu’elle a tué quelqu’un, même si en réalité, il n’y aurait pas eu d’enfant.

                Lorsqu’une femme est divorcée, et qu’elle considère son ex-mari comme une enflure, elle n’a aucun problème à revendiquer ses enfants comme les siens. Et je pense que certains violeurs sont bien moins pires que des ex-maris qui ont fait subir à leurs femmes tous les outrages. Donc, je pense qu’une femme peut faire pleinement sien même l’enfant d’un viol, c’est la beauté de l’instinct maternel. Si elle n’arrive pas, elle sera tout autant méritante de l’avoir mis au monde et de l’avoir confié à une famille qui désire adopter.

                • Les disparitions de personnes n’ont rien à voir, les familles recherchent un proche aimé, pas un hypothétique foetus qui peut-être se développerait. De même, dans les divorces, les enfants sont des enfants connus et déjà aimés. Bien sûr qu’ils sont réclamés (et heureusement). Des beaux-parents peuvent même vouloir continuer à voir les enfants de leur conjoint malgré la séparation.
                  Ne pas savoir est une soupape pour la conscience, uniquement dans le cas que j’ai cité.
                  Je ne pense pas que toutes les femmes qui avortent suite à un viol, et encore moins celles qui prennent la pilule du lendemain, vont se reprocher toute leur vie d’avoir « tué quelqu’un ». Il s’agit d’un fœtus, pas de « quelqu’un » même s’il est en devenir.
                  Il n’est pas question d’interdire l’avortement, surtout si la raison est de freiner les ardeurs de l’entourage ; vous ne pouvez pas nier que des femmes violées elles-mêmes veulent avorter en parfaite conscience. Nombre d’entre elles ne peuvent tout simplement pas accepter psychologiquement le fait de garder et mettre au monde un enfant issu d’un tel traumatisme. Heureusement que la loi a changé, justement suite au procès d’une jeune fille ayant avorté clandestinement après un viol. L’obliger à conserver le fruit d’un viol est la violer une seconde fois, lui faire comprendre que son corps est un objet d’abord au service d’un homme, puis au service du fruit de ce viol, et qu’elle n’a pas son mot à dire. Je crois que vous ne mesurez pas les ravages psychologiques d’une telle situation. Vous tuez cette personne, pas physiquement mais psychiquement. Pourquoi la vie en elle serait-elle prioritaire sur la sienne ?
                  Certaines ont la force de faire pleinement leur le fruit d’un viol (je rechercherais bien les stat), d’autres mèneront la grossesse à terme pour abandonner le bébé ensuite (bon courage à lui s’il connaît un jour les conditions de sa conception), d’autres enfin ne pourront absolument pas accepter de sentir en elles cet enfant se développer. Leur désarroi mérite autant le respect. Si quelqu’un doit être condamné pour l’acte d’avortement, c’est le violeur et lui seul.

                  • Dans le cas où il y aurait un bébé, je suis d’accord avec vous que ne pas savoir est préférable à savoir. Mais dans le cas où il n’y en aurait pas, c’est l’inverse, savoir est préférable à ne pas savoir. 

                    Si le fœtus n’était pas un être humain, l’avortement ne me poserait aucun problème. Mais à ce jour, rien n’est démontré, et à une époque où l’on invoque sans cesse le principe de précaution, je trouve assez hypocrite que le fœtus ne puisse pas en profiter.

                    La mort biologique est un fait objectif, on peut donc légiférer à son sujet. Mais la mort psychique est purement subjective, on ne peut pas légiférer sur quelque chose de subjectif, sans tomber dans l’arbitraire. On peut constater un mal-être psychique chez un individu, lui accorder des circonstances atténuantes, mais ce mal-être ne peut légitimer aucun crime. 

                    Il y a des gens qui se suicident, parce qu’ils ont été mal notés à un examen. Peut-on incriminer ceux qui les ont mal notés et qui sont directement responsables de leur mort? Bien sûr que non. De même, on ne peut pas incriminer un fœtus qui causerait un mal-être psychique profond à la mère qui le porte. 

                    Enfin, je trouve plus à plaindre une personne qui se fait violemment agressée au point d’être handicapée à vie, qu’une personne qui doit subir pendant neuf mois une grossesse indésirable. La première a sa vie détruite, la seconde sait au moins qu’un jour un petit enfant lui sourira.

                    • Je sais que certaines femmes arrivent à voir l’enfant pour lui-même, à le dissocier de l’origine de sa conception. C’est impossible à d’autres, d’autant qu’il faut d’abord passer la période grossesse. Je me demande comment les premières gèrent le moment de lui parler de ce « père ». Ce n’est pas le fœtus lui-même qui est en cause, mais le rappel qu’il fait, involontairement mais chaque jour, de l’acte ayant permis sa présence.
                      Toujours est-il que le choix que d’autres font d’avorter parce que porter cet enfant leur est insupportable n’est plus condamnable. Leur propre souffrance a été entendue. Chaque femme a son mot à dire sur l’utilisation de son utérus, à plus forte raison suite à une agression.
                      On ne peut pas comparer les conséquences des agressions, vous pourrez toujours dire à une femme comme celles que je défends que « ça aurait pu être pire », elle ne vous écoutera pas. Chacun sa réalité, son ressenti, sa capacité de résilience.
                      De toutes façons, entre préservatif et pilule du lendemain, cette discussion est stérile si je puis dire.
                      J’ai fait de petites recherches et j’ai découvert que le « père » peut réclamer des droits sur l’enfant. La justice est vraiment bien faite… car face à ce risque, nombre de femmes ayant choisi de garder l’enfant et de porter plainte retirent leur plainte… mais je sors du sujet, toutes mes excuses.
                      Un lien vers une étude sur les grossesses après un viol, où l’on parle aussi de l’extrême mal-être des enfants issus de viols.
                      https://m.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/etude-cfcv-sur-les-grossesses-apres-un-viol-2006-2007.pdf
                      Merci bien en tous cas pour ces échanges courtois.

                    • @ Mimosas

                      Je sais bien que certaines femmes ne pourront pas se raisonner, mais cela prouve surtout que l’on ne peut pas établir un droit par rapport aux sentiments de la victime sans tomber dans l’arbitraire.

                      Certaines femmes sont complètement traumatisées par leur viol et réclameront la peine de mort pour le violeur et l’avortement, alors que d’autres femmes, comme par exemple celles qui sont violées par leur conjoint, ne portent pas plainte contre lui, restent en couple avec lui et vont donner naissance à leur enfant.

                      C’est aussi pour cette raison que je ne suis pas convaincu par les statistiques: on n’a évidemment pas les retours de ceux qui sont passés par dessus et qui iront jusqu’à refuser de l’évoquer.

                      Vous ne pouvez pas non plus mettre le préservatif sur le même plan que l’avortement. L’avortement met clairement fin à quelque chose de vivant, alors que le préservatif empêche au vivant d’apparaître, au même titre que l’abstention.

                      Le fait qu’un violeur qui ne soit pas en couple avec la femme puisse réclamer des droits sur l’enfant est inique, son acte totalement illégal devrait lui faire perdre tout droit. Par contre, lorsqu’il y a un couple reconnu, le viol est bien plus difficile à prouver et pour cela, le père doit conserver le bénéfice du doute.

                      Enfin, je ne trouve pas cette discussion stérile, la GPA et l’avortement obligent à se poser des questions extrêmes pour pouvoir évaluer quel est le droit le plus juste à appliquer. En tant que jusnaturaliste, je considère que le fœtus n’a commis aucun crime qui mériterait sa mise à mort et que son droit à la vie doit donc être défendu, même s’il engrange des désagréments importants à la victime du viol.

                      Après, je défends surtout une interdiction de l’avortement et non une obligation à accoucher. L’interdiction n’empêchera pas une femme déterminée à avorter et il n’y aura pas grand monde pour la dénoncer.

                      Merci aussi pour cet échange, l’important n’est pas de finir d’accord, mais de montrer que l’on est des gens civilisés!

          • Pour une gamine de 11 ans, la grossesse et la naissance, puis l’abandon du bébé si abandon il y a, sont des traumatismes qui s’ajoutent à celui du viol. Les traumatismes ne s’excluent pas l’un l’autre.

    • oui il suffit de regarder les animaux ils se trompent rarement de mère !!!!

    • « La GPA bafoue complètement les droits naturels des enfants. »
      Vous irez expliquer ça aux Canadiens, aux Portugais, aux Russes, aux Hollandais…

  • Il ne faut pas être naïf, en socialie France ce sera inévitablement fait avec l’argent-des-autres-gratuit et promu pour certaines catégories de population « inclusives », les autres devant plutôt s’abstenir de procréer « pour la planète ».
    -Oui à la GPA contractuelle et privée.
    -Non pour la France et certains autres pays parce qu’il y a zéro chance que la socialie accepte la « marchandisation des corps » si ce n’est « l’exploitation » comme ils disent.
    .
    Et oui, nous sommes totalement décadents, d’une part par la natalité et l’immigration et d’autre part par l’idéologie. Les états ont grossi au-delà du raisonnable, les élites ont viré au rouge vif sous une mince couche de vert et nos dictatures sanitaire annoncent les dictatures vertes. Tout est déjà en place voire même carrément décidé (numérisation de la monnaie, fin de la voiture, « pass planet » etc).
    .
    En France qui s’effondre à cause du socialisme, il faut être d’une naïveté cosmique pour croire que la GPA va être libérale, c’est le moment d’atterrir et de faire plutôt des articles sur la dictature Macronienne qui fournit tous les jours son lot de surprises liberticide.

    • Tout d’accord avec vous. Mais lutter contre la dictature actuelle et celle à venir après la COP n’empêchent pas de traiter des autres sujets, je pense.

      • Pour critiquer la GPA parce qu’en réalité elle n’aura absolument rien de libérale, pourquoi pas. Pour en faire un « projet de civilisation » au milieux des ruines de nos libertés, pourquoi pas non plus… mais sur Libération, ou Pravda channel, pas sur un média libéral.

  • En dehors du fait que comme le rappelle schelten on oublie beaucoup trop facilement ici le droit des enfants, considérés comme quantité négligeable ; et du fait que la question de l’origine biologique n’est pas une question dépassée ou ringarde, en témoignent par exemple les nombreux enfants adoptés traversant une grave crise d’identité à partir de l’adolescence,

    Je trouve votre position contradictoire au moins sur un pointn celui de l’action de l’État ; en effet vous écrivez d’abord :

    D’ailleurs la charge de la preuve ne devrait pas incomber aux défenseurs de la GPA, mais bien à ses détracteurs. Ce n’est pas l’État qui accorde les libertés : celles-ci lui préexistent […]

    puis :

    Enfin, et peut-être est-ce là le point le plus important, face à des pays qui n’encadrent pas cette pratique, la civilisation européenne a toute latitude pour proposer un modèle qui ne cède pas aux sirènes de la vision naïve d’un marché dérégulé conduisant à l’exploitation des plus précaires comme c’est le cas en Inde.

    Donc : l’État n’a pas à fourrer ses doigts dans cette affaire, mais heureusement qu’il le fait sinon c’est la jungle comme en Inde.

    En fait, la raison de cette contradiction est justement ce dont nous parlons depuis le début : il ne s’agit pas ici de se droguer ou de prostitution, puisque dans ces deux cas on ne nuit à personne (on nuit à soi-même en touts conscience, ou on agit entre personnes adultes consentantes), tandis que la GPA implique un tiers : l’enfant. Qui ne peut en aucun cas être considéré comme une variable d’ajustement, y compris pour un libéral ; au contraire même.

    • Et la mère.
      Les partisans majoritairement rouges ne veulent pas entendre parler de « profits » ou de « marchandisation ». Ils ne veulent qu’une « compensation pour les frais » sans prendre en compte les dommages physiques à long terme et les dégâts psychologiques d’avoir vendu son enfant.
      Ils le feront évidemment…Une fois la loi passée et après un constat inévitable sur la « condition de ces femmes » ils demanderont tout aussi inévitablement une intervention de l’état.
      .
      Dans nos pays en voie de collectivisation, la GPA est un pied rouge dans la porte de plus. Minime certes, mais dans la vraie réalité actuelle, aucun libéral ne devrait l’accepter.

      • 1. Dans le cas de la Gestation Pour Autrui, la mère porteuse ne vend pas « son » enfant. Elle n’a pas fourni l’ovule. L’enfant à naître n’a aucun lien de parenté biologique avec elle.
        La séparation est bien moins « coûteuse » psychologiquement qu’avec un enfant qu’on confie à l’adoption.

        2. « Partisans majoritairement rouges » : procès d’intention… Qui veut noyer son chien l’accuse d’être un affreux gauchiste ? C’est l’idée ? En France, 60 % des gens sont favorables à la légalisation de la GPA. Vu le scores cumulé des socialo-communistes, des écolos et cie en France ces derniers temps, qui atteint péniblement 25 %, votre analyse est plus que farfelue. Toutes choses égales par ailleurs, vous me faites penser à ces gauchistes qui voient du fasciste partout !

  • Ma mère biologique m’a abandonné alors que j’avais trois jours. Le lien mère enfant est dans le cas d’espèce fort ténu. Un enfant bien accueilli est le principal pour lui, peu importe sa filiation.

    • Je suis très heureux pour vous, mais d’une elle n’a pas fait exprès de tomber enceinte pour vous vendre ce qui change passablement le contexte et l’image que vous avez de votre maman biologique, et de deux la littérature médicale est sans appel sur les effets de l’adoption sur la psyché des enfants.
      Ça peut bien se passer, mais c’est difficile pour beaucoup, c’est pour cela qu’il existe autant de précautions… qui n’existeront pas pour ce sujet à la mode à gauche.
      Aux état-unis des enfants « trans » peuvent prendre des bloqueurs très facilement et comme la caution « morale » est là, une bourgeoisie « woke » pourra se payer des enfants comme des boites de petits-pois.

    • Ce n’est pas toujours vrai, même si l’amour de l’accueillant est là : chez les adoptés, la filiation est une vraie question. Faut croire que la nature n’aime pas qu’on lui joue des tours.

      • Les problèmes de filiation se posent plutôt à l’adolescence et ils ne font souvent qu’exacerber les problèmes habituels de l’adolescence.

        Pour un petit enfant, ses besoins sont clairement de recevoir un amour accueillant. Mais pour un adolescent, il a surtout besoin d’un cadre cohérent.

    • Bien sûr qu’un enfant bien accueilli, c’est fondamental. Mais il faudrait voir à ne pas prendre l’exemple de cas d’abandons d’enfants, clairement des accidents de la vie (au minimum), pour en tirer des « droits » et en quelque sorte institutionnaliser la chose. Cela n’a dès lors plus rien à voir !

      – sans parler du fait que bien des études ont montré, puisque c’est quand même un peu le sujet même si l’auteur n’ose pas le dire ouvertement, que les enfants ont fondamentalement besoin d’un père ET d’une mère … bref, là encore, fort risque de réification de l’enfant –

  • Cela permet surtout à des riches de louer le corps des femmes pauvres pour pouvoir jouer à la poupée et se sentir égaux en droit, d’avoir une famille comme les hétérosexuels. Aux USA les femmes riches évitent la gestation, qui est pénible et déforme le corps, en rétribuant une porteuse. Facile car les pauvres ne manque pas!

  • La GPA existait bien avant que la science ( aspect oublié par la rédaction ) ne s’en mêle : on appelait çà l’adoption et même si le nombre d’enfants adoptables étaient insuffisant à satisfaire toutes les candidatures il y avait un réel bonus pour les parents adoptants et les enfants adoptés !!! La GPA scientifique se contente d’ajouter des choix que l ‘adoption n’offre pas mais si on admet que la démarche n’a rien de commercial et n’est qu’un acte d’amour a-t-on besoin d’offrir ces choix et est-ce réellement un progrès ????

    • C’est surtout cela : là où on était en face d’accidents de la vie auxquels la compassion ou au minimum la solidarité humaine remédiait, on souhait mettre en place des « droits » (zaquis), avec tout ce que cela comporte de dérives mercantiles et d’objetisation des enfants voire de début d’eugénisme.

  • Un point de vue d’un ou d’une catholique sur la question ? Natalie MP ?

  • Y a un problème sur la GPA ? Il n’y a qu’un cas où c’est admissible, la femme ne peut porter un enfant, le reste …. Donc une loi simplissime.

  • La GPA pourra avoir le droit de cité lorsque la conquête des étoiles sera bien amorcée auparavant c’est un leurre égoïste.

  • Je considérais moi aussi la GPA comme une exploitation jusqu’à ce que je vois un reportage sur un couple dont la femme, suite à un grave accident de voiture, ne pouvait plus porter un enfant.
    Ils se sont tournés vers la GPA aux Etats-Unis. Là-bas, c’est encadré, par exemple, les agences « recrutent » des femmes en couple stable et ayant déjà leur compte d’enfants. C’est donc un couple ayant déjà 3 enfants qui a porté leurs jumelles (conçues avec les gamètes du couple français).
    Ils ont passé plusieurs mois, avant et après la naissance, proche de la famille porteuse (eux disent famille porteuse car tous les membres sont finalement touchés par cette démarche). De retour en France, ils ont toujours gardé le contact.
    Bref, j’ai revu mon jugement et pense au bonheur, finalement, de cette famille.
    Pour les filles, valaient-ils mieux qu’elles ne voient jamais le jour ?

    • « jusqu’à ce que je vois un reportage »

      Avec de la musique triste, une voix sinistre et une situation bien choisie qui se conclut par du bonheur et des larmes de joie ?
      Le chantage à l’émotion est une des raisons du succès de la gauche, madame RaphSud 😉

      • Oui ??
        Sérieusement, l’intérêt de ce reportage n’était pas la sensiblerie, mais la démonstration que les familles porteuses ne sont pas systématiquement exploitées, et que tout cela peut très bien se passer.
        Autre reportage récemment avec ce journaliste, homosexuel, lui – et là la finalité peut être discutée (un enfant avec 2 pères) – mais là encore, une famille porteuse parfaitement équilibrée et des contacts étendus entre les 2 familles.
        Je suis assez fermée à la sensiblerie, j’ai passé l’âge j’avoue et je vote plutôt loin de la gauche ?

        • @mimosas votre naïveté est confondante. Vous ne comprenez pas que ces films et situations sont des pub pour les labos ?

          • @val oui je suis naïve, j’ai gardé une âme d’enfant… En effet, je ne vois pas les pub, je vois des situations de détresse qui ont trouvé une solution sans perdant. Peut-être parce que j’en ai côtoyé, de ces situations de détresse sans solution.

            • @Mimosas « sans perdant » en êtes vous bien certaine ? une femme a abandonné son enfant , un enfant a été arraché à sa mère . Sans perdant dites vous ?

              • La porteuse n’abandonne pas son enfant, il n’est pas le sien et elle le sait depuis le début. Pour accepter de tenir un tel rôle dans les conditions que j’ai décrites, nous avons là une femme parfaitement équilibrée, qui offre la vie à un couple. C’est angélique ? Peut-être.
                Du côté de l’enfant c’est un peu moins évident puisqu’en effet le lien tissé pendant les mois de grossesse est rompu, c’est indéniable. On n’a aucune idée de savoir à quel point et pendant combien de temps il est perturbé avant de s’attacher à ses « nouveaux » parents. Mais il a la chance de connaître la vie, et de rejoindre des parents aimants. Tous n’ont pas cette chance.

    • Vous évoquez le cas de la vraie GPA médicale : la femme ne pouvait pas porter l’enfant.

      • Oui en effet, je fais une différence entre la GPA pour couples hétéros à difficulté physiques et la GPA pour les homo.
        Idem pour la PMA d’ailleurs.

  • Le 2 poids 2 mesures est un détecteur infaillible: si vous proposez de libéraliser un véritable marché de l’adoption vous verrez tous les « progressistes » hurler au fascisme capitaliste.
    Les woke ne veulent absolument PAS d’une GPA libérale, le projet sous-jacent est tout autre et passablement malsain.
    Aucun vrai libéral ne devrait tomber dans ce piège.
    .
    Une fois l’adoption totalement libérale avec de vrais prix pour les boites de petits pois enfants, on pourrait éventuellement s’y risquer sans être certain de passer à la caisse et d’essuyer les dégâts.

  • Qu’on légalise la GPA, pourquoi pas? Je n’ai pas d’avis bien étayé sur la question.

    Par contre, qu’on la fasse financer par l’argent des autres pour les raisons « d’égalité », j’y suis totalement opposé en dehors du cas relativement rare où une femme (en âge de procréer càd avant 45 ans) ne serait biologiquement (avec exclusion des causes psychologiques) pas capable d’enfanter (absence d’utérus par ex).

    Je trouve particulièrement incroyable d’avoir le culot de faire payer par les autres ce qui n’est que la conséquence logique et prévisible d’un choix de vie. Or comme par hasard, c’est cette dernière population qui est la plus active pour réclamer à GPA pour tous…payée par tous!

  • Mouais, je ne pense pas que vous pourrez faire pencher la balance en votre faveur avec ces bien pauvres arguments ! J’ai bien aimé votre passage sur la « construction » de la filiation, soit dit autrement une pure création culturelle et historique évacuant la biologie comme une vulgaire variable négligeable. Avouez que parler ainsi de la transmission de la vie pour des êtres vivants, c’est plutôt cocasse. Comme disait l’autre « ouais je connais cette théorie »…

  • objectivisation de l’enfant…

    un enfant peut être » bien » élevé par d’autres personnes que ces parents biologiques. il peut aussi se passer de sa mère biologique. sand dommage . donc.. ce n’est pas un traumatisme insurmontable ..

    mais surtout on ne fait jamais parfaitement mais au mieux qu’on le peut

    parallèlement un enfant peut être élevé avec plus d’amour par d’autres personnes que ses parents..

    ce qu’on peut résumer par le fait que le principe de l’adoption ne choque personne.. ce qui n’empêche pas certains enfants de mal vivre le fait d’avoir été adoptés.
    on estime cependant que l’adoption est un bien car il suit un accident de la vie..

    l’adopté ne fait pas le reproche à ceux qui l’ont élevé il leur doit la reconnaissance..

    ici c’est autre chose..il pourra faire un reproche tant aux parents biologiques qu’aux parents adoptifs.

    ça peut être dévastateurs chez certaines personnalités mal construites. ça arrive aussi chez les adoptés qui vont chercher leurs parents biologiques pour justifier leur mal être.

    je ne sais pas si c’est dans ce qu’on peut qualifier de « violence » faite à un enfant..

    comme en pratique on ne peut pas l’empecher , je pense déjà à certaines « adoptions  » à l’etranger qu’on peut juger suspectes..
    juste mettre des garde fous..

  • « N’est-il pas projet parental ayant le plus de chance de réussir que celui qui est contracté volontairement surtout lorsque les obstacles pour le faire aboutir sont nombreux et écartent la suspicion du « caprice » ?  » Qu’appelez vous « réussir » ce n’est manifestement pas le fait d’avoir un enfant car la GPA n’est pas le moyen le plus rapide et assuré pour en obtenir un donc il s’agit d’autre chose. Alors j’appelle les psy qui s alarmeront d’une telle phrase . Les parents jusqu’à présent voulaient un enfant issu de leur amour c’est ça le projet parental, le concept de « réussir » est une projection des parents et assez nocive d’ailleurs si on en croit les psys … Quant au caprice , j’ai lu que pas mal de stars on fait porter « leurs » enfants pour ne pas avoir à le faire , je ne crois pas que l’on écarte la caprice , on l’invite plutôt à la table familiale. Que dire de l’implication d’une « mère » si elle ne veut même pas porter l’enfant . Ca va être difficile de supporter le reste . J’aimerais vraiment que ‘auteur précise ce qu’il entend par « projet parental ayant le plus de chance de réussir »

    • Vous focalisez sur les mères capricieuses, mais la GPA concerne aussi (et surtout) des couples pour qui inséminations, FIV et ICSI ont échoué. D’où le terme de « réussir ».

      • @mimosas non je regardais juste les arguments de l’auteur. Relisez le paragraphe . Pour lui le « projet parental » d’un enfant GPA a plus de chance de « réussir » qu’un enfant né naturellement car les obstacles ont été importants . D’où mon interrogation : qu’entend t il par « réussir » . De votre côté , n’êtes vous pas centrée sur les couples ayant des problèmes pour procréer ? Trouvez vous normal que des hommes puissent vouloir un enfant sans mère ? Trouvez vous normal que des femmes payent des porteuses pour qu’elles abadonnent leurs enfants ? Trouvez vous normal que les contrats soient secrets ? Qu’en est il si l’enfant est anormal ? Qu’en est il si la porteuse meurt ? Qu’en est il en cas de grosse multiple ? Toutes ces questions ne semblent pas intéresser grand monde .

        • @Val Je viens de relire le passage en question et à mon sens l’auteur parle des obstacles pour faire aboutir un projet de GPA qui, parce qu’ils sont nombreux et compliqués, excluent de faire ce choix par caprice. C’est donc une remarque positive et plutôt sensée.
          En effet, je suis centrée sur les couples ayant des difficultés parce que c’est à mes yeux une excellente raison, si ce n’est la seule.
          Que des hommes puissent avoir un enfant sans mère, j’avoue que ça me perturbe quand je pense à l’enfant (idem pour des enfants sans père d’ailleurs), c’est pour cela que je ne réfléchis que sur la base du couple hétéro ayant des problèmes de procréation.
          Qu’une femme soit payée pour ce « service » est normal, une grossesse c’est possiblement des mois de contraintes, y compris pour l’entourage, et des conséquences physiques. Cela peut attirer des femmes cherchant juste l’argent, sans sentiment pour ce bébé ; c’est aux futurs parents de savoir à qui ils veulent confier une telle mission.
          Mais elles n’abandonnent pas leur enfant, car il n’est pas le leur. Même si la grossesse est un moment merveilleux pour le bébé, cette rupture qu’on peut imaginer progressive a-t-elle véritablement un impact à long terme ? L’équilibre trouvé avec ses parents ne va-t-il pas naturellement atténuer jusqu’à éclipser cette séparation ? Nous ne le savons pas.
          Tous les contrats sont secrets, non ? Vous acceptez de publier votre contrat de travail, ou celui de la nourrice de vos enfants ? Je pense que toutes vos interrogations suivantes, tout à fait légitimes, sont abordées dans le contrat. Avez-vous les stats prouvant que ces affaires ont un tel taux de contentieux dans les pays l’autorisant qu’il est justifié de s’y opposer sur cette base ?

  • Je suis d’accord avec l’auteur… Sur le fait qu’il y ait là un enjeu de civilisation.
    Sauf que quand il dit que c’est « l’occasion pour notre civilisation de réaffirmer ses valeurs dans le monde », il montre que nous définissons différemment notre civilisation et ses valeurs ! Puisque justement, selon moi, dans les valeurs de la civilisation dite occidentale, figurent un certain nombre de principes, dont le fait que la société n’est pas constituée que de relations contractuelles. Et notamment d’une cellule de base, la famille, qui intègre des dimensions biologiques (voire, aussi, des dimensions irrationnelles) non solubles dans le contrat.
    Et également, voire surtout, que la société doit protection aux plus faibles (ce qui me paraît éminemment libéralo-compatible) et que le petit d’homme est par nature le premier bénéficiaire de cette protection.

    En bref donc : sanctifier, comme seul fondement de notre civilisation à promouvoir, le contrat comme mode de relation entre les humains, en faisant fi de la situation d’un enfant incapable de s’exprimer pour défendre ses propres intérêts, va contre ma conception de notre civilisation.

    • La GPA est autorisée aux States, au Portugal, aux Pays-bas, en Angleterre, par exemple.
      A part le Brexit comme fait marquant, récemment, mais bien évidemment sans rapport avec notre sujet, vous croyez que ces pays ont quitté subitement « notre » civilisation pour partir Dieu sait où ?

      • @Jéremy et interdite en France , en Norvège , en Allemagne , en Italie , en Autriche …. et alors ? rigolo ce besoin que vous avez d’être incapable de vous forger une opinion par vous même , de vous justifier parce que « ça se fait ailleurs » . Alors je reviens à l’esclavage , vous êtes ok puisque ça se pratique ailleurs ? Ca vous arrive de penser par vous même Jéremy

    • Sans vouloir être désagréable, votre position a tout de la « panique morale »…

  • Sans être communisme du tout, la GPA j’y croirais le jour où, une femme milliardaire américaine portera un enfant pour une femme miséreuse somalienne.

  • Commentateur banni (insultes)

  • Donc on est d’accord que la GPA n’a pas à être remboursé par la sécurité sociale ?

  • En soi la GPA n’est pas (comme pratiquement tout) un « objet juridique étatisable ». Ce n’est pas a l’État de se mêler de cette pratique. Elle doit être régulée par le droit usuel, des contrats entre les parents légaux et la mère porteuse. Elle doit également être un objet légal possible pour les enfants nés de cette procédure, qui doivent donc pouvoir, s’ils estiment lésés d’avoir des géniteurs qui ne le sont pas et d’être une « création de la science pour le bon plaisir d’adultes » (et des preuves qu’ils en ont effectivement souffert) obtenir compensation.

    Je pense que si c’est un truc pas interdit, mais pas non plus « autorisé par la loi » (donc pas remboursé ni assisté par la collectivité, ni « protégé », ni… ) et qu’il y a recours juridiques possibles pour les différentes parties prenantes du contrat (à son début puis ensuite avec l’enfant) ça serait pas mal.

    Comme un peu tout en termes libéraux, à mon sens si on n’agit pas on se retrouverait rapidement avec une situation générale « conforme aux souhaits des conservateurs » (ça n’est pas par hasard mais par l’harmonie des intérêts de tous et chacun que les sociétés traditionnelles ont évolué dans ces sens) tout en permettant aux quelques exceptions « progressistes » de pouvoir se produire sans interdictions (mais avec le coût financier et social inhérent).

    Évidemment les conservateurs ne sont pas contents de cette approche libérale pure (ils voudraient que la loi force les gens à respecter les normes) mais les « libéraux » de pacotille et les progressistes ne sont pas non plus contents de cette position (ils voudraient que la force de l’État autorise les « libertés » qui les arrangent au frais des autres).

    Il est donc peu probable que je récolte des « + » avec ce commentaire, et peu probable aussi, hélas, que cette approche devienne, de mon vivant, ce qui « encadre » (donc en fait n’encadre pas du tout) la GPA…

    • @Franz quid des enfants anormaux ? Quid des enfants surnuméraires (pas rare ds ce mode de procréation) vous pensez sincèrement qu un petit né en Ukraine pourra faire valoir ses droits ? Vous parlez d un contrat qui protegerait les droits de l enfant à naître. Comment voulez vous qu il soit valide en l absence de l interressé ? Comment exiger la présence d un tel contrat alors que les porteuses sont à l etranger ? Car le problème est bien celui là : l individu sur lequel porte le contrat n est pas encore là.

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