Biologie de synthèse et UICN : le progrès attendra

À Marseille, le Congrès de l’UICN a adopté une motion sur la biologie de synthèse qui, faute d’accord sur le fond, balaie le travail accompli précédemment.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Photo 2 by National Cancer Institute on Unsplash https://unsplash.com/photos/fd0b-Bl4cFc

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Biologie de synthèse et UICN : le progrès attendra

Publié le 19 septembre 2021
- A +

Par André Heitz.

À Marseille, le Congrès de l’UICN a adopté une motion, « Vers l’élaboration d’une politique de l’UICN sur la biologie de synthèse en rapport avec la conservation de la nature » qui, faute d’accord sur le fond, balaie le travail accompli précédemment.

Une organisation singulière

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) est une organisation singulière : elle compte parmi ses membres des États, des agences gouvernementales, des organisations nationales et internationales non gouvernementales, des peuples autochtones et des « affiliés ».

La France est membre par l’intermédiaire du ministère des Affaires Étrangères et du Développement International ; mais il y a aussi l’Association Française des Parcs Zoologiques, la Fédération Française de Spéléologie, la Fédération Nationale des Chasseurs, etc. ; comme « affiliés », le CIRAD, l’INRAE, l’IRD, l’Office Français de la Biodiversité, etc.

Certains sujets sont par nature controversés. Les décisions sont encore plus difficiles à prendre dans un tel contexte, les porteurs d’intérêts pouvant peser sur le vote, et pas seulement sur les votants par ce lobbying qu’ils appellent par euphémisme « plaidoyer ». S’agissant de la France, nous supposerons un peu malicieusement que les instances gouvernementales et publiques accordent leurs violons…

Un néologisme qui a sa source en… 1912

La « biologie de synthèse » est un tel sujet controversé.

Wikipédia la définit comme suit :

« La biologie de synthèse, ou biologie synthétique, est un domaine scientifique et biotechnologique émergent qui combine biologie et principes d’ingénierie, dans le but de concevoir et construire (“synthétiser”) de nouveaux systèmes et fonctions biologiques, avec des applications notamment développées par les secteurs agropharmaceutique, chimique, agricole et énergétique. »

Bref, c’est un néologisme – quoique… la première occurrence date, semble-t-il, de 1912. Ses contours sont relativement imprécis, mais il recouvre les biotechnologies, suscitant par conséquent des réactions d’une rare violence dans les milieux de l’activisme anti-OGM et plus généralement anti-technologies (certaines, pas celles qui permettent de déployer l’activisme en trois clics).

La biologie de synthèse: un forçage génétique

L’activisme anti-OGM prenant des rides, les activistes ont trouvé une sous-espèce de « biologie de synthèse » apte à angoisser et indigner les foules : le forçage génétique (« gène drive »).

L’UICN – ou du moins certains de ses membres – a un intérêt particulier dans les techniques de forçage génétique. Celles-ci ont été au centre de grandes manœuvres à Marseille, lors du Congrès de 2020 qui s’est tenu du 3 au 11 septembre 2021 (covid oblige)… comme les fois précédentes, depuis 2015. L’UICN a succombé à la pression : « la biologie de synthèse, y compris le forçage génétique » est devenue une expression incontournable.

La génétique accessible à un lycéen – pas à certains énarques issus des filières littéraires – nous apprend, par la loi de Hardy-Weinberg, qu’en l’absence de sélection, de dérive et d’apport extérieur, les fréquences alléliques et génotypiques restent constantes d’une génération à l’autre dans une population fermée.

Le forçage génétique est un mécanisme qui permet à un allèle (improprement appelé « gène » dans le langage courant, par exemple l’allèle A de notre système de groupes sanguins ABO) d’être préférentiellement transmis, à l’encontre des lois de Mendel de l’hérédité, et donc de se répandre au détriment des autres.

Une application particulièrement étudiée est la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies tels que des anophèles (paludisme) et les moustiques tigres (dengue, Zika, chikungunya).

Une voie pourrait consister à rendre les moustiques résistants à l’agent pathogène de la maladie, afin qu’ils cessent de la transmettre. Une autre consiste à détruire ou au moins réduire les populations de vecteurs.

Une étape intermédiaire : les individus porteurs d’un facteur de stérilité

Une technique qui n’implique pas encore de forçage est notamment étudiée et mise en œuvre à titre expérimental pour le moment par la start-up Oxitec, une émanation de l’Université d’Oxford (mais n’oublions pas d’autres programmes comme Target Malaria).

En bref, c’est un développement de l’ancienne technique du largage de mâles rendus stériles par irradiation (pour plus de détails, voir « Forçage génétique et forçage politique »). Pour ce qu’il est convenu d’appeler la petite histoire, elle est fondée sur un principe similaire à celui des semences « Terminator » qui ont assuré le dessert, à défaut du gîte et du couvert, d’une partie de la faune activiste pendant de nombreuses années.

Elle consiste à relâcher dans la nature des mâles porteurs d’une construction génétique qui fait que les femelles fécondées par eux ne produiront que des mâles. La population de femelles peut ainsi rapidement diminuer, en fonction de l’effort de largage de mâles modifiés ; la construction génétique est aussi transmise par les nouveaux mâles, mais sa fréquence va diminuer, en particulier parce qu’elle n’est plus transmise par les femelles. Oxitec appelle ces moustiques (et autres insectes) « auto-limitants » et la technologie, « friendly ».

Les premiers essais sur moustique tigre montrent que cette technique peut être très efficace. Ainsi, le moustique d’Oxitec a supprimé jusqu’à 95 % de la population de moustiques en 13 semaines dans la ville brésilienne d’Indaiatuba sujette à la dengue.

Mais dans un essai dans la ville brésilienne de Jacobina, des chercheurs ont établi l’existence d’un transfert de gènes – en fait tout à fait prévisible, les mâles d’Oxitec ayant été produits à partir d’une souche de moustiques non locale – et la machine à diffuser la peur s’en est emparée. L’article a fait l’objet de vives critiques et Nature a publié un éditorial portant « expression de préoccupations».

Notons, pour ce qu’il est convenu d’appeler la petite histoire, qu’une série de chercheurs désignés comme auteurs de l’article ont répondu aux critiques et demandes d’explication qu’ils n’avaient pas approuvé le texte final l’article. Il y a le forçage génétique… et aussi le forçage scientifique mâtiné de forçage militant !

Venons-en à l’UICN

Reprenons : l’accouplement d’une femelle « sauvage » et d’un mâle Friendly issu du laboratoire (porteur de deux exemplaires de la construction génétique produisant la stérilité femelle) ne peut transmettre cette construction qu’en un exemplaire à sa descendance mâle (qui hérite d’un chromosome homologue non transformé de la femelle sauvage). À leur tour, ces mâles transmettront la construction à la moitié de leur descendance (dont les femelles qui en héritent ne survivront pas). Dans la solution avec forçage génétique, la construction génétique sera dupliquée dans les mâles porteurs par un mécanisme qui identifie le chromosome non transformé comme défectueux et le « répare » : la construction sera donc transmise à tous les mâles de la génération suivante où elle sera dupliquée, etc. Le forçage est ainsi un moyen d’action beaucoup plus puissant.

Mais cela pose aussi question : un tel mécanisme pourrait échapper à notre contrôle, se répandre au-delà de la zone ciblée, voire éradiquer toute une espèce. C’est pain bénit pour les marchands de peur.

Et c’est d’un sujet sur lequel l’UICN peut légitimement s’exprimer.

La « conservation de la nature » ne se réduit pas à la protection des espèces et des écosystèmes, comme l’entend généralement une opinion publique travaillée au corps par le militantisme environnemental. Dans nombre de cas, il s’agit au contraire de limiter les populations d’espèces indésirables, voire de les détruire.

Et c’est là que les outils modernes de la génétique peuvent intervenir.

C’est le cas en particulier pour les îles riches d’une faune et d’une flore endémiques, en partie menacées par des espèces introduites. Le Monde du 8 septembre 2021 (date de l’édition papier) a par exemple produit un excellent article, « Les oiseaux d’Hawaï ne cessent de mourir ». En cause : un paludisme aviaire à Plasmodium relictum véhiculé par un moustique, Culex quinquefasciatus. Éliminer le moustique, ce serait en fait rétablir sur ce point l’écosystème d’avant 1826, date de son introduction dans l’archipel.

Le congrès de Marseille avait devant lui un projet de motion, « IUCN Principles on Synthetic Biology and Biodiversity Conservation » (principes de l’UICN sur la biologie de synthèse et la conservation de la biodiversité – dernier texte préparatoire archivé). Encore agrémenté de texte entre crochets, signalant d’importantes divergences de vues, il comportait une longue annexe qui définissaient des [Principes] [Lignes directrices] [Orientations] de l’UICN sur la biologie de synthèse et la conservation de la biodiversité ».

Grandes manœuvres

À l’issue d’un long processus de négociation, le congrès a adopté un texte profondément remanié. La dernière version mise en ligne à l’heure où nous écrivions comportait encore du texte entre crochets, ce qui permet de savoir ce qui était en jeu et ce qui a été adopté en plénière (le texte maintenant en ligne est le final).

Les textes entre crochets et l’option 1 ont été adoptés. Le choix était entre :

« 4. APPELLE le Directeur général et les Commissions à rester neutres sur tous les aspects de la biologie de synthèse jusqu’à l’adoption officielle d’une politique de l’UICN sur la biologie de synthèse, en se maintenant informé des nouvelles connaissances lors du processus.

et :

« 4. APPELLE le Directeur général et les Commissions à s’abstenir de soutenir ou d’approuver des recherches, y compris des essais sur le terrain, portant sur l’utilisation du forçage génétique à des fins de conservation ou autres, jusqu’à ce que la politique de l’UICN soit adoptée.”

 

 

L’option 2 était évidemment promue par les organisations dont l’opposition à la biotechnologie constitue le fonds de commerce et le moyen d’exister et de prospérer.

Le Congrès a, en revanche, adopté deux de leurs considérants proposés, à savoir

« RECONNAISSANT qu’il y a encore des lacunes importantes de données et de connaissances sur la biologie de synthèse (y compris sur le génie génétique et les techniques de forçage génétique) et sur ses impacts écologiques, éthiques, sociaux et culturels »

et :

« NOTANT que, dans le contexte de la biologie de synthèse, le principe de précaution mérite une attention particulière, car certaines applications de la biologie de synthèse peuvent produire des organismes avec des modifications complexes de caractéristiques ou d’organismes biologiques qui persistent, se propagent et se diffusent intentionnellement dans les populations naturelles ».

Ça ne mange pas de pain, direz-vous, car ce sont des évidences ? Ce sont au contraire des munitions que les opposants utiliseront dans d’autres contextes.


Se disant “CONSCIENT que le domaine de la biologie de synthèse progresse rapidement”, le congrès s’est cantonné à un « Vers l’élaboration d’une politique de l’UICN sur la biologie de synthèse en rapport avec la conservation de la nature » devant être (en principe…) adoptée en… 2024. Objectif ?

« Il conviendra d’intégrer les présents critères d’orientation dans le processus d’élaboration de la politique de l’UICN sur la biologie de synthèse.

Ces critères ont pour objet de guider l’élaboration d’une politique de l’UICN au lendemain du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille. Ces critères d’orientation ne sont pas destinés à servir d’ensemble spécifique d’orientations pour la prise de décisions concernant l’utilisation de la biologie de synthèse (y compris le forçage génétique) ni à servir de méthode d’évaluation des risques, de processus d’évaluation des technologies ou de cadre réglementaire. Ces critères d’orientation ne doivent pas être interprétés comme en faveur ou en défaveur de l’application de la biologie de synthèse. »

Le champ d’application de ces critères d’orientation est défini comme couvrant

« tous les aspects de l’application actuelle et envisagée des outils et des technologies de la biologie de synthèse (y compris les organismes, les composants et les produits développés à l’aide de la biologie de synthèse, ainsi que le forçage génétique)… »

Un texte raboté

Il y a un catalogue de critères dont on ne sait pas trop bien comment ils s’articulent avec le texte. Les voici, en ligne plutôt qu’en colonne comme dans le texte adopté :

« Intégrité et diversité de la nature ; équité intergénérations ; équité de genre ; respect des droits, des croyances et des cultures ; consentement libre, préalable et en connaissance de cause ; inclusion des détenteurs de droits et de connaissances ; participation des parties prenantes et des détenteurs de droits ; multiples sources de types de connaissances et d’expertise ; transdisciplinarité, intradisciplinarité, interdisciplinarité et multidisciplinarité ; Valeurs et éthiques multiples. »

Nous laisserons ce catalogue à la Prévert à l’appréciation des lecteurs…

En fait, ce sont là les mots clés de la longue annexe du texte de base que nous avons évoqué ci-dessus. Ne pouvant s’accorder sur le contenu des « [Principes] [Lignes directrices] [Orientations] », les négociateurs ont tout simplement supprimé le travail accompli précédemment au profit d’une déclaration générale !

Procédures et bien-pensance

Le texte adopté se réduit donc essentiellement à un « processus d’élaboration ».

Voici pour la première étape :

« a. Se basant sur les contributions du processus inclusif décrit ci-dessus, le groupe de travail, avec le Secrétariat de l’UICN, rédigera une première version provisoire de la politique de l’UICN sur la biologie de synthèse, qui reflétera les contributions reçues pendant le processus inclusif, et qui s’appuiera sur les critères d’orientation répertoriés dans l’Annexe section II et les précédentes résolutions, le rapport de l’UICN Genetic Frontiers in Conservation : Assessment of Synthetic Biology and Biodiversity Conservation, ainsi que sur d’autres sources d’informations pertinentes. »

Il faut arriver au point f. pour savoir comment s’écrira le mot « fin » :

« f. La troisième version provisoire de la politique de l’UICN sur la biologie de synthèse sera soumise au Conseil de l’UICN, qui la transmettra, sous la forme d’une motion, à la prochaine réunion du Congrès mondial de la nature de l’UICN, pour débat et adoption éventuelle par les Membres de l’UICN. »

Le monde attendra

Ouf ! Il est question d’une adoption « éventuelle ». Compte tenu de la capacité de nuisance des entités qui portent haut leur aversion pour la « biologie de synthèse », on peut penser, avec soulagement, que les chances de concrétisation du projet à l’horizon 2024 sont faibles.

Toutefois, l’UICN n’est pas simplement un moulin à produire des tigres de papier destinés aux gouvernements (ou à leurs corbeilles à papier). Ses textes influent sur les politiques de ses membres non étatiques et « affiliés ». Ses « non-textes » aussi : les instances de conservation de la nature tentées par, en l’occurrence, le recours à des forçages génétiques sont ainsi incitées à temporiser, en attendant le texte sur la politique de l’UICN.

Pour les oiseaux d’Hawaï, on envisage apparemment la possibilité d’utiliser une technologie faisant appel à la bactérie Wolbachia. Ils attendront… et nous déplorerons peut-être la disparition d’une ou plusieurs espèces endémiques.

En Nouvelle-Calédonie, le World Mosquito Program déploie un projet utilisant également la bactérie Wolbachia et portant sur le moustique tigre et les maladies associées. C’est long et partiel, la capacité de propager des virus n’étant que réduite, alors que la technologie Friendly est beaucoup plus performante et prouvée. Les Néo-Calédoniens attendront…

Les moustiques d’Oxitec ont été déployés avec succès en Floride, dans les îles Keys. Un essai est en cours au Texas. Les choses avancent très lentement. Les populations exposées aux maladies propagées par le moustique tigre attendront.

Target Malaria expérimente au Burkina Faso à très petite échelle, sous le feu nourri d’un activisme local sans nul doute cornaqué et financé par l’activisme européen. Les Africains exposés au paludisme attendront.

Une organisation comme Island Conservation, membre de l’UICN, préconise d’utiliser le forçage génétique pour éradiquer les souris invasives sur les îles. Les souris ont encore de beaux jours devant elles, contrairement à leurs victimes.

La liste des applications potentielles est longue, très longue. Dans presque tous les cas où une technologie a été élaborée, les essais se heurtent à une violente propagande agitant des épouvantails.

Au niveau mondial, la prochaine étape sera la quinzième conférence des parties à la Convention sur la Diversité biologique (Kunming, 11-15 octobre 2021 and 25 avril-8 mai 2022). Si le cœur vous en dit… Et il y a d’autres forums.

 

Voir les commentaires (10)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (10)
  • il ne restera que les sciences qui observent..toute science expérimentale et novatrice est porteuse de dangers potentiels..

    • une personne vos propose de monter une étagère au dessus de l’évier..vous faites une liste de tous es accidents qui peuvent subvenir,.. fragilisation structurelle du mur… risque de décrochage, perturbation de ventilation et risque d’appartition de moisissures; chute d’objets notamment sur des enfants..possibilité de se cogner la tête, trouble musculo squelettique pour lever le bras pour attraper ce qu’il ya dessus..etc…

      hmm trop dangereux, il faut être déraisonnable pour monter une étagère, et sans doute déraisonnable pour les laisser montées.

  • L’activisme a l’œuvre dans toute sa splendeur. Les ravages du principe de précaution en action. Surtout ne faisons rien car « on ne sait pas ». Abstenons nous aussi de chercher car en cherchant on pourrait faire des gaffes. Les populations (humaines, animales ou végétales) qui souffrent peuvent attendre: les narurolatres, eux, sont bien à l’abri dans les pays riches.

    • Le principe de précaution est à géométrie (très) variable : personne ne l’a appliqué s’agissant des « vaccins » à ARN messager contre le Covid-19…

  • Je pense qu’il faut chercher pourquoi es écologistes sont contre la sciences, peut être parce que ce ne sont pas des scientifiques, non?

  • Heureusement que l’écologie n’existait pas au siècle dernier. En effet, il aurait été impossible de croiser les épis de céréales pour en faire des plus productifs et nourrir les populations. Ne parlons pas non plus des vaccins qui sont des virus morts ou atténués qui sont injectés dans le corps humain pour modifier artificiellement ses rési stances naturelles. Etc. Etc.
    Il serait bon de prises à nos écolos un stage de 3 mois en zone infecjuté par le paludisme et sans nivaquine (molécule non écolo car non naturelle)

  • Excellent article qui dénonce la bêtise, l’envie et la jalousie des nouveaux illuminés.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article
1983-2014. Les biotechnologies végétales en Europe, de l’enthousiasme au suicide technologique

Pour comprendre le vote récent du Parlement européen sur ce que l’Union européenne nomme les nouvelles techniques génomiques (NGT), il faut remonter à l’invention de la transgénèse végétale en 1983. C’est-à-dire la possibilité de transférer directement un gène (un fragment d’ADN) d’un organisme quelconque, d’où ce gène a été isolé, vers une plante (c'est aujourd’hui possible pour presque toutes les espèces végétales cultivées). Cette dernière porter... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Chaque année, le public se soucie davantage de l'environnement. Nous sommes de plus en plus conscients de l'impact que nous avons sur la planète, du changement climatique, de la pollution et de la manière dont nous dégradons la nature. Ce qui semble être une tendance plutôt positive.

Malheureusement, certaines marques semblent plus enclines à dissimuler les pratiques néfastes pour l'environnement dans leurs chaînes d'approvisionnement qu’à consacrer le temps et l'argent nécessaires pour y remédier.

 

De nombreux exempl... Poursuivre la lecture

La start-up française Naarea a réalisé « une première mondiale » dans la course aux microréacteurs nucléaires de quatrième génération à neutrons rapides et à sel fondu. C’est un petit pas encourageant pour la France, même si ce n’est pas encore un grand bond pour l’humanité.

 

La société Naarea

La société Naarea (Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All) a embauché son premier employé en 2022. Elle vient de réaliser une innovation importante en faisant tourner un sel fondu à 700°C dans une boucle entièrement ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles