Les États adorent l’inflation : ils ne feront rien pour l’arrêter

Les États n’agissent jamais contre l’inflation car ils en profitent et, surtout, ils peuvent en rejeter la responsabilité sur tout le monde, sauf sur leurs politiques.

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Les États adorent l’inflation : ils ne feront rien pour l’arrêter

Publié le 21 octobre 2021
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Par Daniel Lacalle.
Un article du Mises Institute

Aucun État cherchant à accroître massivement son importance dans l’économie et à monétiser un déficit galopant ne va agir contre la hausse des prix, bien qu’il prétende le contraire.

L’une des choses qui surprend le plus les citoyens d’Argentine ou de Turquie, c’est que leurs gouvernements populistes parlent toujours des classes moyennes et d’aider les pauvres, alors que l’inflation continue de grimper en flèche, rendant tout le monde plus pauvre.

L’inflation est l’érosion progressive du pouvoir d’achat de la monnaie. Les gouvernements utiliseront toujours différentes excuses pour justifier l’inflation : l’explosion de la demande, les « perturbations de la chaîne d’approvisionnement » ou l’avidité d’entreprises malveillantes.

Cependant, la plupart du temps, ce ne sont que des excuses. L’inflation est toujours un phénomène monétaire. Les prix s’envolent parce que la masse monétaire augmente massivement au-dessus de la production et de la demande monétaire réelles.

Comment des « goulets d’étranglement dans le transport maritime » peuvent-ils entraîner une hausse de 100 % des frets alors que le secteur du transport maritime était accablé par une surcapacité massive en 2019 ? Comment peut-on dire que les prix du gaz naturel et du pétrole ont grimpé en flèche en raison de perturbations de la chaîne d’approvisionnement alors que l’offre a parfaitement suivi la demande ?

La réalité est que certains de ces facteurs peuvent expliquer une petite partie de la hausse des prix, mais l’indice alimentaire mondial et l’indice Bloomberg des matières premières ne sont pas à des sommets pluriannuels en raison de ces problèmes.

La création monétaire comme cause de l’inflation et de la hausse des prix

Ce qui s’est passé en 2020, c’est que la création massive de monnaie au milieu d’un blocage économique a créé une inflation monétaire pour des biens et services non reproductibles et relativement rares. Pourquoi cela ne s’est-il pas produit auparavant ?

Eh bien, c’est arrivé. Avant, nous avons assisté à une hausse massive du prix des actifs. L’inflation est créée là où va l’excès d’argent, qu’il s’agisse de la flambée des actions, des rendements élevés sur les marchés obligataires ou des valorisations sans précédent des logements et des capitaux privés. Plus d’argent pour le même nombre de biens.

En outre, il y a également eu une inflation massive des biens et services essentiels. Les prix du logement, des soins de santé et de l’éducation ont augmenté bien au-delà de l’indice officiel des prix à la consommation (IPC).

Pourquoi l’inflation a-t-elle éclaté de façon si agressive maintenant ? Tout d’abord, l’impression massive de monnaie en pleine période de confinement a maintenu les valorisations des actifs à un niveau élevé, mais a également commencé à générer des flux de fonds vers des secteurs rares, dits de valeur.

Et que sont les secteurs de valeur ?

Ce sont ceux qui ont souffert de surcapacité et d’un affaiblissement de la croissance de la demande au cours de la dernière décennie. Ainsi, davantage d’argent a afflué vers le pétrole, le gaz naturel, voire le charbon ou l’aluminium, dont l’industrie a souffert d’une surcapacité pendant la décennie d’argent bon marché.

L’inflation ne se produit pas le jour suivant où vous imprimez de l’argent. C’est un processus lent d’érosion progressive du pouvoir d’achat de la monnaie qui a commencé il y a des années et qui a culminé avec la décision insensée de mettre en œuvre des politiques de demande monstrueuses (dépenses publiques énormes et impression de monnaie) au beau milieu d’un verrouillage.

Mais pourquoi les gouvernements l’ignorent-ils ? Pourquoi n’agissent-ils pas ? Il est sûrement dans leur intérêt de maintenir les prix bas et de satisfaire les consommateurs-électeurs. La réponse est simple : parce que les gouvernements sont les plus grands bénéficiaires de l’inflation. Ils perçoivent davantage de recettes provenant des impôts indirects et leur dette galopante est lentement érodée par l’inflation.

En outre, les États n’agissent jamais contre l’inflation car ils en profitent et surtout, ils peuvent en rejeter la responsabilité sur tout le monde, sauf sur leurs politiques.

Même en Argentine, où l’inflation est supérieure à 50 % et dix fois plus élevée que dans les pays voisins, les citoyens sont progressivement convaincus qu’il doit y avoir d’autres causes que l’impression monétaire. Même lorsqu’on leur présente les preuves d’une banque centrale qui a augmenté la masse monétaire de plus de 120 % en deux ans, alors que la demande diminue, la presse et les politiciens imputent l’inflation à des effets « multicause ». C’est une blague.

Une politique de l’autruche des gouvernements en matière d’inflation

Prenez les récents commentaires de l’administration américaine sur la flambée des prix aux États-Unis.

Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Ron Klain, a déclaré que l’inflation était un « problème de riches ». Confrontée à cette affirmation, l’attachée de presse Jen Psaki a répondu que les gens dépensaient davantage, ce qui était la cause de l’inflation. Toutefois, selon les derniers chiffres, les dépenses réelles de consommation sont en baisse de 1 % en rythme annuel aux États-Unis, selon Capital Economics.

Le directeur du Conseil économique national, Brian Deese, a déclaré que si vous déduisiez l’augmentation du prix du bœuf, du porc et de la volaille, la hausse des prix était normale.

Si vous retirez ces trois catégories, nous avons en fait vu des augmentations de prix qui sont plus conformes aux normes historiques.

Donc, si vous déduisez la hausse des prix des produits que vous mangez chaque jour et que vous éliminez le prix des produits que vous achetez, il n’y a pas d’inflation, n’est-ce pas ?

Tous utilisent des excuses habituelles. Ils accusent les entreprises d’être responsables de la hausse des prix (méchants éleveurs de porcs et de poulets, méchants expéditeurs et gestionnaires de ports), accusent les consommateurs (vous achetez trop et trop vite), et sourient en disant qu’ils s’en soucient vraiment et qu’ils y travaillent… En imprimant et en dépensant plus.

Une conséquence des augmentations des dépenses publiques

La rhétorique de l’inflation transitoire est toujours d’actualité, autant chez les gouvernements qui ne sont pas disposés à réduire leurs dépenses massives, que du côté des banques centrales prises entre le marteau et l’enclume, puisqu’elles doivent monétiser les déficits croissants des gouvernements très endettés tout en défendant leur stratégie de « stabilité des prix ». Entre les deux, devinez ce qu’ils ont décidé de choisir ? Oui, continuer à imprimer et se dire qu’un jour ça passera.

Le problème de l’argument de l’inflation transitoire est qu’il est fallacieux lorsque l’on considère l’inflation cumulée. Si la hausse de l’indice des prix à la consommation est de 5 % en 2021 et, disons, de 3 % en 2022, ils diront que l’inflation est en baisse, mais vous et moi aurons vu nos salaires réels et nos économies érodés de plus de 8,1 %. Pire encore, si l’inflation dépasse 6 % en 2021 et passe sous la barre des 2 % en 2022, vous et moi aurons perdu également plus de 8,1 % de pouvoir d’achat, mais les banques centrales diront qu’elles doivent imprimer davantage pour « combattre les risques de déflation ».

Les gouvernements interventionnistes ne veulent pas réduire les dépenses ou les déficits de manière substantielle. Ils utiliseront donc la taxe inflationniste, sachant qu’ils peuvent utiliser les excuses habituelles :

  1. Il n’y a pas d’inflation si on élimine les prix en hausse.
  2. C’est transitoire.
  3. C’est la faute des entreprises.
  4. C’est la faute des consommateurs.
  5. Nous avons la solution grâce au contrôle des prix.

L’inflation est une taxation sans législation, comme le disait Milton Friedman. L’inflation multi-cause n’existe pas. C’est beaucoup plus d’argent qui va au même nombre de biens. Et la taxe de l’inflation augmente la taille de l’État dans l’économie dans deux sens : par des dépenses massives de déficit et par l’érosion du pouvoir d’achat et de l’épargne du secteur privé par la dépréciation de la monnaie.

Traduction Alexandre Massaux pour Contrepoints.

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  • L’exemple le plus frappant est celui de l’essence. Lorsque l’euro valait 1,40$, malgré un cours très haut du baril, l’essence à la pompe était abordable. La BCE a balancé des milliards d’euros et l’euro s’est effondré face au dollar. Maintenant on commence à en payer le prix. Mais pas de panique, l’essence est responsable du réchauffement climatique. Alors, peuple de sans dents qui votez écolos, tout va bien. Grâce à l’État, l’augmentation de l’essence est bon pour la planète ! La seule chose qui est ennuyeuse c’est que ça tombe en période électorale. On va donc faire un petit chèque et tout ira bien…
    Et la boucle est bouclée.

  • Oui mais la faute incombe aux gens de peu d’entendement (nous) qui votent pour eux. La faute incombe aux faiblards (nous) qui admettons le monopole monétaire et la monnaie fiat sans rechigner. La faute est aux armées de fiottes que nous sommes qui nous couchons en permanence devant le despotisme financier de l’Etat parce que nous sommes coincés entre notre aliénation par ce système et notre confort matériel que n’osons pas risquer en faisant face aux spoliateurs.
    Tout ça n’est possible QUE grâce au fait nous (peuple français et plus généralement occidentaux) sommes une bande de soumis qui acceptons en permanence les taxes les privations de liberté et le désarmement. Nous n’avons que ce que nous méritons. Le clientélisme n’étant pas dénoncé comme tel, les citoyens étant désarmés, la peur de la déchéance étant plus fort que le désire de liberté, il ne convient pas de se demander comment changer les choses mais plutôt comment tirer son épingle du jeu. En gros, devenez spoliateur, ou apprenez à être heureux en tant que spolié. L’autre solution c’est de prendre les armes avec toute la violence, la barbarie, et surtout le risque d’appauvrissement (parce que soyons franc, la barbarie on ne sait plus ce que c’est) que ça implique. Et le tout sans garantie qu’on arrive à mettre en place autre chose qu’un régime spoliateur. Alors on reste dans notre petite et pitoyable fange de soumis.

    • Oui : nous sommes manipulés par l’éducation nationale dans notre enfance puis les médias et les gouvernements, tous nous vantant les bienfaits de la gauche quand eux, politiciens, syndicats et journalistes se gavent en profitant du système selon le principe : fait ce que je dis, pas ce que je fais.

    • Pas moi, donc dire nous ne me va pas.

  • Non seulement l’inflation évapore la dette mais en plus elle est assimilée à une plus-value, pillée au taux de 30% par Bercy.
    Un aspirateur très rentable en effet.

  • L’Etat, c’est le vol.

    • Un bon état serait un monopole du régalien dont le financement serait facultatif. En gros, il faut que les membres y croient vraiment.

  • Un possible retour de l’inflation est -il souhaitable ?

    MV=PT modifié par le numérique

    La fameuse équation M.V = P.T issue des réflexions des monétaristes les plus connus, David Hume, John Hicks et Milton Friedman, synthétise un lien théorique selon lequel : à vitesse de circulation (V) et volume de transactions (T) constants, la hausse de la monnaie mise en circulation par la Banque Centrale (M) se traduit par une hausse globale des prix. Cette théorie a pu être vérifiée empiriquement de 1960 à 2007 sur des économies en fonctionnement normal.

    A partir de 2008, des études ont montré que le niveau d’augmentation des prix s’est décorrélé de la hausse de la masse monétaire (M à 8 % et P à 2%) qui est continue jusqu’en 2020. Cette décorrélation a donné lieu à plusieurs interprétations. Pour les monétaristes, V et T étant constants sur le court terme, c’est M qui agit sur P alors que pour les keynésiens c’est le système des prix qui agit sur M.

    Depuis 10 ans, les banques centrales (Etats-Unis, Japon, Europe), utilisent le Quantitative Easing, (en français « assouplissement quantitatif ») l’instrument qui favorise la création monétaire directement et indirectement, et qui avait pour objectif de relancer l’investissement par des taux d’intérêt bas et par une relance globale. Les montants ont été très importants. De 2010 à 2014, 3 500 milliards de dollars par la FED et 2 600 milliards de titres achetés par la BCE depuis 2015. En termes de croissance et d’inflation les résultats sont plutôt mitigés, mais, le QE a malgré tout permis au système de maintenir la tête hors de l’eau après le naufrage de 2008. Quel aurait été le scénario si rien n’avait été fait ?

    L’interprétation keynésienne est celle de la trappe à liquidités qui résulte du comportement des agents dans une conjoncture de récession et d’incertitude et qui se traduit par de la thésaurisation en épargne de précaution et l’absence de placements en raison de leur faible rentabilité.

    Revenons à MV=PT. Quid de V dont on fait très souvent l’hypothèse de stabilité ? Comme le montre le graphique ci-dessous concernant les monnaies du G7, la vitesse de la monnaie a été divisée par 2 depuis la fin des années 70. L’évolution de la masse monétaire M1 (lien vers le graphique en fin d’article) au sens étroit correspond aux billets, pièces et dépôts à vue, est passée d’un indice 60 en 2011 à 130 en 2019.

    Ces deux chiffres : V divisé par 2 et M multiplié par 2 conduisent à penser que l’équation MV=PT reprendrait sa fonction explicative. Bien entendu, il s’agit d’un constat de chiffres comptables macroéconomiques qui comprennent leurs marges d’erreurs. Par ailleurs MV=PT n’est qu’une équation très simple qui demande à être complétée par d’autres variables si l’on veut en faire des vérifications empiriques. De plus ceci n’exclut pas forcément le principe de la trappe à liquidité.

    La baisse continue de la vitesse de circulation a probablement d’autres causes comme le fait que depuis les années 70, de manière continue, le nombre de cartes de paiement et de fidélité chez les consommateurs ne cesse de croître. On ne peut que constater dans la grande distribution le nombre de caisses réservées aux cartes de fidélité du magasin. Ce phénomène de la consommation au niveau macroéconomique qui résulte bien de la numérisation de l’économie, s’ajoute à celui de la trappe à liquidité pour l’investissement. Il y a également moins d’investissement dans des dépôts à terme rémunérés et des comptes avec préavis contrairement à la période des années 70 et 80 lorsqu’il y avait encore de l’inflation et que les taux d’intérêt étaient faibles.

    Ces hypothèses expliquant le ralentissement de la vitesse de la monnaie et donc le non-retour de l’inflation, revalide les fondements explicatifs de l’égalité MV=PT, contrairement à ce qu’affirment des économistes comme Michel Aglietta, ou Alternatives Economiques (septembre 2020) dans l’article : « Ces lois du marché qui ne fonctionnent plus : Créer massivement de la monnaie nourrit l’inflation ».

    Quoiqu’il en soit, la situation économique de l’après-Covid va probablement conduire à des recommandations visant à limiter les politiques de QE et ce pour plusieurs raisons : le fait que les politiques de QE n’ont pas vraiment réussi, la nécessité d’une reprise économique ciblée sur les secteurs particulièrement touchés et les niveaux d’endettement. Les niveaux d’endettement dont certains anticipent des impacts négatifs, vont certainement créer des conflits au sein de l’Europe entre les pays déjà bien endettés et qui continuent à s’endetter, et les pays dits « sérieux ». La recherche de nouvelles solutions pour relancer nos économies et particulièrement le niveau de l’investissement, ne sera pas simple dans un contexte d’échanges internationaux complexes que certains (des rêveurs) voudraient remettre en cause. Un retour d’une inflation globale pour diminuer les dettes, augmenter les taux d’intérêt, et permettre des anticipations de marges par des hausses de prix pour favoriser des nouveaux investissements, serait souhaitable. Mais dans le contexte actuel de taux d’intérêts négatifs (réemprunter pour rembourser les dettes), de risque de chute de confiance, de sous-emploi et de très forte concurrence sur des prix de produits et services majoritairement internationalisés, ce souhait ne relèvera pas du court terme. De plus, les entreprises ne se financent pas aussi facilement que l’on pourrait le penser compte tenu de l’offre de monnaie. Les banques ont de l’argent mais ne l’envoient pas forcément dans la sphère réelle de l’économie.

    (1)graphique https://data.oecd.org/fr/money/monnaie-au-sens-etroit-m1.htm#indicator-chart).

    Bernard Biedermann

    Conjoncture et décisions

    https://theoreco.com

    • MV=Pq En fait ce n’est pas une équation mathématique et est plus proche de la loi des gaz parfaits qui est vraie sauf exception (qui sont majoritaires).
      En fait il faut voir cela comme une tendance; L’augmentation de la masse monétaire, toute chose étant égale par ailleurs, favorise les forces inflationnistes. C’est comme l’offre et la demande, cela dépend de la rigidité-élasticité du couple offre-demande.

  • Je suis très moyennement convaincu. L’augmentation des prix n’est pas lié à une surchauffe de la zone euro mais par des pénuries ( du à une politique de decroissance).

    Cela ne profite à personne : des usines sont à l’arrêt, des chantiers n’avancent plus, des magasins n’arrivent plus à vendre car ils n’ont plus de marchandises à vendre…il n’y a plus de business! Donc il y a moins de tva !
    C’est quoi l’intérêt des états sachant que c’est leur principale ressource ?

    • Alors déjà des Etat qui prennent des décisions qui vont à l’encontre de leur propre intérêt il y en des palanquées. Et je parle bien de leur propre intérêt de prospérité étatique. La courbe de Laffer montre d’ailleurs bien qu’un Etat qui taxe trop s’appauvrit en tant qu’Etat en plus de s’appauvrir en tant que nation.
      Par ailleurs ces pénuries sont le fruit d’un sous investissement dans le secteur industriel. Et pourquoi a t’on privilégié l’investissement ailleurs? Et bien à cause des règles fixées par les autorités financières et les banques centrales en même temps que des taux d’intérêt bas. Ceux taux bas ont servi à maintenir en vie des entreprises zombies. Ces entreprises zombies mobilisent le capital sur des actifs improductifs. Et tout cela sert à maintenir à flot une autre entreprise zombie: les Etats surendettés.

      • Ces pénuries ne sont pas le fruit d’un sous investissement mais d’une desindustrialisation et si ça c’est fait c’est pour obtenir de meilleurs résultats financiers. L’économie fonctionne à flux tendus à tous les niveaux.

        La politique de taux bas c’est un autre problème et qui a d’autres conséquences pas encore visibles. C’est une autre bombe à retardement.

        • L’industrie Suisse, Allemande et même italienne sont restées à 25%, la Française est tombée à 14% ce qui est une forte anomalie, comme le chômage ahurissant, il ne reste que 12 millions d’emplois privés en France.
          La seule cause est le socialisme français.
          Une PME survit très mal à 65% de charges totale, 3600 pages de code du travail et l’URSSAf en prime.
          Les industries qui fonctionnent avec de faibles marges et beaucoup de volume ont encore plus de peine avec un coût salarial, des taxes sur le capital et les profits effarants et des normes éco-stupides sans même parler des syndicats rouge.
          Probablement que les 12% incluent plus qu’ailleurs une industrie de connivence fortement subventionnée ou payée par « l’état » (armement, immobilier « social » etc.).
          .
          Le socialisme, c’est le paysan qui tabasse et affame ses vaches laitières puis accuse les autres de la pénurie de lait et de viande.

          • Oui le socialisme est une cause mais pas que. Les consommateurs y sont aussi pour beaucoup.

            Allez en Italie et vous trouverez beaucoup de produits italiens. Allez en Allemagne et vous trouverez des produits allemands. La raison est que c’est ce que veulent les consommateurs avant tout. Même un resto chinois en Italie est obligé de vendre des pizzas pour survivre.

            Le consommateur français il veut du pas cher même si c’est fait au Bengladesh par des enfants de 5 ans. Il va sur des banques en ligne même si ça signifie que derrière les équipes de dev sont en Pologne, Roumanie, Maroc ou Inde. Forcément, la concurrence est obligée de s’aligner et ainsi de suite.

            • Non, D’ABORD le socialisme flingue vos salaires et fait fuir l’industrie et les entreprises, ENSUITE vous n’avez plus les moyens d’acheter autre chose que du chinois à bas prix.
              Salaire médian en Suisse: 6200 euros
              Salaire médian en France: 1800 euros.
              A ce salaire un éboueur suisse ne se lève même pas pour aller travailler puisqu’il touche 4500 euros soit un salaire de prof d’université française.
              (et au pouvoir d’achat, la Suisse est 2ème, la France 15ème en Europe (PWE))

              • L’Allemagne, l’Italie ou même le Luxembourg sont des pays socialistes. En Italie les salaires sont plus faibles qu’en France et pourtant les italiens vont acheter des vêtements italiens.
                Au Luxembourg les salaires sont les plus élevés de l’Union européenne. Le smic y est plus élevé que le salaire médian français.
                Le socialisme est un facteur grave mais pas que. La France a une cumulation de tares.

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