Sri Lanka : de la chimiophobie à l’urgence alimentaire

Au lieu d’avoir une alimentation non toxique, les Sri-Lankais ont un état d’urgence alimentaire et une pénurie de denrées de première nécessité.

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Sri Lanka : de la chimiophobie à l’urgence alimentaire

Publié le 11 septembre 2021
- A +

Par André Heitz.

 

« Toutes les idéologies politiques qui ont voulu modifier le monde paysan ont échoué parce que le monde agricole ne peut être géré par des théories, il est régi par la réalité. »

Olivier de Kersauson

La pandémie a bon dos

Le 31 août 2021, le journal Le Monde, avec AFP, publiait dans sa rubrique « international » « L’état d’urgence alimentaire est déclaré au Sri Lanka, qui traverse une grave crise économique ».

En chapô :

En pleine vague de Covid-19 qui fait plus de 200 victimes par jour, le pays de 21 millions d’habitants souffre de pénurie de denrées de première nécessité comme le riz, le sucre, le lait. 

La mesure avait été décrétée la veille avec prise d’effet à minuit.

L’article de l’AFP se focalise sur la crise de la Covid-19 et la chute du tourisme à partir de mars 2020. 

Pourtant, celles-ci n’ont entraîné qu’une « contraction de 3,6 % de l’économie l’an dernier et frappé ses réserves de devises étrangères ». D’autres pays à forte économie touristique comme la Thaïlande  ne sont pourtant pas tombés aussi bas.

L’interdiction d’importer des engrais et pesticides de synthèse

On pourrait aussi ajouter la hausse des cours mondiaux et la chute, pas énorme, du cours de la roupie. L’explication principale est cependant ailleurs.

Elle peut se lire entre les lignes d’un autre article de l’AFP, repris par exemple par Challenges le 1er septembre 2021. C’est clair et net, mais un peu indûment limité à un secteur de production : « Au Sri Lanka, la révolution de l’agriculture biologique met en péril son industrie du thé ». Car c’est tout le secteur agricole qui est affecté, pas seulement le thé et d’autres produits d’exportation comme la cannelle.

En bref, la catastrophe est en grande partie le résultat d’une décision très critiquable, prise par le président Gotabaya Rajapaksa par un Cabinet Memorandum du 27 avril 2021, de bannir les importations d’engrais et de pesticides de synthèse pour promouvoir une agriculture 100 % biologique. Elle a été mise en application par le ministre des Finances Mahinda Rajapaksa (un frère du président) le 6 mai 2021.

Une histoire déjà ancienne

Les controverses portant sur les engrais et les pesticides ne sont pas nouvelles au Sri Lanka. 

Ainsi, le glyphosate a été accusé d’être à l’origine d’une épidémie de néphropathies chroniques « d’origine inconnue » – elle reste d’origine inconnue pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le grand promoteur de cette thèse publiée dans un article de février 2014 dont le titre se termine précautionneusement par un point d’interrogation (bien sûr occulté par le militantisme anti-pesticides et anti-OGM), est M. Channa Jayasumana. Il a été un « témoin » dans la mascarade du « Tribunal International Monsanto » d’octobre 2016. Il est devenu ministre (secrétaire) d’État de la production, de l’approvisionnement et de la réglementation pharmaceutique en 2020 et fut ministre de la Santé par intérim entre février et août 2021.

Mme Marie-Monique Robin raconte aussi, avec force détails, dans son « Le Roundup face à ses juges » sa rencontre avec le moine bouddhiste et député Athuraliye Rathana Thero. En résumé, le précédent président, Maithripala Sirisena, avait troqué le glyphosate contre le soutien à sa candidature de l’influent révérend, un vénérateur de l’agriculture biologique. L’importation d’herbicides à base de glyphosate fut donc interdite en janvier 2015 pour des raisons bassement politicienne, et non de santé publique comme le proclame le militantisme. La suite de l’histoire, faite d’ordres et de contre-ordres, tient du puzzle ; on en trouvera des éléments sur mon blog.

Le règne de la confusion

On serait tenté de dire qu’il en va de même présentement. 

On a – peut-être – dû se rendre compte rapidement de l’inanité de la grande ambition d’une agriculture qui deviendrait 100 % biologique, et par essence vertueuse selon ses thuriféraires, grâce à l’importation dans un premier temps puis la production dans un second de composts censés remplacer les engrais de synthèse. 

Le 3 août 2021, selon le Colombo Page, le ministre des Finances Basil Rajapaksa, frère du président, a notifié la réautorisation de l’importation de plusieurs types d’engrais azotés, phosphorés et potassiques. 

Mais, dès le lendemain, plusieurs journaux rapportaient que la division des médias du président avait déclaré dans un communiqué que la décision politique du président de n’utiliser que des engrais organiques à des fins d’agriculture locale restait inchangée et qu’elle ne serait pas annulée à l’avenir. Le Sunday Times du Sri Lanka ajoute : « D’une autre côté, plusieurs catégories d’engrais sont autorisées à l’importation. »

La division des médias du président a conclu son communiqué du 4 août 2021 ainsi :

« Le gouvernement doit garantir le droit de la population à une alimentation non toxique afin de produire une population saine et productive. La production d’engrais organiques devrait être accélérée afin de n’utiliser que des engrais organiques pour l’agriculture au Sri Lanka au cours de la prochaine décennie », tel est l’engagement pris dans le cadre de la stratégie nationale « Vistas of Prosperity and Splendour » [perspectives de prospérité et de splendeur]. »

Une alimentation bio non toxique ? Certainement en pénurie

Au lieu d’avoir une alimentation non toxique, les Sri-Lankais ont un état d’urgence alimentaire et une pénurie de denrées de première nécessité.

Le lien de cause à effet entre les engrais et la pénurie est un peu complexe. Il y a des explications dans un article du Colombo Telegraph, un média de l’opposition en exil. Tout n’est pas bon à prendre dans ce texte très véhément, mais son analyse de la situation sur le terrain est pertinente. L’article date du 1er juillet 2021.

L’auteur écrivait notamment :

En raison de l’interdiction des engrais, la communauté agricole du Sri Lanka est actuellement confrontée à un risque économique grave et, en tant que pays, le Sri Lanka est au bord d’une grave crise alimentaire et de l’insécurité alimentaire. 

Il aura fallu deux mois au gouvernement pour prendre des mesures palliatives. La catastrophe avait aussi été annoncée, et le président dûment averti, par des agronomes alors que la décision était encore en chantier.

Quand l’idéologie bio résiste aux faits

D’un côté, le Sri Lanka économise environ 300 millions de dollars en importations d’engrais (132 millions selon la présidence) et met en péril son secteur du thé qui rapporte 1,25 milliard de dollars.

Ce qu’il y a d’effrayant, c’est que l’idéologie résiste aux faits et que rien ni personne ne semble pouvoir mettre fin à un désastre qui ne peut qu’empirer, les stocks d’engrais minéraux étant épuisés ou en voie de l’être.

Dans un communiqué du 2 septembre 2021 sur la mise en œuvre d’une stratégie pour la fertilisation, la division des médias du président écrit en chapô :

« Pas de risque de famine ou de pénurie alimentaire à cause de la politique des engrais organiques… »

Cette obstination présidentielle s’inscrit en droite ligne des politiques meurtrières qui ont jalonné l’histoire (plus ou moins) récente de l’Union soviétique, de la Chine, du Cambodge…

Les Sri-Lankais auront toutefois le privilège, pour ainsi dire, de voir la communauté internationale venir à leur secours quand ils seront vraiment dans le besoin.

Épilogue franco-français

Challenges (l’AFP) écrit dans son article sur le thé :

Lors d’un récent sommet des Nations unies, le président Rajapaksa a vanté son initiative biologique vouée à garantir « une plus grande sécurité alimentaire et une meilleure nutrition » aux Sri-Lankais, appelant d’autres pays à suivre l’exemple avec des « mesures audacieuses nécessaires qui transformeront durablement le système alimentaire mondial. »

Dans un tweet, M. Channa S. Prakash, doyen du College of Arts & Sciences de l’Université Tuskegee, a écrit que le désastre sri-lankais devrait servir d’avertissement à l’Union européenne engagée dans une invraisemblable stratégie « farm to fork » (de la ferme à l’assiette) et une stratégie « biodiversité 2030 » encore en cours d’élaboration. 

Les objectifs pour 2030 sont notamment de porter l’agriculture biologique à 25 % de la surface agricole utile totale (qui serait réduite de 10 %) et de réduire le recours aux pesticides de 50 %. La réduction de la production agricole – ou plutôt alimentaire – est cyniquement assumée alors que l’on s’accorde à dire qu’elle doit être augmentée au niveau mondial. Nous réduirons le gaspillage et ajusterons notre régime alimentaire. Yaka…

Et voilà que, espérant grappiller quelques voix d’électeurs de sensibilité verte, le président en exercice et candidat à sa réélection braconne sur les terres vertes et annonce :

 

On aurait pu penser qu’il a pris la mesure des ravages très médiatisés du mildiou sur la vigne cette année et, plus généralement, de l’échec des plans Ecophyto successifs. Il devrait savoir qu’une « sortie des pesticides », accélérée ou non, est impossible…

Une position qui tient aussi de la sortie de route.

Du reste, le lendemain, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie est monté au front pour une mission impossible : un exercice de déminage… qui ressemble furieusement aux contorsions de la communication gouvernementale du Sri Lanka.

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  • A rappeler la conversion de l’agriculture bio de Cuba en 2014, qui a conduit à l’importation de sucre français les années suivantes ,( mais Reporterre en vantait la réussite fin 2016, avec des images de pauvreté et de travail des enfants… https://reporterre.net/Cuba-le-pays-de-l-agriculture-biologique )

  • Mais encore, il n’y a toujours aucune preuve scientifique non trafiquée que le glyphosate est inoffensif pour la santé……

    • pardon????

      alors trafiqué= non scientifique..

      preuve de l’inocuité impossible à donner..

      et preuve de toxicité absolue = sans interet pratique… le fameux » l’eau est toxique »..

      on a le retour d’experience sur le glyphosate!!!! pas de signal sanitaire…qui justifiait son interdiction..

      en français en terme de santé et d’economie désherber au glyphosate c’est mieux que de faire autrement..

      à cherbourg il yen a qui désherbent à l’hypochlorite de sodium désormais..

      quand le lis le rapport de l’inrae que les effets des pesticides je me désolé… mais quand je le compare avec « les alternatives » je me console..

      que le glyphosate soit toxique ou cancérogène je m’en fous…

      nous baignons dans les « cancérogènes ».. nous sommes adaptés à cela..

      tout est affaire de quantification..

      sorti des expositions professionnelles ou des modes de vie « vicieux » tel tabagisme.

      il est difficile de mettre en exergue les effets sanitaires d’UN composé chimique, d’où d’ailleurs la « necessaire » chimophobie..il faudrait tous les interdire…pour espérer supprimer leurs conséquences sanitaires..mais il faudrait aussi pour cette somme d’epsilons « bénéfiques tenir compte d’ une somme d’espilons négatifs pour les alternatives..

    • La fleur de sel de l’ile de Ré est nocive pour la santé !

      Question de dose…

    • il et possible de prouver qu’un produit est toxique, il n’est pas possible de prouver qu’il n’est pas toxique.

  • il ya une chose qui ne nous est pas dite…

    en ce qui me concerne je ne compatis nullement pour les sri lankais qui souffrirait de la fail et qui auraient été favorables à la révolution biologique..

    je n’ai rien contre le dogmatisme quand il s’applique à soi même..

    on a beau regarder , sauf exception reserve hypothétique d’ailleurs, le passage au bio obligatoire correspond à une diminution de pouvoir d’achat.. on pourrait dire pareil d’ailleurs de la transition energetique..

    mais le bio en tant qu’argument marketing traduit une montée en gamme et le passage au « luxe »…je mange bio j’achete un image.. vouloir du luxe quand on est pauvre ça a des conséquences..

    donc que disent les sri lankais..???

    • Pour le Sri Lanka, il s’agit d’une volte-face du président, épaulé par son frère, décision prise après avoir écarté des organes de conseil toute personne hostile à cette aberration. Et la réaction présidentielle aux pénuries est typiquement socialiste : saisie des stocks et contrôle des prix, ce qui ne fera qu’aggraver les choses.

      • ou mais ….hidalgo est maire de paris…comment dire..

        pour être honnête je me doute bien que le pauvre sri lankais se fiche du bio…
        mais je le répète le problème du bio reste son éventuelle obligation..

      • si le bio arrive à convaincre de l’interet de son surcout..il a trouvé un client…

  • Merci Mr Heitz pour cet excellent article. Malgré le résultat flagrant d’une idéologie aveugle, il faudra atteindre les mêmes conséquences en Europe pour que l’opinion reprenne un peu de cohérence. Mais je crains bien que lorsque les écolos auront conduit l’agriculture à une situation de pénurie, l’opinion se retournera contre les agriculteurs en les accusant de fainéantise et d’incapacité à nourrir la population.

  • Lorsque Macron écrit que la sortie des pesticides se fera en accompagnant les agriculteurs, il veut dire avec un formulaire de contraines sur la tempe.

    • De toute façon, avec pesticides engrais, ils n’y arrivent pas alors…

    • ce que les gens semblent ignorer est que les agriculteurs essayent depuis toujours de limiter au possible l’usage des pesticides.. ce n’est pas un but en soi… ce qui importe est e revenu final..la productivité à l’ha en euros…

      l’agriculture est l’aventure capitalistique par excellence ou si le risque augmente

  • Bah ce qui arrive la bas arrivera progressivement chez nous. Mais, j’ai un mystère à vous soumettre, le round up, toujours en vente dans mon supermarché, cher, les produits concurrents ayant disparu, ce n’était pas interdit à la vente aux particuliers ?

    • Le nom sur le flacon dans votre supermarché est le même, mais pas la substance active : ce Roundup ne contient plus de glyphosate.

      • acide pélargonique je crois..

      • J’ai constaté que je n’arrivais plus à éradiquer aucune mauvaise herbe dans mon jardin ni à éliminer des nuisibles comme la pyrale du buis…. Résultat : obligé d’enlever les mauvaises herbes à la main à quatre pattes partout , de remplacer tous mes buis!!!!!! Il est où le progrès ? Le mieux vivre? Que des emmerdes en plus !!!! Ça va quoi !!!! Au nom de ma santé.
        De toutes façons toutes les substitutions de produits opérées pour « protéger «  ont été pires le mal les premières années : amiante et toitures agricoles qui cassent, CFC, sels de bore dans les isolants, etc…. Au lieu de faire chier à mort toutes les industries en imposant une interdiction rapide et en créant en permanence des boulets qui grèvent la compétitivité et font crever toute l’industrie, une politique publique responsable consisterait à vraiment aider les industriels à mener la R&D qu’il faut, à organiser les modalités de substitution les plus favorables possibles et supportables économiquement pour toutes les chaînes d’acteurs, à expliquer les processus, tenants et aboutissants, à filer du pognon à l’industrie qui fit des efforts au lieu de la sanctionner .
        La lâcheté, l’incompétence et la démagogie de la classe politique qui se couche devant le moindre écolo bêlant et communicant sont crasses. Pourquoi l’OPECST, office parlementaire des choix scientifiques et techniques, n’est il pas plus doté, plus sollicité, plus diffusé…? le temps des mandats électoraux et des visées de réélection des professionnels de la politique n’est celui des choix techniques scientifiques et humains sérieux ´ !!!!!!
        De plus les patrons des grosses boites françaises qui pèsent sur le marché ( il en reste… si si…!) sont les mêmes énarques qui ont trempé avant leur pantouflage privé dans les administrations centrales et ont élaboré ces politiques publiques, marquées par la seule culture bureaucratique ayant pour seul objectif de renforcer le pouvoir de la caste administrative… ces énarques du privé atteignent deux objectifs :
        1) conforter la caste à laquelle ils appartiennent en étant complices de leurs anciens copains énarques pour dire oui oui nous soutenons la politique en voie d’élaboration…. Pour l’intérêt général… ( ben voyons!!!)
        2) en réalité en profiter pour formater le contenu de ces réglementations en préparation dans le sens qui favorisent les performances de leurs produits, même si ces produits ne sont pas les meilleurs du marché. Immense avantage : cela permet aussi d’éliminer en douce les petits concurrents malins émergents qui ont inventé quelquechose et qu’il n’a pas encore été possible de racheter!
        L’Etat devrait aider massivement TOUTES les industries à chercher, à trouver, à réussir, à faire savoir, à innover etc… au lieu de s’évertuer à les faire crever comme ce qui va bientôt arriver à toute l’industrie automobile, à commencer par la française, et ensuite europeennes avec les politiques insensées de boulets maximum de Bruxelles. Ne pas écouter les écolos dépressifs et tristes qui veulent nous ramener à l’âge des cavernes.. tout ça bien sûr au nom du bonheur de l’humanité. !!! Staline, Hitler Pol Pot et quelques autres Mao n’ont fait que quelques centaines de millions de morts.!!!! Ça vous tente encore ?

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