Commission Bronner : le ministère de la Vérité lutte contre le complotisme

Avec la mise en place de la Commission Bronner, c’est un véritable ministère de la Vérité qui s’érige en France.

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Commission Bronner : le ministère de la Vérité lutte contre le complotisme

Publié le 4 octobre 2021
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Par h16.

Grande surprise ces derniers jours : on découvre que Le Point, magazine jadis propre sur lui et bien comme il faut, vient de sombrer dans le plus pur complotisme de bas étage en sortant un récent article sur les tribulations d’un virus en Chine. Pour le magazine, la thèse d’un vilain coronavirus échappé du P4 de Wuhan n’est plus une théorie complotiste, mais bien l’hypothèse la plus solide permettant d’expliquer ce qui s’est passé.

Sapristi ! Pourtant, tout le monde avait été bien clair en mars puis en avril 2020 : d’une part, caractériser le virus comme provenant de Chine était clairement xénophobe, et d’autre part, imaginer voire – pire encore ! – qu’il puisse s’être échappé d’un laboratoire sur place, par exemple celui classé P4 à Wuhan où l’épidémie semble avoir débuté, c’était immédiatement être taxé de complotiste…

Et puis finalement, d’éléments d’enquêtes en coïncidences difficilement évacuables d’un revers de la main, de faits avérés en témoignages troublants, ce qui avait été frappé du sceau de l’infâmie dans tous les médias bien comme il faut est progressivement passé au rang d’hypothèse crédible pour atteindre maintenant le stade de principale explication plausible.

Ce changement de perspective – où finalement les complotistes trouvent leurs thèses progressivement confirmées par l’implacable réalité – est bigrement intéressant au moment même où, avec la finesse d’esprit qui le caractérise, le Président de la République française est en train de pousser un nouveau bricolage-maison afin de lutter contre le complotisme : tout tristounet de constater que le conspirationnisme serait en pleine expansion dans le pays, Emmanuel Macron vient de lancer une nouvelle Hautotorité pardon une petite Commission chargée de lutter contre le complotisme.

Sobrement nommée Commission Bronner du nom de son président, elle sera chargée de « mesurer les dangers du numérique sur la cohésion nationale et nos institutions afin de mieux y faire face ».

En somme, ce nouveau machin va émettre un étalon de vérité, et à l’aune de celui-ci seront mesurées les hypothèses en vogue du moment afin de leur attribuer l’onction officielle ou, au contraire, les frapper du sceau complotiste. Tout ceci ressemble un peu au formidable travail déjà abattu par les Fact Checkers, Décodeurs et autres cellules anti-intox qui se sont récemment multipliées dans les journaux et sur les réseaux sociaux.

Au passage, c’est assez troublant, cette multiplication de Lutteurs de La Vérité un peu partout sur les plateformes comme Facebook, Youtube, Twitter – qui ont tous, d’une façon ou d’une autre, des intérêts propres à orienter les débats scientifiques et politiques – et dans tous les journaux dont l’essentiel des revenus ne dépend plus du tout de leur lectorat mais des subventions étatiques. On aura du mal à se débarrasser de l’idée que l’apparition de ces Cellules de Certification de la Vérité du MiniVer est très concomitante à la perte de plus en plus rapide de toute crédibilité de la presse et de la visibilité de plus en plus obscène des agendas très spécifiques des plateformes médiatiques et autres réseaux sociaux.

L’apparition d’une Commission ainsi chargée de trier les bonnes des mauvaises nouvelles au niveau gouvernemental s’inscrit très bien dans cette tendance, alors même que jamais les élections n’ont flirté avec autant d’abstention, et le corps politique autant désavoué.

Tout se passe comme si gouvernement, médias et plateformes sociales frétillaient de plus en plus fort pour hurler ce qu’il nous est impératif de croire et surtout les informations que nous devons absolument rejeter.

Attitude un peu étonnante : si par exemple, le gouvernement se montre digne de confiance en évitant la multiplication de messages contradictoires et infantilisants voire de gros bobards éhontés, quelle est la nécessité d’une telle commission ? Si les médias sont solidement posés sur des bases journalistiques saines, ils seront dispensés de ce fact-checking ridicule régulièrement erroné ou allègrement baratineur. Quant aux réseaux sociaux, leurs objectifs commerciaux sont de toute façon assez peu compatibles avec la liberté d’expression. Dans ce cadre, utiliser des petites bannières d’avertissement ou la suppression pure et simple de contenus ne leur permet pas de se placer en détenteur d’une vérité quelconque, où et quand que ce soit…

En pratique, tout le monde comprend que cette Commission vient s’ajouter aux nombreuses occurrences de ces distributeurs automatiques de Vérité Officielle dont la crédibilité est maintenant strictement nulle. À part ceux qui bénéficient directement (via la notoriété ou la finance et les réseaux qu’elles procurent) de l’onction de ces dispensateurs de bien-pensance et les indécrottables normies, rares sont ceux qui ont réellement besoin d’un guide pour savoir quoi penser, quand et comment.

En fait, le développement de l’intelligence et du sens critique passent par un doute raisonnable de ce qui est prêché avec ferveur urbi et orbi, d’autant plus lorsque des actions de plus en plus drastiques sont menées contre toute dissidence. La mise en place de cet énième bidule ne sera qu’une nouvelle tentative grossière, coûteuse et contre-productive de censure par la pression sociale.

Car non seulement, cette Commission ne va servir à rien, mais de plus, dès sa conception, elle montre qu’elle plonge avec délices dans tous les biais possibles.

Ainsi, Bronner n’a pas encore commencé sa « mission » que déjà il évoque la possibilité de mettre en place un Conseil scientifique qui, à l’instar du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel mesurant le temps de parole des politiciens, se chargerait de faire de même avec les scientifiques en fonction de leur renommée. Formidable moyen pour écrabouiller toute dissidence de la pensée et imposer un « consensus scientifique » qui ne devrait jamais exister.

Ainsi, au sein de cette Commission, on retrouve Roland Cayrol, ce politologue qui fricote tout à fait officiellement à côté de Macron, dont on peut déjà garantir une indispensable partialité.

Ainsi, on y découvre le docteur Guy Vallancien, pourtant condamné en juin 2021 par l’Ordre des Médecins, directement impliqué dans le scandale du charnier de l’Université Paris-Descartes, et dont les prises de position vis-à-vis du médiator, ce « médicament » qui a entrainé entre 1500 et 2000 décès, sont pour le moins particulièrement complaisantes…

On le comprend : cette Commission n’aurait absolument aucune légitimité dans une République sereine et démocratique. Sa création montre surtout le niveau de corruption et de pourriture de nos institutions, qu’elle va accompagner en écrasant sous la pression sociale (voire la pression pénale, tout est possible) tous les sujets, tous les débats qui déplairont au pouvoir.

En réalité, elle ne doit son existence qu’à l’objectif transparent de Macron d’incarner pour sa campagne électorale une espèce de voix médiane, celle de la raison, de la pondération et de la réconciliation civile dans un débat public qui sera aussi apaisé que le pays, par opposition à tous ses adversaires qui ne seront alors que l’engeance complotiste ou ainsi facilement qualifiable.

Et on peut juger de l’affaissement total de la classe politique et journalistique du pays par son incroyable paresse (pour ne pas dire absence) à dénoncer cette fumisterie honteuse en plus de la mise en place de tout le reste, à commencer par le pass-sanitaire-temporaire-mais-définitif, d’un ministère officiel de la vérité.

Ce pays est foutu. Et ça se voit.



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  • « une nouvelle Hautotorité pardon une petite Commission chargée de lutter contre le complotisme »
    Faisons fi de modestie… Il s’agit bien d’une grosse commission !

    • On s’en doutait, on y allait, on y venait peu à peu… ça y est, c’est fait ; et maintenant on y est en plein : 1984 est là.
      CPEF

      • Je suis effrayé de la vitesse à laquelle nous y sommes arrivés
        Comme aurait dit Johnny, « Il suffira d’une petite dose, ou d’un vaccin, il suffira d’une seconde dose, pour toujours »

        • @GiZ mais non , plus vite on y va, plus tôt on en sort.

          • @Val
            Bonjour,
            Les russes sont sortis du communisme après 73 ans… sans les moyens techniques actuels.

            • @STF oui , mais croyez vous qu’il soit possible de l’éviter ? il est déjà là . Alors il faut que le patient meure pour renaître , c’est triste mais pas le choix …

              • @Val
                Bonjour,
                Le truc c’est qu’avec les moyens dont s’est accaparé l’Etat, le communisme en cours (et tout ce qui va ou ira avec) risque de durer trèèèèèèèèèèèèèès et trop longtemps.
                Pour l’éviter… je ne sais pas, vu qu’on y est jusqu’au cou. Pour certains, il faut demander à ceux qui nous maintiennent sous l’eau et qui nous mettent des boulets aux pieds, de bien vouloir nous laisser respirer un peu et les en remercier en plus.

      • C’est clair que ça fait immédiatement penser à 1984. Et comme le disait ce cher Coluche : « mais dites-moi dites-moi, jusqu’où s’arrêteront-t-ils ? »

  • Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas créé en France une nouvelle commission (mini 10 personne avec le directeur et les 3 secrétaires.
    Pour travailler correctement,elle va créer un dizaine des sous commissions spécialisées. Après quelques repas d’affaire au homards bleus et château petrus, chacune va nommer 10 experts qui vont piloter chacun des équipes de consultants de 5 personnes. Ces consultants vont piloter des équipes d’investigation de 5 personnes. Ces équipes d’investigation vont nommer à leurs tours 5 stagiaires pour enquêter.
    Bref, pour ne rien faire, l’état va financer 5010 fainéants.
    Tout ça pour nous expliquer ce que nous devons croire et pas croire !

    • Ouais, mais ça, c’est pour faire baisser le chômage pour le printemps prochain, parraît qu’il y aurait des élections?

  • Vivement que cette commission aboutisse, on s’en venir une marée de fausses vérités submerger la France, maudite opposition…. (humour)

  • Bronnet étant lourdement tombé dans le piège à consensus, circulez, il n’y a rien à voir.
    (On peut toujours le prêter au GIEC qui a sûrement besoin de sociologues hauts de gamme pour entretenir le dogme).

    • Fascinant de voir un sociologue ne pas supposer qu’un consensus scientifique puisse ne pas avoir des causes non-scientifiques.
      Il croit en une sorte de pureté.

      • Bronner était un des rares sociologues à intéresser à autre chose que promouvoir le vivre ensemble, la bienveillance et l’inclusion dans ses travaux, on s’aperçoit que les or de la République font perdre la tête…
        Il ne pouvait pas mieux se fourvoyer !

  • « Car non seulement, cette Commission ne va servir à rien, mais de plus, dès sa conception, elle montre qu’elle plonge avec délices dans tous les biais possibles. »
    Tout comme le passe sanitaire ne sert à rien, il n’est d’ailleurs même plus demandé dans la plupart des cafés.

    • @Jean-Paul
      Bonjour
      Il m’a été demandé à la maternité la semaine dernière. Il m’a été reproché, indirectement, de ne pas être vacciné. Si jamais je contractais le coronavirus d’ici l’accouchement, je ne pourrais pas assister à la naissance. Autrement, je dois venir avec un PCR négatif à chaque rdv.

  • Suite tout à fait logique de la mise en place des services de fact-checking et autres Décodeurs… d’ailleurs, la question du financement de ces « services » se pose, car il m’étonnerait qu’ils soient rentables en tant que tels. Les tenants de la bien-pensance n’ayant pas réussi à imposer leurs vues aux Français et à les empêcher d’aller voir ailleurs ce qui se dit, les bien-pensants en question passent simplement la vitesse supérieure.
    La question que je me pose est : jusqu’à quand les Français vont-ils supporter cette escalade dans les mesures liberticides, ce basculement lent mais sûr vers la dictature ?

  • En dehors du caractère proprement totalitaire de cette nième commission, il est amusant que ce monsieur Bronner ait lui-même propagé de fausses nouvelles lui-même (et il l’a reconnu par la suite). Egalement, je recherche cette émission de LCI un samedi après-midi, juste après la publication par le Lancet de cette fameuse étude sur l’hydroxymachin totalement bidonnée, et dans laquelle il se félicitait qu’enfin la vérité éclatait et que le ce bon docteur marseillais n’était véritablement qu’un charlatan comme il l’avait toujours dit depuis le début du Covid…
    Avec de telles pointures qui confondent leur opinion et la vérité et qui estiment que leurs opinions contredisent gravement les faits, on va rigoler (jaune…)…

    • Et bien la fausse vérité va bien fleurir au printemps avec ces gens aussi integres, ou plutôt intégrés au syteme de propagande de l’etat

    • Oubli dans mon commentaire. Il s’agissait de Roland Cayrol dans cette émission de LCI…

      • Ce qui change tout sur les accusation en lien avec le sujet il me semble..

        • Non… c’est juste que Bronner a bien été propagateur de fausses nouvelles et Cayrol est celui qui était dans cette émission sur LCI. Donc, 2 personnages qui confondent leurs opinions et les faits…

          • 2 exemples mal sourcés et erronés dans TOUTE sa bibliographie oui c’est bien çà.
            Vous êtes décidément impitoyable 🙂

            Je vous souhaite de tout cœur d’avoir le même taux d’erreur d’admettons 2 pour 1000 dans votre vie quotidienne M. Parfait 🙂

            • La seule différence, c’est que je ne prétends pas présider une instance qui prétendra donner des brevets de vérités et de mensonges

  • Il m’arrive d’être en désaccord avec M. Bronner sur plusieurs points, mais c’est clairement un procès d’intention qui est réalisé ici dans cet article. Critiquer le contenu d’un rapport avant même que la commission ne se soit mise au travail me semble très dogmatique.

    Je suis pour ma part rassuré de sa nomination à la tête de cette commission. Son travail sur le complotisme, sans être parfait, reste très élaboré, nuancé, et non partisan.

    • définissez le complotisme…

      le isme est douteux c’est le même défaut que le choix de capitalisme…
      eu été choisi un terme comme complotmanie

      cette histoire de complotisme c’est du flan

      que des gens imaginent des choses qu’est ce que ça peut foutre…

      en réalité le problème est exactement à l’opposé, ^^^le gouvernement met en place de lois qui vont multiplier les procès d’intention,;

      fake news, intention raciste , sexiste etc etc…atteinte grave à l’environnement..
      le procès d’intention est ce qui est reproché au « complotistes » c’est justement ça… sauf que les complotistes ne peuvent pas vous foutre en taule…

      en plus parfois quand on fait un procès d’intention, on a parfois n..

      • Le complotisme est effectivement difficile à définir j’en conviens.
        Oublions ce mot pourquoi pas… Tout comme fake news.
        Que les gens imaginent des choses, oui on s’en fout aussi effectivement.

        Cependant, planter la tête dans le sable devant :
        – les possibilités de déstabilisation numérique (lors d’une élection ou autre)
        – le perte de hiérarchisation de la science (oui de mon point de vue, en science, il y a des sachants (même si leur savoir n’est pas infaillible), et des beaucoup moins sachant (même si l’on est pas à l’abri de fulgurances).

        Alors oui, il ne faut pas croire les scientifiques sur parole, oui il faut remettre en question leurs conclusions, c’est la science. Mais NON la parole d’un quidam ne peut et n’aura jamais la même valeur que celle d’un scientifique spécialisé sur un sujet donné.
        Et c’est bien cela qui est pointé du doigt dans le dernier ouvrage de M. Bronner par exemple.
        NON, Jean-Pierre du club de pétanque, ou Bryan influenceur sur YouTube, n’est pas devenu virologue du jour au lendemain malgré son million de follower.

        • Le peuple est complotiste, il se défend comme il peut contre la propagande étatique , les états sont maîtres en complots et manigance.. Contre le peuple… Ou eux mêmes , les complots entre états, c’est le b a ba de la politique extérieure.. On ne va pas au Mali pour les beaux yeux des maliens..

        • Mais il y a eu tjs des zinzins pour croire des fariboles. La page astrologie que lisent de nbreux(se), l’homéopathie, et les complotistes (11/9).
          Il y en a même qui croit dans les promesses des politiques.
          Pour ce qui est des virologues, ceux qui traînent dans les plateaux télé n’ont pas dû voir bcp de malades depuis longtemps.

          • Et le peuple a raison d’être complotiste oui, si c’est une expression de l’esprit critique et c’est souvent le cas.
            De plus c’est une démarche saine de partir du postulat que l’état et les médias nous mentent, et de chercher à infirmer ce postulat par une enquête journalistique toute personnelle.

            Ce qui me gène dans le monde actuel, et c’est ce que dénonce M. Bronner dans son « apocalypse cognitive » et son analyse du complotisme, c’est qu’un partie croissante de la population REFUSE quoi qu’il arrive de modifier a posteriori son jugement a priori qui est que l’état et les médias nous ment « forcément » et « sur tout ».
            C’est à mes yeux toute la différence entre un complotiste et un sceptique. Le complotiste s’enferme toujours plus profondément dans ses biais cognitifs (confirmation, représentativité, dissonance cognitive…) pour se voiler la face et ne jamais changer d’avis.

            PS : oui certains virologues médiatisés ne voient plus de patients, mais Bryan l’influenceur YouTube n’en a simplement jamais vus, et n’a pas le plus souvent le cursus pour s’exprimer à égalité avec les virologues sur ce sujet.

            • Ce n’est pas gênant. C’est quelque chose qui a toujours existé : les gens, les humains, ont des mécanisme psychologiques par lesquels la première chose « qui semble faire sens » entendue sur un sujet devient « la vérité » et même mis face à des preuves formelles du contraire, il est presque impossible de changer d’avis.
              C’est observé chez « monsieur toutlemonde » mais aussi chez de très grands chercheurs ; la première opinion sur quelque chose devient souvent la dernière et la seule.

              Sinon pour les virologues… un bon paquet de ceux entendus à la télé ne l’ont jamais été (il suffisait de chercher leur notice sur le site de leur fac/hopital), un bon nombre des « épidémiologistes » n’avait jamais publié de papiers sérieux sur le sujet (et en bon statisticien méprisant que je suis je dirais que même s’ils avaient publié ça ne serait pas la preuve de grand chose vu le niveau abyssal des médecins en statistiques… en moyenne).

              Le « problème » sur internet c’est que « John Duchemin » qui écrit sur un blog ou un commentaire ici ou là peut tout à fait être un prix Nobel… ou un inculte. Il faut donc réfléchir à ce qu’on va croire et ne pas se fier seulement à l’argument d’autorité. C’est terrible pour des gens qui ont l’habitude d’être crus juste parce qu’ils sont « Professeur bidule »…

              La crise des supposés « fake news » n’est pas une crise de la « vérité » mais une illustration de plus de la crise des universités et de la recherche.

              • Je suis d’accord avec votre constat. Et j’apprecie le ton que vous employez pour votre réponse.
                Notre seul desaccord vient du fait que je trouve la dérégulation du marché cognitif inquietante car tout quidam dont je fais partie ne peut pas avoir la compétence nécessaire sur tous les sujets pour trier l’information. Ce qui conduit aux dérives actuelles

                • Je pense au contraire que c’est l’habitude prise très tôt et trop souvent d’avoir « d’autres gens », des »spécialistes qui savent » pour trier l’information et donc la « sur-régulation du marché cognitif » qui conduit aux problèmes qu’on voit aujourd’hui.

                  Si dès l’école primaire on disait aux élèves, ce que j’essaye avec peine de « réparer » plus tard quand ils arrivent dans le supérieur : « Même si moi votre prof de bidule, je vous dit quelque chose, ne me croyez jamais es-qualités, mais cherchez si c’est cohérent avec ce que vous savez, avec ce que d’autre disent, si c’est logique… Si vous ne trouvez pas ça cohérent, alors regardez les données, vérifiez ! »

                  Mais c’est plus confortable pour ceux que le hasard, les compétences (passées ou actuelles… ou fantasmées) etc. ont mis en position de « contrôler le marché des idées » d’obtenir que « le peuple » croie sur parole ce qu’ils disent, sans preuve, sans données, sur la base du fait qu’ils ont obtenu jadis un doctorat (parfois dans des conditions contestables et sur des sujets qui n’ont que peu à voir avec le problème discuté le jour j).

                  Mais c’est sûr qu’on peut avoir peur que des ignares ou pire des demi-habiles utilisent ce marché des idées pour répandre des idées fausses. Seulement c’est la lumière qui détruit l’erreur, l’obscurité la renforce, et à la cacher ou la taire on ne fait que lui porter crédit.

                  Laissons les idées s’échanger, et observons, sur les sujets que nous ne maîtrisons pas assez, ce que racontent les « experts » et quelles preuves ils apportent. C’est le plus sûr. Même si rien n’assure jamais que des idées finalement fausses soient considérées un temps, même long, comme justes… Des esprits proprement géniaux ont eu des idées fausses jadis, c’est toujours le cas aujourd’hui et ça le sera encore demain !

        • « Mais NON la parole d’un quidam ne peut et n’aura jamais la même valeur que celle d’un scientifique spécialisé sur un sujet donné. »

          ben dit comme ça non…

          si ce que dit le quidam est conforme à la logique et aux faits…
          ça vaut ce que dit le scientifique..

          • Tout à fait d’accord.
            A la condition que l’on applique les mêmes critères de jugement et de responsabilité au quidam qu’au scientifique (devoir de réponse sourcée point par point aux objections à l’accusation, non contradiction au fil du temps et des éléments nouveaux, devoir d’assumer ses positions passées tout au long de sa vie) et que çà n’est pas une simple accusation à charge unilatérale.

            • Ca serait beau si tout ça était attendu des « scientifiques »… Mais pour tout vous dire, ça reste du domaine du rêve (sauf en maths et en physique théorique). Tout au plus on demande des références à des articles (que personne en va vérifier en vrai). Pour m’être amusé à chercher les citations de mes propres travaux, le nombre de fois où on me site pour dire des trucs qui n’ont rien à voire avec le contenu réel du papier, ça enlève beaucoup à la foi qu’on peut avoir sur le coté « sourcé et logiquement construit des articles revus par les pairs » (et idem sur les rapports et commentaires des dits pairs, parfois à pleurer… )

        • et justement l’utilisation et la création du terme complotisme n’est pas un détail…

    • Il ne parle pas de fonctionnaire qui devrait censurer les informations, il s’est lui même déjà positionné totalement contre la censure (ex : bloquage des comptes de M. Trump).
      Il parle bien de « marché cognitif dérégulé » effectivement, mais si vous aviez lu le livre, vous auriez constaté qu’il ne préconise par la censure mais plutôt le développement de l’esprit critique.
      De plus, ce qu’il pointe du doigt avec raison, c’est une asymétrie évidente du cahier des charges entre un expert/scientifique et un quidam.
      Un quidam qui dit 99 bêtises et 1 vérité est placé sur le même plan hiérarchique qu’un chercheur qui dit 99 vérités et se trompe une fois.
      Entre autre…

      • Ce qui devrait compter ce n’est pas qui dit quoi mais la véracité de la proposition. Qui se juge de façon indépendante… On ne devrait jamais placer un chercheur sur un piédestal et s’il avait la moindre once d’éthique professionnelle il devrait exiger qu’on l’en descende immédiatement (la seule chose sur laquelle il a autorité à parle peut-être plus que d’autres ce sont les papiers qu’il a publié, et qui restent, c’est de la science, des « vérités conditionnelles »… sauf en maths et en physique théorique, encore une fois, mais sont-ce des sciences ?)

      • Pourquoi un quidam dirait-il forcément 99 fois sur cent une bêtise ?
        Et un scientifique qui s’entête dans son erreur dira souvent des bêtises, bien plus d’une fois sur cent.
        On le constate bien sur l’autre sujet chaud qu’est le climat.

        • Parce que le quidam ne cherche pas à tirer les conséquences des assertions du scientifique, il cherche seulement une interprétation qui ferait confirmation, même illogique, de ce qu’il a envie de penser. Le scientifique, parfois mais parfois seulement, présente ses conclusions de manière à laisser entendre certaines déductions osées, afin de se faire inviter à la télé et de la pub. Mais il est plutôt rare que ses résultats soient erronés en eux-mêmes, le système de lecture par les pairs ne le permet guère.
          Bien sûr, les quidams qui relisent les n’importe quoi sont aussi les pairs des quidams qui écrivent ces n’importe quoi, mais ça n’est pas ça la relecture par les pairs 🙂

          • Et vous pensez que les scientifiques ne sont pas pareil (voire pire) ? D’expérience, et c’est de pire en pire de nos jours, on voit rarement des quidam bidouiller des données, répéter des expériences des dizaines de fois pour qu’enfin le postulat défendu puisse être significatif à 5% (et ignorer totalement et délibérément la correction de Bonferroni ou mieux de Šidák)…

            Quant à la relecture par les pairs, dans mon expérience il n’y a pas 1 fois sur 20 où elle est vraiment utile. La plupart du temps c’est juste « refaites le papier à ma sauce et citez moi et mes doctorants » ou « rajoutez des citations de mes papiers » et « présentez vos tableaux et graphiques différemment ». Ce n’est pas un hasard si les « scandales » académiques et les « dépublications » se multiplient ces temps ci… Le rapport à la vérité est tordu, et plus encore dans la tour d’ivoire !

            • Votre jugement basé sur votre expérience personnelle, sans être faux pour votre domaine, me semble faussement généralisable.
              Il existe une grande variabilité dans le reviewing selon les domaines et les éditeurs (personne ne comprends rien aux stats en France vous avez raison, mais les éditeurs ont largement publié des guidelines pour rendre obligatoire un statisticien dans le reviewing).
              Clairement, si vous publiez dans une revue à impact factor 5, je vous souhaite du courage pour faire publier des énormités (il y a des toujours des contre-exemples je sais).
              Oui il y a des bonnes et des mauvaises revues, tout comme il est existe des journalistes de caniveau et de grand journalistes d’investigation. De bons médecins et des médecins dangereux.
              Peut être est-ce à nous d’associer un indice de crédibilité à une publication en fonction du journal dans lequel elle a été publiée.

              Mais vous n’arriverez pas à me convaincre que je dois faire preuve du même niveau de méfiance si je base mon raisonnement sur un article de Nature ou si je consulte un journal ou site connu pour être putaclic ou partisan.

          • Merci encore une fois pour votre contribution, je n’aurais pas dit mieux.
            A mes yeux, le problème MAJEUR actuellement n’est pas dans la production scientifique elle même (même si il y à des choses à redire), mais lors du passage du travail scientifique à la vulgarisation dans les medias (presse ET réseaux)

      • Vous feriez bien mieux, et ce monsieur Bronner aussi, de vous inquiéter de la manipulation de l’information par le pouvoir et les médias subventionnés par ce pouvoir. C’est ce phénomène qui alimente le « complotisme ». Cette commission sur le complotisme, c’est une façon très classique de détourner l’attention des vrais problèmes.

    • C’est ainsi que l’Empereur marchait devant la procession sous le magnifique dais, et tous ceux qui se trouvaient dans la rue ou à leur fenêtre disaient: « Les habits neufs de l’empereur sont admirables ! Quel manteau avec traîne de toute beauté, comme elle s’étale avec splendeur ! » Personne ne voulait laisser paraître qu’il ne voyait rien, puisque cela aurait montré qu’il était incapable dans sa fonction ou simplement un sot. Aucun habit neuf de l’empereur n’avait connu un tel succès.

      — « Mais il n’a pas d’habit du tout ! », cria un petit enfant dans la foule.
      — « Éntendez la voix de l’innocence! », dit le père

      Alors que les paroles de l’enfant se répandirent dans la foule, le commissaire Bronner éleva la voix :
      — De qui viennent cette théories du complot ? Vous n’allez pas accepter idées ridicules ?

      C’est ainsi que la foule commença à s’agiter et à dénoncer les vils complotistes, appelant à leur lynchage — ce qu’ils firent avec beaucoup de hargne.

    • @Tom Qu’attendez vous d’une telle commission ?

      • Je n’en attends rien, tout comme vous. Je ne défends pas cette commission 🙂

        J’ai souvent l’impression ici que beaucoup réagissent à l’émotion, à partir de mots clés, sans vraiment faire l’effort de comprendre le message. Je disais simplement que j’ai lu tous les travaux de M. Bronner. Que je trouve que dans la masse des scientifiques médiatisés c’est l’un des meilleurs. Et que critiquer autant ses travaux (sans les avoir lus) et sa personne simplement parce qu’il a accepté de présider cette commission est réducteur voir « bête » (je ne dis pas çà pour vous).

    • @Tom- Je crois que vous êtes dans l’erreur car cette commission ne devrait tout simplement ne pas exister. Ce n’est que mon point de vue

  • Il y a erreur sur la définition du complotisme: dire que le virus vient ou non du labo de Wuhan n’est pas du complotisme: c’est une question qui mérite d’être posée et reçoit des réponses variables en fonction de l’avancée des preuves. Dire que la Chine a sciemment propagé ce virus serait du complotisme. Ce n’est en aucun cas ce qu’a dit le Point.

    • Ce que vous dites ne correspond qu’à la limite actuelle entre complotisme et hypothèse vraisemblablement et/ou méritant d’être posée sans être taxée de complotisme.

      Il y a 12-18 mois, était taxé de complotisme celui qui osait dire:
      – que le virus était échappé d’un labo P4 chinois
      – que des virus variants arriveraient très rapidement
      – que la mortalité du covid resterait très loin des annonces gouvernementales (400000 morts en France en qq mois) même dans les pays sans confinement.
      – que l’Etat mettrait en place un Pass Sanitaire restreignant les libertés;
      – que la vaccination deviendrait obligatoire ou quasi-obligatoire
      – qu’on obligerait les enfants à être vaccinés
      – que les non vaccinés seraient ostracisés de par l’action de l’Etat
      – qu’on pourrait licencier qqu’un pour non-vaccination
      – que l’état de crise sanitaire serait prolongé par Macron jusqu’aux élections.
      – qu’un vaccin anti-covid de par la forte propension à la mutation du covid-19, n’empêcherait pas le virus de se propager et verrait son efficacité décroitre rapidement.
      – que des traitements symptomatiques se verraient interdir permettant des autorisations temporaires d’utilisation de vaccins n’ayant pas encore subit tous les tests de validation.
      – que le nombre des effets secondaires du vaccin anti-covid serait nettement supérieur à celui de vaccins classiques
      – …etc

      Je vous en rajoute d’autres? 🙂

      • C’est un complot écolo. Rien de tel qu’un bon virus pour diminuer la pollution humaine.
        Ils ont inventé un vecteur arn qui transforme les victimes en zombies en quelques mois. Il fallait juste un prétexte pour injecter ce vecteur en masse; rien de tel qu’un petit virus dégoté dans un p4 facile d’accès.
        La suite est facile à prévoir, les premiers zombies dans quelques semaines puis un remake de walking dead grandeur nature.
        Les seuls survivants seront les non vaccinés autonomes en énergie avec du photovoltaïque sur le toit ou un moulin a vent dans le jardin.
        Ce pays est foutu mais le monde est sauvé.

    • non il n’y pas d’erreur il y a une intention.
      pouvoir pointer du doigt « un complotiste »..
      dire que la chine aurait propagé sciemment ce virus n’ets pas du complotisme , c’est avant tout de la diffamation.. évoquer cette possibilité est une hypothèse légitime..ou pas;.
      imaginer en effet que « la chine » ( ah?) aaurait lâché un virus sur son propre territoire..dans le but de..quoi…déstabiliser l’économie mondiale???

      analogue aux chem trails.. quel serait le but????

      un accident de laboratoire..n’a rien à voir c’est une hypothèse acceptable ..qui pose le problème de ne pas offrir de « coupable  » monstrueux.. l’accident est toujours possible et l’erreur est humaine.. dans le meilleur des cas ..durcissement des procédures dans les labo et promesse de ne plus toucher à certains virus..qui ne sera pas tenue..

      • pendant ce temps là vous pouvez dire tous les jours que les agriculteurs empoisonnent les gens, que la planète est détruite…

      • C’est là où le rasoir d’Ockham est pertinent.
        On peut difficilement imaginer que la Chine ait lâché involontairement un méchant virus au sein même de sa population.
        En revanche, qu’un virus ait été répandu accidentellement dans une ville possédant un labo étudiant le gain de fonction sur des coronavirus apparaît aujourd’hui comme l’hypothèse la plus vraisemblable d’autant que personne n’a pu trouvé l’hôte intermediaire…

        • Si la Chine répand accidentellement un virus, ce que vous pouvez facilement imaginer ( votre deuxième hypothèse ) , pourquoi peut on difficilement imaginer que cela soit de façon involontaire ( votre première hypothèse )
          Un accident c’est involontaire .
          En réalité vos 2 hypothèses sont les mêmes, alors votre rasoir il ne doit pas vous servir tous les jours.

          • Elles sont les mêmes, mais une vous pouvez l’imaginez et l’autre non.
            Votre truc des 2 hypothèses fonctionne si vous mettez « volontairement » à la place de « in volontairement » dans la première phrase. Mais vous le savez mieux que moi 😉
            C’est bien fait. J’admets.

  • Cette commission comme les fact-chekkers sont une corruption,
    elle n’a qu’un but, protéger les idées de gouvernementales des opposants et oppositions.

    • @lequidam et surtout amener le mouton votant à regarder les nouvelles que l’on veut alors qu’il s’égaye dangereusement sur la toile et pourrait mal voter . La lecture de ceci : elysee.fr/emmanuel-macron/2021/09/29/les-lumieres-a-lere-numerique-lancement-de-la-commission-bronner éclaire la panique de nos dirigeants car ils ont perdu la maîtrise de l’information.

  • « Ce pays est foutu. Et ça se voit. » Il me semble que vous avez ajouté une nouveauté à votre slogan de fin, non?
    Ma foi, les entreprises pouvant embaucher tous les affidés du régime se réduisant de jour en jour, il est nécessaire de créer moult commissions pour placer les potes ou les potes de potes. Et comme le terrorisme intellectuel s’exprime au grand jour, on devrait voir bientôt une milice de la pensée épauler la milice de Bercy (qui traque les tunes partout) et la milice en armes (qui traque le manifestant au LBD). De nouveaux emplois payés par le quoi qu’il en coûte.

  • Si cette commission avait existé à l’époque, Galilée aurait eu quelques problèmes !
    Malgré les beaux discours, la tolérance n’a pas tellement progressé depuis…

    • Il en a eu justement. A l’époque c’était l’Eglise qui lui cherchait des noises.
      La Commission de la Vérité n’est que le nom actuel de la religion…
      Rien à faire dans une démarche scientifique.
      Comme dit l’autre, que les scientifiques fassent de la science et les politiciens fassent de la politique (qu’ils ont déjà du mal à faire correctement).

  • 29 septembre : installation de la Commission Bronner.
    4 octobre : 20 Minutes publie « Complotisme : Pourquoi la commission Bronner, voulue par l’Elysée, connaît-elle des débuts chaotiques ? »
    La presse française est de plus en plus efficace.
    Bientôt, dans les articles sur une nouvelle info annonçant des mesures liberticides, on aura directement un lien vers la rubrique « tous les arguments que les complotistes vont sortir en lisant ça mais que c’est des fake news ».
    On n’arrête pas le progrès.
    Le prochain gars qui me parle d’indépendance de la presse, je lui mets une baffe à la gauloise.

  • La vérité c’est une question de preuve. Pas de commission, de vote, de sociologie ou autre.
    Au pire, si l’on ne peut pas prouver (faits établis, répétables indépendamment ou logique formelle vérifiable) un marché libre de la vérité serait certainement bien meilleur.

    Mais personne, surtout pas le gouvernement ou les « scientifiques » à deux centimes d’euros ne veulent de ça. Tout le monde n’est pas Grigori Perelman ou Richard Feynman…

  • Effectivement atterrant. Une fois dit ça, bien sûr que non le pays n’est pas foutu. Tout ceci commence à piquer les yeux de tout le monde et va coller une fièvre salutaire à tout le pays qui va nous débarrasser de cette maladie, non sans douleur je vous l’accorde.

    • Je ne croyais pas que la majorité des Français se plierait à l’obligation de « pass sanitaire » pour aller au restau ou à l’hôpital, ou à l’obligation vaccinale pour travailler, ou même au masque toujours et partout, et pire, au masque toute la journée pour les enfants à l’école. Et pourtant, ils s’y sont pliés et certains en redemandent, même.
      Alors permettez-moi de ne pas être aussi optimiste que vous sur leur réaction à ce nouveau pas en avant vers un régime autoritaire, pour ne pas dire dictatorial.

      • En effet. Maintenant ce sont les salariés, qui, voulant retirer le masque, demandent un pass sanitaire en entreprise au lieu de juste dire que le masque n’a plus d’utilité…

      • @Jacques vous êtes pessimiste parce que vous en demandez trop. Ceux qui résistent et se rebellent sont toujours une petite minorité et plus la tyrannie est là moins elles font de bruit . Je connais beaucoup de résistants.

        • Chat échaudé craint l’eau froide. J’ai été optimiste, la preuve quand je croyais que les Français feraient sauter le pass sanitaire – j’ai participé à plusieurs manifs anti-pass (c’était d’ailleurs la première fois de ma vie que je manifestais) et force est de constater que ce dispositif scélérat est toujours en place et pourrait se renforcer encore. Hélas, l’Histoire de ce pays montre que ses dirigeants sont très durs d’oreille et qu’il faut souvent avoir recours à la violence – les expulser manu militari du pouvoir – pour que la démocratie puisse avoir le dernier mot. Comme si le Français acceptait beaucoup de contraintes voire de brimades avant d’exploser comme une cocotte-minute qui serait dépourvue de valve de dépressurisation. Sauf qu’aujourd’hui, je trouve – et pas que moi – le Français moyen vraiment très mou, très passif. Ce que les Français ont accepté depuis plusieurs années est quand même assez impressionnant. Beaucoup d’indicateurs sont orange vif voire rouges (endettement, chômage, précarité, mal-logement, insécurité, libertés…) et rien ne bouge. Vous me direz, ils ont bien verrouillé les institutions – y compris les médias…

          • « Comme si le Français acceptait beaucoup de contraintes voire de brimades avant d’exploser comme une cocotte-minute qui serait dépourvue de valve de dépressurisation. Sauf qu’aujourd’hui, je trouve – et pas que moi – le Français moyen vraiment très mou, très passif. »

            Je pense que la distribution d’argent gratuit en est la raison, probablement également une grande lassitude.

  • Si, comme je m’en doute, la renommée des scientifiques est proportionnelle à leur position dans la hiérarchie, il y a des soucis à se faire. En effet, les hauts échelons hiérarchiques sont constitués presque exclusivement de mauvais chercheurs.
    Et rien de mal à cela, c’est normal, car il passent leur temps à faire de l’administration, pas de la science. Les fameux spécialistes renommés, qui s’ils connaissent un peu de tout ce que font les équipes de recherche ne sont spécialistes que dans la communication.

  • Vu comme les choses s’accélèrent, ce coronavirus est une bonne opportunité et pour ne pas charger que le P4, la France n’y aurait-elle pas trempé un peu, beaucoup, à la… Non je ne suis toujours pas complotiste, mais à la force d’en entendre parler je commence à y réfléchir

  • J’ai beaucoup apprécié le nouveau costume dans la photo

  • Oui, h16, vous avez entièrement raison. C’est pathétique !

  • Si je comprends bien, un complotiste, c’est quelqu’un qui voit des complots partout. Mais quelqu’un qui voit des complotistes partout, c’est quoi ? Tom le Rouge, par exemple, qui pense, à tort ou à raison, qu’il y a des « possibilités de déstabilisation numérique (lors d’une élection ou autre) » est-il complotiste ou pas ? Ou alors, comme les chasseurs, il y a les mauvais complotistes, qui pensent que l’on complote contre eux en leur cachant la vérité, et les bons complotistes qui dénoncent le complot contre la vérité qu’ourdissent en fait les mauvais complotistes en la recherchant ? A-t-on dans ce cas le droit de comploter pour faire échec au complotisme ? Sinon, la commission Bronner ne devrait-elle pas elle-même être surveillée par une autre commission afin d’être sûre qu’elle ne finisse pas par tomber dans ce travers que les mauvais complotistes pourraient à bon droit dénoncer, devenant par la même de bons complotistes ? Bref, à bon complotiste, comploteur et demi, et comme le chantait déjà quand j’étais petit Colargol, ce grand savant dont la science fait encore autorité de nos jours : « Comploti, complota / Le problème était bien délicat / Comploti, comploto / Il est résolu par le corbeau ! »

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