Éducation : une refonte du système indispensable à la prospérité économique et sociale en France

Il est grand temps de sortir du cadre franco-français et de s’informer sur les recherches et les pratiques internationales.

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Screenshot 2021-09-06 at 16-04-13 Jean-Michel Blanquer promet une hausse des salaires pour les profs jusqu'à 57€ net par mo[...]

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Éducation : une refonte du système indispensable à la prospérité économique et sociale en France

Publié le 7 septembre 2021
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Par Nelly Guet.

Il y a dix ans se tenait à Paris le Congrès de l’association des parents européens – EPA.

De nombreux intervenants focalisaient leur attention sur la qualité des enseignants et de l’enseignement, et parmi eux le représentant de l’OCDE et celui de l’Institut Montaigne. Tout à coup une voix s’éleva dans la salle, celle du vice-président de la PEEP qui affirma :

En temps de pandémie, ce qui compte ce n’est pas le travail effectué par chaque médecin, c’est l’organisation.

Dix années plus tard, en 2021, nous sommes non seulement frappés par une pandémie mondiale mais aussi par une situation de crise parvenue à son paroxysme dans l’éducation. Elle est loin de ne concerner que la ville de Marseille.

 

Les salaires des professeurs

La réponse apportée par le ministre de l’Éducation nationale ferait sourire ou croire à une plaisanterie si la situation n’était pas aussi dramatique :

Le chemin, c’est 2000 euros net par mois minimum pour tout professeur… C’est en 2024 qu’on doit arriver à un résultat de ce type… en février 2022, ce sera 1869 euros net par mois.

Ce n’est pas tant le montant des primes allant de 57 euros net par mois pour les plus jeunes à 29 euros pour ceux en milieu de carrière qui est en jeu, mais la naïveté – feinte ? – de croire aux vertus d’une telle mesure.

Qu’il s’agisse des dédoublements de classe, du soutien scolaire, de la revalorisation des salaires des enseignants, tout est calibré pour ne pas déplaire aux syndicats enseignants.

C’est ainsi qu’il faut comprendre la pauvreté des propositions issues du Grenelle de l’éducation dont le ministre prétend s’inspirer. Peu importe qu’il ait soufflé, ou pas, les réponses avant la concertation, comme l’affirment certains détracteurs, car dans les deux cas la réflexion s’articule prioritairement autour des besoins des enseignants conçus comme une masse uniforme.

Comment peut-on prétendre que toutes les carrières se valent, et qu’il est juste d’aligner les salaires sur une grille indiciaire ne tenant pas compte du travail effectué ?

Prenons deux exemples de profils d’enseignants très différents :

  • Ne doit-on pas offrir au plus recherché un salaire qui lui permette de suivre son choix de carrière en renonçant au salaire auquel il peut prétendre dans l’industrie ?
  • Ne doit-on pas dans l’autre cas, offrir seulement un salaire de base, délibérément choisi pour épouser une cause plus politique que professionnelle ?

 

Proposer 57 euros en début de carrière à un jeune diplômé en STEM – Sciences, Technologie, Ingénierie, Mathématiques – disciplines qui devraient être enseignées de manière pluridisciplinaire, est tout simplement ridicule et n’a aucune chance d’aboutir.

Comment attirer cet enseignant polyvalent en STEM, capable également de faire profiter ses élèves d’un partenariat avec des entreprises ? La solution choisie a été de ne pas proposer ce type de formations en amont : donc pas de professeur formé au niveau de l’enseignement secondaire, et de réduire le nombre des enseignements de spécialité qui s’en rapprochent et sont indispensables pour assurer l’avenir des jeunes générations et du pays grâce à l’innovation et à la recherche.

Un tel profil recherché qui fait cruellement défaut doit bien évidemment recevoir un salaire d’embauche de 3000 euros net, faute de quoi nous nous passerons des compétences devenues indispensables et la réponse, comme ce fut le cas avec la Loi pour une école de la confiance promulguée en 2019, consistera à orienter le choix des familles vers des disciplines plus largement représentées, dans le corps enseignant.

Prenons un autre exemple, celui des décharges syndicales. En tant que chef d’établissement j’ai été confrontée à deux reprises à la situation d’avoir un enseignant bénéficiant d’une telle décharge ; les deux enseignaient les lettres classiques ; le premier était déchargé à temps complet pour le SNES, le deuxième, pour le SNES-FSU, ne l’était qu’à mi-temps, et ce jeune enseignant de 28 ans réclamait de préférence des heures de latin et de grec, qu’il espérait à faibles effectifs pour mieux se consacrer à sa tâche première au service du syndicat qu’il formulait ainsi : «  je m’occupe du mouvement des enseignants ».

Traduisez : un jeune enseignant de 28 ans ayant obtenu à sa demande trois mutations successives a non seulement la responsabilité pour le syndicat de veiller à ce que le ministère ne s’écarte pas des choix du syndicat lors des commissions paritaires, mais il a aussi la mission de contrôler certains chefs d’établissement plus que d’autres, ceux qui, sur le terrain pourraient être tentés par la mise en place de dispositifs expérimentaux – comme la loi les y autorise – qui puissent conduire à l’émergence de postes à profil et par voie de conséquence à un recrutement au niveau local. Aucun risque : le système est verrouillé.

Par ailleurs, lorsque l’on compare les salaires français à ceux des autres pays européens, on oublie souvent de préciser que les tâches qui relèvent en France du « service vie scolaire » sont assumées ailleurs par les professeurs : relations avec les familles, suivi personnalisé de l’élève…, des pratiques qui permettent de lutter efficacement contre le décrochage scolaire.

Les salaires des professeurs allemands, en début de carrière et en cours de carrière, sont deux fois plus élevés que ceux de leurs collègues français, mais ils ont l’obligation de remplacer leurs collègues absents et de gérer à tour de rôle les interclasses ; les vacances scolaires comptent quatre semaines de moins que les nôtres.

Dans ces conditions, il serait tout à fait possible en France d’augmenter de manière significative – environ 30 % – les salaires des enseignants. Les conseillers principaux d’éducation qui exercent leur métier avec sérieux ont vocation à devenir des chefs d’établissement et les personnels de vie scolaire auront le choix entre cette même carrière et la fonction enseignante.

De somptueuses économies pourraient également être réalisées en mettant de l’ordre dans les statuts des corps d’inspection. Si certains ont vocation à assurer un suivi sur le terrain auprès des équipes pédagogiques, d’autres devraient travailler sous contrat privé lorsqu’ils exercent des fonctions d’audit et de conseil. Être juge et partie comme le sont les inspecteurs généraux de l’Éducation nationale qui ont animé les débats au sein du Grenelle de l’éducation n’a aucun sens.

Comme on l’a vu, le doute subsiste toujours sur l’objectif de la mission qui leur est confiée. Par ailleurs, les dépenses relatives à leurs fonctions, devenues obsolètes, le carcan des programmes ne devant plus exister, sont exorbitantes et mériteraient d’être consacrées à des tâches utiles, au service des élèves.

 

Éducation : revoir le leadership des établissements scolaires

Le président Macron a récemment fait à Marseille la seule réponse adaptée à la situation critique : s’attaquer au leadership des établissements scolaires. Le chef d’établissement doit pouvoir recruter ses enseignants, les évaluer et faire des propositions de formation, mesure à laquelle il faut ajouter un certain pouvoir dans la répartition des moyens horaires et financiers. Nous sommes très loin de ce fonctionnement car tous les ministres et présidents ont reculé devant la grogne des syndicats enseignants.

Reprenons brièvement l’historique.

Les enseignants se souviennent de Claude Allègre en tant que ministre, de 1997 à 2000. Ils oublient qu’il était celui qui conseillait déjà Lionel Jospin entre 1988 et 1992. Claude Allègre devenu ministre, se souvenait très bien de sa première expérience qui avait consisté à donner sans recevoir, c’est-à-dire à revaloriser les salaires des enseignants sans négocier les contreparties qui n’ont jamais été acceptées par la suite.

La seconde fois, il s’était juré d’être le plus fort face à la présidente du SNES incarnant en 2000 la toute-puissance du syndicat majoritaire. On connaît la suite. Une élection partielle en Sarthe révéla le désamour des électeurs enseignants pour le Parti socialiste, Claude Allègre fut limogé.

J’étais alors à Budapest participant à une visite « Arion » que la Commission européenne baptisait séminaire pour décideurs. Nous étions 11 de huit nationalités européennes, et si parmi nous le collègue irlandais deviendra un conseiller influent, la collègue espagnole responsable d’une grande région, j’annonçais pour ma part, que grâce au nouveau ministre, nous étions désormais sur les bons rails, que tout le travail que nous venions de fournir pendant ce séminaire était en phase avec la volonté du ministre. Or il n’en fut rien.

Par la suite, seuls les cabinets de Gilles de Robien et François Fillon se sont inspirés des recommandations européennes et ont mis en place une amorce de ce qui aurait pu devenir un fonctionnement basé sur les compétences, à tous les niveaux. Les ministres socialistes ont détricoté ce qui avait été mûrement réfléchi, y compris en d’autres lieux.

Les ministres issus du sérail comme Xavier Darcos et Jean-Michel Blanquer ont eu la prétention de pouvoir contourner les écueils que représente l’opposition syndicale. Or cette opposition ne constitue pas seulement un obstacle à surmonter habilement mais une hostilité qui ne donne d’autre choix que celui formulé en privé par Claude Allègre : « ce sera elle ou moi ».

Quel ministre aura donc le courage de faire fi des menaces ?

Seul le président de la République peut déclarer qu’il s’agit de l’avenir de la France, de sa prospérité économique et de son équilibre social. Par conséquent, quel candidat à la plus haute fonction aura le courage d’expliquer aux électeurs français qui ne sont pas enseignants qu’il sera mis un terme au système scolaire étatique, hiérarchique, monopolistique, ne laissant qu’un semblant d’autonomie aux régions, aux établissements et aux enseignants ? Parler de revalorisation des salaires avant de remettre le système à plat pour reconstruire n’a aucun sens.

Un chef d’établissement qui ne décide pas de la répartition des ressources budgétaires, horaires et humaines n’est pas un chef d’établissement : c’est ce que j’ai constaté pendant vingt ans au contact de mes collègues européens et d’autres continents. L’objectif d’équité, la prise en compte des situations locales, la nécessité d’impliquer les enseignants dans des travaux en équipes disciplinaires et/ou pluridisciplinaires avec des partenaires extérieurs ou pas, nécessitent de transformer le système existant.

Pour les naïfs qui penseraient qu’une expérimentation ici ou là, comme celle que propose le président Macron à Marseille, pourrait suffire, je rappelle que dès 2002-2004, Jean-Pierre Raffarin disposait d’une telle proposition sur son bureau et souhaitait s’en servir « dans les quartiers difficiles », car les hommes politiques pensent qu’il suffit de cette restriction pour obtenir l’aval des syndicats enseignants.

En 2009-2010, Luc Chatel tentera de mettre en œuvre une telle proposition. En vain. Il a maintenant créé un réseau d’établissement à l’international, enrichissant ainsi l’offre de la France qui reposait principalement sur l’AEFE. La tâche fut probablement plus aisée.

Tant que les parents d’élèves français ne comprendront pas l’urgence d’une telle transformation induisant une nécessaire implication constructive au niveau de l’établissement où sont scolarisés leurs enfants, ils subiront les effets d’une politique nationale qui a fait la preuve de son inefficacité depuis plus de trente ans.

Les syndicats redoutent la moindre brèche dans le système car ils savent ce que cela signifierait pour eux : fin de leur gestion des personnels enseignants, de leurs promotions, de leurs mutations. Une certaine autonomie rendra nécessaire la définition de « postes à profil » par les équipes pédagogiques, dorénavant engagées dans les processus de recrutement de leurs collègues. Les syndicats devront se reconvertir en associations réellement professionnelles, ce qu’ils sont dans la plupart des autres pays.

Il est grand temps de sortir du cadre franco-français et de s’informer sur les recherches et les pratiques internationales. La prochaine conférence de ce type aura lieu les 28-29 et 30 septembre prochains. Plus de mille responsables éducatifs du monde entier participent depuis 15 ans à cette rencontre. Nous n’étions jusqu’à maintenant que deux ou trois Français alors que la conférence se tenait à 100 km de la frontière française. Elle a lieu depuis 2020 en ligne, ce qui devrait faciliter la tâche de nos dirigeants : https://wels.edulead.net/programm/welsmain/

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  • Et si on disait m…. à Rousseau pour entrer dans un bon modèle pédagogique ???

  • Vaste programme, bien évidemment conçu par un chef d’établissement !

    1. Ma réponse serait positive si l’on suppose que les chefs d’établissement sont des gens responsables, impliqués dans la réussite de leurs élèves, ouverts tant au dialogue qu’aux choix constructifs.
    Cela est-il le cas ? Pour vous peut-être, Madame. Pour la majorité des chefs d’établissement, je crains qu’ils ne pratiquent au contraire le comportement de petits chefs, irresponsables quant aux résultats en outre, favorisant le copinage et le jeu syndical.

    2. Ma réponse serait positive si l’on supposait, effectivement, que les syndicats jouent le jeu de la réussite scolaire, jouent simplement le jeu de l’honnêteté, sans rigidités politiques, voire idéologiques.
    Cela est-il le cas ? Permettez-moi d’en sourire.

    3. Ma réponse serait positive si les parents d’élèves assumaient leurs rôles. 3.A. : ce n’est pas parce que l’on a su concevoir un enfant que l’on prenne autant d’énergie pour bien l’élever. 3.B. : les associations de parents d’élèves, sensées représenter les intérêts des familles, ne sont-elles pas avant tout des syndicats ? (revenir au point 2)…

    Et si l’on s’arrêtait d’emm… les enseignants, qu’on leur fixe des objectifs clairs et lucides, sensés et ambitieux ?
    La majorité d’entre eux sont des gens d’excellent niveau intellectuel : si on leur faisait simplement confiance en arrêtant de décider pour eux, comme s’ils étaient encore des élèves attardés ?
    Ce sont les chefs étriqués qui sabotent le service et les résultats : n’importe quel responsable du secteur privé le sait.
    Un chef d’établissement du secteur public est-il en réelle responsabilité ? Peut-il, si on lui accorde le droit de « choisir » ses enseignants (donc de virer les autres), être viré lui-même en cas de non résultats ?
    Cela s’appelle l’enseignement privé. Et il me semble que cela existe.

    • Votre commentaire appelle une conclusion logique : si les chefs d’établissement sont des incapables qui ne pensent qu’à leur carrière et à faire plaisir aux syndicats, et si les parents d’élèves sont des idiots qui se contrefichent de l’éducation de leurs enfants (car ce sont bien les sous-entendus de vos points 1 et 3, votre point 2 n’a pas lieu d’être si vous avez vraiment lu l’article) alors il est raisonnable qu’un Etat éclairé et omniscient prenne en charge l’éducation des enfants.

      Vous parlez de « fixer des objectifs clairs et lucides, censés et ambitieux » aux enseignants. Les chefs d’établissement étant irresponsables, qui selon vous serait le plus à même de le faire ? Le ministre peut-être ? C’est un peu la situation actuelle (la clarté, la lucidité, le bon sens et l’ambition en moins bien sûr).

      En pratique, aujourd’hui en France un « chef d’atablissement » est obligé de faire avec ce que le rectorat veut bien lui donner. Si un prof est absent il ne pourra le remplacer que si le rectorat lui fournit un remplaçant. Il n’aura bien sûr pas son mot à dire sur ledit remplaçant. Il n’aura d’ailleurs pas son mot à dire non plus sur les enseignants officiellement sous sa responsabilité. Dans ces conditions, pourquoi s’impliquerait-il dans des tâches de management ?

      Je précise au passage que tous les directeurs d’établissement que j’ai rencontrés jusqu’à présent dans le public, que ce soit en tant qu’élève ou que parent, étaient impliqués dans la bonne marche de leur établissement. Avec un bonheur variable selon la personnalité et les capacités de chacun. En tout cas, aucun ne correspondait à votre point 1. Mais peut-être que vous aurez envie de dire qu’en tant que parent les miens étaient démissionnaires et que je le suis aussi…

  • Je cite : « Le chef d’établissement doit pouvoir recruter ses enseignants, les évaluer et faire des propositions de formation, mesure à laquelle il faut ajouter un certain pouvoir dans la répartition des moyens horaires et financiers.  »
    C’est l’habituel poncif de ceux qui voudraient devenir de petits chefs d’entreprise, sans en avoir ni les moyens, ni en assumer les conséquences.
    Vu le nombre de proviseurs incapables arrivistes et « couille-molle » devant les élèves que j’ai pu connaître, je suis très inquiet de ce qui est avancé ici.
    Dans une entreprise, le chef d’entreprise est responsable des résultats obtenus, car il est en compétition avec d’autres entreprises.
    Ici, rien de tout cela, l’établissement scolaire est en monopole, et il s’inscrit dans un système hypercentralisé et hyper bureaucratique qui conduit inexorablement à écrémer les plus médiocres, donner des pouvoirs aux médiocres proviseurs (généralement les professeurs ratés, répondant bien au principe de Dilbert), c’est avoir des petits caporaux serviles de la meilleure facture…

    • Je voudrais juste ajouter ici pour être bien compris que, sans privatisation de l’école, pas de chefs d’établissement chef d’entreprise, sans mise en concurrence des écoles, pas de possibilité de mettre en œuvre de « bonnes pratiques »…

  • Je voudrais aussi ajouter que le fait que les chefs d’établissement souffrent de ne pouvoir agir à leur guise (recruter, ordonner, virer) n’a pas d’incidence réelle sur le déclin de l’ensemble : c’est l’administration dans son ensemble qui a engendré cette dérive que nous connaissons, et un prof qui dit merde à une administration locale débilitante ne fait que préserver d’un déclin plus rapide.
    Quant aux fameux CPE, ils participent au déclin comme le SPDEN, le syndicat des chefs d’établissement qui professe un nombre d’idioties incroyable. Leur objectif est d’être compréhensif vis à vis de NTM, d’être bienveillant et inclusif… ce qui ne peut que plaire à cette enfance issue de l’immigration qui aujourd’hui tend à devenir majoritaire…

  • Des collèges normaux et puis des centres d’hébergement scolaires avant l’expulsion du territoire ….et le niveau reviendra ce qu’il était …..

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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