Les retraites dans le rapport Tirole-Blanchard : une impression de déjà vu

Le rapport Tirole-Blanchard écarte le secteur public, mais en l’ignorant, il ne fait que repousser le problème.

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Les retraites dans le rapport Tirole-Blanchard : une impression de déjà vu

Publié le 9 juillet 2021
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Par Thierry Benne.

Un article de l’Iref-Europe

Le rapport écarte le secteur public, mais en l’ignorant, il ne fait que repousser le problème. On reste confondu que tous ces éminents spécialistes aient gobé sans broncher la fable du slogan présidentiel, selon lequel un euro cotisé donne à tous un même droit à retraite.

Le refus absolu et quasi-dogmatique de la capitalisation, même à titre progressif, interpelle alors que la France ne cesse de creuser son retard sur la plupart des nations évoluées, lesquelles augmentent au contraire régulièrement la part de la capitalisation dans leurs systèmes de retraite.

Les retraites dans le rapport Tirole-Blanchard

On se rappelle que par leur complexité, par leurs incertitudes et par leur opacité les propositions Delevoye avaient été largement à l’origine de l’échec de la réforme des retraites « Saison 1 », qui devait pourtant être la mère de toutes les réformes. Pour relancer la « saison 2 », le président de la République, qui n’a pas renoncé à son projet, a demandé à MM. Olivier Blanchard, (MIT, ancien chef économiste du FMI) et Jean Tirole (prix Nobel d’économie, École d’économie de Toulouse) de constituer un groupe de vingt-quatre experts internationaux, un tiers français, un tiers américain, le dernier tiers européen, avec en sus deux rapporteurs.
Rien que du beau monde, tous économistes réputés et la plupart universitaires chevronnés, avec le concours rapproché de France-Stratégie, dont nos lecteurs connaissent, sans toujours l’apprécier, l’indiscutable capacité d’innovation. Parce que rien de ce qui touche aux retraites ne nous est étranger, nous avons décidé de nous atteler à l’ouvrage, ou plus exactement à une partie de l’ouvrage publié le mois dernier, puisque sur ses 515 pages, un peu plus de 15 seulement (pages 440 à 455) sont spécifiquement consacrées aux retraites, dans le cadre d’un titre plus large consacré au changement démographique, les deux autres titres se rapportant au changement climatique et à la lutte contre les inégalités économiques.

À vrai dire, nous n’avons pas été déçus, et tous ceux qui ont tiré à boulets rouges sur le rapport Delevoye et sur ses dérives parlementaires retrouveront dans le rapport Tirole-Blanchard, – avec c’est vrai, de notables améliorations – un second rapport Delevoye, en plus élaboré certes, mais aussi en plus complexe et guère plus rassurant.

On commencera par examiner les nombreuses propositions du rapport (I), avant de proposer son analyse critique (II).

 

Les nombreuses propositions du rapport

A – D’abord et c’est une restriction majeure, le rapport exclut explicitement de son champ la fonction publique et implicitement les régimes spéciaux, dont la trop grande spécificité ne cadre pas avec les analyses et recommandations délivrées, toutes à usage du secteur privé.

B – S’appuyant en grande partie sur le rapport Delevoye, le rapport ne retient que le principe de répartition, en écartant catégoriquement tout recours même modeste à la capitalisation, dont le temps de réponse à 30 ans est jugé trop long, avec des problèmes de cumul de cotisations difficilement supportables.

C – Le retour au système à points est formellement confirmé, mais comme les experts jugent que les cotisations patronales ont atteint un niveau tel qu’elles ne peuvent plus être augmentées, ils annoncent clairement qu’en conséquence tous les efforts d’adaptation pèseront uniquement sur le montant des pensions et la fixation de l’âge de départ en retraite.

D – Deux innovations importantes : les droits à pension seront calculés sur toute la durée de la carrière, et les pensions seront indexées sur les salaires, avec toutefois l’intervention de divers coefficients dont nous reparlerons.

E – On remplacera l’âge pivot de départ à la retraite par une formule plus souple – une fenêtre de départ – qui vise à procurer au retraité un taux de remplacement cible à partir d’un âge seuil, en faisant jouer décote et surcote, de manière à obtenir une sorte de neutralité actuarielle, tout en laissant plus de souplesse sur la date de cessation d’activité. On veillera conjointement à faire tout ce qui est nécessaire (adaptation des postes, du temps de travail, formation ciblée, suivi de santé personnalisé etc.) pour relever l’employabilité de la classe d’âge 50/65 ans, notamment en faisant sauter le goulot d’étranglement dû au poids excessif des primes d’ancienneté qui incite puissamment les entreprises à rajeunir leurs effectifs. Les retraites progressives seront conservées.

F – Pour plus de simplicité et de clarté, les points seront valorisés pour leur valeur d’acquisition à un 1% du salaire moyen, et pour leur valeur de service à 1 % de la pension moyenne.

G – Afin d’assurer la soutenabilité démographique et financière du système, le rapport fait entrer en jeu à divers niveaux plusieurs coefficients ou correctifs. Un rapport de dépendance démographique compare le poids relatif du nombre des retraités par rapport à celui des actifs. Un rapport de soutenabilité financière prend en considération la conjoncture économique et de la durée d’espérance de vie en retraite. Ces coefficients jouent tant lors de la liquidation de la pension, que par la suite lors de sa revalorisation annuelle.

H – Pour pallier les insuffisances de la natalité française, le rapport préconise le recours à une immigration de travail.

I – La partie redistribution – pensions minimales, réversion, indemnisation des périodes chômées (maladie, maternité, chômage notamment), pensions d’invalidité, pauvreté, pénibilité etc – serait essentiellement assurée par l’attribution de points gratuits.

J – Il serait créé un Fonds de réserve des retraites pour assurer dans la durée les transitions indispensables dues aux inévitables fluctuations économiques et à la prise en compte des perspectives démographiques.

K – La phase de transition pour mettre en place la réforme serait limitée à 15 ans, excluant de ce fait tous les atermoiements qu’on avait vu apparaître lors de la discussion parlementaire de la réforme avortée, mais qui étaient essentiellement liés aux régimes publics, lesquels ne voulaient pas de sitôt voir fondre leurs avantages. Les personnes déjà retraitées, ainsi que les actifs très proches de la retraite ne seront pas touchés par la réforme.

Même si, on le voit, le rapport retient une bonne partie des conclusions Delevoye, l’ampleur des innovations proposées est assez considérable et elles méritent à coup sûr un examen plus détaillé pour nourrir une indispensable analyse critique.

 

L’analse du rapport

A – Il faudra sans doute plus qu’une proclamation de préférence pour le système à points pour convaincre les Français de sa supériorité, et faire chuter les préventions qu’ils nourrissent à son égard, étant donné que personne ne s’est jamais encore retroussé les manches pour ne serait-ce qu’esquisser un schéma-type quantifié de la mutation annoncée.

B -Manifestement, les retraites sont une chose trop sérieuse pour qu’on associe les retraités à leur réforme. Le rapport – du moins dans ses recommandations touchant la réforme des retraites – ne souffle mot de l’apartheid actuellement imposé aux retraités par la patrie des droits de l’Homme, qui refuse aux retraités toute représentation politique et collective dans la quasi-totalité des institutions dédiées en partie ou en totalité aux retraites (Conseil Économique, Social et Environnemental, Conseil d’Orientation des Retraites, Comité de Suivi des Retraites, Conseils d’Administration des Caisses Nationales d’Assurance vieillesse et d’Assurance maladie, comme ceux de la plupart des Caisses de retraites complémentaires, Agir-Arrco en tête). Il est vrai que ces experts économiques, dont les deux tiers sont étrangers, le gouvernement et les syndicats et organisations d’actifs sont infiniment mieux placés que les retraités français pour savoir ce qui est bon pour eux : c’est ce qu’on appelle la démocratie ségrégative à la française !

C – Il est plus que paradoxal qu’un cénacle d’économistes appartenant souvent à des universités, à des organisations internationales ou à des établissements fonctionnant au moins en partie grâce au concours de fonds publics prétendent restreindre leurs recommandations au seul secteur privé et s’interdire toute approche des retraites publiques. Qui donc en France peut raisonnablement croire qu’il soit possible de réformer les retraites privées sans toucher aux retraites publiques, celles précisément qui posent les problèmes les plus ardus et qui, avec les régimes spéciaux, comptent les régimes les plus voraces ? Faudra-t-il constituer dans l’urgence un second groupe d’experts pour couvrir le secteur public et peut-être un troisième groupe pour organiser l’indispensable synthèse nationale ?

D – On reste confondu par ailleurs que tous ces éminents spécialistes aient gobé sans broncher la fable du slogan présidentiel, selon lequel un euro cotisé donne à tous un même droit à retraite. Aucun d’entre eux ne s’est donc aperçu qu’en France les cotisations patronales peuvent presque varier du simple au décuple selon qu’on se trouve dans le secteur privé ou dans le secteur public (fonction publique militaire notamment). Dans ces conditions, retenir à part égale l’euro de cotisation patronale du privé avec celui de la cotisation patronale de l’État revient à admettre que pour un même salaire cotisé, les pensions publiques puissent être sensiblement supérieures aux pensions privées. Certes, le rapport écarte le secteur public, mais en l’ignorant, il ne fait que repousser le problème.

E – Rien non plus sur la fraude endémique, que les pouvoirs publics laissent courir sur les pensions en se refusant à prendre énergiquement les mesures de contrôle et à appliquer les procédures d’identification et de sanction nécessaires. Pis encore, la Sécurité sociale y ajoute encore ses propres défaillances, puisque les services de la CNAV se trompent régulièrement depuis de très longues années dans la liquidation des dossiers, au point que la Cour des comptes estime qu’un dossier sur six (c’était un sur sept il n’y a pas si longtemps, mais on n’arrête pas le progrès !) est entaché d’une liquidation erronée. Ce qui bien entendu n’est pas pour renforcer la confiance des retraités dans la parole publique. Mais comme de juste, on ne souffle mot de ce sujet déplaisant entre gens de bonne compagnie… alors que la fraude pèse à elle seule plusieurs milliards d’euros sur les retraites, les détournements non détectés aggravant d’autant les dépenses de retraite auxquelles on fait endosser des sommes qui ne les concernent pas.

F – Le refus absolu et quasi-dogmatique de la capitalisation, même à titre progressif, interpelle alors que la France ne cesse de creuser son retard sur la plupart des nations évoluées, lesquelles augmentent au contraire régulièrement la part de la capitalisation dans leurs systèmes de retraite. Ne serait-ce que pour une question de saine répartition des risques entre les deux approches de répartition intrinsèquement collective et de capitalisation plus individualisée ! Patrick Artus rappelle notamment qu’au bout de près de quarante ans un euro placé en répartition représente deux euros, contre vingt euros pour le même euro placé en capitalisation. Pour mémoire, les seules caisses de retraite complémentaire privées admettant une part de capitalisation dans leur fonctionnement sont celles qui affichent en France les résultats les plus performants. Décriés sous la pression d’une idéologie syndicale rétrograde, les fonds de pension français ne sont pas pour demain, mais ce n’est pas grave, les syndicats sont contents et nos concurrents en profitent, ce qui explique sans doute la curieuse unanimité de nos experts étrangers sur ce point !

G – De même, la réflexion largement hors sol de nos économistes les conduit à passer sous silence les innombrables discriminations (plus d’une douzaine !) dont sont victimes les retraités français et qui ont fait l’objet d’une contribution spéciale auprès de la Commission européenne et d’une plainte officielle auprès de la défenseure des droits. Car la politique du vieillissement, ce ne sont pas seulement des chiffres et des bonnes paroles, ce sont aussi des constats accablants qui montrent que le bien vivre ensemble est une fable, lorsque les retraités sont dans leur pays les cibles constantes de dénigrements, de ségrégations, d’impositions discriminantes (hausse de la csg notamment, mais pas seulement). Comment mieux intégrer les retraités dans la vie de la Nation lorsqu’on leur reproche d’être des nantis, des privilégiés, des parvenus et des égoïstes vis-à-vis d’actifs qui ne sont autres que leurs propres enfants ou petits-enfants ? Manifestement, ce point-là n’intéresse pas nos économistes et ils ont bien tort.

H – Il y aurait peut-être lieu aussi de s’interroger sur la gouvernance des pensions françaises, largement sous la coupe de syndicats et d’organisations d’actifs patronaux ou salariaux, dont les objectifs politiques (et oui chez nous, les syndicats « apolitiques » donnent librement des consignes de vote pour les élections politiques !), sociaux ou de compétition intersyndicale ne coïncident pas nécessairement avec ceux d’une bonne gestion (cf. le rapport Perruchot). D’autre part, comment ignorer que le défaut de représentation des retraités dans ces instances explique pour une bonne part la diminution constante et malsaine de leur pouvoir d’achat ?

I – La transition de quinze ans pour la réforme ne parait certes pas déraisonnable vu l’ampleur des changements à opérer, mais en France, 15 ans, c’est au moins trois législatures. Qui garantira donc que ce qu’une législature a voté, la suivante ne le défera pas ? Mieux vaut réfléchir dès maintenant à la question, plutôt que de découvrir plus tard qu’il aurait fallu se la poser dès l’origine de la réforme.

J –La prise en compte de plusieurs nouveaux coefficients de pilotage risque de rendre plus difficile encore pour le Français la compréhension de la nouvelle réforme, et il ne faut pas oublier que la principale protestation populaire correspondait au refus des gens d’accepter une réforme qu’ils ne comprenaient pas et dont ils ne voyaient pas où elle allait les mener.

K – Bref, on éprouve à la lecture de ce rapport une fâcheuse impression de recommandations, qui ne sont pas toutes sans intérêt, mais qui apparaissent pour plusieurs largement hors sol.

 

Conclusion

L’impression générale est celle d’une reprise en plus technique et plus complexe du rapport Delevoye mais qui, en laissant inexplicablement de côté les retraites publiques, ne peut véritablement prétendre à préfigurer la réforme générale des retraites que le pays attend.

De plus, le rapport comporte suffisamment de détonateurs sociaux, pour que les rues de nos principales métropoles deviennent durant de longues semaines le théâtre de multiples manifestations pas toujours pacifiques.

De leur côté, il y a fort à parier que les services publics sauront par anticipation et par principe traduire en grèves leur méfiance par rapport à un système par points dont beaucoup de Français ne veulent pas. Et ils risquent de prolonger leur opposition tant qu’on n’aura pas fait l’effort de leur présenter un plan-masse chiffré et accessible, qui leur permettra avec la nouvelle indexation sur les salaires et la prise en compte de la totalité de la carrière de connaître plus précisément les gagnants et les perdants de la réforme.

Car pour la plupart des Français, il est tout simplement inacceptable que le pouvoir continue à vouloir imposer en force un système dont il refuse de dévoiler le coût et de chiffrer les conséquences. Mais c’est vrai, à certains niveaux, il n’est pas sûr que soit toujours perçu ce besoin existentiel d’un contact tangible avec la réalité et le concret quotidien de nos retraites. Alexis Carrel ne disait pas autre chose lorsqu’il prétendait que l’éminence même d’un spécialiste le rend plus dangereux !

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  • Article très intéressant sur le fond, merci. Consterné de voir un projet majeur à nouveau dévoyé. Décidément, ceux qui attendaient du courage politique du « jeune » Macron n’auront eu que de faux débats démagogiques parsemant le chemin de 2022…

    • Vu de l’étranger, le débat français est sur-realiste, toute personne un minimum éclairé comprend qu’il faut sortir du bourbier de la répartition, ne serait-ce que pour des raisons démographiques (et vu la qualité de l’immigration de travail, le nombre qu’il faudrait en « importer » va vite donner le tournis). A la rigueur un minimum vieillesse peut se comprendre, au titre de la solidarité bla-bla-bla, mais la capitalisation est la seule façon de s’assurer que 1€ cotise donne la même chose pour tous.
      Quid des morts précoces ? Leurs droits à la retraite ne serviront plus à rien, les centenaires peuvent les remercier.

  • La retraite, c’est déprimant. Ce refus de la capitalisation semble être une arnaque plus qu’un dogme. En effet la capitalisation existe… Pour les fonctionnaires, leur retraite étant payée essentiellement pas l’impot sur le salaire de tout le monde plus sur les bénéfices des sociétés. La capitalisation pour le privé impliquerait que les fonctionnaires cotisent… Le capital doit être partagé.
    Mais je me plante sans doute, un prix Nobel jamais. .

  • Des emprunts faits en fonction du chiffre d’affaire du privé qui devient de plus en plus le public et va payer, mais pour combien de temps ?

  • 100% d’ accord, le français moyen pense qu’il peut avoir le beurre, l’ argent du beurre et le c.. de la crémière. Travailler moins, gagner plus et payer moins.

  • Merci M. Benne pour ce résumé tant critique que pertinent.
    On ne peut qu’être en accord avec votre analyse des faiblesses de ce rapport.
    De mon poit de vue nous sommes face à des biais majeurs qui rendent ce rapport totalement inutile :
    – Empiler des noms célèbres mais tous issus du même courant économique, certes majoritaires academiquement mais peu représentatifs de la pensée économique mondiale, rend ce rapport profondément partisan, et peu à même d’éclairer le politique sur une planification enfin clairvoyante à long terme.
    – Ce rapport demeure « à courte vue » par l’absence de prise en compte du secteur publique, de l’impact du Covid sur les finances, de contraintes écologiques à venir
    – Ce rapport d’économie dogmatique élude l’aspect sociologique d’une telle mesure. Les français ne sont pas contre une retraite par capitalisation (l’individualisme prégnant de notre société ne peut qu’approuver une vision totalement individualisée de la retraite), ils sont contre une retraite par capitalisation CONCUE PAR DES POLITIQUES ENVERS LESQUELS ILS N’ONT PAS CONFIANCE.

    • @Tom le Rouge-Pourtant les régimes de retraite des élus A.N. et Sénat sont par capitalisation.
      Les retraites du secteur public sont majoritairement financées par le budget général annuel donc les impôts de ceux qui en paient, belle prouesse des hommes/femmes politiques et des syndicalistes.

      • Nous sommes d’accord.
        Je pointait simplement le fait sue le refus des français d’une retraite par capitalisation découle majoritairement d’une crise de confiance envers nos politiques et non d’un rejet de nature

    • Je ne vois aucun individualisme dans la société française mais du collectivisme partout. Sinon entièrement d’accord avec vous.

  • Rappel : il n’y a pas de caisse de retraite dans le public. Les pensions sont votées chaque année avec le budget.

    Citoyen ducontribuable, souris quand l’état t’en****.

  • Combien ont été payés ces 26 zélites mondiales (professeurs d’économie et/ou prix Nobel) donc des fonctionnaires qui raisonnent comme des fonctionnaires. Charles Gave à pour principe de dire que « donner le pouvoir législatif à des coiffeurs est le meilleur moyen d’obtenir des lois de coiffeurs ». etc…
    C’est triste, très triste, mais l’exploitation de l’homme par l’homme a trouvé dans le socialisme sa nouvelle expression

  • Les retraités du secteur public représentent 15 % de l’effectif et perçoivent 30 % des pensions, c’est pour cela que ces 26 experts ont une cécité complaisante.

  • En réalité la retraite par répartition n’est ni plus ni moins qu’un vol.

    L’auteur souligne à juste titre que les retraités vivent des contributions des actifs qui ne sont autres que leurs enfants et petits enfants. Mais cela ne saurait être vrai pour ceux qui n’ont pas eu d’enfants. Ceux qui n’ont pas d’enfants ont eu l’occasion de faire de belles économies dans la vie, je ne vois pas pourquoi, en justice, ils auraient droit au fruit du travail d’enfants qu’ils n’ont pas contribué ni à éduquer ni à nourrir, dont ils n’ont pas payé les frais de scolarité. Au contraire, ceux qui ont eu une famille nombreuse, n’ont pas tant d’économies arrivés à 60 ans, en revanche ils ont des enfants qui peuvent les aider dans leur grand âge.
    Pour les enfants de famille nombreuse c’est la double peine. En plus de grandir dans une famille aux moyens mécaniquement plus modestes, et de partager l’héritage en plus de part (pas la même chose d’hériter d’un appartement et d’hériter d’1/3, 1/4 ou même 1/6 d’appartement) ils doivent payer des cotisations retraites au même taux que tout le monde!

    Passons sur le fait que personne en dessous de 35 ans ne croit qu’il touchera une retraite sur la base de ses cotisations actuelles (peut-être une poignée de naïfs, ou de spécialistes du braquage de comptes publics). Il est urgent de supprimer tout le système, ceux qui ont des enfants leur demanderont de les aider, ceux qui n’en ont pas n’ont qu’à taper dans leurs économies, après tout ils n’ont pas non plus de petits enfants à aider (argument excessivement ridicule qu’on entend pourtant, comme si l’argent qui manquait aux petits enfants n’était pas justement pris dans la poche des parents de ces mêmes enfants).

    • Vous oubliez que ceux qui n’ont pas d’enfants sont les plus imposés, donc si, ils participent aux frais des enfants des autres.
      Et ce sont ces « enfants des autres » qui viendront s’occuper d’eux une fois atteint le 4e âge.
      Mais entièrement d’accord pour supprimer tout et passer à la capitalisation, c’est effectivement ce qu’il faut absolument mettre en place. Mais Macron est 7n pion, comme tous les présidents depuis Mitterrand.

  • On ne peut pas leur en vouloir de chercher à devenir fonctionnaire (je ne le suis pas moi même, pas taper s’il vous plaît), mais la charge des impôts sur les salariés du privé est vraiment très dure. En revanche dans la fonction publique on peut s’augmenter quasiment soi-même c’est pas cher, c’est l’Etat qui paye

  • On peut priver les français de toutes leurs libertés pendant un an et ils ne bougeront pas, mais enlevez-leur un euro de leurs « acquis sociaux » et le pays sera à feu et à sang.

  • La grande majorité… Tout dépend du milieu que vous fréquentez.

  • article interessant
    – la capitalisation est un leurre dans le regime actuel de capitalisme de connivence avec imprimante à billet des banques centrales en surchauffe (rdt obligation < 0%)
    – le pb est que qq soit la reforme ce sera moins de retraite
    – les paramètres ne me semblent pas idiots le pb sera dans le calcul et l'application
    – effectivement exclure la fonction publique est un gage de non reforme et de non acceptabilite et de non courage dans un domaine difficile
    – oui l'immigration en pourra pas résoudre ce pb

    • La capitalisation signifie investir dans des actifs PRIVES. Ceux qui ont une valeur intrinsèque indépendante des stratégies monétaires des états… Acheter de l’obligation d’état, cela s’appelle de l’étatisation, pas de la capitalisation !

      • sauf que la planche a billet a pourri tous les marchés
        – Tesla vaut 10 fois vW
        – la bourse a pris 10% alors que le PIB chute de 3 à 10 % ( et elle etait deja surevaluée par afflux d’actif)
        les benefices previsibles sont sur 12 ans sont inférierus à la valeur en boruse donc vous etes sur de perdre de l’argent

        • il n’y a pas que la bourse pour investir, ni la France ou l’Europe comme pays pour le faire.
          Le vrai problème est que l’Etat ne garantit pas la propriété privée (imposition, spoliation, inflation…)

        • Là où vous ne voyez pas de perspectives raisonnables, vous n’investissez pas. Là où la valorisation est manifestement exagérée par rapport à la valeur des services et produits vendus, vous n’investissez pas. Et vous surveillez, de loin mais sans l’oublier, la stratégie des boites où vous avez mis des billes. Les valeurs de père de famille, des trucs qui représentent des usines, des brevets, des clientèles, même de petites boites locales et utiles à leurs clients, cela quand bien même les Etats cesseraient de les soutenir, voilà ce qui doit entrer dans la capitalisation, et qui y entrerait si elle n’était pas gérée par l’état et qu’il y avait une concurrence raisonnable entre les gestionnaires.

          • Et j’insiste, pour capitaliser, vous n’achetez pas des bénéfices futurs, vous vous associez à des commerçants et des entrepreneurs pour produire des richesses pour lesquelles il y aura une demande. Et une fois que vous vous êtes associé à eux ainsi, vous cessez d’en être jaloux et vous vous défendez ensemble contre les confiscations de l’état.

            • Modération : commentaire modéré pour insultes

              • Appeler çà avec tant d’arrogance un monde bisounours si vous voulez, mais MichelO pointe à très juste titre ce que devrait être « l’investissement » si le marché n’était pas dérégulé de la sorte par l’injection de monnaie de singe publique dans le grand casino.
                Tout est une question d’échelle probalement, à l’échelle individuelle ce qu’il propose fonctionne évidement, à l’échelle d’un état je dois vous concéder que les réactions du marché prédateur seraient dufficilement évitables.
                Soyons patients, les corrections de marché et la fin de la stratégie Ponzi approchent.

                • en théorie pas de soucis
                  le pb c’est que justement à l’échelle individuelle cela ne marche plus, les resultats sur 5 / 10 ans sont assez médiocres pour la plupart des gens sauf pour les plus riches (regardez l’an passé de combien se sont enrichis ceux à patrimoine en G$)
                  de plus en cas de pb vous pouvez compter sur l’état pour rincer les rentiers ou les possesseurs de capital de petit niveau (cela s’est toujours passé de cette façon, les Rotschild ou autres ont perdu de l’argent mais n’ont jamais été ruiné par les maestrom financiers)

  • L’Etat devrait cesser d’interférer dans le secteur économique des retraites. Chacun est capable de cotiser s’il le souhaite à un organisme de retraite, sauf si son patrimoine personnel lui semble suffisant. Il faut seulement éviter que les vieux pauvres, et quelle que soit l’origine de leur pauvreté, puisse disposer de quoi survivre.

    • Il faut éviter qu’ils puissent disposer de quoi survivre? Très radical comme solution !
      (2nd degrès j’avais compris l’ommission de la négation appropriée)

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