Zemmour, Rousseau : la radicalité au service du macronisme

Dans un paysage politique aseptisé, Sandrine Rousseau et Éric Zemmour prennent Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur leur frange extrême, les faisant passer pour des modérés.

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Zemmour, Rousseau : la radicalité au service du macronisme

Publié le 28 septembre 2021
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Par Jonathan Frickert.

Les Français seraient 47 % à souhaiter des changements politiques radicaux, contre 52 % pour des changements progressifs. C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage Elabe paru mercredi.

Alors que l’Allemagne a clos ce dimanche l’ère Merkel lors d’une élection où la prime fut clairement attribuée au candidat le plus centriste, les Unes des journaux français se focalisent sur deux personnalités aux antipodes l’une de l’autre mais qui incarnent à leur façon cette radicalité demandée par les Français : Sandrine Rousseau et Éric Zemmour.

Deux radicalités relevant de l’agitation conforme à l’ère du temps pour l’une, de la rationalité anticonformiste pour l’autre.

Deux radicalités également argumentées par la peur et l’urgence des enjeux sur lesquels elles s’appuient : la submersion maritime et écologique pour l’une, la submersion migratoire et démographique pour l’autre.

Surtout, les deux incarnent à leur manière les obsessions de l’époque.

Sandrine Rousseau se positionne en tenant celle des élites qui souhaitent un monde déconstruit où tous les repères civilisationnels disparaissent au profit du relativisme le plus absolu. Éric Zemmour personnifie celle du peuple qui refuse de voir son mode de vie de déliter sous l’effet conjoint de l’islamisme et du progressisme.

Genre et civilisation

Mais ces traits communs masquent évidement de profondes oppositions.

La pensée de Sandrine Rousseau est fondée sur la question privée, intime, nanopolitique : le sexe, le genre voire l’ethnie, masqués par le cache-sexe de la question environnementale devenue accessoire dans le discours des Verts.

Éric Zemmour interroge l’opposé : se voulant dans une rationalité virant à la brutalité, il souhaite porter un combat de civilisation, par nature macropolitique, à l’opposé absolu de la fureur des humeurs intimes de l’ancienne élue du Nord.

Un positionnement antagoniste

Ces pensées sont soutenues par un positionnement antagoniste.

La pensée de Rousseau est incarnée par un positionnement victimaire. La candidate à la primaire écologiste veut personnifier la victime absolue du capital, des Blancs, des hommes ou encore des hétérosexuels. Elle se pose dans un ethos de la victime permanente.

Le positionnement d’Éric Zemmour est celui des prétendus oppresseurs dénoncés par Rousseau : la majorité qui craint de devenir à son tour une minorité dans son propre pays. Son ethos est celui de la vieille bourgeoisie gaullienne.

Des représentants des exclus

Ces deux radicalités s’inscrivent parfaitement dans les enseignements d’un ouvrage que j’avais chroniqué dans nos colonnes en juin dernier, Islamogauchisme, populisme et nouveau clivage gauche-droite, de Philippe Fabry et Léo Portal, dont la dernière partie analyse l’émergence de deux pensées dont Rousseau et Zemmour constituent des figures de proue : l’islamogauchisme et le populisme.

Sandrine Rousseau et sa revendication écoféministe s’inscrivent en effet dans cette nouvelle gauche issue du mouvement décolonial, considérant la révolution comme une fin permettant d’abattre tout ce qui est ressenti comme oppressif – selon le nouveau mot à la mode dans les cercles décoloniaux – tels que le capitalisme, la blanchité ou encore l’hétéronormativité, tous trois étant les principaux problèmes des nouveaux exclus de la gauche. C’est oublier que c’est bel et bien Sandrine Rousseau et ses amis qui ont le plus intérêt à maintenir cet électorat dans une position victimaire, comme hier le PCF n’avait aucun intérêt à améliorer le sort des prolétaires.

De son côté, bien qu’animé par un certain élitisme, Éric Zemmour s’inscrit à sa manière dans le mouvement populiste en tant que représentant des exclus de droite : la classe moyenne blanche périclitante. Des exclus qui, aux États-Unis, ont constitué le socle d’une autre figure médiatique, à savoir Donald Trump.

Ces deux radicalités représentent donc les deux classes d’exclus des deux camps.

Le retour du clivage

Lorsqu’on reprend l’ouvrage de Fabry et Portal, on comprend la stratégie de ces deux figures et en particulier celle d’Éric Zemmour, puisque les auteurs évoquent plusieurs moyens d’accès au pouvoir des populistes et notamment le retour d’un clivage gauche-droite exacerbé par le conformisme élitiste dont nous connaissons également une vague à travers le centrisme autoritaire d’un Emmanuel Macron.

Des projets de société

Cette radicalité rend ces deux figures paradoxalement plus présidentiables. Contrairement à l’image renvoyée depuis 40 ans, un président de la République n’est pas un assistant social destiné à régler le moindre bobo. La notion d’élyséeologie, que j’ai repris à mon compte il y a bientôt deux ans, permet de comprendre la véritable nature d’un chef d’État : une figure d’incarnation du pouvoir régalien à l’intérieur et de la nation à l’extérieur. Un président de la République doit donc porter une vision civilisationnelle.

Ce point est évident chez Éric Zemmour qui décline à longueur d’entrevue une civilisation française mourante en raison de l’enjeu démographique, sans pour l’instant évoquer des solutions concrètes aux problèmes des Français qui, sans le savoir, pourraient parfaitement les résoudre sans intervention des hommes politiques.

Tel est également le cas, à la marge, de Sandrine Rousseau, qui porte une idée de l’Occident fondée sur la destruction de ce qui a fait son succès : la primauté de la rationalité contre la complainte, du droit contre l’arbitraire et de l’individu contre l’enfermement communautaire.

Une prime aux centristes

Mais cette radicalité ne les fera pas gagner. Les discours clivants sont en effet généralement le fait de candidats de premier tour. S’il est impossible de prédire le positionnement futur de ces deux personnalités, en particulier de Sandrine Rousseau en cas de victoire à la primaire écologiste ce mardi, l’état actuel des forces interroge sur la capacité de ces deux candidats à rassembler.

Aujourd’hui, le paysage traditionnel souffre de son enfermement dans ses catégories-cibles. Anne Hidalgo, dont j’évoquais ici il y a dix jours la proposition de doublement de salaire des enseignants, ne fait pas autre chose. Le PS ne parle qu’aux fonctionnaires, les LR ne parlent qu’aux retraités et LREM jouit d’un électorat bourgeois et urbain.

Dans ce paysage politique aseptisé, Sandrine Rousseau et Éric Zemmour prennent Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur leur frange extrême, les faisant passer pour des modérés.

Or, en France comme en Allemagne la radicalité au pouvoir effraie. La question sera donc celle de l’offre politique conformiste la plus à même de l’emporter pour faire barrage à ces candidatures, quand bien même elle a manifesté un autoritarisme soft dans laquelle la plupart des Français se sont complu.

Et à ce jeu-là, le grand vainqueur ne saurait être qu’Emmanuel Macron.

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  • Je pense que personne ne croit que Roussequ ou Zemmour puissent gagner la presidentielle et encore moins gouverner (ce qui sous entend gagner les legislatives)
    Par contre leur candidature va penaliser Le Pen (Zemmour) et Melanchon (Rousseau). Hidalgo va en profiter a la merge mais le PS n est plus capable de propulser un candidat au 2 tour. Par contre le gros gagnant seront les LR. Si Le Pen ne passe pas le second tour car zemour lui a pris 3-4 %, ca sera un second tour LR-Macron
    Mais je vois mal comment un barnier ou bertrand puisse l emporter.
    Comme vous l avez dit, les LR s adressent surtout aux retraités. C est 13 millions d electeurs donc ca permet d avoir une assise mais c est pas suffisant pour gagner

    PS: Les LR devraient mediter ce qui arrive a la CDU (et au SPD) en RFA. A force de ne s adresser qu aux vieux, il font 10 % chez les jeunes (contre 30-40 % chez les vieux). Donc chaque annees les deces leur font perdre des electeurs

    • Pas d’accord, quand on voit Bertrand à 14% dans les sondages, ça ne fait pas rêver et ça n’envoie pas au 2nd tour. Il n’est plus très loin de Zemmour qui n’est même pas encore candidat, et je pense que beaucoup de votants LR vont basculer aussi.
      Mais si je me trompe et que LR y arrive, alors ils sont les plus capables de battre Macron au second tour, car comme le dit l’auteur, ils sont moins clivants. Les Français aiment virer le consensuel par un autre visage consensuel.
      Pour votre dernier paragraphe : vous préjugez que les électeurs ne changent pas d’opinions en vieillissant, ce qui est probablement faux.

      • Le jour ou Zemmour sera candidat, il va se faire pilonner et il devra expliciter sa pensee/programme sur autre chose que l immigration : que faire avec l UE, en economie …
        Sera tt il plus credible que Le Pen qui voulait sortir de l euro ?
        Autrement dit, Zemour a plus de chance de baisser que de grimper

        Apres c est clair que c est pas gagné pour Bertrand mais si Zemmour affaiblie suffisament Le Pen, elle peut finir 3eme et lui second car ni melanchon ni hidalgo se sont en mesure d acceder au second tour

        PS: les gens peuvent changer d avis mais c est quand meme plus facile de garder ses electeurs que d aller pecher ceux des autres.
        Si la CDU a perdu c est qu elle a fait a peine 10 % chez le smoins de 30 ans. En france Les radicaux ont dominés la 3eme republique et ce qu il en reste c est un satellite du PS (le MRG)

        • les gens peuvent changer d avis mais c est quand meme plus facile de garder ses electeurs que d aller pecher ceux des autres.

          Cela ne fonctionne pas comme ça. Les « électeurs des autres » changent peu leur position. Une élection se gagne en faisant basculer les indécis du côté du vainqueur. Cherhez sur le ouaibe le concept de « l’électeur médian ».

          • C’est vrai. Pour gagner il faut mobiliser les abstentionnistes qui sont par définition tièdes. Les extrémistes sont déjà mobilisés. Reste les autres qui ne sont pas visibles le reste du temps.
            Macron a un gros avantage, il est au pouvoir, et peut torpiller des concurrents gênants, et il reste encore plus de 6 mois.

        • Le Pen a changé d’avis sur l’Euro (et pas que), montrant une méconnaissance du système économique. Zemmour reste droit jusqu’à présent.
          Mais oui, c’est vrai qu’il peut baisser. A 7 mois de l’élection, je ne me risquerais pas à faire des pronostics.
          Il ne faut pas oublier aussi l’effet de dynamique et de vote utile qui se fera ressentir au début 2021…Il ne faut pas oublier non plus l’action potentielles des journalistes et des juges…
          Enfin, je ne vous parle pas de faire changer d’avis les gens d’un claquement de doigt. Mais seulement qu’ un jeune actif n’a pas forcément la même vision ni les mêmes intérêts qu’un père de famille ou qu’un retraité. On peut être idéaliste à 20 ans et plus préoccupé par son porte-monnaie à 30 ans.

        • Expliquer et Expliciter ne sont pas vraiment synonymes, l’un est plus dans le transfert de connaissance alors que l’autre est dans le « lavage de cerveau ». En politique le second est plus juste.

    • Rien n’est joué. Zemmour est très discret sur l’économie et l’institutionnel (séparation des pouvoirs, calendrier, monnaie). S’il forme une équipe avec un second fort sur l’aspect gouvernemental, lui se réservant la présidence (le régalien) ça peut basculer. Un ticket Zemmour avec Charles Gave en 1er ministre ça casserait la baraque! Et règlerait son comte à l’administration et la fonction publique. Wait and see…

      • Votre commentaire me renvoie à l’association remarquable de de Gaulle (ne traitant que le régalien) et Pompidou, traitant « l’intendance ». Sans le succès de celle-ci, le premier ne peut réussir et de plus ses résultats sont les plus immédiatement bénéfiques pour les citoyens.

  • J’aime bien cet article, qui tente et parvient plutôt bien à clarifier le paysage politique actuel.
    Reste que la question d’un candidat libéral, qui devrait se situer au centre, n’est pas abordée … mais nous sommes en France !

    • Le seul candidat-postulant d’apparence libérale ne pourra même pas se présenter, on ne peut donc pas trop s’attarder sur le sujet.

  • Votre analyse est incontestablement juste aujourd’hui, mais nous sommes encore à plus de 7 mois de l’élection et il peut se passer beaucoup de choses imprévues d’ici là.
    Si Macron est réélu, il le devra en grande partie à LR qui est incapable de désigner un candidat avant décembre, ce qui va leur laisser beaucoup de temps pour les coups bas.
    Si Macron est réélu, la France risque d’être à feu et à sang pendant les 5 prochaines années !

    • ca risque d etre pire si c est Zemmour ou Bertrand/Barnier. En general un nouveau president benefice d une periode de grace et d un a priori favorable. Bertrand ne fait rever personne et sera elu par defaut, encore pire que Hollande

    • @Jean-Paul
      vous écrivez que LR est incapable de désigner un candidat.
      Mais la réalité est encore pire !
      Depuis bientôt 10 ans, ces clowns sont dans l’opposition. Pendant tout ce temps là, ils ont été rigoureusement incapables de réfléchir aux différents problèmes du pays, incapables de faire des propositions concrètes, incapables de s’occuper d’autre chose que de leurs petites querelles d’égo, incapables de s’opposer au conformisme médiatique.
      Bref, ils n’ont pas travaillé !
      Comment avoir envie de voter pour des gens aussi irresponsables.

  • Si tout se passe comme prévu, macron est vainqueur. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de connaître qui voudra aller au sacrifice d’une élection perdue d’avance, à droite, vu la situation actuelle, aucune chance sans une alliance, ce que pourrait permettre zemmour, à gauche, elle n’existe plus.

  • Bon alors résumons: on a deux challengers Gross-étatistes qui, de peur de perdre les voix des hypocondriaques, restent très discrets sur la technocrature; face au tyranneau souffreteux « centriste » (aka « crony business as usual ») qui la met en place avec le zèle propre aux imbéciles et aux psychopathes.
    Pas très sexy.

  • Ma pensée simpliste: Zemmour prend des voix au RN et au LR. Les deux adversaires potentiels de Macron au second tour. Ce n’est pas son intention mais Zemmour ouvre ainsi un boulevard pour Macron. Zemmour est un baromètre un thermomètre sociétal qui témoigne de l’exaspération et du désespoir des Français. Mais un instrument de mesure n’apporte aucune solution au problème qu’il affiche.

  • Oui, « la radicalité au service de macronisme… », une évidence.
    De toute façon, dans le contexte institutionnel français, le résultat des présidentielles semble dès à présent plié.
    Le dégagisme ne pourra entrer en action qu’au printemps 2027, lorsque la France sera descendue au niveau du dernier sous-sol… dans un contexte ou même l’ascenseur sera en panne!…

  • La radicalité est au service du système de domination, d’exploitation et de contrôle. Ce système instrumentalise la démocratie noyautée par un bipartisme de connivence (copains et coquins). Les extrêmes de l’échiquier politique sont des chiens de berger que le système fait aboyer, à intervalles réguliers, pour canaliser les votes vers les candidats choisis. Lorsque les médias aux ordres donnent la parole aux à des dissidents, il est certain que ces derniers font partie intégrante du dispositif…

  • Bon… On vote pas radicale parce que ça fait le jeu de Macron, on vote pas Le Pen parce que c’est populiste, pas LR ça fait le jeu des vieux, pas Melenchon çà fait pas rêver, les verts c’est se faire hara-kiri…
    Vu l’offre politique, il reste quoi … Le blanc ou l’abstention ?

    • Il reste plein d’autres options. Par exemple… présentez vous!

      • Donc pour vous l’offre aux dernières présidentielles a toujours été au top…
        J’aimerai bien qui vous m’expliquiez quelles sont les autres multiples options…

        C’est certain qui si je me présentais mon choix serait plus facile, faudrait être particulièrement c.. dans ce cas pourvoter blanc ou s’abstenir.

      • Mon premier commentaire se voulait ironique par rapport à l’article.

    • JLB- le blanc c’est mieux que l’abstention car il est comptabilisé et si le total des abstentionnistes se retrouvait à voter blanc nous pourrions avoir des pointures avec des vraies propositions. Ceux qui se présentent ne sont pas à la hauteur des enjeux

  • JE lisais hier que Zemmour proposait de reculer l’âge de la retraite à 64 ans et de supprimer les régimes spéciaux, je ne suis pas certain que beaucoup de candidats auront le courage de faire ce type de propositions ( MLP en est encore à rétablir la retraite à 60 ans)

  • Vouloir comparer une siphonnée du bocal comme Rousseau et une personnalité crédité de 10 à 15% d’intentions de vote alors qu’il n’est même pas encore déclaré comme candidat, indique clairement une marque de mauvaise-foi.
    Par ailleurs, en terme de sérieux de propositions, on n’est pas non plus au même niveau : entre une militante recyclant les idées les plus stupides ou les plus idéologiques de son camp et une personne qui, qu’on soit en accord ou désaccord avec ses idées, il faut le reconnaître, a un discours cohérent, construit et reposant sur une connaissance du réel.
    Espérer faire un renvoi dos à dos ainsi pour éviter à avoir à traiter du fond de la question politique inhérente à Zemmour est faire preuve d’une immense paresse intellectuelle difficilement justifiable !

    • C’est sûr que penser agir intelligemment en empêchant les gens de donner le prénom qu’ils veulent à leur enfant, de manger des hamburgers halal ou de porter un fichu dans la rue, c’est très très fort. Pas du tout crétin, démago ou liberticide.
      Vous pouvez vous gargariser tout ce que vous voulez, Zemmour c’est le candidat de la guerre civile donc c’est bien un radical. Apparemment beaucoup de lecteurs de Contrepoints sont prêts à prendre les armes et à se battre avec lui. On vous attend dans le 9.3.

      • En ce qui concerne le prénom il est tout de même évident que franciser son prénom (et son nom) comme l’on fait des générations de migrants antérieurement (Charles Aznavour / Shahnourh Vaghinag Aznavourian) est un signe, et pas le seul bien sûr contrairement à ce que vous semblez vouloir écrire, que l’on a pour but de s’assimiler.

        Et donc, concernant les immigrations européennes la quasi totalité des immigrants ont fait cet effort car ils avaient bien la volonté de s’assimiler.
        Le résultat est bien évidemment que l’assimilation a été totale, au moins dès la deuxième génération (voir la première).

        Bien sûr que cela ne peut être l’alpha et l’oméga de l’assimilation mais ne pas le faire est « juste » un signe d’absence de volonté d’assimilation (je ne dis pas intégration).

        Je comprends que vouloir s’assimiler peut être vécu comme une scission de son pays d’origine (ce qui est le cas). Mais si l’on n’est pas prêt à s’assimiler pourquoi ne pas rester chez soi et lutter pour changer son pays, le faire progresser etc…

        Pourquoi vouloir faire changer le pays que l’on a rejoint et pourquoi s’étonner que certaines personnes ne veuillent pas de cette « assimilation à l’envers » (c’est à dire un colonisation).

        Quant à votre conclusion « on vous attend dans le 9.3″…que dire …est-ce une invitation ?

    • C’est la raison pour laquelle je n’ai pas lu l’article et me suis précipité sur le forum des commentaires. Beaucoup plus digne d’intérêt.

  • Pour l’auteur de l’article, Macron sera réélu à cause de l’opposition radicale. Ok, mais alors, il faut lui opposer un opposant « mou » ? On a déjà Bertrand qui fait l’affaire, et tout le monde perçoit que ce soit Macron ou Bertrand président, cela ne changera pas la face du monde et même de la France. La vérité est plus crue. Les choses ne bougeront pas tant que les milliards de le dette se déverseront sur les populations. Il y aura une fin, et le temps des radicalités viendra, pas sûr que ce soit dans les urnes.

  • Peux-t-on voter pour une imbécile qui à propos des inondations dans la Gard nous assène que c’est l’effet du réchauffement climatique. Il est si facile de se renseigner. Sur google vous taper « historique des inondations dans le Gard » et le premier document en première page titre « Le Gard et les inondations, une longue histoire ». Les inondations importantes y sont reportées depuis le 13e siècle.

    • Mme Rousseau d’après ce que j’ai lu à un sérieux problème avec les hommes. Quand j’étais petit les plus vieux disaient qu’elle était « coincée »mais ça on ne peut plus le dire

  • Aidez-moi ! Je n’arrive pas à voir où est la radicalité dans le positionnement d’Éric Zemmour, qui « personnifie celle du peuple qui refuse de voir son mode de vie se déliter sous l’effet conjoint de l’islamisme et du progressisme »!

    • Moi non plus je ne vois rien de radical dans le discours de zemmour mais tout ce qui n’est pas accepté par les médias est radical, extrémiste.

    • Je vous suis. Comment défendre sa civilisation, son pays, peut-il être une marque de radicalité ? Les constats de Zemmour sont sains, justes, refuser de les voir, c’est faire l’autruche.
      Quant à Rousseau ou Jadot ou Mélenchon ? Désastre !
      Les augmentations des énergies devraient rendre les électeurs raisonnables quant à cette transition extrèmement coûteuse et qui ne fera qu’augmenter puisque aux EnR il faudra injecter beaucoup de gaz, nous rendant très dépendants des humeurs de la Russie.

    • On a tellement perdu l’habitude d’avoir une Droite qui assume d’être de droite et une classe politique qui appelle un chat un chat que Zemmour passe pour un dangereux extrémiste.
      Ces constats sont pourtant largement partagés ; F.Hollande a par exemple reconnu en privé qu’il craignait une partition de la France.

  • L’auteur affirme que les « clivants » ne gagnent jamais d’élections.

    C’est faux.
    La vérité c’est que le consensuel, le consensus le choix du moins de personnalité qui devient le gagnant est devenu clivant.

    Si face aux « clivant » il n’y a que des consensuels sans personnalité, qui ne croient pas en ce qu’ils disent et interiorisent leurs vraies opinions et que la situation générale ne s’améliore pas. Cette règle ne marche pas.

    Après Hollande et Macron qui n’ont dit que ce que les gens veulent entendre sans penser le quart de ce qu’ils disent. Cette règle peut changer.
    Trump Bolsonaro, Chavez montrent que cette règle est une illusion.
    Zemmour ou Mélenchon peuvent être émis si les non clivants en face sont plus que des nuls.

  • Entièrement d’accord avec vous. J’attendais les idées économiques de Zemmour, il m’a plutôt rassurée lors de l’émission de Ruth Elkrief.
    Je ne partage pas la condamnation dans cet article de la « radicalité » de Zemmour, surtout comparée à celle de Rousseau !
    Nous (la France) avons face à nous des radicaux soutenus par tous les bobos, PS, Mélanchonistes, mous du genou et autres bien-pensants, il est temps que quelqu’un ose s’y opposer : oui l’islam est un problème, oui le visage de la France est en train de changer, oui on est obligé d’avoir une réponse radicale puisque rien n’a été fait depuis 40 ans.

  • Si je comprends bien l’article, le modéré c’est Macron?

    Celui qui viole les droits fondamentaux de tous les Français comme jamais depuis la deuxième guerre mondiale, c’est un modéré?

    Celui qui pratique la politique du « quoi qu’il en coûte », digne des pires planifications soviétiques, c’est un modéré?

    Celui qui interdit l’école à la maison, dernière des libertés fondamentales qui restait en France, c’est un modéré?

    Celui qui réprime les gilets jaunes, impose confinements, couvres-feux, passes sanitaires, vaccinations obligatoires, état policier, c’est un modéré?

    Avec des « modérés » comme Macron, que reste-t-il encore aux « radicaux »?

  • Quand je vois les commentateurs pro-Zemmour sur un site libéral je ne comprends pas. Le tout sécurité qu’il prône est tout sauf libéral. Les libertés individuelles seront attaquées de tout côté si il passe.

    C’est le problème du libéralisme, du vrai, il a mauvaise presse parce qu’il est vérolé par une majorité de pseudo-libéraux (appelés ultra-libéraux à gauche) qui ne le regardent que comme un mouvement capable de faire baisser leurs impôts et qui, si un libéral arrivait au pouvoir, s’empresseraient de le presser comme un citron pour assurer un capitalisme de connivence toujours plus fort, comme s’il ne l’était déjà pas assez. En ça la gauche n’a malheureusement plus tort quand ils disent que les libéraux ne sont que des gens qui défendent en façade les libertés pour en fait tirer toute la couverture (financière) vers eux.

    Je m’attends évidemment à une pluie de – sur un site envahi par des conservateurs masqués en libéraux sur lequel des commentateurs pro-Zemmour se retrouvent avec +20. Ce qui est sûr c’est que le vrai libéralisme n’est pas prêt d’avoir bonne presse vu son noyautage par cet électorat.

    • Personne dans les commentaires n’a fait de Zemmour un grand libéral (bien évidemment).
      La question est plutôt : comment avoir mieux que l’actuel président ? Car pour ce qui est de favoriser le seul capitalisme de connivence et d’attaquer les libertés tous azimuts, depuis quatre ans, nous somme servis (même si sur le volet libertés, S. Rousseau ferait encore mille fois pire, certes ! Mais E.Z., pas sûr du tout).

    • Vous ne savez donc pas que Zemmour est très proche de Charles Gaves? Zemmour n’est pas libéral, mais s’il se laisse conseiller par un des piliers du libéralisme français, il devrait avoir une chance de présenter un front libéral-conservateur, qui est actuellement la seule manière de pouvoir gagner une élection, car Macron était déjà le candidat des « libéraux de gauche », qui sont de liberals à l’américaine, c’est-à-dire des démocrates.

      • Vous confirmez juste ce que je dis. Charles Gave est un pilier du libéralisme économique. Mais un vrai libéral ne se contente pas que de la partie économie. La Chine est parmi les pays les plus libéral économiquement actuellement dans le monde (quoiqu’il y a un gros rétropédalage en cours depuis Xi Jinping) mais on sait comment y sont respectées les autres libertés individuelles.

        En soutenant un Zemmour ultra-sécuritaire, Charles Gave prouve qu’il est de la branche des conservateurs qui veulent du libéralisme économique pour « payer moins d’impôt ».

        • Parce que Macron n’est pas ultra-sécuritaire, lorsqu’il impose un couvre-feu et un passe à tout un pays pour un virus qui n’a finalement tué qu’un petit peu plus que la grippe, ou lorsqu’il réprime les gilets jaunes ou lorsqu’il interdit l’école à la maison soit disant pour lutter contre l’islamisme, alors que les terroristes fréquentaient tous l’école publique, ou lorsqu’il fait des perquisitions chez les médecins qui pensent autrement que lui?

          Le centre français incarné par Macron, qui est un mélange de PS, LR, et centristes soit-disant modérés, est actuellement bien plus ultra-sécuritaires dans les faits, que tous les discours de Le Pen ou Zemmour.

          On en est arrivé à un stade, où même si Le Pen prenait le pouvoir, on pourrait espérer un peu plus de libertés que sous Macron, pas des libertés économiques, mais des libertés sociétales. Car face à Le Pen l’opposition aurait été si féroce, qu’elle n’aurait pas pu imposer le tiers de ce que Macron a fait.

          Mais avec Le Pen, le pays continuerait sa descente aux enfers, alors qu’avec Zemmour, on peut clairement espérer plus de libertés sociétales et plus de libertés économiques. Après, si évidemment le candidat libéral-classique de France et son parti remportait largement les élections, je serais enchanté, mais au fait, il s’appelle comment?

    • Il pointe du doigt la fiscalité, la régulation, la bureaucratie stupide, l’insécurité et les problèmes d’une immigration massive qui n’existe que grâce à de l’argent et des biens massivement volé par l’état. Tous ces constats sont parfaitement justes et libéral compatible.
      .
      Personne ici n’a dit qu’il était libéral, mais le traiter « d’extrémiste » en plus au même niveau qu’un communiste c’est de l’imbécilité au mieux et c’est d’autant plus dérangeant que c’est exactement le slogan de la médiato-bureaucratie française qui cherche à se débarrasser ainsi d’un dangereux prétendant.
      .
      L’immigration française est un formidable levier de pouvoir pour les socialistes, elle sert de prétexte à toutes les pillages et tous les chantages politicien depuis 40 ans, rentrer dans leur jeu c’est leur donner les clés du poulailler.
      .
      « Pas avec mon argent et mes biens » c’est du libéralisme.
      .
      Quant au « tout » sécuritaire, allez faire un tour en suisse pour voir si les banlieues sont en feu, si un agresseur sexuel relâché 17 fois peut tuer la 18ème, si un multirécidiviste « expulsé » peut tuer son bienfaiteur et si les médecins et pompiers se font caillasser. La vérité est que la justice française est celle d’une république bananière qui ne maîtrise plus grand chose sauf quand des gens menacent le pouvoir.

  • Moi, je vois le truc différemment !
    Comme un véritable ras-le-bol des partis régaliens et de leurs foutues et cyniques alternances : chiraquisme, hollandisme, macronisme, bien tous réunis pour coller des boutons partout à la pauvre opinion publique… qui se gratte… sans trop savoir pourquoi d’ailleurs.
    Mais, ils sont devenus tellement urticants ces pauvres partis régaliens.
    Quant à Rousseau et Zemmour, ils appartiennent à la frange de ces chers partis régaliens. Attention, ça va gratter ! qu’on se le dise.
    Attention ! le vote féminin et jeune (plus ou moins) peut renvoyer au catacombes ces radsocs, toutes nuances confondues.
    P.S. si pas savoir c’est quoi « radsoc », renseigne toi avant râler…

    • Ils ne sont pas régaliens, ils sont devenus oppressifs: ils laissent courir les criminels, et s’en prennent aux honnêtes gens.

      Zemmour risque au pire de s’attaquer à des musulmans « innocents ».
      Mais lorsque des « innocents » trouvent normal de fréquenter des mosquées où des discours de haines sont prêchés par des « modérés » comme l’était soi-disant Tariq Ramadan, ou lorsque des « innocents » montrent qu’ils soutiennent des ennemis de la France au nom de leur religion en défendant un Erdogan ou des terroristes palestiniens et iranais, lorsque des « innocents » continuent de se revendiquer d’un prophète qui a été bien plus criminel que les terroristes qui se sont inspirés de sa vie et de son livre, je pense qu’ils ne sont plus si innocents que cela et que c’est même leur double jeu qui empêche notre Etat de droit de faire le ménage.

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