Philippe Charlez : « La société de 2050 ne sera pas une société zéro fossiles »

Un entretien avec Philippe Charlez, auteur de « L’utopie de la croissance verte. Les lois de la thermodynamique sociale », paru chez Jacques-Marie Laffont.

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Philippe Charlez : « La société de 2050 ne sera pas une société zéro fossiles »

Publié le 30 octobre 2021
- A +

Quel modèle de croissance pour demain ? C’est pour répondre à cette question que Philippe Charlez sort ce mois-ci aux éditions Jacques-Marie Laffont L’utopie de la croissance verte. Les lois de la thermodynamique sociale. Philippe Charlez est ingénieur des mines (Faculté polytechnique de Mons, Belgique), docteur en physique et spécialiste de l’énergie internationalement reconnu. Il écrit pour Contrepoints, Atlantico, Valeurs actuelles et Opinion Internationale. Il est expert des questions énergétiques de l’Institut Sapiens.

 

Votre livre L’utopie de la croissance verte est une réflexion profonde qui associe philosophie, économie et physique. Il théorise notamment les lois de la thermodynamique sociale. En quoi le concept central d’entropie peut-il expliquer l’évolution ou l’éventuelle stagnation de notre système économique ?

La société de croissance se comporte comme une gigantesque « structure dissipative » au sens thermodynamique du terme.

Au même titre que tous les systèmes naturels inertes (galaxies, étoiles, planètes) ou vivants (végétaux, animaux, corps humain) elle puise dans le milieu extérieur des ressources matérielles (minerai, humus) et énergétiques (dont 83 % d’énergies fossiles) basse entropie, en conserve pour son fonctionnement propre la partie noble (on parle d’énergie « libre ») qu’elle transforme en biens (richesse matérielle) et en services (richesse informative), et rejette dans l’environnement des déchets fortement entropiques dont le CO2 responsable du réchauffement climatique.

Comme toute structure dissipative, pour rester hors équilibre et entretenir ses flux, la société de croissance doit nécessairement être ordonnée (sinon elle augmenterait son entropie à ses propres dépens), ouverte sur le milieu extérieur, mais aussi inégalitaire dans la mesure où sans inégalité tous les flux (matériels, informatifs et financiers) s’arrêteraient inexorablement.

Le pendant de la structure dissipative est l’équilibre thermodynamique synonyme de « mort clinique » du système : ainsi quand vous mourrez votre température retournera à celle de la pièce (égalitarisme), votre corps sera dispersé dans l’humus du sol (désordre), et vous perdrez toute la richesse matérielle de vos membres (mouvements) et la richesse informative accumulée dans votre cerveau.

On retrouve étonnamment dans la structure dissipative les valeurs du libéralisme : la sélection et la compétition (système inégalitaire), le libre-échange (système ouvert) et l’autorité (système ordonné).

En revanche, l’équilibre thermodynamique recouvre plutôt les valeurs classiques de la gauche (égalitarisme et donc refus de la sélection et de la compétition, fermeture idéologique et refus de l’autorité -désordre). L’équilibre thermodynamique étant unique conduit à davantage de sectarisme alors que la structure dissipative couvrant une infinité d’états inégalitaires possibles est davantage synonyme de pluralisme.

L’obsession égalitariste qui court en France depuis la Révolution et qui est aujourd’hui poussée à son paroxysme par le wokisme (égalités des classes mais aussi des races, des genres et des religions) explique en grande partie la déliquescence économique et sociale des société occidentales.

L’éducation en est un exemple frappant : en refusant l’autorité du maître et en promouvant l’égalitarisme entre les élèves, le système éducatif a tout nivelé par le bas. N’en déplaise à la gauche, le nivellement par le haut ne fait malheureusement pas partie du catalogue de la nature.

 

Vous expliquez que la croissance économique des démocraties libérales est indissociable du progrès technologique, lui-même grand consommateur d’énergie. Cela signifie-t-il que la transition énergétique, si elle est mal négociée, pourrait être un danger pour la démocratie libérale ?

La société de croissance repose sur trois piliers : un contexte issu des Lumières et permettant de libérer la pensée (la démocratie libérale), un catalyseur technologique (les « machines » au sens large) et un aliment énergétique (dont 83 % d’énergies fossiles).

Sans cet aliment énergétique, les technologies aussi sophistiquées soient-elles deviendraient instantanément de froides et immobiles pièces de musée et rendraient impossible toute croissance économique. Si l’optimisation de la consommation des ressources est possible, le découplage complet croissance/énergie ne l’est pas : on ne peut faire de la croissance économique sans énergie.

En dessous d’un certain seuil, la baisse de la consommation d’énergie se ferait inévitablement aux dépens de la production de richesse. Ainsi, réduction drastique de la consommation (4 % par an d’ici 2050) proposées par le Think Tank Negawatt est incompatible avec la société de croissance.

Dans cette optique, les classiques agendas inversés consistant à se donner un objectif sans se poser la question du comment technologique et économique (-55 % d’émission pour l’UE en 2030 ou arrêt de la production de voitures thermiques en 2035) peuvent conduire à de graves désillusions économiques et sociétales et mettre à mal notre société de croissance.

Il faut impérativement inverser le processus : les objectifs doivent être le résultat d’un programme techno-économico-sociétal cohérent, et non le contraire.

 

Du point de vue de la « thermodynamique sociale », quelles sont les forces et les faiblesses de la démocratie libérale ?

La grande faiblesse de la démocratie libérale se lit en filigrane de ses gènes thermodynamiques : elle est pluraliste et fait face à une idéologie égalitariste totalitaire et sectaire défendant une version binaire de la société séparant le bien (l’égalitarisme) du mal (toutes les autres situations par essence inégalitaires).

Jean-François Revel avait remarquablement analysé cette grande fragilité dans Comment les démocraties finissent. Il y dénonçait leurs faiblesses structurelles et leur complaisance coupable vis-à-vis des idées véhiculées par les grands régimes totalitaires de l’époque en Chine et en Union soviétique.

La force économique et sociale de la démocratie libérale n’a d’égal que sa faiblesse idéologique. Inscrite dans son chromosome pluraliste cette faiblesse se laisse quotidiennement piéger par la récurrence totalitaire sachant admirablement exploiter ses ambiguïtés : « l’œil perdu d’un manifestant gauchiste vaudra beaucoup plus que ceux de cent policiers ».

Face à une démocratie libérale qui tombe perpétuellement dans le piège de la culpabilité, le totalitarisme a un avantage déterminant : il ne culpabilise jamais, l’État unique qu’il défend représentant une vérité universelle. Tout acte aussi abject soit-il, trouvera toujours sa justification idéologique. C’est par une pédagogie sans concession que la démocratie libérale peut combattre le militantisme sectaire.

 

Face aux limites du modèle énergétique dominant, qui s’adosse principalement aux énergies fossiles, vous proposez une troisième voie entre sa reconduction et la « croissance verte ». C’est aujourd’hui possible de défendre une neutralité carbone raisonnable ?

Tout le monde reconnaît que la transition énergétique sera avant tout une mutation des énergies fossiles vers l’électricité : voitures électriques, pompes à chaleur, piles à combustible, batteries, hydrogène vert. La question centrale est donc d’où viendra cette électricité ?

Pour soutenir un développement durable s’appuyant sur une croissance soutenable, nous aurons certes besoin de renouvelables, mais ils devront s’appuyer sur des sources d’électricité pilotables qui, en l’absence de charbon, ne pourront être que le gaz naturel et le nucléaire. Cette société de l’électricité sera aussi partiellement décentralisée avec des renouvelables s’appuyant sur des petites unités gazières ou nucléaires (les fameux SMR).

La société de 2050 ne sera pas, loin de là, une société « zéro fossiles ». Les scénarios les plus optimistes misent sur 40 % de fossiles : presque plus de charbon, beaucoup moins de pétrole, mais encore beaucoup de gaz naturel. Pour atteindre la neutralité carbone, il faudra compenser les émissions résiduelles notamment grâce au CCS (capture et réinjection du carbone dans le sous-sol). Gaz, nucléaire et CCS sont donc les clés de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Les trois sont sans surprise rejetés en bloc par l’écologie politique.

Un entretien par Frédéric Mas pour Contrepoints.

 

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  • Si la séquestration carbone est une clé pour la neutralité carbone en 2050, je suggère qu’on change d’objectif… La fin du monde est pour bientôt ? Pas de problème, nous avons l’innovation miracle qui n’existe pas encore et qui résoudra un problème que nous comprenons à peine, qui n’est pas linéaire alors que notre esprit l’est, dont nous n’avons aucune idée des boucles de rétroactions et dont nous percevons mal les interactions avec les autres éléments du système. Forcément, ça va bien se passer…
    Le monde change mais le Foi du charbonnier reste la même… Donnez-nous, Seigneur, notre innovation technologique de ce jour…

  • quand on pense qu’on est passé en une décennie de la fin des fossiles parce qu’il y n’y en aura simplement plus..et la catastrophe si on le laisse pas les sciento-poltiques gérer cela ..à la nécessité de se passer des fossiles sinon catastrophe..si on le laisse pas les sciento-politques gérer cela…

    Pour eux, la fin de la démocratie et du libre choix donc du capitalisme sont « necessaires ».. alors qu’ils n’apportent aucune preuve que le résultat sera meilleur « ..

    il faut que les états captent la richesse produite, en fixent le niveau au passage et l’investissent judicieusement.. et alors ce sera « mieux »..pour la collectivité. pour nous ou pour nos enfants.. que nous n’aurons peut être plus le droit d’avoir..

    C’est littéralement les mesures contre le covid ( ou le principe de précaution quand on y songe) :

    l’action du gouvernement est necessaire maintenant.. pour obtenir un résultat meilleur « à terme » .. alors qu’il est quasiment impossible de connaitre le résultat « à terme » sinon de connaitre le « terme » donc de juger si les mesures furent bonnes.

    la seule certitude est que sans les mesures du gouvernement les choses auraient été différentes…. littéralement robert amédée jeanette et medhi ( alerte prénom .. et paf je me prends un moins un ) vivent Un an de plus tandis que gaston meurt plus tôt d’une crise cardiaque et que le petit gédéon ben on sait pas trop.. et c’est plus mieux * que si ça avait été pas pareil…

    Vous noterez une chose, les jolis plans « climatiques « donc antifossiles ont presque tous la particularité d’etre couteux ce qui dans le monde actuel signifie..consomment des fossiles.. tiens donc…mais bein entendu … pour éviter des émissions plus tard…

    toto isole sa maison… avec des fossiles… et DONC… il existera une curieuse et mystérieuse force qui va empêcher demain  » les français sinon les habitants de la planète » de consommer moins de fossiles force dont je n’ai aucune espèce d’idée; on constate par contre que quand toto le fait il ne consomme pas moins de fossiles .. mais juste que ceux qui ont payé à sa place .. ont DU le faire..et que légitimement ils ont un besoin de se « rattrapper ».

    C’est très curieux..on se retrouve dans le meilleur des cas ( de mon point de vue!!) avec des gens comme jeancovici qui parle d’attenuer l’appauvrissemet qui lui semble tant inévitable physiquement que politiquement..

    * l’émminent commentateur ayant pris le parti de répondre tout à trac, parce que au fond c’est pas si important que cela**, il se reserve le droit d’organiser anarchiquement son discours, d’user d’ expressions grammaticalement incorrectes sinon enfantines pour insister sur l’irrationalité de ce qu’il dénonce ( pourquoi font il cela?? eh ben parce que).. l’orthographe ??? souvent involontaire par contre..je ne relis pas..

    ** parce que le sub commentateur a compris que ses opposants sont des idéologues dont le but n’est pas le climat ou le bonheur du monde mais juste le pouvoir..et donc rarement accessible à l’argumentation logique..

    • « l’action du gouvernement est nécessaire maintenant.. pour obtenir un résultat meilleur « à terme » »
      C’est quasiment « Le Pari de Pascal », sacrifier sa vie terrestre pour une hypothétique vie éternelle/meilleure!
      La foi soulève peut-être des montagnes, mais gare dessous quand elles vont retomber!

    • jeancovici me gonfle !

      Son profil justifie qu’il participe à des débats sur une surveillance des implications technologiques sur le futur, mais pas qu’il devienne un Cassandre conventionné ou fasse de la propagande ou un business de la peur.

      • oui il me gonfle aussi..mais parmi les gonfleurs il regarde au moins certains chiffres..si on prête attention chez lui l’arbitreire est visible de temps à autre, il dit ce qu’il souhaite..pas très clairement il est vrai..mais i on prête l’oreille..on entend..
        pour faire simple …
        il « croit » les modèles climatiques et revendique une forme de constructivisme ..

        on peut donc pointer cela et dire simplement je ne suis pas d’accord avec votre jugement SUBJECTIF…

        sauf que monsieur revendique d’etre expert or l’expert existe car il la bonne qualité de son jugement subjectif a été prouvée par l’experience… il n’y pas d’expert en futurologie!! il connait par contre bien l’énergie en france…

  • Il faut encore démontrer que la production du CO2 humain provoque le réchauffement climatique. Et pour un pays comme la France qui produit moins de 1% du CO2 mondial toutes ces mesures sont politiques et non scientifiques et n’auront aucun impact sur le climat de la planète si tant est qu’elles puissent en avoir un. Peut-être que certaines personnes diront qu’ on va montrer l’exemple, vue de l’étranger où je vis, c’est encore un exemple de la prétention, de l’arrogance, de la suffisance et des certitudes de nos dirigeants. La France était bien partie pour éliminer en grande partie la consommation de gaz et de pétrole, tout en gardant notre indépendance et des coûts bas d’énergie pour les Français et l’industrie française. La fermeture de Fessenheim est un retour en arrière qui malheureusement ne pourra plus être compensée. Tout ceci est bien triste pour le niveau de vie et le bien-être des Français.

    • oui pourtant je dirais qu’on on commence par donner une définition du réchauffement climatique…

      en premier lieu « le climat se réchauffe » …ne veut rien dire..

      nous n’avons rien à gagner à laisser de l’ambiguité dans les discours..

    • Le bien être des Français… Peut-être serait-il temps de se rendre compte que nous sommes déjà très gâtés au regard de ceux qui n’ont rien, et que la société de croissance invoquée dans l’article est peut-être irréaliste. Quel système croit indéfiniment ?

    • Il faut absolument lire l’excellent livre de Christian Gerondeau (la religion écologiste) qui détruit la doxa et la supercherie actuelles sur le réchauffement climatique anthropique, sur le mythe du soi-disant danger représenté par le CO2 et sur la soi-disant pollution de l’air. Éblouissante démonstration.

  • Oh que si, en 2050, zéro fossile, l’espérance de vie aura fortement diminuée, plus un vieux sur terre.
    Qui peut prédire ce qu’il se passera en 2050, personne alors autant en rire.

  • François Roddier est le père de la thermodynamique appliquée à l´economie et à la société. Il aurait été bon de le citer dans cette interview. Pour ceux que cela intéresse :

    https://www.francois-roddier.fr/

    Ses conclusions que je ne partage pas sont à l´image de la thermodynamique, implacable et vont à l´opposé de cet article.
    On n´echappe pas aux lois de la physique …

    • la thermodynamique repose sur le concept de système macroscopique…non? et du choix d’indifferencier des « particules »..etc..

      dans un système isolé l’entropie ne peut que croitre…

      mais qu’ai je à faire que l’entropie croisse moi pauvre particule…

      he mec l’entropie de l’univers croit…c’est fondamental… certes..mais alors je fais quoi moi…?

  • Très bon article, mais le « wokisme » est tout sauf une « égalité des classes/races/genres ».
    C’est un véritable racisme, qu’ils veulent d’état, avec des lois de type apartheid qui éliminent des individus de nombreux pan (élevés) de la société en fonction de leur couleur de peau ou de leur sexe.
    Même en définition large, leur « inclusivité » consiste à vouloir virer des postes de pouvoir au moins 60% de la population en commençant par les blancs mâles cisgenres.
    Et ils se déchirent déjà entre eux pour les 40% restants (cf: les réunions interdites aux femmes blanche, la censure de certaines lesbiennes opposées aux trans etc. etc.).

  • – Tout est « fossile » ! Tout ce qui est plus lourd que de l’hydrogène est un « détritus » des étoiles.

    – Einstein nous a enseigné que la matière était énergie. On maîtrise partiellement cette transformation et donc la production d’énergie est quasi illimitée.

    – Les ressources ne peuvent être définies que par rapport à nos besoins actuels et pas futur. Il y a quelques siècles, c’étaient les arbres qu’on a décimé pour construire des navires. Il faudra m’expliquer comment on fait du plastique sans « fossiles » (au sens écolo du terme).

    – Le marché régule l’utilisation des ressources disponibles. La question est simplement s’il est utile ou pas de réguler le marché. Au pire, l’augmentation des prix génère des troubles, mais de toutes manière ça se régule et mieux qu’avec une économie planifiée.

    – Mélanger les questions de « climat », de « ressources », d’entropie et « d’anthropie » est la signature des activistes. Chacun des problèmes n’est pas simple (mais il faudrait d’abord montrer qu’il y a un problème).

    – Faire gérer des problèmes complexes par des gens qui les définissent par d’autres problèmes (sans aucune compétence dans aucun domaine) est un non-sens. On le voit avec l’opposition nucléaire-RCA, les justifications économiques dans des choix de la part de ceux qui détruisent l’économie, ou les discours sur le futur de gens qui veulent un retour vers le passé.

  • « La sociéte de 2050 ne sera pas … »

    La société de 2050 en France ressemblera peut-être au Venezuela …

    Les américains, les russes ou les chinois seront surement plus pragmatiques :

    – la société est un compromis entre tradition, aspirations, progrès et possible. (Les utopies ne mènent nulle-part).

    – si les chinois veulent exploiter mille ans de réservent de charbon et qu’ils trouvent (ou pas) un moyen de le faire proprement, ils le feront.

    – les chinois construisent à grande échelle pour eux-mêmes et en grand nombre pour l’exportation. Ils nous vendront tous les gadgets qu’on désire et appliqueront des solutions performantes chez eux.

    – la technologie du futur sera mise au point et économiquement imposée par ceux qui ont les pieds sur terre et n’investissent pas l’argent du contribuable dans le développement de la pierre philosophale.

  • Vous prenez comme hypothèse que la société doit croître. Et effectivement, vous posez de bonnes question dans ce contexte. Mais, in fine, qu’est ce qui justifie cette pensée, pour le moins controversée, par la nature même des choses (aucun système ne grossit éternellement) ?

    • c’est un faux débats..nous sommes 7 milliards ..la croissance n’a pas été dans l’hitoire de l’humanité une idéologie, c’est p avant tout dans la nature de l’homme en tant qu’indivdu et c’est la nature qui a limité la croissance de l’humanité.. oui il y a vraisemblablement des limitations… mais c’etait vrai à l’aube de l’humanité..

  • Nul ne sait ce que sera la société de 2050.
    Nul ne sait quel sera le climat en 2050 et nos besoins énergétiques.
    Nul ne sait si le concept de « neutralité carbone » ne sera pas balayé bien avant 2050 et bien d’autres soi-disant évidences matraquées actuellement.
    Nul ne sait si les articles actuels, fussent-ils de bonne facture, ne reflètent pas des analyses inutiles ou simplement temporaires.
    Nul ne sait si les prévisions d’aujourd’hui tirées de la bible GIEC ne seront pas rapidement obsolètes.

    A la différence des modélisations du GIEC qui ne sont pas recalées sur les mesures réelles (satellites, ballons sondes), les modélisations des cycles solaires sont plus fiables car recalées depuis des siècles sur les observations du nombre de taches solaires. Les cycles 21 22 23 ont été actifs de 1970 à 2000, le cycle 24 commençant au début des années 2000 a été moins actif, les suivants sont réputés peu actifs au vu de l’activité elle-même cyclique observée sur les 4 siècles passés. La concomitance du réchauffement avec le développement industriel de la fin du XXe siècle semble purement fortuite si on prend un tant soi peu de recul. Le scepticisme sur les théories climatiques est certes légitime mais en l’espèce il est davantage applicable à l’effet de serre qu’au soleil. Depuis le pic de 2016 les températures globales n’ont pas augmenté , elles ont même très légèrement baissé. D’ores et déjà on sait que le réchauffement est à l’arrêt et qu’il n’y a aucune « urgence climatique ». Le climat n’étant jamais stable mais sinusoïdal, on peut se demander si la rampe légèrement descendante depuis 5 ans ne va pas plonger davantage dans les prochaines décennies. Heureusement l’inertie des océans, bien supérieure à celle du sol et de l’atmosphère, nous protège contre des variations brusques du climat. C’est pourquoi le climat est resté chaud de 2000 à 2016 et aussi pourquoi notre début de redescente sera lent. Dans cette hypothèse, adieu donc l’élévation du niveau des océans et l’inondation des zones côtières basses. Par contre il faudra mettre ce délai à profit pour prendre des dispositions vis-à-vis du manque d’électricité en hiver, car les éoliennes seront givrées, les panneaux solaires couverts de neige, les centrales sur les fleuves bloquées si les lits sont gelés, etc. Tout dépendra de l’intensité du refroidissement. Certains craignent que le minimum de Eddy (2030-2130) se révèle aussi dur que celui de Maunder au XVIIe siècle (nombreux morts par le froid et la famine).
    En fin de compte, un réchauffement ne serait peut-être pas si mal…

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