Marseille : grande bouillabaisse étatique en vue

La cité phocéenne résume à elle seule l’échec de tout un système.

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Marseille : grande bouillabaisse étatique en vue

Publié le 29 août 2021
- A +

Par Franky Bee.

Il aura fallu attendre la sortie d’un film pour que le cas de Marseille se rappelle soudainement au bon souvenir des politiques.

À moins d’un an de la prochaine grand-messe électorale, n’y voyez aucun lien. Sans doute, l’occasion était trop belle pour rappeler à celles et ceux qui l’ont très certainement déjà oublié, qu’Emmanuel Macron s’était présenté en 2017 en promettant une véritable « révolution copernicienne » à l’échelle du pays. Rien que ça.

Pourtant, depuis quatre ans ce gouvernement de hauts fonctionnaires n’a semble-t-il pas fait autre chose que de se placer en bon héritier de l’étatisme à la française : beaucoup de dépenses (quoi qu’il en coûte), aucune réforme de fond et surtout une gesticulation permanente. La routine du village gaulois en quelque sorte.

Marseille, donc. De quoi recréer l’illusion d’une révolution qui ne restera de toute façon qu’un vague concept marketing mis en avant à grand renfort de formules choc mais profondément creuses.

Peut-être qu’au passage on trouvera le moyen de faire un peu d’écologie à la parisienne, en plantant quelques potagers dans les quartiers Nord ou en y développant la fameuse mobilité douce. Et pourquoi pas imposer aussi l’écriture inclusive aux trafiquants de drogue dans ces zones de non-droit.

Mais l’humour n’est pas vraiment de mise car la cité phocéenne résume à elle seule l’échec de tout un système.

Avec une situation exceptionnelle sur le bassin méditerranéen, un climat très agréable, des paysages à couper le souffle tout autour, et enfin l’un des ports de commerce les plus influents d’Europe, Marseille avait tout pour devenir une métropole puissante et un pôle d’activité économique majeur en France.

Elle aurait pu et aurait dû se hisser au niveau d’une Rotterdam, d’une Barcelone ou même d’une Valence. Mais au lieu de ça, la ville est devenue le symbole de l’abandon par les élites d’une partie de la population française, cette frange invisible qui s’effondre sous le poids de la pauvreté, de l’hyperinflation immobilière des centres urbains, d’une Éducation nationale en pleine démission, de la violence des gangs, et enfin de la montée de l’islamisme radical.

Si Marseille est si singulière, ce n’est pas tant parce que l’OM est le seul club français à avoir remporté un certain trophée, mais bien parce qu’elle nous fait toucher du doigt les conséquences de plusieurs décennies d’inaction politique, de corruption, d’une administration tout aussi inefficace que coûteuse, et de syndicats professionnels archaïques défendant les privilèges d’une infime minorité au détriment de l’intérêt commun.

La sensation d’un immense gâchis que rien ne semble vouloir arrêter.

Et ce n’est pas parce que certains quartiers bien situés ont été boboïsés au cours des dernières années (spéculation immobilière oblige), que la situation s’est structurellement améliorée. Bien au contraire, l’écart entre populations aisées et quartiers populaires n’a jamais été aussi criant.

Heureusement, nos illusionnistes préférés s’apprêtent à ressortir les bonnes vieilles recettes habituelles : davantage de magistrats, de dépenses, plus de ceci et de cela, plus de tout et de rien, et surtout plus d’État, n’en doutez point. Le fameux chapeau des mesurettes magiques qu’on nous ressort à toutes les sauces.

Car s’il y a une chose qui a parfaitement été intégrée par l’administration française, c’est la célèbre hypothèse de la Reine Rouge : il faut que tout bouge pour que rien ne change.

Alors, on fera des annonces phares, et l’on gesticulera certainement beaucoup. Mais ne rêvez point, rien n’évoluera véritablement à Marseille. Pas plus qu’en Île-de-France ou que partout ailleurs dans le pays.

Tant que la République restera immobile, la France tombera comme un pantin sans fil.

Peuchère !

Voir les commentaires (14)

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  • Marseille Bab el Oued, tout est dit

  • oui , peuchère vé , des décennies d’incompétence d’un état moribond , doublé d’une trouille bleu face à cette violence dont les citoyens sont les premières victimes , inaction , aveuglement , l’exécutif regarde ailleurs …..la France est foutu et » ça me fend le cœur  » comme dirait Panisse ;

  • Encore que l’hypothèse de la Reine rouge nous ramène à l’énoncée du Guépard …

  • Ne pas oublier la CGT et les dockers du port, qui ont tout fait pour que tout industriel sensé évité de passer par ce port, de peur d’avoir sa marchandise bloquée par les greves

  • Forte présence allochtone, forte influence islamiste, forte délinquance récidiviste, forte influence CGT dans toute l’économie et l’industrie, port géré comme la planque aux copains qui sont en arrêt maladie permanent soit en grève convulsive…. etc…etc…mais bon, ils ont l’OM….

  • Marseille est comme ça parce que c’est le point d’entrée des migrants, légaux et illégaux. Depuis peu il y a Nice également, proche de la frontière italienne. Quant à Paris, il faut prendre en compte en fait toute l’île de France pour être cohérent et se rendre compte que c’est également la cour des miracles. Solution ? Arrêt définitif de l’immigration, application immédiate des peines d’expulsion, contrôle et renvoi aux frontières (de l’Europe), arrêt des aides et subventions pour ces gens qui n’ont jamais rien cotisé. Également libéralisation et normes sur la drogue pour enrayer les guerres de gangs et évidemment mettre un gros budget sur les missions régaliennes de l’état, en diminuant l’administration par ailleurs.

  • Une des rares choses florissantes à Marseille, c’est le rap (Jul et SCH)

  • Marseille est la capitale des incivilités, de la paresse et de la triche à tous les étages. Et en plus elle s’ étend ( je parle en connaissance de cause, je suis du Haut Var, envahi par les doryphores) .Sa caricature serait drôle si elle n’ était pas aussi vraie. Dommage parce qu’ effectivement le site est magnifique…il faudrait la vitrifier je pense.

    • Tout à fait d’accord. Peut-être faudrait-il expliquer à certains dans quel sens vous employez le mot doryphore, tout le monde n’est pas affranchi !

  • « Peut-être qu’au passage on trouvera le moyen de faire un peu d’écologie à la parisienne »

    Dans un état centralisé, il est fatal de tout faire à la parisienne. Et dans un état élitiste, avec des penseurs élitistes et des médias élitistes, les problèmes des quartiers sont virtuels. Guère plus réels que ce qui se passe en Afghanistan.

    Au final, il suffit de construire un mur pour cacher la vue de n’importe quel bidon-ville.

  • Absurdum a un ennemi redoutable, c’est ce sacré Jupiter, le roi du mensonge qui l’accompagne partout et lui fait dire en-même-temps la vérité et son contraire. Ce qu’il considère comme le moyen le plus simple et honnête pour ne pas prêter inutilement le flanc à la polémique qui brouille bien inutilement les esprits quand on est bien décidé à ne rien écouter. Cela lui permet de dire par voie de presse que 40% (ou plus…) de Français sont contents de lui quand les électeurs de la Province française (et non des « territoires »- terme idiot ) qui sont très largement majoritaires dans notre pays, votent à 0,0% pour lui aux élections locales. Du jamais vu dans la longue Histoire de France ! Et alors ? « qu’ils viennent me chercher» dit-il avec fierté…

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