Emmanuel Macron, héritier du despotisme éclairé ?

Loin d’être un dictateur, Emmanuel Macron est plutôt l’héritier du despotisme éclairé.

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Emmanuel Macron, héritier du despotisme éclairé ?

Publié le 24 août 2021
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Par Gérard-Michel Thermeau.

On le sait, Emmanuel Macron est très agacé par les accusations de dictature portées contre son gouvernement si bienveillant et éclairé. Il a sans doute raison. Loin d’être un dictateur, notre Président bien-aimé est plutôt l’héritier du despotisme éclairé.

J’avais eu la curiosité de ressortir un livre de François Bluche lu il y a longtemps, mon édition datant de 1985, intitulé justement Le Despotisme éclairé. En dépit de l’écart des siècles et des situations, je ne sais pourquoi, cela m’a évoqué nos temps covidiens. Voici quelques lignes inspirées par cet ouvrage remarquable qui gagne à être lu et médité.

Montesquieu avait été le premier dans son Esprit des Lois à faire un sort au despotisme comme une réalité autonome, distincte de la monarchie. Le despote n’a-t-il pas le souci de l’ordre et de la sécurité ? Les physiocrates, ces « libéraux » uniquement préocupés d’économie, vont donner ses lettres de noblesse au despotisme, bon à condition qu’il soit éclairé. D’ailleurs, n’a-t-on pas vu récemment leurs héritiers chanter les louanges de la politique liberticide des temps covidiens ?

 

Frédéric II, père du despotisme éclairé

Triomphant au XVIIIe siècle, le despotisme éclairé doit tout ou presque au génie d’un homme, Frédéric II roi de Prusse. Rejetant résolument le droit divin, il écrit, en français comme toujours, dans son Essai sur les formes de gouvernement (1781) :

Le souverain représente l’État ; lui et ses peuples ne forment qu’un corps […]. Le prince est à la société qu’il gouverne ce que la tête est au corps : il doit voir, penser, agir pour toute la communauté, afin de lui procurer tous les avantages dont elle est susceptible.

Diderot a bien saisi le rôle des ministres pour le despote dans ses Principes de politique des souverains (écrits en 1774) : « Point de ministres chez moi, mais des commis ». Si Frédéric est adepte du Contrat social c’est qu’il juge la volonté du peuple chose abstraite, et donc peu dangereuse pour l’État, alors que l’exécutif gouvernemental pèse lui comme une réalité des plus concrètes. Le despotisme éclairé est avant tout une religion de l’État.

 

Joseph II veut faire le bonheur des gens malgré eux

Le plus fidèle et admiratif du roi de Prusse fut l’empereur Joseph II, joyeusement caricaturé en imbécile incompétent par Milos Forman dans Amadeus. Le frère de Marie-Antoinette, brouillon, superficiel, peu intelligent mais très ambitieux, est le type même du bureaucrate.

Le prince de Ligne nous assure :

Il ne savait ni boire, ni manger, ni s’amuser, ni lire autre chose que des papiers d’affaires. Il gouvernait trop et ne régnait pas assez…

On doit à ce Habsbourg cette déclaration qui sonne très actuelle :

On doit faire le bonheur des peuples, même malgré eux et de même que dans la république domine le despotisme de la loi, il faut que dans la monarchie règne le despotisme des principes.

Le fils de Marie-Thérèse écrit à son frère : « Vous savez mon fanatisme pour le bien de l’État. »

On ne saurait être plus désintéressé, plus soucieux du bien public.

Minutieux et tracassier, il crée une fonction publique jusque-là inexistante dans les États des Habsbourg. Dès 1781, il instaure un régime de fiches individuelles : la police règle l’avancement des fonctionnaires. La mise en fiches est un péché mignon du despotisme éclairé.

 

Avoir rendu heureux si peu d’hommes malgré tant d’efforts

À la différence de Frédéric II, seul monarque véritablement tolérant de son temps, Joseph II pratique l’immixtion incessante dans les affaires ecclésiastiques.

Comme l’explique le chancelier Kaunitz :

Une religion quelconque dans un État doit son existence au consentement de la puissance souveraine qui a trouvé bon de l’y admettre sur un pied déterminé.

L’empereur qui aime descendre dans les détails, impose l’horaire des cérémonies religieuses et précise le nombre des cierges de l’autel en fonction de la liturgie.

Un jour de lucidité, Joseph II s’était composé une épitaphe :

Ici repose un prince dont les intentions étaient pures, mais qui eut le malheur de voir échouer tous ses projets.

Sur son lit de mort, il laissait échapper :

Tout ce qui me peine, c’est d’avoir rendu heureux si peu d’hommes malgré tant d’efforts.

C’est là un des problèmes du despotisme éclairé.

L’atmosphère de contrainte et de méfiance provoquée par la brutalité de ses méthodes explique largement cet échec. Un fonctionnaire constatait : « Partout l’incendie couve sous la cendre. » Les paysans en partie émancipés par leur monarque comprenaient bien où tout cela les menait, ainsi les Tchèques : « Nous échappons à la tyrannie des seigneurs pour tomber dans celle du roi. » Pour être éclairé, le despotisme n’en est pas moins despotique.

 

Le despotisme éclairé, le plus parfait des gouvernements

Frédéric a été célébré par Voltaire et d’Alembert, Catherine II par Diderot, quant au baron Grimm il a dû chanter les louanges d’à peu près tout le monde.

N’a-t-il pas écrit dans sa Correspondance littéraire en 1767 :

On a dit que le gouvernement d’un despote éclairé, actif, vigilant, sage et ferme, était de tous les gouvernements le plus désirable et le plus parfait, et l’on a dit une vérité. Mais il ne fallait pas l’outrer. Moi aussi j’aime de tels despotes à la passion.

Pour les intellectuels du temps, les « philosophes » des Lumières, le despotisme est légitime dès lors qu’il est employé à des vues de progrès.

Notons d’ailleurs que tous les despotes éclairés, de Joseph II à la grande Catherine de Russie favorisent la vaccination alors balbutiante. De même qu’ils favorisent l’égalité devant la loi, l’adoucissement du droit pénal ou la tolérance religieuse. Qui peut nier leurs trop « bonnes intentions » ? Le despotisme éclairé aime à se parer de toutes les vertus.

Mais comme l’écrit François Bluche :

Avec le despotisme éclairé, l’État s’est fait Dieu.

Et nous n’en sommes visiblement toujours pas sortis.

À lire : Fédéric Bluche, Le despotisme éclairé, Fayard 1969, nouvelle édition revue et augmentée, 1985, coll. Pluriel, 388 pages

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  • despotes éclairés par des « scientifiques » désormais. faisant non seulement le bonheur des peuples mais le bonheur des générations à venir..

    les gens, quand ils sont doués de quelque raison, agissent en mettant en balance leur satisfaction et survie immédiate et leur survie et satisfaction future..quand le futur est envisagé ils doivent intégrer une somme de paramètres énormes dont le non moindre est les choix faits par les autres..

    la reproduction dictant nombre de nos comportement..un être humain peut choisir de mourir pour préserver la vie de sa descendance…
    Il se donne aussi les moyens de structurer la notion de bonheur de sa descendance via l’education..
    DEVANT vivre en société il fait constamment la la balance entre son intérêt individuel et l’acceptation sociales , il suit essentiellement les moeurs .. que par ailleurs il influence..

    Le despote comme le collectiviste planificateur a donc, dans son esprit , un « atout » dans la speculation , ce n’est pas un hasard si le tyran regarde de près l’education des enfants puisqu’il peut éduquer alors les enfants à croire le tyran plus que ses parents..

    Mais faire le bonheur des peuples , tout comme l’intérêt général, est simplement insignifiant..et par la même difficilement critiquable..

    J’en reviens , désolé je discute avec moi-même essentiellement dans les commentaires, à une question que je me pose et pose depuis le départ de la crise covid…

    comment diable pourrez vous juger si macron a mal géré la crise covid??????

    il en va de cela comme de la question d’une bonne gestion de la sécu ou de led nat… en acceptant quel ‘état s’en mêle…la question a perdu à ce moment tout son sens.

    quand on admet la sécu, on a clairement abandonné son POUVOIR sur sa propre santé..on a perdu le droit de juger.
    notez une chose … nous pourrons virer macron… nous ne pourrons pas aussi facilement « virer la sécu »…

    le despote n’est jamais le sujet, mais l’admission du despotisme.

  • macron despote , certes , mais éclairé , j’ai des doutes ;

    • Si si, il capte même tellement l’éclairage qu’il ne lui en reste plus sur les effets de ses actions.

    • macron peut être vu comme un « tyran » élu.. mais normalement il est limité par la constitution et les droits de l’homme, il n’a donc pas de pouvoir « absolu »..

      • Vous trouvez que la constitution a limité les actions de Macron ? Le dernier rempart qui nous « protégeait » s’est littéralement effondré.

  • Lire l’article de Contrepoints sur le despotisme démocratique de Tocqueville.

    « Il est évident que la plupart de nos princes ne veulent pas seulement diriger le peuple tout entier ; on dirait qu’ils se jugent responsables des actions et de la destinée individuelle de leurs sujets, qu’ils ont entrepris de conduire et d’éclairer chacun d’eux dans les différents actes de sa vie, et, au besoin, de le rendre heureux malgré lui-même. De leur côté, les particuliers envisagent de plus en plus le pouvoir social sous le même jour ; dans tous leurs besoins, ils l’appellent à leur aide, et ils attachent à tout moment sur lui leurs regards comme sur un précepteur ou sur un guide. »

    • définition valable pour le despote éclairé ; pour l’étatiste militant ou pour le collectiviste planificateur !!! tous interchangeables !!!!

  • « Avec le despotisme éclairé, l’État s’est fait Dieu.
    Et nous n’en sommes visiblement toujours pas sortis. » C’est exactement cela . Un dieu mystérieux , dont on ne peut prouver l’existence est beaucoup moins tyrannique évidemment ; il était donc urgent de l escamoter .

  • Décidément les articles vont de pire en pire. Quelle sera la suite ? Macron le Petit Père Thaumaturge du Peuple ?

  • Une dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu’aucune loi ou institution ne les limitent. Or notre Parlement, comme de plus en plus le Conseil Constitutionnel, sont aux ordres… Rien n’arrête la volonté du prince qui se mêle de tout, à la fois premier ministre et assistante sociale… Surtout éternel candidat en campagne d’ailleurs, il adore. Rappelons que le gouvernement est constitutionnellement exercé par le premier ministre responsable devant l’assemblée, non par un président non responsable… Le « en même temps » mélange tout, y compris les articles de la constitution, mais qui s’en soucie ?
    Dans la Rome antique, où la dictature était un état de la République romaine, un magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de troubles graves.
    Pas en dictature dites-vous ?

    • La question – et la réponse – n’est à l’évidence pas binaire. Il y a une gradation entre la dictature, ou la Monarchie absolue, et la démocratie. D’ailleurs même en démocratie existent des restrictions aux libertés (on roule à droite sur les routes en France par exemple, etc.), et Churchill disait que la démocratie est le pire des systèmes politiques, si on excepte tous les autres.
      Ce que nous constatons très prosaïquement est que nos libertés (et nos responsabilités) personnelles sont progressivement rognées par Emmanuel Macron et ses amis/commis, tant et si bien que la France vient d’être rétrogradée en « démocratie imparfaite » dans le classement annuel de The Economist.
      Donc nous ne sommes pas encore en dictature, mais nous ne sommes plus tout à fait non plus en démocratie.

      Ce qui est à mes yeux le plus préoccupant est, comme l’ont rappelé quelques observateurs récemment, cette volonté du pouvoir macronien de maîtriser l’information. La concentration des médias traditionnels aux mains de quelques uns, souvent proches du pouvoir politique, le financement public de beaucoup d’entre eux (sorte de perfusion économique), les attaques contre la liberté d’expression, des GAFAM qui sont de plus en plus au diapason du pouvoir et de ses pratiques, c’est une vraie menace contre la démocratie, car comment élire nos représentants en toute connaissance de cause si l’information est maîtrisée par le pouvoir en place ?

      • oui..en fait les types de régimes et de gouvernances n’écalirent qu’à demi sur la façon dont sont traitées les libertés individuelles..

        l’action politique entraine presque inévitablement de bafouer les libertés d’une partie au moins de la population, un peu , beaucoup et même génocidement.

        ce n’est pas tant le régime que l’ampleur de l’action politique. qui importe pour les libertés.

      • @Jacques l’information est moins maîtrisée aujourd’hui qu’hier. Il y bien trop de canaux. Il est fini le temps des 3 chaînes TV avec son journal TV que tout le monde regardait , la fameuse grand messe. De nos jours les gens vont glaner l’info au gré de leurs envies et avis. Cela doit donner des maux de crânes aux propagandistes. La vieille génération , à l’ancienne, celle qui regarde le JT et lit le monde va disparaître , c’était leur fond de commerce , ça va tanguer .

        • Ca tangue déjà avec Bolloré (CNews, Europe 1, C8).

        • @ Val : aujourd’hui il y a essentiellement internet pour sortir des canaux traditionnels d’information. Mais même internet commence à connaître la censure : les GAFAM, par exemple, qui sur bien des aspects aujourd’hui roulent pour le pouvoir (enfin surtout pour le parti Démocrate, outre Atlantique). Sans compter les lois ou projets de lois, au moins en France, visant à faire condamner « la haine » sur internet (ou ailleurs) voire à supprimer la possibilité de s’exprimer sous pseudo… la volonté de maîtriser l’info par le pouvoir est de plus en plus évidente.
          Sinon, dans le passé on avait des journaux papiers, ou des radios, bien plus libres, et en tout cas bien plus diverses en termes d’opinions qu’aujourd’hui. Les journaux sont TOUS subventionnés (sauf un ou deux). Les grandes radios tiennent à peu près toutes le même type de discours.
          Hormis internet qui résiste encore – pour combien de temps – on a bel et bien un phénomène d’homogénéisation de l’information, liée directement à cette volonté de contrôle par le pouvoir politique.
          J’ajoute que même si seulement 10 ou 20% des Français se font abuser en les écoutant, cela peut suffire à faire pencher la balance aux élections (les fameux 10% d’indécis qui penchent tantôt d’un côté, tantôt de l’autre…).

      • oui mais cet état de fait n’a pas été créé par Macron , il préexistait et il n’a fait que s’en servir ( souvenez vous que BFMTV faisait campagne pour lui alors qu’il n’était au pouvoir !!!)

  • Tout ça me rappelle un vieux dessin humoristique d’un gus assis sur son « trône », visiblement gêné de cette intrusion dans son intimité…
    Au dessus de lui : « Peace and love »…
    Et lui de dire : « Pour l’instant, je veux surtout la paix ! »
    C’est exactement ça ici : le citoyen ne veut ni l’amour ni le bonheur calibré vendu et imposé par ses dirigeants. Il veut avant tout qu’on le laisse tranquille.

    • Je mesure tout le paradoxe de la situation…
      Dans ce cas précis il ne peut même dire  » Fais pas chi… « 

  • L’exercice est amusant mais mettre Macron en parallèle avec quelques grandes figures historiques sur le point de vue de leur mode de gouvernement relève de l’anachronisme, pire crime en Histoire selon Marc Bloch.
    C’est un peu comme comparer Nabilla avec Simone Veil parce que les deux utilisent du shampooing pour se laver les cheveux.

    • Il n’y a pas d’anachronisme dans cet article. Il procède plutôt d’une logique typologique. Après avoir rappelé le type « despotique » de mode de gouvernement, en référence à Montesquieu, il en donne des illustrations historiques.

      Je trouve qu’il est bien vu de prendre au mot Macron, qui rappelle sans cesse qu’il n’est pas dictateur. C’est juste. Mais il ne faut pas s’étonner qu’ensuite des analystes aillent puiser dans les sciences politiques pour qualifier au mieux le système de gouvernement qu’il met en œuvre, qui n’est certes pas une dictature, mais qui n’a plus rien d’une démocratie libérale. Or si l’on se réfère à la typologie de Montesquieu, force est de constater que la France macroniste se rapproche par bien des côtés de ce qu’il qualifiait de despotisme.

      • La cinquième n’a jamais été une démocratie libérale donc une fois de plus Macron utilise l’outil qu’il n’a pas forgé !!!!

        • Il a une utilisation dévoyée des outils de la Ve.
          Cela fait 18 mois que toutes les décisions de l’Exécutif sont prises au sein du Conseil de Défense et non plus au sein du Conseil des ministres. Strictement rien ne justifie cela. C’est clairement du despotisme.

    • C’est qui Simone Veil ?

  • Le terme « éclairé » est on ne peut plus subjectif et à géométrie variable selon les gens. L’immense majorité des gens se croient éclairés.

    Dès lors, l’expression « despotisme éclairé » n’a pas plus de sens que « despotisme amateur de choucroute ». Il ne reste de réalité que le despotisme, qui dénie aux gens leurs libertés et leur responsabilité individuelle.

    je ne suis pas sûr par ailleurs qu’Emmanuel Macron soit une personne « bien intentionnée » et désintéressée concernant les Français ; j’ai plutôt l’impression que nous, citoyens français, sommes une variable d’ajustement de sa politique, ce qui n’est pas exactement la même chose.

  • Despote éclairé convient effectivement mieux que le terme dictateur qui est vraiment inapproprié.
    Et l’on retrouve également des esprits brillants, comme Voltaire à l’époque, perdre tout sens critique face aux décisions prises par les pouvoirs publics.
    Je pense par exemple à Brice Couturier qui symbolise ce naufrage, à « liker » des twitts appelant à la délation à l’encontre de restaurateurs qui ne demanderaient pas le « pass ».
    Je comprends mieux comment des démocrates, propres sur eux ont pu donner les pleins pouvoirs à Pétain en 1940.

    • La collaboration a essentiellement été le fait de la gauche historique.
      Excellente émission sur une chaine d’histoire avec preuves sur preuves…
      Quant à dire que la gauche était démocratique…alors qu’elle s’appuyait sur des démocrates tels Staline.

  • Votre comparaison est très intéressante mais, à mon avis inexacte.
    Je ne vois aucune intention dans les décisions prises par notre président, je n’y vois que des réactions de panique face aux évènements qui n’ont pas été anticipés.
    Quand il nous avait promis que le passe sanitaire ne serait pas exigé dans la vie de tous les jours, je pense qu’il était sincère.
    Quand il nous avait juré que la vaccination ne serait jamais obligatoire, il le pensait.
    Je pense que contrairement à ce qu’il laisse paraitre, il est très influençable et très indécis, d’où ces contre-pied incessants.
    Pour résumer ma pensée, je dirais que Macron n’est pas un despote éclairé mais un despote incompétent.

    • Macron, sincère ? Un type qui n’a cessé, tout au long de son mandat, de dire tout et son contraire, qui n’a cessé de faire l’inverse de ce qu’il promettait, ne peut pas être sincère. La sincérité est aussi étrangère à Macron que le respect de la propriété l’est au voleur. Jamais un président n’a été aussi menteur et faux-derche que Macron, et s’il n’est pas content, qu’il vienne me chercher.

      Quant à la panique, faut arrêter de fantasmer des présidents et des ministres en panique dans leurs bureaux dorés entourés de services de sécurité armés, de forces de police et de gendarmerie, de services de renseignements, d’experts et de conseillers en tout genre. Oui il ont peur des réactions populaires, mais non ils ne sont pas « en panique ». Faut arrêter de baser ses réflexions sur des scènes de film américains.

      Par contre, je pense que vous avez raison sur le fait qu’il est, au contraire de l’image qu’il cherche à donner, très influençable et indécis. C’est un faible frustré qui essaye de passer pour un dur. Un despote incompétent, bien résumé! On pourrait même dire un despote impuissant. Une p… d’huître.

      • Je constate comme vous qu’il n’a cessé de mentir, mais je pense qu’il croit à la vérité de ses mensonges quand il les professe.
        Pour ce qui est de la panique, je pense que sa reculade devant le contrôle technique des 2 roues en est un symbole éclatant.
        Il redoutait la révolte des motards, qui aurait pu gonfler les manifestations anti passe sanitaire.
        Contrairement à ce qu’on dit tout le temps, ce pouvoir ne fait pas preuve d’autorité mais d’autoritarisme, ce qui n’est pas du tout la même chose.

        • Et pourtant, le report du CT des 2RM, triste exemple du capitalisme de connivence, du diktat bruxellois et de la bêtise politique (la mesure est inutile), est ce que Macron aura probablement fait de mieux dans sa vie.
          Que n’a t-il pas fait de même avec le 80 km/h ?

    • « Je ne vois aucune intention dans les décisions prises par notre président, je n’y vois que des réactions de panique face aux évènements qui n’ont pas été anticipés. »

      Je vous renverrais à l’article de Rafael Guenoun d’aujourd’hui : « Une de ses forces étant la recherche de consensus, Emmanuel Macron a réussi à en faire son slogan du « En même temps », qui veut en réalité dire « tout et n’importe quoi » »

      Comme vous le dites « aucune intention dans les décisions prises par notre président » dans le sens où elles ne reflètent que sa vacuité.

  • Ce que l’auteur appelle despotisme éclairé n’est que de l’étatisme plus ou moins éclairé et Macron est plus étatiste que despote ; quant au fait d’être éclairé à chacun de juger !!!!

    • « Macron est plus étatiste que despote. »

      Non. Un pur étatiste non despote, c’est Hollande.
      Un étatiste despote, c’est Macron.
      Pour comprendre la différence, allez lire Montesquieu.

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