Germain Garnier ou l’économie pour les Nuls en 1796

Germain Garnier a composé le premier manuel d’économie politique en 1796. Retour sur cet ouvrage qui pose des bases importantes en économie.

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Germain Garnier by Abrégé élémentaire des principes de l'économie politique https://www.amazon.com/-/es/GARNIER-G/dp/2329438532

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Germain Garnier ou l’économie pour les Nuls en 1796

Publié le 4 octobre 2021
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Par Gérard-Michel Thermeau.

Le 4 octobre 1821, Germain Garnier, pardon Germain marquis Garnier, poussait son dernier soupir. En voilà bien un qu’on a complètement oublié aujourd’hui. Mais comme il est mort il y a deux cents ans, voilà l’occasion de le tirer brièvement de la naphtaline. Ce n’est pourtant pas un inconnu dont on chercherait en vain la trace. Ayant eu le bonheur de siéger dans des assemblées parlementaires, il bénéficie d’une notice dans divers dictionnaires et encyclopédies. Il figure par conséquent dans la fameuse encyclopédie en ligne de référence.

Qui était Germain Garnier ? 

Comme tout marquis qui se respecte, il était issu d’une bonne vieille famille bourgeoise. Ce natif d’Auxerre, avocat et poète, est reçu dans la bonne société parisienne à la veille de la Révolution. Il se lie à Louis de Narbonne et Talleyrand et sert même Madame Adélaïde, une des filles de Louis XV. La Révolution, qu’il suit avec circonspection, confirme son ascension sociale. Député suppléant aux états généraux, président du district du quartier Saint-Honoré, il est membre du Club monarchique fondé par Clermont-Tonnerre. Il refuse d’entrer dans le ministère girondin et quitte la France après la chute de la monarchie. Il n’y revient que sous le Directoire. Tout comme il a failli être ministre en 1792, il a failli être directeur en 1797.

Les honneurs vont pleuvoir avec Napoléon. Préfet, sénateur, comte de l’Empire, président du Sénat, il abandonne son maître et bienfaiteur comme tout le monde en 1814. Louis XVIII, qui sait récompenser l’ingratitude, en fait un pair et un marquis. Germain Garnier se distingue à la Chambre dans les questions de budget. Ajoutons qu’il n’a jamais cessé d’être homme de lettres, voire de chansonnettes. Mais son principal titre de gloire est d’avoir traduit avec beaucoup de talent Adam Smith. Pourtant, ce faisant, il a introduit en France l’idée erronée que « l’égoïsme » (Smith parlait de self-love) était au cœur de l’économie de marché.

Germain Garnier dernier physiocrate, premier libéral français ?

Voilà pour l’homme. L’économiste occupe une position un peu paradoxale. Dernier des physiocrates ou premier des libéraux français, on ne sait trop. Notre époque permet un accès facile à de nombreux ouvrages anciens qu’il était difficile autrefois de consulter, particulièrement pour les provinciaux. Mais Gallica nous offre désormais une gigantesque bibliothèque virtuelle. J’ai donc pu lire dans le texte Germain Garnier. Ami de l’ordre et de la liberté, il consacra plusieurs textes à défendre la propriété. Mais c’est un ouvrage plus général que je souhaite mettre en valeur.

Je ne suis pas le premier à m’être penché sur ce chaînon, qui ne manque visiblement à personne, du libéralisme français. Benoît Malbranque lui a consacré un article1 publié en ligne par l’Institut Coppet. Il met l’accent sur sa conception de la monnaie. Nous y renvoyons donc le lecteur curieux.

Un éminent professeur à la Faculté de Droit de Paris, Edgard Allix, a également écrit y a plus d’un siècle sur l’œuvre économique de Germain Garnier2.

Un manuel scolaire d’économie

Soucieux de pédagogie, Garnier a composé le premier manuel d’économie politique en 1796. L’époque s’y prêtait. La Révolution ayant démoli le système scolaire d’Ancien Régime, des Écoles centrales venaient d’être créées pour remplacer les anciens collèges. Leurs programmes étaient tournés vers les sciences, ce qui rompait avec une tradition trop exclusivement littéraire. Néanmoins, il n’était pas question d’économie politique. Germain Garnier a sans doute souhaité combler cette fâcheuse lacune.

Comme son titre l’indique, son Abrégé des principes élémentaires de l’économie politique qui compte 244 pages très peu denses, s’adresse à la jeunesse. C’est un livre élémentaire sur « cette science si abstraite et si généralement méconnue ». On ne peut pas dire que cela ait beaucoup changé en France.

Reprochant à Smith de manquer d’ordre et de méthode, il a décidé, non seulement, de suivre « un tout autre plan » mais annonce s’écarter « sur plusieurs points importants » de la doctrine de l’auteur britannique. Cet Abrégé est composé de deux parties.

La terre seule source inépuisable des richesses

La première partie est consacrée à la formation et à la distribution des richesses.

À ses yeux, en héritier des physiocrates :

La terre est la source primitive et inépuisable de tout ce qui est susceptible d’être approprié à la consommation.

Il distingue la terre reproductive (agriculture) et la terre non reproductive (exploitation minière). On le voit, les notions de renouvelable et non-renouvelable n’ont rien de neuf.

S’ensuivent des considérations sur le lien entre l’importance de la population et le type d’activité : chasse, élevage, cultures. Mais aussi en quoi le type de culture dominante, riz ou blé, et de boisson, bière ou vin, détermine l’accroissement de la population d’un pays. Cet accroissement dépend également du type de propriétaire foncier et Garnier distingue deux catégories de noblesse inégalement peuplantes.

Le travail comme moyen de jouissance

Le travail vient ensuite. Son importance se mesure à la fois en quantité et en qualité.

Si le travail est une peine, la consommation est une jouissance.

Le salaire est le « moyen de jouissance » capable d’indemniser le travailleur de sa peine. Le salaire « se fera plus ou moins fort selon que le travail sera plus ou moins demandé ». Les artistes seront bien payés « dans les pays assez riches pourvu qu’il y ait beaucoup de consommateurs de ce genre d’industrie. »

Pour Garnier, « le salaire tend toujours à se réduire au taux de la simple subsistance de l’ouvrier. » La qualité du travail s’augmente « par un accroissement de dextérité et de précision dans les mouvements de l’ouvrier » et « par l’invention d’outils et machines propres à faciliter et abréger ce travail ».

Ces améliorations s’inscrivent dans la division du travail chère à Adam Smith.

Entrepreneurs et capitalistes

Germain Garnier se penche ensuite sur les « entrepreneurs de travail » à savoir « les fermiers, les manufacturiers, les maîtres artisans etc. » et tous ceux qui font travailler des ouvriers :

L’avance qu’ils font se nomme capital ; l’indemnité qu’ils en retirent se nomme profit.

Une autre loi est tirée :

Plus la société s’enrichit, plus le taux de profit y diminue.

Germain Garnier distingue nettement les « entrepreneurs » ou « gens industrieux », des « capitalistes » qui sont des « propriétaires d’argent », de simples prêteurs, des « oisifs… qui retirent gratuitement un bénéfice » des « instruments les plus utiles au travail. »

Pour Germain Garnier, il ne saurait y avoir de travail non productif. Domestiques, comédiens, médecins, avocats, agents de l’État produisent « une jouissance ou une commodité au consommateur » tout aussi bien que le travail « productif » des laboureurs, artisans, manufacturiers, peintres, architectes, etc.

Travail de la terre et travail des manufactures

Le travail de la terre est le moins lucratif et le moins susceptible d’améliorations car trop dépendant des « procédés de la nature ». Il est néanmoins le plus utile à la société, multipliant les « véritables richesses ».

Le « travail des manufactures » englobe artistes et artisans :

Tout ce qui tend à gêner la libre circulation du travail, ou à détruire l’équilibre naturel entre les divers emplois de l’industrie, est un attentat à la première des propriétés, et une entrave au développement des facultés productives du travail.

C’est d’autant plus absurde que :

La seule direction que le travail ait à suivre, est celle de la demande, celle-ci est réglée par les besoins et les goûts, sans cesse variables, des consommateurs.

Le travail manufacturier se distingue nettement du travail de la terre :

C’est là que la qualité du travail peut être la plus facilement obtenue par l’usage de machines.

Il démolit l’argument selon lequel la mécanisation causerait du chômage. C’est un avantage pour la société tout entière qui peut consommer à meilleur marché. Cela permet d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs et donc favorise la production existante ou l’introduction de nouveaux produits. Enfin, le rejet de l’innovation est inutile car d’autres pays l’adopteront et le remède se révéléra pire que le mal.

L’éternelle question de la valeur

Au moyen des échanges, chacun est encouragé à faire, recueillir, acquérir ou accumuler ce qu’il n’entend pas consommer, et chacun peut consommer des choses qu’il ne fait ni ne recueille.

Germain Garnier reprend le paradoxe du verre d’eau et du diamant :

Quoique l’utilité réelle ou imaginaire d’une chose soit toujours la première origine de sa valeur, cependant sa valeur n’est pas en raison de son utilité.

Seules les choses d’utilité réelle sont susceptibles de monter infiniment au-dessus de leur valeur réelle, pas les choses d’utilité imaginaire. En cas de disette, le pain voit son prix centupler, pas le diamant.

Néanmoins, les marchandises qui ne peuvent se multiplier à proportion de la demande, comme les minéraux rares ou les œuvres d’art, peuvent voir leur valeur augmenter « sans qu’on puisse fixer de bornes à cette augmentation. »

Échanges et libre concurrence

Surtout « l’échange est un contrat dans lequel chacune des parties réciproquement cède moins pour recevoir plus ». Les échanges sont facilités par des moyens comme la monnaie, les banques, le change et le prêt à intérêt.

Et bien sûr :

C’est à la libre concurrence seule qu’il appartient de fixer le taux de l’intérêt, comme c’est à elle seule de fixer le taux des profits et des salaires, ou le prix des denrées.

Pour Germain Garnier « l’œil vigilant de l’intérêt personnel » est toujours préférable aux « lumières du magistrat ». Il considère cependant le commerce avec l’étranger moins avantageux que le commerce intérieur.

Néanmoins, même dans ce cas :

Il suffit de laisser aux capitaux la plus grande liberté, pour que d’eux-mêmes ils prennent la direction la plus conforme à l’intérêt général.

La circulation selon Germain Garnier

La seconde partie est consacrée à la richesse nationale.

La prospérité d’un pays se lit dans la rapidité de la « circulation ». Elle est très rapide « quand la consommation épuise sans cesse la masse de la circulation ». Mais stagne quand elle excède la production annuelle. L’argent est l’agent de cette circulation.

Tout revenu est, en dernière analyse, le produit de la terre, seule capable de se renouveler chaque année. Aussi, pour lui, le produit de l’industrie et des manufactures n’entrent pas dans le revenu annuel. Le revenu est fourni par « la matière première ».

La valeur ajoutée par le travail n’est qu’une fiction :

Ceux qui vivent de salaires et de profits ont donc pour revenu la dépense des consommateurs.

États rentiers et États salariés

Le moins avantageux des revenus est fourni par les mines d’or et d’argent qui tendent à appauvrir « les nations qui y consacrent leur industrie. » Même s’il n’emploie pas le mot, ce sont des États rentiers à l’image de nos États pétroliers.

Inversement, les nations qui ont peu de territoire et de ressources sont des « nations salariées ». Elles travaillent pour d’autres nations à l’image des Hollandais. « Mais une telle richesse est précaire puisqu’elle porte sur le sol d’autrui ». Ainsi elle s’effondre « au moment où les nations qui l’entretenaient ne veulent plus ou ne peuvent plus fournir de revenu à la nation salariée. »

Le commerce international donne une « valeur au superflu » de chaque nation. Il enrichit donc mutuellement tous les pays qui y participent. Mais il n’est avantageux que s’il porte sur des « articles superflus » entre deux nations « arrivées à un degré d’industrie à peu près égal ».

Il est, en revanche, ruineux d’exporter une partie de ses récoltes. C’est « nourrir une population étrangère » dont on consomme les ouvrages. Il cite l’exemple de la Pologne et de la Russie. Ces pays qui vendent des produits bruts et achètent des produits transformés agissent « contre l’ordre de la nature ».

La vision pessimiste de Germain Garnier

La nature des passions humaines, l’amour de la propriété exclusive poussent la propriété « dans un petit nombre de mains avides et jalouses » qui se resserrent de plus en plus. La population est donc réduite à satisfaire les besoins « artificiels » du riche.

La sensualité et la vanité « misérables passions » sont par conséquent la « base vile » mais nécessaire de l’économie politique. Sans elles, « plus de manufactures, plus de commerce, plus d’industrie, plus d’art ».

Aussi les nations modernes ont adopté partout la même politique :

Le moyen le plus direct et le plus propre à s’enrichir était de travailler et de commercer pour la consommation des autres peuples et d’attirer ainsi chez soi leur argent.

C’est le principe même du mercantilisme où les gouvernants s’imaginent que l’on s’enrichit aux dépens des autres.

Le meilleur système est la liberté

Mais appauvrir les autres peuples ne peut que contribuer à tarir la source de sa richesse. L’État ne peut « donner à l’industrie et au commerce une direction particulière ».

En effet :

Le goût et les fantaisies du consommateur sont hors de la portée du pouvoir et des spéculations des hommes d’État.

Le meilleur système est donc de laisser la plus entière liberté aux consommateurs.

L’intérêt individuel saura « discerner ce qui convient le mieux à chacun ». Les exportateurs ne vendront que les choses les moins demandés dans le pays. Les importateurs ne feront venir « que ce qu’ils ne peuvent avoir au même prix dans le pays ».

Laisser aller les choses à leur cours naturel sans prétendre à l’honneur de les diriger, est, à ce qu’il semble, une tâche presque impossible pour un homme d’État.

Quel est donc le rôle de l’État pour Germain Garnier ? 

Quel est donc le rôle de l’État ? Garnier rappelait au début de la première partie l’importance de ce que nous appellerions aujourd’hui la gouvernance :

Une société où règne une sage distribution du pouvoir étant celle qui jouit de plus de liberté, celle où toutes les facultés physiques et intellectuelles sont plus à portée de s’étendre et de se développer, là où les droits de chacun sont les plus respectés et mieux protégés, cette société sera nécessairement par-là dans la situation la plus favorable au progrès de son industrie et à l’accroissement de ses richesses.

Le rôle de État consiste à « protéger le travail ». Dans l’héritage de l’ancienne monarchie, Germain Garnier lui attribue la réalisation de routes sûres et faciles, l’ouverture de chemins et canaux. Il doit contrôler la bonne qualité des espèces métalliques en circulation. Il assure l’exécution des contrats par les moyens les plus efficaces et les moins dispendieux.

De même, il peut aider une « nouvelle branche d’industrie » importée de l’étranger.  Une fois applanies les premières difficultés, si l’entreprise n’obtient pas de succès, « c’est qu’elle n’était pas avantageuse ».

Les gouvernants doivent enfin donner l’exemple par leurs dépenses personnelles. Non en les restreignant mais au contraire en lançant des modes favorables aux industries de luxe du pays. On voit que c’est écrit par un Français.

Impôt direct et impôt indirect

Pour Germain Garnier, les impôts sont directs quand ils touchent directement une partie du revenu national et indirects quand ils portent de manière détournée sur ce revenu. Pour lui, l’impôt direct porte donc exclusivement sur les produits de la terre.

Par voie de conséquences, presque tous les impôts sont indirects.

Le fisc les a multiplié à l’infini et les a déguisé sous mille formes différentes.

Ce sont soit des contributions sur les particuliers, soit des taxes sur les marchandises. Garnier fait exclusivement référence dans ses exemples aux diverses impositions d’Ancien Régime.

L’impôt direct porte sur la recette et les autres sur les dépenses. En réalité, c’est le consommateur qui paie l’impôt indirect. Or, celui-ci est néfaste. Facile à percevoir, touchant les contribuables de façon insensible, dissimulé dans le prix des choses, il a la faveur des gouvernements. Quand il porte sur les produits de première nécessité il est, de plus, inique. Les taxes amènent concussions, vexations, fraudes et « réglements barbares » contre cette dernière. D’ailleurs le gouvernement doit payer pour ses agents les taxes qu’il a lui-même mises en place, ce qui diminue d’autant ses recettes apparentes.

La dette publique peut être une bonne chose

Qu’en est-il des dettes publiques sur la richesse nationale ? Sont-elles nuisibles selon l’opinion générale des « écrivains politiques » ? Si la dette publique croît dans une juste proportion avec l’accroissement du revenu national, elle peut produire des effets avantageux. Elle contribue à accroître la masse totale des consommations.

Ces nouveaux consommateurs sont, précisons-le bien, les créanciers de l’État. Aussi la dette n’est avantageuse que si elle est payée à des consommateurs nationaux.

Quand une nation emprunte aux étrangers, c’est comme si elle s’obligeait à travailler annuellement pour eux jusqu’au remboursement du capital emprunté.

La dette ne contribue ainsi qu’indirectement à l’accroissement de la richesse nationale. Ce n’est pas la dette en elle-même qui crée une richesse croit devoir préciser Germain Garnier avant de mettre le mot fin à son Abrégé.

  1.  dans Laissons Faire, n°6, novembre 2013
  2.  Revue d’histoire des doctrines économiques et sociales, vol. 5, 1912, p. 317-342 https://www.jstor.org/stable/23907851
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  • Excellent rappel.
    Mais des retouches doivent être apportées car depuis 2 siècles l’Etat a abusé de l’impôt et de la dette. Ainsi comme nous le savons depuis fort longtemps tout impôt prélevé sur le travail, la consommation et le revenu du capital et sur le capital lui-même est un appauvrissement annuel du pays et de ceux qui y habitent et œuvrent.
    La France n’a jamais connu des prélèvements obligatoires (1.095 milliards euros) une dette si élevée (2.740 milliards euros) un taux de croissance aussi bas sur les 20 dernières années sous 2% et un chômage aussi élevé 8,8% de la population en âge de travailler.
    M Germain Garnier avait déjà raison comme beaucoup d’autres à son époque que l’action de l’état ne pouvait qu’être irrépressiblement néfaste au peuple qu’il était sensé guider et favoriser son développement et non pas ce que nous sommes en train de constater depuis de trop nombreuses années. Actuellement plus fortement que jamais.
    À la veille d’élections importantes aucun prétendant à la présidentielle ne semble d’ailleurs s’en préoccuper !

  • Hommage mérité, mais, Garnier est quand même trop fidèle aux Physiocrates pour mon gôut.
    Et surtout, on passe sous silence Turgot, qui mérite au moins autant d’être crédité du « premier manuel d’économie politique » avec ses « Reflexions sur la Formation et la Distribution des Richesses » de 1766.

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