Fresque des internes du CHU de Toulouse : le sexe qui fait peur

L’association « Osez le féminisme » repart en guerre contre une fresque murale du réfectoire des internes du CHU de Toulouse, dénonçant du sexisme et de la pornographie.

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Fresque des internes du CHU de Toulouse : le sexe qui fait peur

Publié le 28 octobre 2021
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Par Margot Arold.

Et on prend les mêmes et on recommence ! L’association « Osez le féminisme » repart en guerre contre une fresque murale du réfectoire des internes du CHU de Toulouse.

Fresque des internes : les femmes en position dégradante ?

L’association qui défend notoirement le droit (la suprématie ?) des femmes semble voir dans cette fresque une « pornification des corps. Quand on voit la façon dont les femmes sont représentées, on s’étonne moins qu’il y ait des comportements violents ». C’est ce qu’explique Enora Lamy, la co-présidente d’Osez le féminisme en Haute-Garonne.

Pourtant, à y regarder de plus près, les femmes ne sont pas forcément mal traitées sur cette fresque : celle au premier plan semble recevoir avec plaisir les faveurs buccales d’un homme. On ne peut pas vraiment dire qu’elle soit représentée avec une image dégradante, le mâle étant plutôt à son service… Une autre, en arrière plan, tient en respect un homme qui porte un collier de chien.

Alors oui, une autre est à quatre pattes… et une autre fait une fellation. Mais chacun.e interprètera à son gré ce qu’est un avilissement…

Pour la jeune Enora Lamy, dans cette fresque « quand on voit la façon dont les femmes sont représentées, on s’étonne moins qu’il y ait des comportements violents ».

Un raccourci un peu simpliste, peut-être ?

Le syndicat Sud contre la fresque

Le syndicat Sud est venu prêter main forte à Osez le féminisme, en expliquant combien il est inadmissible que des fresque pareilles existent encore.

«La culture carabine n’existe pas, ça s’appelle du harcèlement sexuel, c’est un délit puni par la loi », a expliqué Isabelle Prono, membre du syndicat Sud.

Décidément, tous ces promoteurs de la bien-pensance qui ne savent ni de près ni de loin à quoi ressemble le contenu de la formation d’un médecin ou d’un chirurgien, sont toujours prompts à expliquer comment il faut désormais se comporter pour être raccord avec une politique woke et féministe.

Rappelons à ces donneurs et ces donneuses de leçons que voir des corps nus, les désacraliser, voire les réduire à une simple enveloppe matérielle, a pu historiquement servir à s’habituer à soigner les humains dans ce qu’ils ont de plus intime, de plus sale, de plus humiliant, parfois.

Les patients vont devoir exhiber la partie la plus intime d’eux-mêmes : oui on va palper des seins, mettre des doigts dans des endroits obscurs, toucher des sexes… Et si ces gestes sont pratiqués avec le respect de la personne, mais sans dégoût aucun, c’est peut-être parce qu’en amont, le corps a été désacralisé et moqué.

La fresque représente de « vraies personnes » ? Du CHU ? Oui, le statut social n’y change rien : un corps est un corps, on soigne de la même façon un « puissant » ou un « misérable » (enfin c’était du moins l’idée de départ…).

Enfin, on rappellera que l’épisode « fresque » avait déjà eu lieu du temps de Marisol Touraine, avec les même cris d’orfraie et les mêmes protagonistes. Décidément, voir de l’injustice et du sexisme partout, se mêler de tout régenter dans tous les recoins de la société et des universités, finira peut-être par desservir celles-là mêmes qui s’offusquent à tout bout de champ du sort qui leur est « réservé ». À force de devoir les porter au pinacle et d’appliquer en toutes circonstances leur définition du « respect dû au femmes », on finira peut-être par ne plus les toucher… ni les soigner ?

 

Voir les commentaires (18)

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Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • les néo féministes sont au féminisme classique ce que la nouvelle définition du racisme est au racisme classique..

    une quasi inversion de sens..égalité de résultat plutôt qu’égalité de droit.

    le retour du privilège de groupe.. l’injustice individuelle pour aboutir à l’egalité ..

    mais ça doit être correct puisque c’est enseigné dans les facs.

    parfois je me demande si c’est sun test pour estimer a résistance des gens à des injonctions encore plus absurdes.

  • Les hommes au premier rang, médecins identifiables, victimes soumises à leurs fantasmes ( la liberté nue, mais en hauts talons, les porte-jarretelles et les bas en avant-plan, la femme inerte et offerte, les préludes au sexe anal ) et les femmes révoltées, le poing levé, au milieu de la fresque : j’en viendrais à croire que c’est une fresque de dénonciation plutôt qu’une apologie

  • On ne célébrera jamais assez les carabins pour leurs recueils de chansons paillardes, les plus complets. Ils ont largement inspiré les monumentales rioules des étudiants en géographie, ainsi que la jolie fresque qui décorait leur local à l’IGA à Grenoble. Et les filles n’étaient pas les dernières à chanter ces airs roboratifs !

  • 60% ou plus des internes sont des femmes, l’internat est un lieu collectif dans l’enceinte de l’hôpital et est géré par les internes. Je vois que ce sont des éléments extérieures qui s’insurgent.
    Personnellement je n’ai jamais aimé les bizutages et ce genre de fresques qui ne grandissent pas ceux qui l’on fait.

  • a-t-on jamais fait une étude sur le pourcentage de chaque sexe de ceux(celles) qui regardent les films et vidéo porno et explorent les sites porno ?

  • C’est fantastique, comment peut on détester le sexe à ce point là ?
    Ces gens vivent dans un autre monde que le notre, qu’elles y restent..surtout que, elles ne sont pas les dernières lorsqu’il faut s’envoyer en l’air, des saintes nitouche, ben voyons, des em… deuses assurement

    • @Baby-foot
      Bonjour,
      Pour ces personnes, une relation sexuelle ne peut pas être consentie : la femme est forcément contrainte. Il ne leur vient pas à l’esprit que tout ce qui se passe sur la fresque peut résulter d’autre chose qu’une forme de contrainte. C’est aussi leur dogme pour la vie intime.

  • Oui, il faut adhérer à SPEW ! (Society for Promotion of Elf Wellfare – Le mouvement de défense des elf de maison créé par Hermione Granger dans Harry Potter).

    Tout le monde rigole, mais Dumbledore approuve – c’est vous dire si elle a raison !

    Seulement Hermione met de l’eau dans son vin et SPEW en veilleuse quand il y a d’autres priorités.

    Pas étonnant que J. K. Rohling soit détestée par les « woke ».

  • Qu’il y ait une réaction des féministes, des cathos, des salafistes, ou des défenseurs de la peinture du dimanche, je trouve ça immonde et de mauvais goût et je n’aimerais pas prendre mon déjeuner devant.

    • vous n’avez manifestement pas compris l’interet de la desacralisation du corps pour un médecin. Faire un toucher rectal, un toucher vaginal ou une palpation mammaire peut sauver bien des vies. On se demande qui voit dans la scéne un risque pyschosocial, en dehors de pervers ou de frustrés je ne vois pas trop…

      • Personne n’a parlé de risque “psychosocial”. On remarque simplement que cette fresque est affreuse et horriblement vulgaire. Et pour désacraliser les corps (expression très mal choisie d’ailleurs), et bien… il suffit de montrer des photos de corps nus et communs. Je ne vois pas trop le besoin de se rouler dans la boue, en y ajoutant sodomie, soumission et masturbation.

        • @Calimero
          Bonjour,
          « Personne n’a parlé de risque ‘psychosocial' ».
          Le syndicat Sud santé sociaux 31 a évoqué ce risque.

          Desacraliser est très bien choisi puisque pendant longtemps il était interdit de toucher le corps vu qu’il était considéré comme sacré. Les premiers médecins pratiquant des chirurgies ont eu bien des soucis en Europe catholique.
          Quand ils pratiquaient la « saignée », les médecins ne palpaient pas de seins.

      • Mises, arrêtez, vous m’excitez !

    • Riffraff, on s’en branle un peu que vous trouviez ça de bon ou de mauvais goût et ce n’est pas le sujet de l’art-icle.
      Le sujet serait le Nutella, vous viendriez nous dire que vous n’aimez pas ? 😀

  • Ah !? Il y a un acte homosexuel. Où est l’association qui lutte contre la pornificaton du corps masculin ?

  • Cela a toujours existé. C’est l’ « esprit carabin ».
    Jeunes gens, travail très dur en horaires et en responsabilités (au point de plus avoir vraiment de vie en dehors de l ‘hôpital, du moins à mon époque ou il n’existait pas de récupération pour les gardes).

    Cela n’empêche pas de respecter les femmes comme tout le monde, d’avoir des sentiments etc…
    C’est juste « pour rire »…cela « va » avec les chansons paillardes…

  • Les commentaires sont fermés.

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