Nucléaire : le vent tourne en sa faveur

Avec la hausse du prix du gaz, l’énergie nucléaire pourrait avoir le vent en poupe. Différentes tendances montrent qu’elle est en train de gagner en popularité.

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Nucléaire : le vent tourne en sa faveur

Publié le 30 septembre 2021
- A +

Par Michel Negynas.

Depuis quelque temps, on commence à entendre quelques couacs dans les médias  sur le thème de l’énergie.

Il faut dire que la conjoncture y met du sien : hausse vertigineuse du prix des combustibles fossiles (les réserves stockées sont inférieures à la normale, la reprise économique est brutale, on manque de bateaux, les Russes jouent à nous faire peur.

Et l’électricité ? Elle suit. Pas trop en France, nous avons notre nucléaire et notre hydraulique qui ont suffi tout l’été à nous alimenter et à exporter entre 5 et 15 GW en permanence. Les tarifs réglementés français ont un peu augmenté et vont continuer à le faire, car leur calcul intègre (indûment) partiellement le prix des énergies fossiles.

Mais en Angleterre, en Espagne, en Italie, la hausse des tarifs est vertigineuse, compte tenu de la composante gaz du mix. La raison ? Il n’y a pratiquement pas eu de vent cet été. Il y a bien eu du soleil, mais pas la nuit. On a donc eu beaucoup plus recours au gaz.

En Angleterre, à la suite d’une avarie de la liaison intercontinentale, l’activité des entreprises a dû être interrompue par manque de nucléaire français. Certaines sont au bord de la faillite, et Boris Johnson a promis des aides.

Et le profil de production du soleil, montée abrupte jusqu’à midi et descente vertigineuse jusqu’à neuf heures, pose quelques problèmes. En Allemagne, le 8 août dernier, les gestionnaires du réseau se sont loupés à la descente. Il n’y avait pas assez de flexibilité pilotable, ils avaient mal géré le « yo-yo » habituel entre import et export qui leur permet d’habitude de gérer ce « pic » solaire. Alors qu’on était un samedi en plein été, ils ont manqué de puissance pour assurer 50 GW… malgré leurs 220 GW installés ! Les activités industrielles de l’aluminium, du cuivre, certaines aciéries ont dû être interrompues… Il y aura dédommagement, et ça risque de chiffrer.

Bref, c’est le chaos, on s’inquiète de la précarité énergétique, la Commission de Bruxelles craint le retour des Gilets jaunes à l’échelle européenne et envisage d’encadrer les hausses de prix. Certains États diminuent les TVA, ce qui tombe mal, après les dépenses covidiennes.

À noter aussi qu’EDF, pour soi-disant respecter la concurrence, doit vendre à ses concurrents à 40 euros/MWh un produit qui vaut actuellement 100 euros/MWh sur le marché libre. Le seul ilot de stabilité et de cohérence dans ce bazar, c’est ce qu’ont construit nos ingénieurs des années 1960 à 1980 : un réseau de production basé sur le nucléaire (avec une filière complète, de l’enrichissement de l’uranium au retraitement et recyclage du combustible) associé à des centrales hydrauliques là où c’était possible, y compris des stations de pompage/turbinage pour stocker de l’énergie.

Le règlement européen tente depuis vingt ans de saper méthodiquement ce succès au nom d’une libéralisation qui n’existe pas dans les faits. Notre ministre de l’Industrie semble enfin élever la voix, évoquant « l’obsolescence des règles du marché européen ». Plutôt que d’obsolescence, on pourrait parler d’absurdité.

Ceux qui ne veulent pas voir l’importance du nucléaire

Dans l’affolement général, certains restent droit dans leurs bottes : Yannick Jadot, Mélenchon, Rousseau, Pompili, appellent à résoudre le problème en installant encore plus que plus d’énergies intermittentes.

C’est selon la devise Shadock :

« Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche ».

Mais après tout, on ne peut guère le leur reprocher : ils ont bâti une partie de leur crédibilité là-dessus. Admettre le fiasco équivaut pour eux à un suicide médiatique. C’est le cas aussi de la plupart des « spécialistes » de l’énergie dans les médias généralistes, au mieux titulaires d’une licence de droit, d’histoire ou d’un séjour à Sciences Po et qui n’ont toujours pas compris la différence entre KW et kWh.

Mais il y a plus grave.

Certains analystes économiques et financiers, ainsi que leurs médias spécialisés, ne sont pas en reste. Ils sont en général aussi incultes scientifiquement que les autres. À quoi servirait-il de connaître l’électricité pour analyser des courbes et des listings dans une salle de marché ? Ainsi, le directeur du département Energie de Bloomberg était interviewé dans Les Échos. Il fait d’abord un diagnostic de la situation : restriction des livraisons de gaz, peu de vent cet été.

En outre, il signale à juste titre que le marché des crédits carbone et la mise à l’arrêt des centrales à charbon ont aggravé les choses.

Il ajoute même qu’avec du nucléaire et de l’hydraulique, la France et la Suède sont moins touchées. Et il est optimiste : les prix baisseront si l’hiver est clément.

Très bonne analyse : ça se passe mieux chez ceux qui ont conservé du charbon et du nucléaire. On adore aussi la liaison qu’il fait avec la météo : c’est exactement ça. Le Pape, qui organise des processions pour le climat, devra prier pour le vent. Et pour l’hiver clément… on verra, mais La Nina, ce courant  du Pacifique refroidissant la planète, semble se renforcer, et ce n’est pas bon signe. 

Et quelle est sa conclusion ? Finalement, l’expert se réjouit que les prix soient hauts. Cela permettra d’investir encore plus dans l’éolien et le solaire !

C’est selon la devise Shadock :

« Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche ».

Et pendant ce temps là, l’Allemagne avance ses pions : le gaz est déclaré propre pour la taxonomie financière européenne, pas le nucléaire. Sauf que ses industriels commencent à prendre peur de la facture de l’Energiewende. Jusqu’à présent, ils bénéficiaient de tarifs préférentiels et payaient leur électricité moins cher que leurs concurrents français, ce qui est d’ailleurs ignoré du public etdes médias. Mais les prix de gros actuels et à venir pourraient bien modifier la donne.

Les coming out

Un certain nombre d’acteurs profitent de la panique ambiante pour se lâcher et dire enfin, que le roi est nu. Les éoliennes sont davantage visées que le solaire, car elles présentent des aspects de destruction des paysages, avec pertes financières à la clé dans le tourisme et le foncier, et de santé. Mais la question de l’intermittence touche les deux secteurs.

Le Président lui-même a admis la difficulté de l’éolien on shore en face de l’opinion publique. Des ONG environnementales commencent à élever la voix, comme la Ligue de Protection des oiseaux pour l’off shore de Dunkerque. En Allemagne même, la contestation s’amplifie devant les difficultés rencontrées par les opérateurs pour stabiliser le réseau.

Éric Zemmour, lors de son match avec Mélenchon, a craché crûment le morceau, sans détour : on ne peut remplacer des moyens pilotables par des moyens intermittents et aléatoires. Il a souligné en outre l’atout d’indépendance et les chiffres d’emplois relatifs au nucléaire. Il y avait à ce moment-là plus de deux millions de téléspectateurs. Nul doute qu’il récidivera et que s’il se présente le sujet sera sur la table pendant la campagne présidentielle. On ne voit pas comment son argument, bête comme chou et inattaquable, pourra être contré. Je n’ai aucune affinité avec lui, mais je dois reconnaître que ce serait la première fois qu’un homme politique dirait clairement les choses.

De plus, il semble qu’il a libéré la parole de ceux des médias qui jusqu’à présent n’osaient pas faire leur coming out, de peur d’être accusés de ne pas aimer leurs petits-enfants.

Le 24 septembre, lors de l’émission de grande écoute d’une chaîne d’info en continu, vers 19 heures, on présentait la situation énergétique avec la langue de bois habituelle, lorsqu’une journaliste et chroniqueuse, connue il est vrai pour ses positions en faveur de la rationalité, et à qui on demandait son avis, s’est lâchée complètement, avec une sorte de soulagement qui faisait plaisir à voir, sidérant tout le plateau, traitant même la transition énergétique française de débile ! Il se trouve que deux autres intervenants ont acquiescé ! Tout a été dit, y compris la réfutation du fameux foisonnement, argument phare du syndicat des énergies renouvelables.

Certains ont bien essayé de contre-attaquer, usant de ce délicieux stratagème sémantique, employé par Mélenchon la veille : il ne s’agit pas « d’arrêter » le nucléaire, mais « d’en sortir » ! Jamais, à ma connaissance, les choses n’ont été dites aussi clairement et crûment sur une chaîne très populaire.

Et on a cité le revirement de la prêtresse du climat, Zion Lights : « Être antinucléaire, c’est l’équivalent climatique d’être antivax : le refus de la raison. » Pour la militante écologiste, ancienne figure du mouvement Extinction rébellion, « sans les mensonges sur le nucléaire, cela fait longtemps qu’on serait sorti du gaz et du charbon. »

Et la suite ?

Nul doute que la résistance va s’organiser : le monde politique traditionnel, les milieux d’affaires concernés, les médias vont tenter de conserver leur crédibilité. Mais Zemmour, au milieu de ses outrances, est un bretteur parfois très convaincant et il a des conseils éclairés. Et le sujet est lié au pouvoir d’achat, une des préoccupations majeures des Français.

Que se passera-t-il si le grand public, à la lumière des débats de l’élection, réalise qu’il a été mené en bateau, qu’on lui a raconté des sornettes, selon le terme employé par la journaliste, alors que toutes les politiques, de gauche comme de droite, ne jurent que par les énergies renouvelables ?

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  • oui il ya des craquements …mais il faut aussi rappeler…que la fameuse alternative.. la solution simple et bon marché sinon gratuite est mise en application…

    à l’instar de la taxe carbone…qui empêchera les événements météo extremes..

    qui a demandé à hidalgo les résultats de la lutte contre le pollution en terme de santé publique? combien de morts en moins madame hidalgo? observés! pas supposés.

    les écologistes qui depuis longtemps expliquent qu’ils connaissent de meilleures solutions que les autres n’ont guère le choix, quand leurs « solutions seront mises en place et que la supériorité annoncée ne sera pas au rendez vous..seuls les décroissants resteront…

    ou il faudra un effort effort de propagande..dès le berceau.

    bon..précaution rhétorique, il est possible que les verts aient une proposition qui ne soit pas idiote.

  • Les écolos sont des clowns. Si on donnait le choix au client entre de l’électricité nucléaire à bas coût et de l’électricité dite écolo intermittente et à coût élevée ET que le prix et la disponibilité de cette électricité était facturée en fonction de ce choix, alors il n’y aurait personne pour acheter de l’électricité écolo. Même pas les écolos eux même. Quand on touche à son propre porte monnaie, la rationalité revient rapidement. Quand c’est les autres qui payent, alors là, les idées grandioses et irrationnelles font loi.
    Méthode socialiste quoi !

    • Complètement d’accord avec vous. Je pense que si le débat était dépassionné, et le bilan économique clairement présenté aux Français, il n’y aurait aucune hésitation sur l’énergie choisie !
      Sans compter qu’il faut méticuleusement détricoter tous les mensonges sur le nucléaire…

    • oui le porte monnaie va bientôt parler!
      Le plus efficace pour casser cette inertie de mensonges pro renouvelable et anti nucléaire est a venir: un bon et gros blackout ! L’Allemagne la frisé plusieurs fois mais il faut qu’il arrive maintenant et là les choses/discours reprendront un peu de sérieux. La cerise sur le gâteau étant tous ces politiques soit crassement démago ou idéologiquement idiots qui vont voir leurs cheval de bataille historique tombé à l’eau et tout leurs mensonges et niveaux d’incompétences révélé par les faits.
      Bon quand on entend un jadot osé continuer de dire que le renouvelable est moins chère que le nuc, on comprend bien que pour lui la marche arrière va être difficile et douloureuse pour sont images mais ils méritera le résultat!!
      Effectivement zemour peut avoir un coté positif et une carte à jouer de ce coté là!

  • On va remettre Feissenheim en service ? Sincèrement je le souhaite.

    • Pffff… FESSENHEIM !

      « Fassana » en Alsacien, verdami nochamol !

      Répétez après moi : « Zwatschgawaya »…

    • +1 quand même pour l’intention…

      😉

    • Ce serait bien, mais ils ont commencé la destruction de l’installation, de peur qu’on la remette en service.

      • L’ASN vient juste (Jul 2021) de commencer à discuter de l’organisation du démantèlement (formation, sécurité etc …).
        Travaux effectifs en 2023 si j’ai bien lu.

    • Oui ce serait une très bonne solution mais les groupes turbo-alternateurs ont dores et déjà été démontés, les charges de combustible n’ont pas été fabriquées etc. etc..
      Remettre en service Fessenheim n’est plus envisageable, sauf à tout raser et y installer deux ou trois EPR2 mais ce ne serait pas dans cette décennie..si cela est envisagé

  • L’incohérence complète des écologistes et d’une partie de l’extrême gauche qui soutiennent les filières renouvelables intermittentes et aléatoires, est, en France, en train de remettre en selle une filière gaz qui a l’avantage de répondre avec une faible inertie aux fluctuations brutales de production électrique imposés notamment par le solaire et surtout l’éolien et qui sont néfaste pour l’ensemble du réseau.
    Elle va bien sûr à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de CO2, mais qu’importe, l’idéologie forcenée ne s’encombre pas de la cohérence de réflexion.

  • Le grand retour du nucléaire.. Cela semble trop tard, le temps de les construire nous seront tous morts de faim et de froid, reste le gaz, et ils ont superbement bien joué la pénurie pour obtenir de bons prix et la construction de nombreuses centrales.

    • Pas tout a fait car on peut prolonger les centrales existantes. Mais vous avez raison, il faudra mettre du gaz en transition.

    • @Baby-foot
      Trop tard ? Pas du tout si on revient à la raison. Un sujet sur lequel se taisent soigneusement dans toutes les langues les médias et les politiques est le nucléaire de 4e. génération : SMR’s (petits réacteurs modulaires), réacteurs à sels fondus … qui seront beaucoup moins coûteux en investissement, plus souples, plus sûrs (sécurité passive renforcée, recyclages des combustibles usés), bref que des avantages.
      Et il ne faut pas croire que ce sont des plans sur la comète, les Américains, les Russes et les Chinois avancent pendant que l’Europe s’acharne à torpiller sa propre expertise dans le domaine.
      Il y a déjà une firme américaine (NUscale) qui commercialise un SMR,
      https://www.sfen.org/rgn/nuscale-garde-smr-americains
      les Chinois expérimentent un réacteur à sel fondu au Thorium à Wuwei à la limite du désert de Gobi .
      https://seii.org/article-theme-energie/china-set-to-begin-first-trials-of-molten-salt-nuclear-reactor-using-thorium-instead-of-uranium-27-aout-2021/

    • Je suis hélas assez d’accord avec vous.
      La décision d’arrêter Superphénix et plus récemment ASTRID à tuer en France le nucléaire de 4ième génération qui permettait de fermer le cycle du combustible et qui donnait toute la cohérence à la véritable transition énergétique entreprise dans les années 70-80.
      Si on rajoute le noyautage de nombreuses instances de contrôle et d’agence d’expertise énergétique comme l’ADEME par les écologistes dont le but premier est de retarder les décisions, de dresser en permanence des obstacles nouveaux et de faire en sorte que de toute façon le réveil sera trop tardif, on peut effectivement dire que le nucléaire en France à du plomb dans l’aile.
      Le sabotage a été mené de main de maître par nos idéologues de service bien aidé par la médiocrité d’une classe politique seulement soucieuse de se maintenir au pouvoir et dont l’incohérence de pensée frôle souvent la débilité mentale.

  • Excellent article !
    Le plus incroyable, c’est que cette mystification ait duré aussi longtemps !
    Il y a une date importante dans cette autodestruction de notre filière nucléaire, c’est 2007 et le fameux pacte de Nicolas Hulot signé par la plupart des candidats à la présidentielle.
    Sur ce sujet, la droite aura fait autant de mal que la gauche !
    Et ce n’est pas terminé, il suffit d’écouter les propositions de Bertrand à propos de la filière hydrogène qui sera elle aussi un échec et un gouffre à subventions.
    Le problème de l’énergie est pourtant limpide, il faut réserver le pétrole pour tout ce qui est mobile, sauf le train, et produire suffisamment d’électricité nucléaire pour le chauffage et l’industrie.
    Comme il faut bien rester optimiste, nous pouvons espérer que Macron, sentant le vent tourner, s’empare de ce sujet et nous vante notre filière nucléaire.
    Il faut lui reconnaitre au moins une qualité, une grande souplesse intellectuelle qui lui permet une parfaite maîtrise du grand écart !

    • Hum, j’ai l’impression que le supertanker est bien lancé et que le seul petit Macron soit bien insuffisant pour corriger la trajectoire du navire.

    • La promesse par voie pompilienne d’une énorme hausse des tarifs de l’énergie l’hiver prochain peu avant les élections est astucieuse:
      – soit on y renonce et l’électeur est rassuré,
      – soit, en plein froid et pannes de jus, « on » promet une reprise du nucléaire (à commencer par la réhabilitation de Fessenheim toujours pas démantelée) efficace, moins cher et zéro carbone, et l’électeur rassuré vilipende les écolos et les anthroporéchauffistes qui se bousculent au portillon élyséen.
      (Et SVP, ne pas confondre lucidité et complotisme).

  • Voyons cet hiver avec un peu de chance on aura 2 ou 3 mois très froids. De quoi solliciter le réseau et de le pousser aux limites.
    Avec un peu de « bol », si l’on ose, ce sera un superbe blackout de quelques jours.
    Coûteux, mais il paraît que l’on est assez riche pour s’offrir des moulins à vents… Alors un blackout, c’est le dessert en quelque sorte.

  • Sur Zemmour : « Je n’ai aucune affinité avec lui ». C’est vrai, vu les idées « nauséabondes » de Zemmour, il vaut mieux préciser, sinon on risque à son tour de sentir mauvais. Sauf que là, avec la question éolienne-nucléaire, si, monsieur Negynas, vous avez une affinité avec lui, et il va falloir vous y faire !

  • Je pense qu’un constat simple à faire pour l’ensemble des populations qui n’ont pas de DEA en économie et en sciences est le suivant : plus on produit d’électricité gratuite avec du vent et du soleil et plus elle nous coûte cher !

    Cherchez l’erreur …

  • Enfin ! Voilà des années que j’attends ce réveil et j’espère qu’il va faire du bruit.

  • « la Commission de Bruxelles craint le retour des Gilets jaunes à l’échelle européenne »

    La grande question est : « combien de temps pensent-ils pouvoir emm… le monde avant de devoir envoyer les chars dans les rues ? »

  •  » Je n’ai aucune affinité avec lui, « Zemmour
    Dommage votre billet est nickel,mais vous étiez obligé de balancer votre petite pique contre Zem?
    Partagez avec nous votre ressentiment que je comprenne

  • Bravo Monsieur Negynas,
    La France dispose du meilleur atout du point de vue des coûts de l’électricité et du climat et Macron le démolit…

  • En attendant, j’ai lu dans « Les Echos  » du 27 septembre, que les EnR avaient le vent en poupe
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-leolien-flottant-pourrait-doper-les-energies-renouvelables-en-france-1349573

    Bien sûr, tout fonctionne quand on se gave de subventions.
    Absolument désolant que les Echos se fasse le relais de cette gigantesque escroquerie.
    Ils ne peuvent pas décemment dire qu’ils ne savaient pas.

  • L’intermittence des énergies renouvelables n’est pas un problème français et il est en voie d’être résolu.

    On entend souvent dire que les EnRi ne servent à rien pour combattre le réchauffement climatique car elles ne sont pas pilotables et nécessitent un back-up gaz.

    Pourtant:

    1/ Les besoins pilotables en France sont limités
    Aujourd’hui en France 50% du mix énergétique est fossile, c’est de ces 50% qu’il faut s’occuper pour stopper les émissions. La majeure partie de ces 50% ne nécessite pas d’énergie pilotable mais de nouvelles formes de stockage pour remplacer les carburants, le gaz, ou le charbon. Les solutions entrain d’être déployées, que ce soit les batteries pour les moteurs électriques, l’hydrogène pour les moteurs à hydrogènes, les carburants de synthèse ou biogaz pour les moteurs existants; ces solutions ne nécessitent pas d’énergie pilotable: on peut produire l’hydrogène ou les carburants de synthèse lors des pics de production éoliens, remplir les batteries quand il y a du soleil, etc
    Les nouveaux besoins pilotables sont donc limités aux nouveaux appareils électriques sans batteries, et en travaillant à l’efficacité énergétique, on devrait plutôt diminuer les consommations existantes.

    2/ La diversification des sources permet d’augmenter le foisonnement des ENR
    Un parc éolien ou solaire produit par intermittence. Cependant plus on met ensemble de technologies différentes de production d’énergie plus on augmente le foisonnement. On dispose aujourd’hui aussi de l’hydraulique, de la géothermie, de la biomasse, de l’énergie marée-moteur; on peut déployer ces sources et dans le même temps continuer la recherche pour pouvoir injecter sur le réseau demain de nouvelles énergies renouvelables, notamment les énergies marines : l’hydrolien, houlomoteur, ou encore osmotique, et ainsi atteindre un véritable foisonnement, y compris d’énergies pilotables ou permanentes.

    3/ L’interconnexion des réseaux permet aussi d’augmenter le foisonnement
    Au sein d’un même pays le foisonnement d’une même énergie est limité, l’interconnection des continents va permettre de palier à ce problème. Par exemple le Royaume Uni est entrain de se connecter à un parc Marocain pilotable qui comprend éolien, solaire et stockage.

    4/ L’intermittence, un problème inexistant dans un réseau renouvelable surdimensionné
    Les besoins en énergie pilotable sont plus élevés à l’échelle mondiale qu’en France. La manière la plus simple de répondre à la demande est de surdimensionner le réseau ENR de telle manière à avoir toujours assez, et convertir les pics de productions en carburants de synthèse ou hydrogène (power to gas) donnant par exemple un mix 50% électrique / 50% carburants neutres.
    5/ La diversification des stockages pour palier aux différents besoins

    => Le déploiement du “power to gas”, du stockage sous forme d’hydrogène ou carburant de synthèse qui va permettre de stocker massivement les pics de production ENR.
    => Le V2G ou “Vehicule to grid” permet de se servir de chaque voiture comme d’un stockage au service du réseau (ou d’un foyer). Garée à un parking, elle peut soit se charger soit restituer un pourcentage de charge au réseau contre rémunération
    => Les méga batteries
    => Les STEP

    Conclusion:
    Si l’intermittence des énergies renouvelables était un vrai problème à résoudre il y a de ça quelques décénnies; aujourd’hui de nombreuses solutions se présentent pour y pallier, dont certaines sont à l’étude, d’autres entrain d’être déployée. Dans tous les cas il est faux de dire que les ENR vont nécessiter éternellement un back-up fossile, puisqu’au contraire les pics de production vont permettre de produire de l’hydrogène et des carburants de synthèse, alternatives aux carburants fossiles.

    • Votre intervention est un tissu d’inexactitudes et de voeux pieux sur des évolutions qui ne verront jamais le jour. Voir mes articles sur Contrepoints, qui sont sourcés et argumentés.

      En particulier le mensonge (ou mythe) du « foisonnement » ne trompe plus grand monde, tant il est facile de vérifier sur les sites temps réel de production d’énergie (comme ECO2 mix ou Energy charts) que nous pouvons rester plus d’une semaine sans vent du tout sur toute l’Europe, et que deux ou trois fois par hiver nous avons des nuits sans vent. Pour ces cas là, et parce que nous ne pouvons laisser l’Europe manquer de courant, il faut bien la totalité de la demande assurée en moyens pilotables.

      Concernant la question du stockage, ce n’est pas un problème technologique, c’est un problème d’ordre de grandeur. Notre consommation électrique est tellement énorme en instantanné qu’il faudrait des moyens physiquement inatteignables, comme , en STEP, élever le lac d’Annecy au sommet du massif de Belledonne à 3000 m. Le calcul n’est pas très compliqué.
      Or les STEP sont et resteront le moyen le plus efficace pour stocker l’énergie. Pour toute autre technologie, comme celles que vous citez, les rendements sont tellement faibles que ce serait encore plus irréaliste.

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