Grandes écoles et climat : la fabrique du conformisme

Soixante candidats reçus en entretien. Tous, ou presque, n’ont qu’un mot à la bouche : sauver le climat.

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Grandes écoles et climat : la fabrique du conformisme

Publié le 7 juillet 2021
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Par Philippe Silberzahn.

Nos grandes écoles fabriquent-elles du conformisme ? La question n’est pas nouvelle, mais elle m’est apparue avec une singulière acuité la semaine dernière après avoir reçu soixante candidats en oral d’admission. À part quelques heureuses exceptions, j’ai été frappé de l’uniformité de leurs centres d’intérêt autour de la question climatique. Cette uniformité, soit qu’elle représente une simple façade pour les candidats, soit qu’elle soit sincère, pose un véritable risque économique et sociétal.

Soixante candidats reçus en entretien. Tous ou presque n’ont qu’un mot à la bouche : sauver le climat. Quand on les interroge sur leur projet professionnel, c’est sur cette question qu’il est centré d’une façon ou d’une autre. Bien sûr, le formatage des candidats n’est pas chose nouvelle.

Depuis onze ans que je fais passer des entretiens, j’ai toujours vu des candidats très bien préparés, souvent d’ailleurs pour ceux dont les parents ont de l’argent, avec l’aide d’une boîte spécialisée. Ils réussissent à cocher toutes les cases du candidat parfait : un hobby original, un sport, collectif il va de soi car « le travail en équipe est très important », une expérience humanitaire « très formatrice pour moi » pour montrer le souci des autres, leur soif de réussite personnelle masquée derrière un altruisme de façade car vécue avec mauvaise conscience.

Mais au moins jusque-là, les projets et centres d’intérêt variaient considérablement : les candidats voulaient aller qui dans la finance, qui dans le marketing, qui dans l’entrepreneuriat, et malgré le conformisme, les intérêts étaient variés, et chacun assumait une volonté de réussite personnelle.

Mais ce qui est vraiment nouveau, c’est cette omniprésence de la question environnementale dans leurs projets.

Veulent-ils être entrepreneurs ? C’est pour créer une entreprise « à impact environnemental positif » comme ils disent. Veulent-ils être auditeurs ? Oui, mais auditeur environnemental. Ouvrir un hôtel ? Éco-responsable ! Quel que soit le projet, celui-ci sera positif, local, responsable, désintéressé, inclusif et bienveillant, bien sûr, mais surtout il permettra de sauver le climat.

Fake it until you make it

Pouvons-nous y voir là une prise de conscience de nos candidats des enjeux actuels de notre planète et s’en féliciter ? Ce serait bien naïf je pense. Ce que je vois, ce sont des candidats qui font tout pour coller à ce qu’ils comprennent de nos attentes, tant la question est mise en avant par toutes les écoles et les entreprises aujourd’hui.

Peut-être n’ont-ils en réalité que faire du climat, mais jouent le jeu pour entrer. Si c’est le cas, cela signifie alors que nous leur enseignons que le mensonge paie. Nous avons créé un goulet d’étranglement, un point de passage unique ; nous les forçons à se travestir encore plus qu’ils ne le faisaient par le passé.

Ils récitent le couplet climatique attendu, un ave, deux pater, et hop, absolution et entrée au paradis où ils oublieront toutes leurs belles paroles. Et nous pensons changer le monde ainsi ?

Mais il est possible aussi qu’ils soient sincères. Et c’est peut-être pire. Nous sommes au milieu de l’une des pires crises économiques des cinquante dernières années, des millions de gens peinent à boucler leurs fins de mois, des milliers d’entreprises sont en difficulté, la pandémie n’en finit pas de finir et de repartir, mais pas un seul – pas un seul – candidat n’a parlé de cela spontanément.

Isolés dans leur bulle de classe prépa pendant deux, voire trois ans, nourris aux réponses préparées sur la base de nos brochures publicitaires, conditionnés par le barrage de propagande sociétale actuelle, ils sont devenus des produits parfaitement formatés en amont.

Certifié conforme ! Puis, à l’issue de ce processus de sélection basé sur le respect de la conformité, ils arrivent chez nous en septembre et nous leur demandons d’être innovants et de casser les codes !

Parfois, heureusement, il y a quelques bonnes surprises. Des candidats qui sont non conformes, qui parlent de ce qu’ils veulent faire avec courage. J’en ai eu plusieurs : cette jeune femme qui nous dit apprécier la lecture de Marx et qui a convaincu sa famille d’aller visiter le musée du prolétariat à Manchester plutôt que visiter Vienne, cet ancien militant impliqué dans la campagne de François Fillon, ce passionné de mythologie grecque, ou encore ce fils d’immigrés kurdes qui travaille depuis son plus jeune âge sur les chantiers de son père.

Aucun d’entre eux ne fait le moindre effort pour faire semblant de se conformer au dogme officiel. Aucun ne s’enferme non plus dans une posture d’opposition de principe. Ils sont simplement eux-mêmes, ils tracent leur route à partir de qui ils sont. Ce sont eux qui ont raison et qui sont notre meilleure chance. Bienvenue à vous messieurs-dames, ne lâchez rien.

Une diversité en trompe-l’œil

Nous n’avons de nos jours que le mot diversité à la bouche, mais ce mot est le plus souvent compris de façon très restrictive : diversité hommes/femmes, au mieux, diversité ethnique et raciale parfois, mais cet effort sincère masque un progrès du conformisme des idées et de la façon de penser qui est une menace mortelle pour notre société.

Ce que l’histoire nous a appris est que les tournants sont parfois profonds et brutaux, et qu’il n’est jamais bon de n’avoir qu’une seule pensée. La diversité de pensée est notre meilleure assurance pour l’avenir. Elle permet de créer des poches alternatives pour le cas où la pensée officielle se trouverait mise en défaut.

J’ai évoqué dans un article précédent comment cette diversité avait sauvé l’armée française en 1914 : au début de la guerre, l’armée est mal préparée. Ses doctrines, ses armements datent de la guerre de 1870. Sa pensée est dépassée. L’entrée en guerre est un désastre. Elle recule sur tous les fronts et ses hommes se font massacrer.

Heureusement, depuis des années, elle avait laissé se développer en son sein des expérimentations sur les armes modernes, à l’initiative d’officiers sur le terrain. Ces initiatives se font souvent en opposition aux doctrines officielles, mais elles sont tolérées.

Des officiers apprennent à piloter des avions, à utiliser la TSF, à manœuvrer autrement, etc. Elles sont très locales, mais lorsque le choc de la guerre fait s’effondrer la doctrine officielle, 60% des généraux sont limogés, et les promoteurs de ces innovations montent brutalement dans la hiérarchie, ce qui permet de les passer à l’échelle et de transformer l’armée. Avoir toléré la diversité de pensée a sauvé l’armée française, comme cela sauve tout collectif quand l’épreuve survient.

Le principe du vrai courage, c’est le doute. L’idée de secouer une pensée à laquelle on se fiait est une idée brave. Tout inventeur a mis en doute ce dont personne ne doutait. C’était l’impiété essentielle.  Alain

Former des citoyens, pas des militants

On l’aura compris, la nature même de l’exercice fait que nous ne pouvons guère reprocher aux candidats de nous offrir ce qu’ils pensent que nous attendons. Autrement dit, en tant qu’éducateurs nous sommes les principaux responsables de ce jeu de dupes.

Nous créons l’enfer que nous regrettons. Nous leur apprenions comment penser, nous voulons maintenant leur dire quoi penser. Nous formions des citoyens, nous voulons maintenant former des militants d’une cause unique. Ça ne peut que mal se terminer.

Ça s’est toujours mal terminé. Or il n’est pas vrai que l’ensemble des problèmes de la planète se ramène à la question climatique, si importante soit-elle. Il est important qu’il y ait des entrepreneurs qui entreprennent, des auditeurs qui auditent, des marketeurs qui markettent et se préoccupent d’autre chose que du climat.

Notre pays a besoin d’entreprises performantes et innovantes pour son économie, sa richesse, pour son système social, pour son indépendance. Bref pour rester lui-même. Mais surtout nous devons rester fidèles à la tradition humaniste et résister à l’idée que nos étudiants deviennent des moyens au service d’un but, si noble soit-il.

Si l’histoire est un guide, cela ne peut se faire qu’en assurant une diversité de pensées, d’objectifs et de philosophies, en empêchant l’étouffement par une finalité unique. C’est désormais un défi central pour les grandes écoles.

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  • Marx, ça reste du conformisme en France.

    • Pas selon le milieu, pareil pour la campagne de François Fillon.

      Et qu’est ce qui est le plus conformiste, défendre ses valeurs familiales ou les abandonner pour adopter celles de son milieu universitaire ? La question n’est pas rhétorique.

  • heureusement qu’il y a eu le réchauffement climatique sinon nous ne serions pas sur terre

    • D’ailleurs, on en connait la raison de notre sortie de l’âge glaciaire, pas le pet de mammouth quand même ou le rot des dinausaures !

  • Bonjour Philippe
    Je partage totalement votre point de vue, d’autant qu’il ne date pas de ces dernières années.
    Un seul exemple, personnel : j’avais (1995 !) démissionné du jury du Capes, car parfaitement écœuré du conformisme idéologique (bien « progressiste » est-il utile de le préciser ! Oui c’est parfois utile…), conformisme idéologique qui barrait les candidats ne se situant pas clairement (et à l’oral souvent explicitement) dans la pensée de la Gauche.
    C’est avec de tels comportements que nous avons massacré notre éducation.
    Mais merci de votre article, je n’aurais pas imaginé que les concours des Grandes Ecoles tomberaient un jour dans ce désastreux mécanisme.
    @ Vik : et je partage évidemment votre commentaire !

  • A se demander s’il faut être exceptionnellement moyen pour intégrer la Grande École de ses rêves.

  • Merci M. Silberzahn, encore un article éclairant et ô combien juste.
    Le conformisme est déjà un désastre en soi ; c’est aussi le penchant naturel lorsque l’on cherche, jeune homme ou jeune femme, à s’intégrer dans un groupe, ce qui est un besoin fondamental. Si en plus nous encourageons activement nos jeunes cerveaux à accentuer le phénomène, nous faillons complètement dans notre mission d’éducation.
    Je ne parle pas ici que des enseignants, mais aussi des cadres supérieurs d’entreprises, des maires, des responsables du secteur public, etc.
    Sachons repérer et encourager les initiatives vraiment personnelles, celles qui feront la différence dans les moments cruciaux, comme votre exemple de la Grande guerre le montre avec brio !

    • Vous et l’auteur avaient entièrement raison. Il s’agit cependant d’un vœu pieu, en France rien n’est plus unanimement rejeté que la pensée personnelle et les initiatives individuelles, je ne connais pas un seul milieu universitaire préservé du conformisme (devrais-je dire de l’ultra-conformisme ou du néo-conformisme?).

  • Leur point de vue, sans aucun enjeu, une fois reçu ou non serait intéressant.

    Lors d’un entretien tout est biaisé car le but est d’être le meilleur. C’est un exercice comme un autre. En parlant d’écologie, dans le contexte actuel, c’est maximiser ses chances.

  • J’ai eu (sans doute avec les même candidats, d’ailleurs) la même expérience ces dernières semaines. Et je dois dire que j’ai failli écrire un article similaire, quoique sans doute nettement plus excessif ! Depuis quelques années on voit poindre une uniformité de la « cause sociétale » chez les étudiants. Mais cette année les candidats venant de prépa sont quasi totalement interchangeables. Ils sont tous ou presque anti-capitalistes (ça va de soi, n’est-ce pas, d’aller intégrer une grande école de management pour lutter contre le capitalisme… mais les écoles font assaut d’anticapitalisme elles mêmes, sans doute pour attirer les candidats, sic.). Mais surtout tous veulent lutter pour le climat (ou contre, j’ai pas vraiment compris, en fait).

    Je crains toutefois que ça ne soit pas juste une façade, ou si ça l’est, que la façade ait infiltré la structure. Même quand je les « titillais » sur leur climato-engagnement, que je leur fournissait des éléments allant à l’encontre de leur discours, ils s’enfermaient dedans. Ils sont, à les entendre, prêts à renoncer à beaucoup pour « sauver le climat », et clairement un nombre conséquent se relève la nuit, hanté par un spectre, le spectre non pas du communisme mais du « changement climatique catastrophique anthropique ». Et sont de fait des clones zombies.

    Préparez vous à un avenir terrifiant, avec de plus en plus d’entreprises ne cherchant plus la création de valeur pour l’actionnaire, les conditions optimales pour leurs salariés ou le meilleur pour les clients (ces deux derniers points servant le premier si l’entreprise veut être « durable ») mais les « brownie points » bien pensants, l’affichage sociétale diversitaire, LGBTQ+, mais surtout climatique.

    Vous vouliez une bonne voiture à bon prix ? Vous aurez une daube, ultra chère, mais… Carbone neutre (faudra leur expliquer que pour fabriquer ou défaire du carbone il faut soit une étoile en phase terminale soit un accélérateur de particule très puissant et beaucoup de temps -et d’argent. Mais ils n’aiment pas le nucléaire, alors… )

    • @Franz
      Je suis bien d’accord (malheureusement).
      L’avenir n’est pas joyeux.
      J’en ai vraiment marre du lobbying autour du CO2 et du RCA.
      Je suis de plus en plus blasé par les gens.
      Venir sur Contrepoints et y lire des articles et commentaires « différents » de la pensée unique me fait tenir le coup.
      Je me sens moins seul.

  • On ne peut qu’adhérer à un tel article… Deux exemples.
    -Un collègue de travail m’a déclaré, pas plus tard qu’hier, qu’il était inquiet que sa fille de 15 ans s’alarmait de la dérive de la « cancel culture », de la « culture woke » et du triomphe de la pensée unique, bien sûr « bien-pensante ».
    Je dois dire que je fus tout d’abord surpris, agréablement, qu’un jeune ait autant de maturité, de recul et d’affirmation de soi contre la tendance générale , ce d’autant qu’issu d’une famille ultra « bien pensante et conformiste (sur les critères actuels bien sur) ».
    Quelle bouffée d’oxygène ce fut pour moi de voir que l’on pouvait espérer à la survie de l’intelligence !
    En revanche le père était très inquiet à ce propos, craignant qu’elle ne puisse s’intégrer auprès des autres jeunes de sa génération et soit ostracisée.

    -Une mère de famille, désormais maman d’une fille sortie de l’école de la magistrature a décrit les échecs successifs de sa fille jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il fallait qu’elle s’en tienne à un certain discours socialo-gauchiste conscientisé…
    Dès lors, en acceptant de se contraindre dans ce registre, en se « formatant », elle augmenta très significativement ses notes et n’eut aucun problème pour finir son cursus.

    Terrifiant !

  • Un peu tôt non pour parler de conformisme sur ce point. En revanche le couplet sur les cases à cocher pour le candidat parfait c’est du conformisme fabriqué bien réel. Il manque plus que la case sauver le climat !

  • Et dire que « La Croix » donnait la parole à une étudiante d’une école de commerce qui se plaignait qu' »on ne parlait pas assez de préservation de la planète »…
    Ce conformisme est presque terrifiant: il n’y a qu’à voir les commentaires outragés de jeunes (et pas que) consécutifs à l’émission de Cnews avec Christian Gérondeau: signalement au CSA, rien que cela pour avoir émis une opinion divergente sur le climat.
    Inquisition, ce qui montre une fois de plus, la dimension religieuse de l’écologie.
    Le retour à la réalité risque d’être rude dès qu’il faudra bosser, en lien avec ses « valeurs ».

    Il se trouve que j’ai eu deux jeunes covoitureurs très récemment, encore étudiants: rarement eu des jeunes aussi formatés et remplis de certitudes…et désespérants.

    • @nevez
      Vous êtes comme moi blasé par les gens.
      Une fois formatés par la pensée unique, il est presque impossible de leur faire entendre raison.
      Même avec des preuves concrètes et des données provenant des sites officiels.
      Au mieux on passe pour un illuminé, au pire pour un complotiste.

      • rassurez vous tous.
        Au final seules les lois de la physique et la rentabilité économique gagnent la partie……
        Et alors, joie pour les uns (nous) et désillusion pour les autres (les « conformistes)…..

    • Ce qui est terrifiant pour l’étudiante est d’offenser Mercure (dieux du commerce et des voleurs) si elle parvient à le convaincre de son honnêteté.

  • Woh. C’est quand même triste d’être aussi blasé quand on bosse avec des jeunes. Content de n’avoir jamais postulé à l’emlyon, si c’est l’accueil que vous réservez aux candidats qui sont plein d’espoir à l’idée de rejoindre votre école et à vous convaincre avec le bon discours. Forcément, vous demandez à des jeunes de 18-20ans de se projeter dans un avenir pro. Mais qu’est ce que vous voulez qu’ils vous répondent d’autre alors qu’il n’ont pas encore pu expérimenter ??
    Sérieusement : quelle serait la réponse qui vous rendrait un peu enthousiaste ? Y en a t il une ? Je me pose la question vu votre discours face à des jeunes inquiets de leur avenir, et de celui de leurs enfants, qui voient les changements importants en lien avec le climat (oui oui on simplifie en parlant juste « le climat »).

    Mais si vous n’êtes pas heureux à votre place et que vous voulez agir pour que les jeunes fassent preuve de plus d’esprit critique, plein de solutions : allez travailler dans les niveaux amonts de l’enseignement supérieur, engagez vous dans des asso qui accompagnent la jeunesse sur ces questions. Ou encore proposez d’autres process de sélection à l’entrée, ou expliquez clairement aux jeunes ce que vous attendez d’eux (enfin vu le discours je me demande si vous avez une réponse).

    Je vous épargne le « ok boomer » mais je n’en pense pas moins. Vous critiquez, vous nous faites des grands textes pour nous montrer à quel point vous valez mieux que la jeunesse, et que c’était mieux avant. Peut être qu’il est temps de passer à l’action au lieu de raler et de saper le moral des gens. J’espère qu’aucun jeune qui a eu le malheur de passer son entretien avec vous tombera sur cet article.

    • Vous n’avez visiblement pas compris le texte. Ce n’est pas une critique de la jeunesse, mais une critique du « formatage » que subit la jeunesse, qui la plonge dans le conformisme.

    • Silberzahn publie régulièrement des articles su CP. Il n’est pas obsédé par le climat ou l’écologie, ni dans un sens ni dans l’autre il me semble.

      S’il déplore le conformisme, c’est bien le sujet de l’article. Il pourrait aussi bien en d’autres temps déplorer que l’ensemble des candidats affichent pour unique ambition et angle de vue : les transports multimodaux ou l’intelligence artificielle ou les virus ou la conquête de Mars.

  • Si je comprends bien, les oraux de concours se sont transformé en exercice de style.

    On dirait de la pub (mais au fond c’est de la pub) : n’importe qu’elle entreprise aujourd’hui nous bassine avec du durable, eco-responsable, bas-carbone, etc … Et d’autant plus qu’elle ne le sont pas par nature et encore moins par vocation. C’est risible, ridicule par les contorsions d’un langage ampoulé … Et totalement impossible à croire.

    Peut-être faut-il organiser 2 épreuves pour recruter les futurs cadres et managers : les figures imposées pour montrer qu’on a possède les bases techniques pour brasser du vent comme tout le monde, et les figures libres pour montrer qu’on a quelque-chose à apporter à l’entreprise et qu’on mérite un peu plus que le SMIG.

    • Vouloir stopper l’hypocrisie, c’est le début de tout et n’importe quoi. Vous n’y pensez pas !!!

      • La tartuferie a toujours été un mode de fonctionnement général dont il est risqué de s’exclure.

        Mais Silberzahn a raison : ceux qui ont quelque-chose à apporter sont ceux qui ruent dans les brancards. (Même s’ils n’ont aucune chance de changer le système en lui-même).

  • Une autre anecdote: je travaillais dans une société liée au gaz naturel liquéfié, un gros bureau d’ingénierie, 500 employés, des finances au top. La direction a décidé de changer la raison sociale et d’impliquer tous les employés. On a donc fait appel à ce genre de société experte qui amène les masses exactement où la direction le veut. C’était sympa, une demi journée de discussions et des petits fours. Mais ça a été très facile d’amener l’ensemble des salariés à dire que cette boîte oeuvrait pour le climat, bien que travaillant sur le gnl…

  • Difficile de faire la distinction entre simple exercice de style et conviction.
    Il y a une cinquantaine d’années déjà; pour avoir une chance d’intégrer l’ENA il fallait à tout prix (quoi qu’il en coûte!) caser dans son discours des formules du type « défaillance de l’initiative privée », « nécessaire intervention croissante de l’État », etc…
    On a vu le résultat… e, de fait, un certain nombre des abrutis qui nous ont mené où nous en sommes étaient peut-être sincères.
    Mais c’est vrai qu’avec les couillonnades réchauffistes ont est encore passé à un niveau supérieur.

  • Stress hydrique de la France? Faut sortir un peu, ou à défaut regarder la météo à la télé.

    • @Hank tout à fait , c’est lié à la culture de mais hyper consommatrice

      • C’est de l’humour?
        Sinon, celafotomaïsirrigué est un raccourci quelque peu malvenu.
        Où sont les problèmes de stress hydriques?
        Observons nous une dégradation?
        Réponse, non
        Bref, vous ne faites que répéter ce que vous avez entendu, tout comme les étudiants postulants aux grandes écoles.

        • Réponse : oui. Mais encore faut-il aller plus loin que la météo de TF1…

        • Vous avez le site infoclimat qui combine les stations de Météo-France et des stations amateur.
          Le plus difficile est de sélectionner une station ancienne et crédible puis vous pouvez vous faire une idée de ce qu’il se passe via le Bouton climatologie, vous avez accès au données.

      • C’est plutôt lié à la politique débile de l’aménagement du territoire pervertie par les écolos : d’un côté on bétonne à tout va, ce qui accentue le ruissellement et de l’autre on interdit la consruction de nouvelle retenues d’eau qui permettraient 1) d’accroître la capacité d’irrigation 2) de réduire les inondations 3) de produire plus d’hydroélectricité. Mais c’est tellement mieux de combattre le capitalisme en feignant d’ignorer les solutions.

    • La pluviométrie a chuté c’est un fait mesuré.
      Chez moi (sud de la France) on a perdu 25% sur les 40 dernières années (données station météofrance locale).
      Idem pour les chutes de neige divisé par deux et la température en lente croissance.

      C’est du factuel.
      Est ce normal ou anormal, ça c’est un autre débat…

  • Je sais déjà que la plupart d’entre vous n’auront pas l’honnêteté intellectuelle d’aller lire perdre la terre. Par exemple. De même, si je vous donne les liens pour la der derniere étude sur les mouvements de population d’insectes d’Auvergne, parce que le climat est devenu trop chaud ?! Qui a lu ou vu (webinaire) la dernière étude sur l’état des glaciers en France ?! Aucun !!
    Qui se renseigne vraiment sur l’état de stress hydrique français? Aucun. Etc etc. Vous parlez pour ne rien dire. Vous ne savez rien! Parce que ça vous arrangé bien!

    • @josepho et vous proposez quoi ? Sachant que la France est l’un des pays les moins polluant et que côté natalité nous sommes plus que raisonnables. Qu’attendez vous pour prêcher la bonne parole en Inde en Chine en Afrique de l Ouest ? Allez Josepho , on se bouge

      • La France n’est certainement pas un des pays les moins polluants. Ça en rassurent quelques uns cette idée. Rapatrions toutes l’industrie qui produit tous nos biens matériels. Quasiment toute notre alimentation. Je vous paris que la France ressemblera bien plus a l’Asie du Sud…c’est pas parce que nous externalisons que cela fait de la France un pays propre. Propagande, rien d’autre.

    • Étudiez un peu l’histoire et vous vous apercevrez que le climat a toujours évolué, a connu des périodes plus chaudes qu’aujourd’hui, que les glaciers ont même presque disparu des Alpes (comment Hannibal aurait il pu traverser les Alpes avec les glaciers actuels, comment se fait il que nous retrouvons des arbres dans des glaciers, à de hautes altitudes, comment se fait il que Erik le rouge a t il pu coloniser le Groenland au X ième siècle? pourquoi ces mêmes vikings ont ils fini par quitter ces territoires? ) .
      Et là , vous vous direz, étrange ces variations de températures au cours des siècles, il n’y a t il pas d’autres phénomènes autres que des facteurs humains qui puissent jouer sur les températures?

      • Bravo…J’ajoute que d’après certains historiens du climat, nous revenons tout simplement à l’état d’avant le petit âge glaciaire (17è, 18ème siècle. Période durant laquelle des villages des Alpes se sont vu englouis sous les glaciers qui progressaient !!

    • « l’honnêteté intellectuelle d’aller lire perdre la terre »

      Ecrivez un article (au moins un peu nuancé) sur le livre et proposez le à CP si vous pouvez y trouver un angle de vue libéral.

      • Ou pas: Est il possible de faire de l’écologie dans un monde libéral est un excellent sujet. Quand je lis certains messages, j’en doute.

        Mais ne pas confondre « écologie » qui est la science de sauvegarde dela planète et « écologiste » faisant référence à une bande d’ignares imbéciles dont les actions détruisent encore plus efficacement la planète que tous les industriels réunis…

        • Pourquoi l’écologie serait-elle plus la science de sauvegarde plutôt que d’aménagement, d’exploitation, de modification, rationalisation ou autre ? Vous interdiriez vous de transformer le Sahara en plaine luxuriante pour préserver les varans, les vipères des sables et les scorpions ? Le barrage des 3 gorges est il un désastre écologique ou une réussite sociale ?

          La botanique ou la taxinomie décrivent le vivant, l’écologie peut nous donner un savoir sur la dynamique du vivant. Ce sont les hommes qui décident ce qu’ils font de ce savoir.

          Les libéraux reconnaissent la nécessité d’assurer la sécurité de chacun et d’un état minimal (régalien) à cet effet. Simplement si vous criez au loup pour exiger des taxes et des restrictions de liberté, il faut venir avec de très solides arguments.

          • Ca fait 8 millénaires que l’humanité aménage la Terre. Autant dire que la « Nature » telle que l’imaginent les écolos est un fantasme mort et enterré sauf à supprimer l’humanité mais c’est peut être ça le fantasme inconscient des écolos.

          • Le propre de la vie (c’est sa définition la plus consensuelle actuellement du point de vue scientifique) c’est la néguentropie et la reproduction. Néguentropie en termes de « vie quotidienne » c’est transformer son environment. Reproduction, c’est avoir des enfants. Une fois qu’on a bien réfléchi on se rend compte que l’écologisme moderne est une lutte contre la vie. Humaine en particulier mais pas que, voulant souvent lutter contre la disparition des espèces (et donc l’apparition de nouvelles plus adaptées). Bref, anti-écologique jusqu’à la moelle.

        • l’écologie n’etudie pas simplement les écosystèmes?? une science avec un but autre que la connaissance?? tiens donc..

  • @Josephjo le climat bouge il a toujours bougé . L’homme s’est toujours adapté . L’homme s’est d’ailleurs bien mieux adapté au réchauffement qu’au refroidissement. Comment expliquez vous que les écolos soient contre toutes les solutions qui aident : le nucléaire , OGM et pour toutes les solutions qui plombent : éoliennes, bio ? L’Allemagne écolo n’a jamais autant pollué avec sa politique énergétique . J écouterai les écolos quand ils auront un comportement rationnel .

    • Faut. Jamais à cette vitesse. Écouter l’intervention de James Hansen dans les années 80! Face au sénat. Regardez ces courbes et chiffres. Tout concorde. Malheureusement. Et cette courbes nous envoie direct sur u. +4/5° avant 2100.
      Si vous voulez savoir ce que ça veut dire. Lisez terre inhabitable. Mais vant cela lisez Perdre la terre.

      • « Faut » ?!? Lapsus révélateur ?

        • Prennez le comme vous voulez ça ne change pas grand chose. Le résultat est le même.

          • Cela change de savoir si on discute (de conformisme) ou si on prêche.

            • Cela fait longtemps que je ne prêche plus. Ça sert a rien. Ça fait plus de 40 ans que l’on prouve par A plus B
              Que c’est la merde. Avev gentillesse. Calme etc. Pourquoi?! Rien…les gens s’en foutent. Moi ça fait un moment nque j’ai arrêté d’êtres gentil. C’est trop tard pour ça! Maintenant je fais chier les gens. Je déranges. Dans l’espoir qu’au moins un, a l’occasion, piqué au vif, se renseigne vraiment !

              • Vous avez une idée bien faussée de ce qu’est une preuve. Et la théorie associée. Et l’incertitude, la science (la démarche et non les faits qu’elle fait émerger).
                Sinon, vous ne dérangez pas, vous tout seul. C’est juste le fait que 60% de la population est comme vous, dit la même chose, mais sans avoir jamais la moindre idée de ce dont ils parlent…
                Triste.
                Pas qu’il fasse chaud ou pas, mais que les humains soient devenus aussi standardisés, et que leur cerveau (pourtant la base de la survie et domination de l’espèce) ne soit plus utilisé que par une infime minorité, et pas forcément bien en plus. Nos ancêtres depuis plus de 50 000 ans se retournent dans leur tombes.

      • Ah oui!!!!! Hansen, le falsificateur qui avait établi la courbe en forme de crosse de hockey!!!!! Mort de rire! On continue à l’écouter celui là? Non???

      • James Hansen, grand faussaire condamné pour bidonnage de données. La courbe en crosse de hockey est une fraude éhontée.

    • Totalement d’accord. Le plus effrayant c’est tous les gouv et toutes les majors blablatent sur du tout ENR contre le CO2. Alors que le plus gros problème. Et c’est pas dans 100 ans, c’est l’eau douce. Bien avant le climat, bien avant le pétrole (si ça arrive). Va aussi toutes les données sont là. Et tous les ans les migrations c’est de pire en pire. Quand l’Afrique du Nord ça devoir bouger, ça c’est acté, prouvé etc,cou vont ils aller par centaines de millions ?! Les gens ne veulent pas voir. Ils ne veulent pas voir que l’occident s’est fait bouffé par la chine. Ne veulent pas voir qu’au niveau da la nation tout s’effrite. Ils ne veulent pas voir que les sols arables sont bien mal en point ! Que les eaux douces, qui disparaissent, sont empoisonné les! Comme l’air que leurs enfants respirent. Les mers sont saccagées. Et nous allons aggraver les choses en allant miner colle des porcs pour le cobalt et autres! Etc etc.
      Les grandes marques d’eaux de sources françaises se battent pour ce qu’il reste de leurs nappes phréatiques. Les saoudiens ont tellement vider les leurs, qu’ils sont plantés aux states pour piquer l’eau la bas. Les qatari pareil. Les pays riches ont déjà achetés les zones géographiques où il y encore de l’eau! Dans les pays pauvres bien sûr !! Tout. Absolutmut ce que nous faisons, nous le faisons mal. Sur le dos des autres. Et tout ce que nous faisons c’est de façon industriel. Ridicule.

    • Je le redis. Pour moi les écolo sont coupables au même titre que les autres partis. Coupables de productivisme. De ne penser que PIB plutôt que la vie de leurs enfants !! Pour cela, ils sont pires que les autres partis!

      • Non ils sont plus coupables. Dans les discours des écolos, y a 80% de connerie, et 20% de choses à regarder.

        Si vous souhaiter anéantir très rapidement la planète tout en ayant une existence de merde, votez écolo, vous serez pas décus!

        Concernant la flotte, il existe tout de même des moyens qui permettent d’en avoir. Je ne crois pas que lles quataris ciblent cela.

      • Relativement d’accord avec vous, finalement.
        Mais quand je suis né, nous étions sur terre 2,5 milliards. Aujourd’hui presque 8 milliards….. La cause de tout ce que vous déplorez ne serait-elle l’explosion démographique humaine ?

      • Pour mes enfants, leurs enfants, et toutes les générations à venir, je le sais, ils vivront bien mieux avec 2° en plus, une économie dynamique et de l’énergie disponible à bas prix qu’avec une température inchangée (et même ça a « vous » entendre, c’est pas sûr) mais dans la pauvreté, la pénurie énergétique (c’est la même chose).
        Vous et vos co-clones êtes en train de ruiner l’avenir des générations montantes sans même leur demander leur avis. Vous êtes pitoyables intellectuellement mais aussi méprisables d’égoïsme content de lui même et se drapant dans un altruisme bidon.

  • Et les partis ecolo sont autant des arnaqueurs, manipulateurs, voleurs que tous les autres partis. Dont le seul objectif est le productivisme a outrance !! Éolien, solaire, véhicules électriques. Tout cela est aussi merdique que les hydrocarbures !!
    Et tout ceux qui chialent pour avoir de l’éolien ! Installez vous dans un champs de ces merde ! Vous ne tenez pas six mois!
    Pour les ignares, lisez Eoliennes. La face noire de la transition écologique !

  • Encore un article de M. Silberzahn vraiment intéressant et si juste. Merci infiniment.

  • A moins d etre kamikaze, vous allez pas professer d opinion tranchantes a ce type d entretien, car vous avez 98 % de chance que ca se passe mal et que ca mette le reste de votre vie en l air car vous aurez loupé votre concours

    Apres reste a savoir ce que la personne pense reellement et quelles sont ses priorités.
    Quant on fait une ecole de commerce, c est quand meme surtout pour gagner beaucoup d argent (pas un mal en soi) mais c est contradictoire avec le credo ecolo
    Mais je vois mal un candidat dire qu il veutgagner plein d argent pour arreter de travailler a 40 ans, consommer de la drogue et se taper des filles mineures (c est Mac Afee pour ceux qui ne l ont pas reconnu)

    • Reste à savoir si dans ce domaine les entreprises (et donc les écoles) recherchent des jeunes avec des dents bien pointues ou avec un cerveau.

      Je n’ai aucune idée de la réponse.

      • les entreprises (et les écoles, donc) veulent des gens avec des cerveaux en bon état de marche, capables d’innover mais aussi d’obéir, avec les dents longues car c’est un élément qui garanti qu’ils utiliseront au mieux leur cerveau et seront à même d’obéir un temps quand c’est utile même s’ils rêvent tous d’être chef tout de suite.

  • Alors vous comme formaté, vous vous posez là!!!!!!!
    La science a parlé, n’est-ce pas? Et avec vos petits bras musclés vous allez nous ramener le « climat » (mais qu’est-ce au juste que le climat?) dans le droit chemin! Non mais sans blague!!!!

  • Conformisme logique puisque les parents influent sur leurs enfants par peur qu’ils se retrouvent « isolés et rejetés ». Le phénomène d’appartenance au groupe est tellement prépondérant aujourd’hui !
    Alors, je fais hurler mes collègues lorsque je leur dit que ma femme et moi préférons que nos enfants ne soient pas d’accord avec nous, qu’ils apprennent à penser par eux-même et ne se sentent en aucun cas redevables envers les autres.
    Évidemment, leur avenir ne se trouve pas en France CPEF

  • Ils foncent tête baissée ou bien sont juste arriviste, ce qui est un sport généralisé aujourd’hui… ?

  • Oh le bel embrigadé….Il a vu le film de Al Gore en plus.
    Bon petit soldat, bravo
    Que fait-il de concret ? Marche à pieds, vélo, mange du tofu ?
    Merci de préciser votre action conforme à votre pensée…forte.

  • Ce que vous dites des grandes écoles est largement transposable à l’ensemble de la société, quel que soit le milieu.
    Il est tellement plus confortable d’être conformiste que d’essayer d’argumenter face au troupeau.
    Il est d’ailleurs très intéressant de constater la parfaite superposition de la courbe des réchauffistes avec celle des vaccinistes. Ce n’est pas un hasard.

  • Ce conformisme et ce formatage, je pense qu’ils existent dans les entreprises, surtout les grandes : banques, assurances, par exemple.
    Le formatage étai frappant dans la banque où je travaillais pour la majorité des cadres. Aucune authenticité chez ces personnes : soit par trouille d’être mis sur la touche, soit, le plus souvent, par souci de carriérisme.

  • ils savaient que le CO2est un gaz dit à effet de serre…la belle affaire..

    ce qui ne résout pas la question quel effet de l’augmentation du taux de CO2 sur le climat qui ne progresse pas … bande de naze toi même..

    la vraie vie qui arrive ..quand quoi combien? et tu vex faire quoi banane sinon..être chef..

    agis ..commence par balancer ton ordi..

    ah non les nazes sont les autres..

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Frédéric Beigbeder est un homme médiatique et, par certains côtés, sans doute souvent excessif. Pour autant, il dispose de certaines qualités et est capable aussi d’introspection. À travers son dernier livre, son témoignage est celui d’un repenti, qui affirme chercher à confesser – non sans une bonne dose d’humour et de provocation – ses erreurs ou dérives passées. Faisant preuve, de la sorte, d’une certaine sagesse et surtout de réflexion.

 

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