« Le parcours des tyrans » sur Netflix

La série Netflix « Le parcours des tyrans » est un parfait guide pour tout tyran en herbe, une sorte de « Devenir un autocrate pour les nuls ».

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« Le parcours des tyrans » sur Netflix

Publié le 21 août 2021
- A +

Par Nicolas Jutzet.

Dans Le parcours des tyrans, on apprend comment rester au pouvoir une fois en place, voire même rester présent dans les esprits après sa mort.

La docu-série met en lumière les tactiques communes de certains des pires dictateurs de l’histoire – principalement Adolf Hitler, Saddam Hussein, Kadhafi, Kim Jong-Un et Staline – afin de tenter de mieux comprendre leurs dérives.

C’est également une bonne occasion de rappeler l’importance des acquis dûs au libéralisme, qu’il s’agisse de la séparation des pouvoirs, de l’existence d’une presse indépendante, du règne du droit et non de la force ou encore de la concurrence des idées et des modèles.

Les épisodes présentent les principales étapes qu’un tyran doit suivre pour parvenir à ses fins :

  1. S’emparer du pouvoir.
  2. Écraser ses rivaux.
  3. Faire régner la terreur.
  4. Contrôler la vérité.
  5. Créer une nouvelle société.
  6. Gouverner depuis la tombe.

Cette dynamique rappelle l’approche présentée par Friedrich Hayek dans La route de la servitude.

Dans son ouvrage, le prix Nobel Hayek – qui a eu beaucoup d’influence durant la deuxième partie du XXe siècle – postule que la planification économique mène à l’oppression politique. En effet, la planification centralisée de l’économie entraîne une tendance de l’État à toujours empiéter davantage sur les libertés individuelles.

Dans son analyse, Hayek identifie les principales sources de controverses qui opposent les libéraux et les collectivistes en tout genre.

La plus importante concerne le but de la vie en commun.

Pour les collectivistes, celui-ci doit être défini et les structures doivent être adaptées à ce dernier. Alors que pour les libéraux, le projet de société consiste à donner le plus d’espace aux individus afin qu’ils exprimentleur créativité et choisissent eux-mêmes leur façon de vivre, sans pour autant maîtriser de façon centralisée les conséquences de cette confiance qui leur est accordée.

Pour cela, le libéralisme souhaite mettre en place des institutions favorisant la concurrence comme processus de découverte qui permettent aux individus d’échanger en fonction de leurs besoins.

Au contraire, les collectivistes mettent en place de lourdes structures centralisées qui doivent servir un but commun défini de façon discrétionnaire par un dictateur ou un groupe au pouvoir. Cette méthode a échoué par le passé car elle était incapable de répondre de façon efficace à la complexité humaine et finissait par être en décalage avec la réalité, rendant le système inefficace et rapidement illégitime aux yeux des peuples asservis.

De plus, elle est condamnable sur le plan moral car elle écrase les individus au nom d’un présupposé but commun supérieur.

La série de Netflix est un bon guide de la dynamique naturelle de ces mouvements collectivistes et une piqûre de rappel bienvenue.

 

Concours du mois : Liber-thé fait gagner La route de la servitude

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  • Attention, attention, attention. Il ne faut pas confondre Hitler qui a fait 10.000.000 de mort et Staline et Mao qui n’en ont fait que 40.000.000 chacun. Le premier perdu la guerre, il est donc un criminel. Les deux autres l’ont gagnée, ce ne sont donc pas des criminels. Le PC, le PS (voir son histoire) et la CGT qui ont longtemps été financés par Staline et ses successeurs, suivent l’idéologie stalinienne et sont très appréciés de près de 50% des électeurs français.
    Le peuple français est le seul au monde à souhaiter l’arrivée d’un despote rouge pour diriger le pays.
    Dommage que le petit père des peuples ne soit plus de ce monde pour nous guider!!!

    • On n’arrête pas le progrès. De nos jours, les despotes rouges ont amélioré leur anonymat (les Zill à rideaux tirés, c’est ringart) et la dilution de leur identité entre plusieurs entités. Le trio gagnant est incontestablement Soros-Gates-Schwab.
      Leur puissance financière et la sophistication de leurs technologies a multiplié leur puissance et réduit à néant toute opposition.
      Le seul espoir qui nous reste, c’est l’ivresse du pouvoir : incapable de limiter leurs méfaits dans le raisonnable, et à force de vexations, ils pousseront inévitablement les peuples à la révolte. Qui sera sanglante, car le pouvoir, c’est leur vie.

  • A mon avis, les points 4 et 5 également…

    • Mitterand coche toutes les cases, se souvenir des radios « libres » et de l’épuration de l’administration. Macron ne coche que les 5 premières, vivement la 6e.

  • A la lecture de cette publication devinez dans quelle société nous sommes en France ??? libérale ou collectiviste à dérives autoritaires ??? Je crois que la réponse est évidente mais que le peuple chérit l’asservissement auquel il est soumis et malheureusement ce ne sont pas les les manifs hebdomadaires qui vont libéraliser le débat en dépit des revendications de liberté affichées mais non souhaitées !!!!

    • L’Université de Chicago (celle de Hayek et Obama) classait déjà la France dans les dictature administrative ou technocratique depuis les années 1950.

  • Ils ont l’air prudents chez Netflix, ils parlent de Mao et Xi Jiping dans cette série?

  • Les commentaires sont fermés.

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Un article de l'IREF.

« Dans la sphère économique, a écrit Bastiat en 1850, un acte, une habitude, une institution, une loi n’engendrent pas seulement un effet, mais une série d’effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas ; heureux si on les prévoit ».

 

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Walter Lippmann fut un journaliste américain à la fois engagé dans les affaires internationales et dans les débats d'idées. Il mit en avant l'impossibilité d'une authentique démocratie dans une société contemporaine dans ses livres Public Opinion et The Phantom Public.

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