Macron à Marseille : choisir ses enseignants, la fausse bonne idée

La période électorale approchant, les mesures pour sauver l’école fleurissent. Les candidats déclinent des catalogues de mesures qui peuvent être bonnes, mais qui sont très loin des enjeux réels de l’école.

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Macron à Marseille : choisir ses enseignants, la fausse bonne idée

Publié le 6 septembre 2021
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Par Jean-Baptiste Noé.

La période électorale approchant, les mesures pour sauver l’école fleurissent. Si chacun est conscient que la bonne formation éducative est indispensable au développement d’un pays prospère, les propositions tombent très souvent à plat car elles ne prennent pas en compte l’origine du mal dont souffre l’école en France. Les candidats déclinent des catalogues de mesures qui peuvent être bonnes, mais qui sont très loin des enjeux réels de l’école.

Ainsi Emmanuel Macron, lors de son discours de père Noël à Marseille, a-t-il dit vouloir permettre à certains chefs d’établissement de pouvoir choisir leur personnel enseignant : il faudra « pouvoir d’abord choisir les enseignants, pour être sûr qu’ils sont pleinement motivés, qu’ils adhèrent au projet ». Cette mesure est tout à fait bonne en soi, mais complètement incongrue dans un système d’Éducation nationale

Le directeur n’a pas choisi son établissement, il a été affecté au gré des accointances syndicales et des accumulations de points de carrière. Il a tout intérêt à faire le moins de vagues possible pour poursuivre son cursus honorum. Le choix des enseignants n’est possible que si le directeur est directement impliqué à la réussite de son établissement, notamment d’un point de vue salarial.

C’est que l’on nomme la participation dans le secteur privé. Or cela n’est possible que si les instituteurs sont réellement libres du choix des programmes et des méthodes pédagogiques. Quand Emmanuel Macron parle de « projet » a quoi fait-il allusion ?

Le projet pédagogique d’un établissement public est une chimère dans la mesure où les instituteurs et les personnels encadrants ne disposent d’aucune liberté pédagogique. Il ne peut y avoir de « projet pédagogique » que s’il existe de véritables choix à faire : uniforme ou non, mixité ou non-mixité, école classique ou école numérique, pédagogie Montessori ou pédagogie Freinet, etc. Ce qui passe par le libre choix des établissements dans le recrutement des élèves et dans celui des parents de choisir l’établissement de leurs enfants.

Tant que cela n’existe pas, la liberté pédagogique est un leurre. 

Les 30 mesures du député Bellamy

Dans le même temps, le député européen LR François-Xavier Bellamy a publié une série de 30 mesures pour répondre à « l’état d’urgence éducatif ». Si les mesures énoncées sont très souvent justes, là aussi elles sont très loin d’apporter des solutions « pour sauver l’école ». C’est même tout le contraire puisque le cadre étatique de l’école n’est jamais remis en cause. Tous ces candidats veulent rafistoler l’enveloppe de l’école alors que c’est la nature même de l’éducation nationale qu’il faut changer. 

Ainsi François-Xavier Bellamy propose-t-il « d’exclure l’utilisation des écrans à l’école au primaire, au collège et au lycée, sauf cas d’usage impérieux » (25). Si je suis personnellement favorable à cette mesure, elle ne doit en aucun cas être imposée à l’ensemble des établissements. Cela doit être un choix de chaque établissement, dans le cadre d’un projet pédagogique validé par la direction, porté par les enseignants et accepté par les parents. Certains établissements banniront les écrans quand d’autres au contraire en feront le centre même de leur pédagogie.

Et c’est ensuite aux professeurs de décider là où ils veulent travailler et aux parents là où ils veulent inscrire leurs enfants. Ce faisant, les 30 mesures proposées poursuivent l’étatisation de l’école et retirent toute autonomie, liberté et indépendance aux professeurs qui, comme aujourd’hui, devront se soumettre aux décrets et aux décisions imposés depuis le ministère.

La notion de liberté scolaire n’est jamais évoquée dans ce document, alors qu’elle devrait être le cœur du programme d’un candidat de droite. Le seul moment où elle est survolée est au point 23 : « Garantir la liberté éducative, et rétablir pour cela le régime d’autorisation de l’Instruction en Famille (IEF). » C’est revenir à la situation antérieure aux récents décrets de Jean-Michel Blanquer, où l’école à la maison se fait dans un cadre qui était déjà très contraint et très surveillé. Nous sommes très loin d’une nécessaire libéralisation de l’école.

Il est aussi surprenant de constater que ces mesures n’évoquent pas le baccalauréat et l’enseignement supérieur, alors qu’ils influencent directement l’organisation du lycée. Ces mesurettes sont très loin de répondre à l’urgence éducative. 

Changer la nature de l’école en France

Ce qui est surprenant, c’est qu’un grand nombre de politiciens soit incapables de comprendre que la raison de l’effondrement du niveau scolaire est due à l’existence de l’Éducation nationale et que c’est donc elle qui doit être supprimée. C’est la nature même de l’école en France qu’il faut changer en créant une école qui repose sur trois piliers : subsidiarité, liberté, confiance. 

Des mesures simples sont à adopter, qui peuvent être prises dès le mois de mai 2022, sitôt le nouveau gouvernement installé. 

1/ Mise en place du chèque éducation, permettant aux parents de choisir librement l’école de leurs enfants. Ce chèque est utilisable dans tous les établissements privés et les établissements publics de type « école à charte ». 

2/ Suppression des concours de recrutement. Les directeurs recrutent eux-mêmes les professeurs. Les nouveaux professeurs allant dans le public sont recrutés sous la forme d’un contrat de droit privé. 

3/ Pour le privé : abrogation des programmes nationaux. Les établissements choisissent leur pédagogie et les volumes horaires des cours de l’année. 

4/ Pour le public : pour les établissements volontaires, passage en mode « école à charte ». Les écoles à charte sont gérées comme les établissements privés. Les professeurs qui n’acceptent pas cela sont réaffectés dans l’établissement de leur choix. Cette création des écoles à charte doit permettre d’assurer la transition vers l’autonomie des établissements publics.   

5/ Possibilité de délégation de service public pour les communes, départements et régions sur le modèle de ce qui se fait actuellement pour les crèches. Les collectivités locales restent propriétaire des locaux scolaires et ont la charge de leur entretien, mais elles peuvent en confier la gestion à une association ou entreprise privée qui assure les cours dans celle-ci. L’association d’école privée pourra recruter les professeurs venant du public. Ceux qui ne le seraient pas doivent être réaffectés dans un autre établissement.   

6/ Suppression du brevet et du baccalauréat dès la session 2022. Voilà deux ans que le bac n’a pas eu lieu pour cause de pandémie. Cela a moins eu le mérite de démontrer son inutilité, les Terminales ayant leurs affectations dans le supérieur avant le passage du bac. 

7/ Abrogation du monopole de la collation des grades. 

8/ D’importantes économies de structures peuvent être réalisées en supprimant toute la couche administrative de l’Éducation nationale : inspecteurs, INSPE, académie, etc. Cela prendra plusieurs années, mais la mesure doit commencer au plus tôt. Les bâtiments libérés pourront être vendus via les domaines et l’argent être affecté au remboursement de la dette.  

Des mesures qui ne seront probablement pas mises en place, ce qui rend certaine la continuité du naufrage scolaire. 

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  • L idee du choix de l ecole par les parents est intellectuellement interessante mais je suppose que l auteur a grandi et habite dans une grande ville.
    J ai grandi dans un petit village de montagne(ou il n y avait plus d ecole). l ecole la plus proche etait a 4 km, la suivante a 10 dans une autre direction
    Quel choix ont les parents ?
    Faire 20 km ou plus pour amener/aller chercher leur enfant a l ecole. S ils en ont plusieurs comment faire si l un doit aller dans une ecole et l autre ailleurs ?

    Autre question : j avais un voisin alcolique. Comment s assurer qu il fera le meilleur choix pour ses enfants et non pas celui qui lui coutera le moins cher (ou lui procurera le plus de bibine). C est la meme problematique que l allocation de rentree utilisée pour tout autre chose que l ecole

    • En ce qui concerne Marseille, Macron a surtout oublié l essentiel. S il veut que son argent ne soit pas gaspillé, il faut mettre hors d etat de nuire Gaudin et ses affidiés (Si Gaudin doit faire la sieste au senat, la metropole est dirigee par sa dauphine et la region par un de ses anciens colistiers (Muselier))

    • Vous trouverez toujours des cas particuliers et des raisons de ne pas bouger mais sur la masse, les propositions de l’auteur sont beaucoup plus efficace que ce qui est fait actuellement.

      • je suis pas sur que le nombre de cas particuliers soit si faible que ca. Choisir son ecole ne marche que dans les grosses agglomerations (ou elles sont toutes proches) pas dans les campagnes
        Et meme dans les villes, vous allez faire comment quand quasiment tous les parents veulent la meme ecole ? (par ex louis le grand a paris)

        l EN fonctionne mal c est sur. mais il faut proposer une alternative viable sinon vous restez dans le status quo

        • l’école sélectionne… C’est comme ça que ça marche dans le supérieur avec les grandes écoles (plus ou moins privées) et les facs (purement publiques)… Et le supérieur c’est un des rares domaines où l’enseignement en France ne fonctionne pas trop mal.

          Alors bien sûr, si vous voulez habiter un petit village loin de tout vous n’avez pas beaucoup de choix d’école… Mais vous aurez surement aussi des écoles « en ligne » ou « numériques » qui pourront marcher. Vous avez aussi « pas le choix » pour le super marché où faire vos courses, la salle de concert ou d’autres choses. Mais pour le prix d’un studio de 20m² en grande ville vous avez une maison avec jardin.

          C’est un choix, ne pas avoir le choix. Un choix que certains font pour des tas de raisons qu’on ne peut pas juger. Par contre vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière en sus, c’est peut-être pas vraiment l’argument ultime contre la liberté éducative…

  • Et si on commençait simplement par restaurer l’autorité des enseignants d’un côté et, de l’autre, savoir parfaitement lire, écrire et compter… et en Français… à l’issue du CM2 ?
    Le reste est de la toutouille administrative, peut-être utile mais qui ne change rien au fond du problème…

  • Si d’aventure le système actuel devait perdurer, je suis favorable à la mise en place d’une réforme du temps de présence des enseignants : 40h de présence dans l’établissement.

    Actuellement, les obligations réglementaires de service, fondées sur les activités d’enseignement, sont déterminées par le corps d’appartenance (professeurs agrégés : 15 heures ; professeurs certifiés, professeurs de lycée professionnel et professeurs d’enseignement général de collège : 18 heures ; professeurs d’éducation physique et sportive : 20 heures).

    Les autres heures « libres » étant vouées à la préparation des cours et à la correction des copies.

    Grosso-modo, In fine, la part indiciaire du traitement est similaire à celle des autres agents de la même catégorie. C’est la part indemnitaire qui est plutôt faible (comparée aux autres agents publics).

    Or, TOUS les enseignants déclarent travailler qui 50, qui 60 qui 70 heures par semaine.

    D’où ma proposition : subordonner l’augmentation de la part indiciaire (ce qu’ils demandent régulièrement) par la présence effective d’un maximum de 40h.

    Ce qui aurait le mérite de les faire travailler moins pour gagner plus. Mais curieusement ils ne semblent pas intéressés par une telle perspective…

    • J’ai souvent vu cet argument. Pas de problème, mais juste où ils restent présents dans l’établissement? Je veux vraiment dire où.
      Il y a des établissements où il n’y a même pas une chaise disponible pour le professeur, pas de bureau bien sûr, ni de salle disponible bien évidemment. La salle des profs ne suffit pas, s’il y en a une. De toute façon, je ne vois pas l’intérêt, on paye les profs pour qu’ils enseignent, pas pour qu’ils soient seuls dans un bureau…
      En gros vous voulez les punir et leur donner une augmentation de salaire. Autant baisser leur salaire, au moins cela coutera moins cher.

    • Parce que leur principale revendication est de se faire payer à hauteur des heures effectuées, sur une base estimée par eux.
      L’idée étant déjà d’aboutir à 40h. S’ils veulent ensuite réellement faire plus, on verra plus tard.

  • Quand une organisation est irréformable, le mieux est de la laisser mourir et de laisser la liberté aux autres de s’en échapper.

  • Choisir veut sans doute dire refuser un mauvais élément, ça paraît un minimum.. Par contre choisir un bon semble impossible, ils sont tous issus d’un même moule.
    Bref, à la fin vous dites de supprimer une bonne partie de l’administration, logique et sa commence par faire des directeurs des gens ayant un pouvoir de décision donc, choisir ses collaborateurs voir les programmes éducatifs adaptés.

  • Vos propositions sont très interessantes, et j’ai compris que c’est la Suède qui a appliqué ce principe (chèque éducation), et que maintenant c’est près de 98% de l’éducation qui est confiée au privé.
    Il paraît évident que si le chef d’établissement choisit son personnel, sa méthode pédagogique, et que son objectif principal est de faire réussir les élèves, ça a plus de chances de marcher !!
    Mais avec les Enarques qui nous dirigent et leur tête qui ne passe pas entre les portes, vous n’imaginez tout de même pas la France appliquer une méthode qui marche ? Depuis le temps, ça se saurait !!

  • Tout à fait d’accord avec l’auteur. Depuis longtemps , l’administration a organisé son irresponsabilité et ce à tous les échelons. Le vieux porte containers rouillé clapote ainsi vers les récifs et tout le monde chante « ce n’est pas de ma faute ! » . La même admin est en train de faire la même chose pour toute l’Europe et le refrain sera le même;

  • L’effondrement du niveau scolaire en France pourrait-il être consubstantiel à l’effondrement de l’éducation qu’ils ont reçu ?
    Quand est-ce que cette génération irresponsable de parents des années 80 va enfin se remettre en question !
    Il est facile de pointer la responsabilité de nos enseignants dans les performances de nos élèves alors que tant de parents délèguent complètement l’éducation de leurs enfant aux professeurs qui ne sont d’ailleurs plus tant professeurs qu’éducateurs.

    • En effet, l’effondrement du niveau scolaire est surtout proportionnel à la reproduction sans précédent des parasites sociaux. Il y a de plus en plus de cas sociaux en France.

      Cette analyse est, d’ailleurs, confirmée par les résultats au PISA : les bons sont de plus en plus bons tandis que les nuls sont de plus en plus nuls. De futurs aspirants à l’expatriation d’un coté et de futurs électeurs socialistes de l’autre.

      Je vais en faire s’étrangler certains mais … les aides sociales devraient être conditionnées à un contrôle des naissances ! Plus tu en touches, moins tu as le droit d’enfanter.

      Mais bon, on va me dire que je suis un affreux fasciste …

      • Je ne dirais pas que vous êtes fasciste, mais simplement maladroit ou brutal.
        En effet, la France a-t-elle encore la nécessité d’avoir une politique nataliste en 2021 comme à l’après-guerre? Probablement que non…

      • les résultats PISA ne montrent hélas pas que « les bons sont de plus en plus bons »… Ils sont désormais eux aussi de plus en plus mauvais. Moins que les mauvais, mais… Le polytechnicien moyen d’aujourd’hui n’aurais pas pu intégrer une ENSI moyenne il y a 20 ans. Un étudiant en M1 de maths d’aujourd’hui peine à résoudre des problèmes donnés naguère en DEUG.

        Et c’est logique, quand obtenir une mention très bien est statistiquement équivalente (en proportion de la population) à obtenir le bac il y a 30 ans, quand les promotions ont doublé ou plus, quel intérêt de bosser « à fond » pour les meilleurs ? Et même si le rôle des enseignants est finalement marginal, quand on a eu toute sa scolarité des gens mal formés et peu brillants comme « professeurs » on en souffre forcément !

        • @franz ce que vous dites est malheureusement exact , je l ai entendu de profs du Supérieur, ils savent que leurs successeurs ne seront plus capables de transmettre quoi que ce soit car eux même n ont rien à transmettre. C est la fin de la route . Exit le fantôme ed nat . Mais je ne lui souhaite pas de reposer en paix .

    • « tant de parents délèguent complètement l’éducation de leurs enfant aux professeurs »

      N’oubliez pas qu’il y a un siècle, les instituteurs « arrachaient » les enfants aux travaux des champs et parvenaient néanmoins à leur apprendre à lire et écrire.

      Il me semble qu’on a voulu faire un nivellement par le haut (discutable) sur les « contenus » avec un nivellement par le bas sur l’effort individuel, tout en refusant la différentiation de l’enseignement en fonction des élèves.

      • Je suis d’accord avec ce que vous dites.
        La seule différence est peut être qu’il y a un siècle les enseignants étaient respectés, c’était la 3ème personne la plus respectée du village après le maire et la prêtre. Alors que maintenant les enfants ne les respectent plus, le gouvernement ne les respecte pas, et les parents ne les respectent plus… Cela les motive probablement moins à donner de leur personne.
        L’alphabétisation excellente de la population globale il y a un siècle est de plus très largement fantasmée.

        De mon point de vue, ce qui est dommageable est plus la perte d’esprit critique et l’acceptation de la contradiction dans un débat. Et sur ce que je vois, ce n’est pas du tout l’apanage de nos petites têtes blondes, mais bien la caractéristique des deux ou trois dernières générations qui perpétuent cela de parents à enfants…

        • le fameux respect….du prêtre de l’instituteur et du curé…
          on peut voir ça comme on veut vous savez..

          les pays totalitaires arrivent souvent à « BIEN » former les gosses …

          on en arrive toujours à se questionner sur le sens d’une bonne éducation… et le constructivisme..

          je ne vois pas la baisse relative des performances des élèves français comme un indice de quelque chose de si clair que ça..

          comme je ne vois pas l’appauvrissement du pays comme un signe négatif..

          on va le répéter la liberté et la responsabilité sont des objectifs en soi, le reste en découle..

          ce qui est pathétique est que tout le monde semble trouver que le controle étatique de l’education est une évidence..

          mais qu’ont ils comme arguments???

          sans l’etat les pauvres ne seraient pas éduqués.. e
          sans l’etat les pauvres auraient une moins bonne éducation que les riches..
          sans l’état il y aurait des écoles sectaires..

          sans l’etat il n’y aurait pas de normalisation des diplômes..

          on doit discuter de cela.. en terme d’objetifs souhaitables ou non..mesurables..et voir si ça marche…

          mais le premier problème du contrôle de l’etat est la relativité du concept de « bonne  » éducation…
          la mauvaise éducation doit conduire à la souffrance…et que les gens ne prennent pas le même chemin..

          il y a aussi un truc amusant…la féminisation du corps des professeurs des écoles..qui ne semble poser de problème à personne..

          la centralisation de l’education ne peut « marcher » que si on souhaite que certaines choses ne changent pas dans l’education des mouflets.. quand on souhaite leur inculquer une idéologie ou des valeurs immuables.

          • « le fameux respect….du prêtre de l’instituteur et du curé…
            on peut voir ça comme on veut vous savez.. »

            Comme vous le dites ensuite, les « projets éducatifs » sont constructivistes … y compris chez les libéraux quand ils raisonnent d’un point de vue de l’efficience économique.

            Or, la transmission du savoir telle qu’elle devrait être en tant qu’idéal pour un enseignant suppose un certain respect de de la part de l’élève et une certaine humilité du professeur : l’élève doit reconnaître qu’il ne sait rien et le professeur qu’il ne sait pas grand-chose. La notion de « maître » en tant que « sage » et non de « chef » est fondamentale.

            D’un point de vue purement libéral, la connaissance est une quête personnelle. Le maître est un guide. Le contrôle de l’état est un non-sens. Le rôle des parents est d’offrir à leurs enfants les meilleures chances dans son développement personnel.

  • Ce n’est pas au chef d’établissement de choisir quoi que cela soit mais à un « conseil d’administration » composée de représentants du personnel mais également des parents contribuables. Chose qu’on retrouve dans toutes les écoles nord-américaines, publiques comme privées.

    Donc, la première étape : créer un conseil d’administration dans chaque établissement. Ce conseil recrutera, dans un second temps, un chef d’établissement ! Charge à ce conseil de surveiller et de valider la politique éducative de l’établissement : recrutement/renvoi des enseignants, des cadres et des perturbateurs ; vote du budget ; choix de la pédagogie ; etc.

    Si cette stratégie semble possible au collège et au lycée (via le développement d’internats pour permettre un vrai choix et non un choix par défaut), elle me semble impossible pour l’école maternelle/primaire (qui doit forcément être à proximité).

    Bien évidemment, cela implique de supprimer le statut de fonctionnaire. Autant dire que cela n’arrivera donc jamais !

    •  » cela n’arrivera donc jamais  » !!! certes mais pour ce qui est du conseil d’administration il existe déjà mais l’administration en a dévoyé le fonctionnement ; un chef d’établissement d’un lycée technique établit le budget de l’année et compte tenu des dépenses incompressibles conclut à un budget en déficit ( ce qui bien sur est interdit ) ; Le chef d’établissement présente donc son budget au conseil pour voter et tous les représentants des services ainsi que les représentants enseignants sont tentés de voter pour ( pas de vague ) ; en qualité de chef d’entreprise je demande le rejet dudit budget et après de longues discussions j’obtiens une majorité ; l’académie a envoyé immédiatement un courrier au proviseur lui intimant l’ordre d’obtenir un vote positif (  » c’est votre rôle  » ) !!! Bien entendu j’ai démissionné sur le champ !!! Mais ce petit témoignage montre que notre soviétisation est tellement avancée que tout se bloque quelques soient les structures mises en place !!!!

  •  » Choisir ses enseignants fausse bonne idée  » ??? A l’étranger çà marche ; ils ont donc le tort de ne pas copier ce service que le monde entier nous envie !!! Mais plus près de nous çà marche aussi dans les écoles privées !!! Eh oui choisir les bons joueurs pour avoir une équipe gagnante est le rôle du sélectionneur et ce qui est vrai au foot l’est également pour l’enseignement !!! Notre auteur est aveuglé par son anti Macron ; même si la proposition est orientée électoralement çà ne suffit pas à la décrédibiliser !!!!

    • non..ce n’est pas ce que dit l’auteur..il dit que c’est illusoire quant aux enjeux.. et avant tout qui choisit les directeurs d’etablissements…

  • en tous les cas il ne faut pas construire l’ecole en pensant à la minorité de parents qui ne donnerait aucune éducation à leur enfant..l’éducation doit être pour l’essentiel approuvée par les parents ..

    il faut en premier lieu…définir clairement le rôle de l’état si on estime qu’il doit y en avoir un..

    en premier lieu la question religieuse. contenu programmatique minimum orienté vers la citoyenneté..
    comprendre les lois, comprendre la constitution..

  • L’EN, bastion de la Cgt….pas prête à lâcher qq ce soit de ses prérogatives exhorbitantes….pas vrai Moustache ????

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