Management summer session

20 idées pour pratiquer un leadership libéré !

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Management summer session

Publié le 13 juillet 2021
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Par Raphael Krivine.

C’est l’été, les beaux jours reviennent sans masque chirurgical en extérieur (enfin pour le moment). Cela va être le temps des lectures entre deux baignades pour ceux qui auront la chance de partir.

Alors pour les passionnés de management qui aiment profiter de leurs vacances pour faire le plein d’inspirations, je vous propose ce cocktail vitaminé et désaltérant de vingt réflexions et pratiques, à base de liberté, d’autonomie, de bottom-up, d’écoute et d’humour avec un zest psy : mon « REX » managérial en quelque sorte.

Pour préparer ce cocktail, je m’appuie sur les enseignements de gourous que j’ai eu la chance de côtoyer, sur mes nombreuses lectures et sur ma longue pratique du management, exercé tant bien que mal dans une dizaine d’entreprises, avec une quinzaine de N+1 différents, des centaines de collaborateurs managés, en particulier dans des contact centers, et en côtoyant des milliers de collègues, prospects, clients, fournisseurs, partenaires et relations diverses. Il n’y a plus qu’à secouer le shaker.

Trois métiers impossibles : éduquer, guérir, gouverner

Sigmund Freud disait qu’il y avait trois métiers impossibles : « éduquer, guérir, gouverner ».

Pourquoi ce bon mot ? sans doute parce que dans les trois cas l’éducateur, le soignant ou le manager ont à interagir en permanence avec l’autonomie et la liberté de l’individu.

Nous le vivons tous avec nos enfants ! Les cris de rage du petit enfant de 2 ans qui refuse qu’on lui impose des règles « fais pas ci, fais pas ça ». Les contre-arguments des enfants de 10 ans qui commencent à prendre leur autonomie. Le refus de dialogue des adolescents…

Nous le vivons tous en tant que managers ! C’est dur de manager ! C’est dur d’interagir avec des individus qui ont leur propre parcours, leur libre arbitre, leur conscient et inconscient difficiles à déchiffrer. Échecs, erreurs, succès se succèdent sans arrêt. Il faut rester modeste en toute circonstance. Alors aucun manager n’est parfait !

Manager, c’est se démerder

Je me souviens des bons mots d’un consultant RH expérimenté il y a plus de vingt ans : « to manage, en anglais, cela veut dire se débrouiller, se démerder ». Une autre façon de formuler la pensée freudienne ! C’est cela le management : trouver des solutions imparfaites, faire des erreurs, avancer, tomber, recommencer !

Mais il faut aussi une boussole, pour ne pas se comporter en girouette. En ce qui me concerne, mon fil conducteur se résume à un mot-clé : liberté ! J’ai la conviction que la liberté d’action, l’autonomie de l’individu, la responsabilité et la confiance, ce « tiers facteur immatériel » comme disait l’académicien Alain Peyrefitte dans son ouvrage La Société de Confiance, sont autant de valeurs qui maximisent la motivation, le développement et la croissance des organisations, des plus petites aux plus larges.

Il faut des règles du jeu… et du jeu dans les règles

Et le même consultant d’énoncer cette phrase sur les règles du jeu que j’aime répéter dans les situations où, lors d’une réunion, une personne invoque un règlement ou une procédure stricte existante pour bloquer une décision ou refuser la mise en place d’un service innovant. Oui, il y a des règles. Les appliquer à la lettre, c’est bien. Se rappeler de l’esprit de ces règles, c’est mieux.

L’interprétation fine des règles, leur optimisation continue pour s’adapter au changement, aux évolutions des besoins des clients, c’est cela qui fait progresser et libère une organisation. Ne pas renoncer, oser. Faire pousser l’herbe/le projet qui commence à sortir des fissures d’un trottoir, à éroder le béton !

Coup de cœur/coup de gueule

Pour bien démarrer une réunion d’équipe, rien ne vaut un tour de table où chacun exprime ses coups de cœur et ses coups de gueule. Cela évite le côté top down ou le moment d’expression libre est repoussé en fin de réunion, cela donne à chacun une égalité de chance de pouvoir faire passer des messages, cela met une bonne ambiance !

Plutôt que d’attaquer une réunion par l’ordre du jour orienté sur les priorités du moment, commencez par une séquence « coup de cœur, coup de gueule ». Chacun pourra vider son sac. Le groupe prendra sa dose de bonnes ondes grâce aux coups de cœur. Le manager, en posture d’écoute, établira un diagnostic du niveau de motivation et des problèmes concrets rencontrés par l’équipe en quelques minutes. À pratiquer sans modération !

Séquence « Les yeux dans les bleus »

Le reportage Les yeux dans les bleus sur l’équipe victorieuse de la Coupe du Monde 1998 de Football reste un modèle du genre. Il permet de découvrir l’envers du décor. Le debrief à la mi-temps d’Aimé Jacquet est remarquable. C’est l’exemple même de l’introspection sur le fonctionnement collectif du groupe.

J’ai rarement eu la chance d’avoir un chef pratiquant naturellement ce type de démarche. Les réunions se succèdent, centrées sur les tâches à accomplir, les projets à suivre, les chiffres à analyser. Mais une séance consacrée à un regard croisé et critique sur le fonctionnement de l’équipe ? C’est très rare, trop rare. Allez, demain, à votre prochaine réunion d’équipe, si vous commenciez la réunion par un « coup de blues, coup de kiff » sur ce qui fonctionne… ou pas entre vous ?

Manger ensemble, cela rapproche

Expérimentation : réunissez des enfants qui ne se connaissent pas. Les premières minutes, chacun reste dans son coin. Timidité, préjugés… Chacun va jouer dans son coin. Et puis vient l’heure du goûter. On partage le gâteau, on calme sa soif avec du Champomy. Et miracle ! Les langues se délient. Les éclats de rire fusent. Le collectif se construit en quelques minutes ! Et avec une équipe ou un groupe de collègues ? C’est la même chose… et une bonne bouteille partagée sera la bienvenue.

Dans des périodes d’austérité, il arrive que les remboursements de frais de repas d’équipe soient restreints au même titre que les commandes de fleurs. Dommage ! C’est important, quelques fois dans l’année, de partager des moments de convivialité… Et rien n’empêche de faire une session de « coups de gueule / coups de cœur » entre le fromage et le dessert !

Il n’y a pas de question con

Quand un collaborateur hésite à s’exprimer et à poser une question (« je vais peut-être dire une bêtise mais… »), comme le faisait l’un de mes N+1, ôtez-lui toute hésitation ! « Il n’y a pas de question idiote, vas-y ! »

Il avait raison ! Autant tout exprimer, lever toutes les ambiguïtés. Ne pas libérer la prise de parole, c’est risque de passer à côté d’une bonne remarque, d’une critique constructive, d’un problème que personne n’osait soulever !

Vive le management by wandering around

J’en ai fait des kilomètres de marche dans les couloirs et les espaces de travail. Et tout cela pour rencontrer à l’improviste des collègues d’autres services, pour aller librement à leur contact. Au temps des conférences téléphoniques, du télétravail, des réunions planifiées avec l’écran d’affichage à l’entrée de la salle (« réunion commencée depuis 10 mn »), la formule « management by wandering around » ou management baladeur consistant à se promener de façon informelle dans l’entreprise, semble surannée.

Et pourtant, je ne compte pas le nombre de petits problèmes résolus et de situations débloquées. Ce mode de management, défendu par Tom Peters et Nancy Austin dans le best-seller La Passion de L’Excellence me semble indémodable. Mais me direz-vous, comment pratiquer le MBWA en télétravail ? C’est possible ! En appelant à l’improviste des collègues, en tentant votre chance lorsque vous voyez qu’ils sont disponibles, en les appelant juste pour papoter quelques minutes !

Repérer le meilleur dans chaque individu

Chaque individu a des talents cachés qui ne demandent qu’à être exploités ! Faut-il encore qu’il en soit conscient et qu’il se connaisse. Faut-il encore que l’organisation dont il fait partie ait identifié ces qualités et libèrent l’individu pour lui permettre d’exprimer tout son potentiel ! J’en ai connu des collaborateurs isolés, démoralisés, complexés, amers, aigris.

Trois options sont possibles.

  1. Les exfiltrer de l’organisation, ce qui n’est pas toujours facile compte tenu du contexte social et légal.
  2. Ne rien faire et prendre le risque de les voir exprimer leurs qualités… contre l’organisation elle-même. J’ai vu des collaborateurs se tourner vers un syndicalisme d’opposition parce qu’ils s’ennuyaient, n’étaient pas reconnus à leur juste valeur et exprimer dans cette nouvelle activité – nécessaire par ailleurs – tous leurs talents.
  3. Aller vers eux, être empathique, être à l’écoute de leurs idées, aspirations, motivations pour trouver l’opportunité de leur permettre de s’épanouir et de contribuer positivement à la création de valeur de l’entreprise.

Choisissez la troisième !

Et si j’avais une baguette magique ?

Pour repérer cette motivation profonde chez le collaborateur que je viens d’évoquer ou chez un candidat à un poste, la question « si j’avais une baguette magique pour transformer instantanément ta vie, quel serait ton job idéal ? » libère souvent la parole et peut permettre par exemple d’identifier l’écart entre la mission proposée et la motivation réelle à moyen terme du candidat. Cela vaut toujours le coup de la poser !

Une alternative consiste à poser la question suivante : « Quand vous partez en vacances en train, quel(s) magazine(s) emportez-vous à lire ? » Cette question aussi paraît simplette. Mais là aussi, en interrogeant un candidat à un poste, on peut capter rapidement des informations sur ses véritables motivations !

Quelle vérité êtes-vous seul à posséder ?

C’est la question préférée de l’entrepreneur Peter Thiel, créateur à succès de plusieurs startups et star de la Silicon Valley.

Comme il l’exprime dans son ouvrage De Zéro à un, cette question permet d’identifier quelle est l’originalité forte de votre interlocuteur. À tester ! Là aussi, des variantes existent. Dans le best-seller Le succès selon Jack, les principes du succès pour vous rendre là où vous souhaiteriez être, Jack Canfield compare le management à du sport de haut niveau.

Par exemple en athlétisme, seuls quelques dizaines ou centièmes de secondes séparent les compétiteurs, aguerris par des années d’entrainement scientifique. Nous pouvons facilement faire l’analogie avec le monde de l’entreprise ! Entre deux chefs de projet seniors super affutés qui postulent à un même poste, qu’est-ce qui constitue leur différence en centièmes de secondes ? Ils sont d’écoles équivalentes, ils ont enchaîné diverses expériences… « Qu’est-ce qui fait votre différence, vos quelques centièmes de seconde à vous ? »

Le petit lopin de terre du paysan dans un kolkhoze

C’est l’une de mes premières révélations en matière d’économie politique ! J’étais en classe de quatrième et notre professeur d’histoire-géo consacrait son cours à l’URSS. Selon elle, le paysan travaillant dans un kolkhoze avait une bien meilleure productivité quand il cultivait son petit terrain privé que lui concédait le kolkhoze pour pouvoir vendre sa production sur un marché moscovite que lorsqu’il travaillait en tant qu’ouvrier agricole pour le kolhoze.

La vertu de la propriété privée, c’est aussi simple que cela. Analogie avec le monde de l’entreprise : à partir du moment où un salarié s’approprie un projet, sa motivation est décuplée. D’où le risque encouru par les organisations trop matricielles où tout le monde s’occupe un peu de tout.

Zapos, cette entreprise américaine de e-commerce dans le domaine des chaussures, citée comme exemple d’entreprise libérée, applique au fond cette logique. Plus de hiérarchie classique mais une organisation par projet où chaque responsable est propriétaire de son projet, son lopin de terre bien à lui ! Quand Google permet à ses développeurs de consacrer 20 % de leur temps à un projet personnel qu’ils auront proposé, le géant mondial américain continue à faire souffler un vent de liberté et de responsabilité parmi ses collaborateurs. Et vous comment pouvez-vous concéder des lopins de terre à vos collaborateurs ?

Partager une lecture, une vidéo pendant une réunion

J’étais jeune cadre récemment recruté par Scor (leader de la réassurance). J’avais pour la première fois rendez-vous avec le directeur général de l’une des principales divisions de la compagnie dans son bureau pour évoquer un projet. Quelle surprise de le voir, au cours de notre échange, ouvrir le livre qui trônait au milieu de sa table de réunion et en lire quelques passages en rapport direct avec notre conversation !

Ce patron ? C’était Romain Durand, à l’époque Directeur Général de Scor Vie, l’un des grands spécialistes français de l’assurance et de la réassurance internationale. Le livre ? Les propos d’Olivier Barenton, confiseur d’Auguste Detoeuf, polytechnicien et chef d’entreprise. Un classique du management des années trente, regorgeant d’aphorismes, dans la meilleure tradition française. Les passages choisis étaient justes, drôles et plein de bons sens ! Une bonne façon de faire le lien entre théorie et pratique. Et comme désormais, grâce à la wifi, toutes les réunions se font en mode connecté, rien n’empêche de le faire non pas avec un livre mais en visionnant avec les participants une vidéo courte en rapport avec le sujet du moment !

(Re)découvrir le management minute

Le Manager Minute est un best-seller paru aux USA en 1980. Kenneth Blanchard et Spencer Johnson y défendent l’idée d’un manager idéal qui obtient des résultats en peu de temps. Au quotidien, cela se traduit par trois techniques simples : les objectifs minute, les félicitations minute et les réprimandes minute.

Quand on réfléchit à des situations de debriefing par son supérieur hiérarchique, que préfère-t-on ? De longues circonvolutions avant d’en arriver au sujet qui fait mal ou au contraire au sujet de satisfaction ou un échange direct où l’on va vite à l’essentiel ? La seconde option bien entendu !

En entretien annuel, plus que des longs discours, je préfère dès la première minute indiquer la tonalité de l’entretien au collaborateur pour ne pas faire durer le supplice ! Ensuite on peut entrer dans le détail.

Appliquer la scansion lacanienne

Le psychanalyste Jacques Lacan avait introduit la notion de séance courte au grand dam des psychanalystes freudiens. Au-delà de l’intérêt financier d’une telle approche, Jacques Lacan incitait à la concision et à la rapidité. Il introduisit aussi de facto la notion de scansion : une pratique de fin de séance pensée comme une ponctuation par le psychanalyste afin de souligner par exemple une manifestation de l’inconscient.

Intéressant d’appliquer en quelque sorte cette approche lors d’une réunion d’équipe ! On essaie collectivement de résoudre un problème, cela tourne en rond et aucune solution satisfaisante n’est émise. Ne pas s’éterniser, arrêter la réunion sur le constat de l’échec de la réflexion peut permettre de trouver la solution lors de la réunion suivante ! Les cerveaux vont continuer consciemment ou inconsciemment à y réfléchir, les collaborateurs se concerteront sur le sujet. La solution idoine peut jaillir !

Burstiness : jaillissement des idées

Le professeur en sociologie des organisations de Wharton, Adam Grant, a mis en lumière ce principe de Burstiness, que l’on pourrait traduire par effervescence ou jaillissement des idées (cf podcast TED de 2018).

En ayant observé des séances de créativité de l’équipe du fameux show TV animé par Trevor Noah, le Daily Show, il décrit le Burstiness comme un moment d’improvisation en jazz, ou lorsqu’un musicien joue une note, un autre intervient avec harmonie, produisant un son collectif que personne n’avait prévu. Avec la confiance réciproque, un groupe peut atteindre un apogée créatif où chacun participe librement, apporte ses idées, prend part rapidement à la conversation en rebondissant sur la parole d’un autre. C’est en quelque sorte une sensation de flow qui envahit chaque participant !

Et vous, avec votre équipe, avez-vous déjà ressenti cette sensation ?

Une ou deux nouvelles rencontres chaque mois

Nous sommes tous dévorés par les réunions, les urgences… Et nous passons beaucoup de temps avec les mêmes collègues, partenaires, clients ou fournisseurs. Pour progresser, pour encourager l’innovation, il faut naturellement se tourner vers l’extérieur pour s’ouvrir et se libérer du poids du quotidien. Une seule solution, accepter des rendez-vous avec des inconnus, se déplacer sur des forums ou salons. Bref, introduire une part de nouveautés même sur des sujets sans lien direct avec vos priorités du moment.

Nassim Nicolas Taleb dans Le cygne noir, son essai fondamental, montre l’importance du hasard dans la vie. Il incite à juste titre à favoriser ces hasards heureux en multipliant les occasions de rencontres, pour favoriser la sérendipité, ce mot génial qui désigne la capacité à faire une découverte… alors que l’on recherche autre chose. À vos agendas !

À ma place, que feriez-vous ?

Dans 90 jours pour réussir sa prise de poste, Michael Watkins recommande à un manager qui prend ses fonctions de passer du temps à questionner ses nouveaux collaborateurs ou collègues lors d’entretiens individuels. Normal. L’idée originale émise dans le livre consiste à poser une question qui peut sembler inappropriée car elle pourrait passer de prime abord pour un signe de faiblesse du nouvel manager, censé être le sachant sur son piédestal qui arrive pour régler les problèmes. Pourtant, interroger les personnes déjà en place en leur demandant d’une certaine manière d’indiquer selon elles les éléments constitutifs du SWOT et aller jusqu’à leur demander ce qu’elles feraient à votre place, c’est un signal d’ouverture et de libération de la parole !

Imaginez, vous menez une vingtaine d’entretiens de ce type. Les langues se délient. Vous alimentez ainsi sans effort non seulement votre matrice SWOT mais aussi la liste, co-construite avec votre équipe, des actions prioritaires à mener dans vos nouvelles fonctions !

Toucher de balle humoristique

Travailler sérieusement sans se prendre au sérieux… Et désormais télétravailler sérieusement sans se prendre au sérieux… L’humour est un ingrédient qui favorise la qualité du bien-être d’une équipe, quelle que soit l’organisation, y compris pour les forces armées. Le général Pierre de Villiers y voit « une plus-value pour le chef », « une défense immunitaire contre la bêtise », « une excellente thérapie pour l’orgueil » dans son essai Qu’est-ce qu’un chef ?

Pour ma part, j’essaie de l’utiliser à bon escient en réunion, en faisant parfois des plaisanteries en marge de visio-conférences, lors d’interventions face à des publics internes ou externes mais aussi sur les médias sociaux :

 

Vous n’êtes pas le roi de la blague, du poisson d’avril, de l’imitation, du bon mot ? Aucune importance ! Sachez déléguer à des experts ! Laissez faire vos équipes. Certains de vos collaborateurs en sont très certainement dotés. Qu’ils puissent l’exprimer librement ! Et puis lors de plénières (exemple de la cérémonie de récompense de mon département, lors d’un direct live pendant le confinement ou d’une soirée d’entreprise, plutôt que d’inviter un guest speaker trop sérieux, faites venir un conférencier ayant de l’humour… voire un humoriste ou un comique ! Succès garanti !

Se souviendra-t-on de vous dans dix ou vingt ans ?

De même qu’il y a des love brands (cf ma chronique) il y a des love boss ! Des boss que l’on regrette dix ans après, qu’on serait prêt à rejoindre dans une autre entreprise, qu’on est heureux de revoir avec ses anciens collègues autour d’un dîner.

Faisons l’analogie avec les instituteurs et les professeurs. Nous en avons tous eu une centaine de l’école maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. Mais combien vous ont réellement marqué ? Combien seriez-vous heureux de recroiser vingt ans après ? Ces professeurs leaders se comptent sur les doigts des mains. Expertise dans leur matière, capacité à vous faire grandir, bons mots et humour, exigence voire extrême sévérité, ils nous ont marqué à vie. Agissez pour entrer dans le club fermé des managers – leaders que vos collaborateurs regretteront dans vingt ans !

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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